Giants – Bears (30-27 a.p.) : Chicago pris à son piège

New York Giants (4-8) – Chicago Bears (8-4) : 30-27 a.p. Un peu plus d’une minute à jouer, les Bears sont menés de 7 points et récupèrent le cuir sur...

New York Giants (4-8) – Chicago Bears (8-4) : 30-27 a.p.

Un peu plus d’une minute à jouer, les Bears sont menés de 7 points et récupèrent le cuir sur l’onside kick. A la dernière seconde, ils parviennent à égaliser au courage et envoyer le match vers 10 minutes supplémentaires. New York prend alors les devants sur un field goal, avant de laisser sa défense entériner le résultat et sceller l’issue de la rencontre. Défaite amère pour Chicago qui a pris de plein fouet les 17 points encaissés consécutivement en milieu de partie.

Les Giants ont montré que le bilan de 4 victoires-8 défaites ne reflète pas le niveau de cette équipe avec des joueurs de valeurs dans l’effectif.  Saquon Barkley (125 yards en 24 courses) et Odell Beckham Jr.(3 réceptions pour 35 yards et 1 touchdown + 1/1, 49 yards et 1 touchdown à la passe) ont assumé leurs rôles de leaders offensifs avec des prestations remarquables. Emporté par cet élan, la défense a élevé son niveau de jeu pour réaliser une prestation solide et permettre à son équipe de l’emporter (5 sacks, 2 interceptions, 1 fumble recouvert). Des coaches joueurs, des actions fantaisies, des points et des défenses performantes. Voilà la NFL que l’on aime.

Chicago comptait bien poursuivre son chemin en tête de la NFC Nord en ajoutant une nouvelle victoire à son bilan cette saison. Pour cela, la recette était simple, faire confiance à sa défense. Sur leurs 8 victoires, les Bears ont maintenu leurs adversaires à moins de 24 points et ils sont la seule équipe de la ligue à compter 15 joueurs avec au moins un sack. De quoi donner des sueurs froides à Eli Manning et ses camarades.

Défense et punts au menu

Mitchell Trubisky encore absent, Chase Daniel (26/39, 285 yards, 1 touchdown, 2 interceptions) enchaîne une seconde titularisation consécutive, une première dans sa carrière. Malheureusement, les débuts sont ratés. Alec Ogletree intercepte son lancé initial et remonte 8 yards pour le touchdown (7-0) après seulement quelques secondes de jeu.

Ce coup d’éclat défensif est à l’image de ce début de rencontre. Les attaques n’arrivent pas à avancer, obligeant les punters à se montrer. Après plusieurs séries stériles, Chicago parvient enfin à établir son jeu au sol avec 5 courses consécutives de Jordan Howard (76 yards en 16 courses), et revenir au score sur une réception d’Adam Shaheen de 2 yards (7-7). Cette série a pourtant mal démarré, Daniel étant à deux doigts de se faire à nouveau intercepter sur une passe longue mal maitrisé.

Après cet égarement, les deux escouades défensives reprennent la mainmise sur le match avec des interceptions de chaque côté, l’omniprésent Alec Ogletree répondant à Kyle Fuller. Khalil Mack est en jambes, maltraitant son vis-à vis direct, le vétéran Nate Solder et les punters reprennent du service. Les Bears décident de remettre un coup d’accélérateur en fin de mi-temps pour prendre l’avantage. De façon inattendue, le Nose Tackle Akiem Hicks enfonce littéralement ses homologues new-yorkais sur une quatrième et un pour marquer le premier touchdown de sa carrière à la course (7-14). Ces points interviennent à la suite d’une pénalité sur troisième tentative pour un usage illégal des mains de Mario Edwards et surtout grâce à la superbe réception de 30 yards d’Allen Robinson (79 yards, 5 réceptions) sur la tête de B.W Webb.

A l’image de son match, les deux dernières minutes sont un calvaire pour Manning (19/35, 170 yards, 1 touchdown, 1 interception) qui concède deux sacks. Cependant, il parvient à avancer suffisamment pour placer son kicker Aldrick Rosas à portée de field goal. A 57 yards de distance, celui-ci réussit sa tentative pour faire revenir son équipe à 4 unités à la pause (10-14). Le froid a semble-t-il anesthésier l’attaque bleue qui n’a pu gagner que 103 yards et 4 premières tentatives. Manning est retombé dans ses travers avec un piteux 7/17, légèrement mieux que son collègue de l’Illinois (6/11) alors que Saquon Barkley a gagné plus de la moitié des yards de son équipe. Peut-être une piste à approfondir au retour des vestiaires.

Barkley et Beckham Jr. en locomotives

Le message semble être passé, le troisième quart temps est à sens unique avec en tête d’affiche le running back des G-men qui continue de produire pour permettre à son équipe d’avancer dès l’engagement. Manning n’est pas dans un grand jour ? Pas de problème, Odell Beckham Jr prend les choses en main. Sur une course renversée, il bloque son tracé pour lancer le cuir en profondeur sur Russell Shepard ( 59 yards, 2 réceptions, 1 touchdown), libre de tout marquage, pour un touchdown de 49 yards. Pas sûr qu’il s’agissait du jeu appelé mais le résultat est le même et New York reprend l’avantage (17-14).

Dans tous les cas, cela a permis de rebooster l’attaque des hommes de Pat Shurmur, littéralement transformée. Barkley franchit une nouvelle fois la barre des 100 yards en faisant étalage de ses talents de sauteur en hauteur/gymnaste, et Manning arrive enfin à trouver ses receveurs, non sans mal tant chaque réception ressemble à un exploit. Un superbe drive de plus de 7 minutes et 13 jeux concrétise cette domination. Malgré le blitz, le quarterback encaisse la pression et parvient à trouver miraculeusement son receveur vedette pour prendre le large (24-14).

Un véritable coup derrière la tête des ours qui balbutient son football depuis la pause et bafouent ses principes. Cody Parkey redonnent tout de même, un peu d’espoir aux visiteurs pour la fin de match après ses field goal de 36 et 21 yards, répondant ainsi à Rosas (27-20). New York semble maîtriser la fin de match. Des premières tentatives obtenues en passant par des équipes spéciales performantes, tout tourne en leur faveur ce soir. C’était sans compter sur le facteur chance qui a décidé de participer à la fête. Sur l’onside kick, les visiteurs récupèrent le ballon. 7 actions et 53 yards plus tard, Chicago pioche dans le cahier de jeux de son adversaire et sort une course renversée de Tarik Cohen… qui se transforme en quarterback pour trouver Anthony Miller dans la end-zone à la dernière seconde. La transformation à un point est réussi, la partie bascule en prolongation.

Ces minutes supplémentaires sont dans la même veine que la fin de rencontre, du suspense et de gros gains. Les locaux sont passés tout près de la victoire directe mais le ballon d’Eli Manning a filé entre les doigts de son receveur, se contentant de 3 points précieux. Chicago n’a pas d’autre choix que de scorer pour rester en vie. Mais à l’image de son match, la défense new yorkaise a fait le travail sur la dernière série pour permettre à son équipe de l’emporter en réalisant des actions décisives.

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