NCAA – Futures stars : Les perles du samedi

Avant d’exprimer leurs talents avec les professionnels, les joueurs NFL se forment dans les universités du pays. La rédaction de TDA vous propose les portraits de ceux qui seront les...

Avant d’exprimer leurs talents avec les professionnels, les joueurs NFL se forment dans les universités du pays. La rédaction de TDA vous propose les portraits de ceux qui seront les stars de demain.

La draft NFL se déroule sur trois jours : le jeudi c’est le 1e tour. 2e et 3e tour le vendredi. Le samedi est le jour des tours 4 à 7. En toute logique, les meilleurs sont choisis dès le jeudi voire le vendredi, cependant les sélections du samedi ne sont pas sans importance.

D’abord parce qu’il y a parfois des joueurs qui deviennent All Star comme Tom Brady (6e), Richard Sherman (5e), Stefon Diggs (5e) ou Antonio Brown (6e). On y trouve aussi des joueurs qui se révèlent précieux dans un effectif : en 2018 les Packers ont sélectionné le receveur Marquez Valdes-Scantling au 5e tour (581y et 2 TDs) , les Chargers ont choisi le coureur Justin Jackson au 7e tour.

Et parmi les finalistes de conférences on retrouve des joueurs comme Julian Edelman (7e), James White (4e), Tre Flowers (5e), Sanson Ebukam (4e), Tyreek Hill (5e), Tyeler Davison (5e) et David Onyemata (4e).

Focus aujourd’hui sur trois joueurs avec ce potentiel d’être un joueur que l’on verra le dimanche après avoir été sélectionné le samedi. Un d’entres-eux pourrait même être choisi par votre équipe préférée.

Wes Hills

1m88 pour 100 kilos
Né le 5 juin 1995 à Wilwood, New Jersey
Coureur, Slippery Rock, senior

Hills est un running-back grand et costaud. Le genre qui court en force au milieu. Mais pas que, il sait aussi attraper les ballons lancés en sa direction. Il se montre également un plaqueur féroce quand aligné en équipe spéciale. Avec l’université de Delaware, il court pour 1849 yards et 14 touchdowns malgré une année junior tronquée par une blessure lui faisant rater toute la saison sauf un match. Avec l’université qui a vu passé notamment Joe Flacco, il est un des quatre capitaines pendant deux ans. Pourtant le début fut un rien abrupt :

« J’ai visité le campus de Delaware et cela m’a plu. J’ai donc signé ma lettre d’engagement dans la foulée. Ce même jour  ? L’entraineur a été viré ! »(NJ.com)

Ayant effectuée quatre saisons avec Delaware, il ne peut y retourner, il s’engage alors avec le programme de seconde division, situé à 70 km au nord de Pittsburgh : Slippery Rock. Il y poste plus de 1900 yards tout compris (197 yards en réception) et 17 touchdowns. Son quarterback, Roland Rivers, déclare à triblive : « Nous avons un coureur NFL en division 2 ». Il court pour 150 yards lors de six matchs et, si l’opposition est à relativiser par rapport à une projection NFL, les scouts eux sont bien là pour l’observer de près.

« J’aurai pu me présenter à la draft l’an passé mais je voulais faire une dernière saison et rester sur une bonne note. J’ai parlé avec à peu près toutes les équipes NFL cette année, ils ont tous venus me voir jouer »

Si les Steelers sont la franchise NFL la plus près (ils sont venus), ce sont les Eagles de Philadelphie (430 km) qui se sont déplacés le plus souvent. Un de leur scout, Jim Ward, est un ancien de Slippery Rock. Et eux, comme les autres, pourront le faire encore au Rose Bowl de Pasadena le 19 janvier 2019, lors du NFLPA Collegiate Bowl, où il sera dirigé pour ce match par Chuck Pagano.

Corey Ballentine

Né à Topeka, Kansas
1m80 pour 85 kilos
Cornerback, Washburn, senior

Champion de l’état du Kansas en relai 4x100m avec son lycée de Shawnee Heights, Ballentine est un joueur utilisant sa vitesse pour défendre les receveurs adverses ainsi que pour retourner les coups de pieds. Originaire de la ville de Topeka à 100 km de Kansas City, il y reste pour jouer au football et concourir en athlétisme avec l’université de Washburn, un programme de division 2. Il a pourtant bien failli abandonner dès le départ, comme il le confie au cjonline :

« Ma première année était vraiment difficile. S’entrainer sous la chaleur, lever de la fonte, se rentrer dedans. Dans ma chambre d’étudiants j’occupais le lit du haut et j’avais mal de partout rien qu’en montant la petite échelle »

Ballentine retournant un coup d’envoi

Alors qu’il collecte 2 interceptions en défense en 2018 (20 passes défendues en 4 saisons), il brille encore davantage en équipe spéciale : une moyenne de 26,5 yards par retours de coups de pieds ainsi que trois tentatives bloquées et de multiples plaquages lorsque son équipe engage ou dégage le ballon. Son coach, Craig Schurig, ne doute pas que son talent sera utilisé les dimanches :

« Il sera dans une équipe, aucun doute. Il est talentueux, humble et brillant. Il est fort, rapide et fera tout dont ils auront besoin »(cjonline)

C’est ce que les managers des 32 franchises NFL évalueront lors de la semaine du Senior Bowl à laquelle il est invité. Il y sera en compagnie, entre-autres, d’un receveur de poche.

Andy Isabella

Né à Cleveland, Ohio
1m78 pour 86 kilos
Receveur, UMass, senior

Andy Isabella termine sa carrière universitaire contre l’adversaire le plus coriace qu’il ait eu à affronter en quatre ans : Georgia. Face à l’armada d’Athens, les Minutemen s’inclinent logiquement mais à titre personnel, il sort de cette confrontation avec 219 yards en réception et deux touchdowns.

Après une première saison où il est utilisé essentiellement sur équipe spéciale (seulement 2 réceptions et trois courses en 2015), il enchaine avec trois saisons à 801, 1020 et 1697 yards en réception. 30 touchdowns (+2 à la course).

Avec son gabarit, il a plus de difficulté face aux défenseurs physiques mais faut-il encore que ceux-ci l’attrapent. Coureur de 100m au lycée (10,51 sec), il est rapide et se montre très précis dans ses tracés. Des mains sures ainsi qu’un tempérament combatif laissent à penser qu’il a sa place dans une ligue de plus en plus tournée vers le jeu aérien.

Comme Julian Edelman, « trop petit » est l’avis qu’il a le plus entendu de la part des évaluateurs :

« Tous venaient et disaient que j’étais trop petit. Ma seule autre offre de division 1 l’était de la part de Air Force »

Il rejoint alors l’université du Massachussets et Spencer Whipple, son coach, s’en félicite auprès du Boston Herald :

« Il travaille dur chaque jour. Que ce soit sur le terrain d’entrainement ou en salle vidéo. En match il peut tout faire : coureur (position qu’il occupait au lycée), slot, receveur extérieur, retour de coups de pieds. Il connait le playbook par cœur et sait comment le tight-end va se déplacer, où va aller le coureur etc. C’est un luxe de l’avoir »

Le Biletnikoff award, nommé en hommage à l’ancien receveur hall of famer des Raiders (avec qui il a remporté le Super Bowl saison 1976), récompense chaque année le meilleur receveur universitaire. Si le joueur de Alabama, Jerry Jeudy l’emporte en 2018, Isabella termine à la seconde place du prestigieux trophée.

Une minute et vingt-neuf secondes pour découvrir Andy Isabella :

Mentions : OT Tytus Howard (Alabama State), TE Dax Raymond (Utah State), WR John Ursua (Hawaii)

Possible fit 2019 : Panthers/Colts/Bills

Les Panthers devraient utiliser un coureur plus costaud pour accompagner Christian McCaffrey. Après avoir comblé des besoins plus urgents (DE, OL), la franchise de Charlotte pourrait sélectionner Wes Hills pour ce rôle (6e tour ?)

Les Colts ont des besoins au poste de cornerback et sont parmi les moins performants en terme de retour de coups de pieds. Ballentine pourrait donc les aider sur ces deux niveaux. (5e tour ?)

Les Bills ont l’obligation d’améliorer leur escouade de receveur avec de multiples choix via la draft et la free-agency. Avec la vitesse d’Isabella, le bras puissant de Josh Allen pourrait être optimisé. De plus, la franchise de Buffalo est tellement habituée à voir ce type de profil réussir chez les concurrents de Boston, qu’elle pourrait être tentée d’imiter la recette. (4e tour ?)

 

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