Colts – Giants (28-27) : la chance d’Andrew

Indianapolis Colts (9-6) – New York Giants (5-10) : 28-27 55 secondes. Indianapolis a été devant pendant 55 secondes en toute fin de match pour remporter une nouvelle victoire synonyme...

Indianapolis Colts (9-6) – New York Giants (5-10) : 28-27

55 secondes. Indianapolis a été devant pendant 55 secondes en toute fin de match pour remporter une nouvelle victoire synonyme d’espoir. Et celle-là, ils sont allés la chercher. Malmenés pendant toute la partie et victime d’un retard à l’allumage qui aurait pu être fatal avec 14 points de retard en fin de premier quart temps, les coéquipiers d’Andrew Luck (31/47, 357 yards, 2 touchdowns, 1 interception) ont trouvé les ressources nécessaires en deuxième mi-temps.

Cruel pour Eli Manning ( 25/33 , 309 yards, 1 touchdown, 1 interception + 1 touchdown au sol) qui espérait enfin remporter une victoire au Lucas Oli Stadium contre Indianapolis. Son match était maitrisé jusqu’à cette dernière passe fatidique qui a scellé le sort du match. New York ne peut s’en prendre qu’à lui même et a abandonné la relation Manning- Sterling Shepard ( 113 yards, 6 réceptions) si performante en début de rencontre.

Après des débuts laborieux, une seule victoire au compteur en 6 rencontres, peu de monde aurait misé une pièce sur le bilan d’Indianapolis à ce moment de la saison alors qu’il reste sur quatre saisons consécutives sans playoffs, leur plus longue disette depuis la période 1988-1994. A l’heure actuelle, ils sont encore prétendants aux phases finales grâce à une dynamique positive de 8 victoires sur les 9 dernières rencontres, un coach performant et de bons choix lors de la draft. Bien évidemment, Andrew Luck, mieux protégé cette année, avec seulement 17 sacks concédés (deuxième total le plus bas de la ligue), est également à mettre au crédit de cette remontée avec un niveau de jeu retrouvé.

L’opposition de ce soir est alléchante. Bien que les Giants ne jouent plus rien, ils offrent un bien meilleur visage pour cette fin d’exercice.  Avec un bilan de 4 victoires – 2 défaites depuis la semaine de repos, ils auraient pu jouer les troubles-fêtes avec Saquon Barkley, seul joueur à cumuler plus de 1 000 yards au sol et 600 yards à la réception cette saison, mais celui-ci a été trop discret et n’a pas réellement inquiété la défense adverse.

Une entame parfaite pour New York

Le début de match peut lui donner quelques raisons d’espérer avec une défense au rendez-vous qui oblige les locaux à se dégager sur les premières séries, et un Manning à la baguette, impérial sur l’intégralité de la première mi-temps. En cette période de Noël, il distribue à merveille le cuir à toutes ses armes à disposition avec un plan de match ouvert et agressif. 75 yards, 11 actions sur la première possession et Saquon Barkley ( 43 yards en 21 portées, 1 touchdown) rebondit sur sa ligne offensive avant de prendre l’extérieur et scorer (0-7 ).

87 yards, 9 actions sur la seconde. Après une longue réception de Sterling Shepard, Scott Simonson capte une passe de 3 yards pour creuser l’écart (0-14). Dur à avaler, d’autant plus que Luck et les Colts ne sont toujours pas rentrés dans le match. La défense est aux abonnés absents, l’attaque n’avance pas et se fait intercepter par Curtis Riley sur une erreur de lecture de leur quarterback vedette. Enervé et remonté, il parvient enfin à trouver des solutions avec T.Y Hilton (138 yards,  7 réceptions) et Marlon Mack ( 34 yards en 12 portées, 1 touchdown), Nyheim Hines se charge de conclure au sol sur 1 yard pour revenir dans la partie (7-14).

Les deux équipes regagnent les vestiaires avec un avantage de 10 points pour les visiteurs, Aldrick Rosas se chargeant de rajouter 3 nouveaux points dans les deux dernières minutes. Amplement mérité, tant New York a maitrisé les débats de ce premier acte avec une redoutable connexion Manning-Shepard ( 5 réceptions sur 6 lancés, 110 yards). A possession équivalente, ils ont été plus réalistes et discipliné que leurs adversaires. Le match n’est pas joué mais Indianapolis doit vite mettre la main sur le ballon au risque de voir les Giants prendre le contrôle de l’horloge mais qui devra faire sans Eric Ebron, sorti sur commotion.

Des défenses dépassées

Le troisième de quart temps est un duel de pistoleros à distance entre les deux quarterbacks qui dégainent les longues passes à tour de brase et les équipes se répondent du tac-au-tac. Indianapolis trouve par deux fois la end zone new-yorkaise par l’intermédiaire de Dontrelle Inman sur une réception de 2 yards et au sol via Marlon Mack, déjouant le blitz adverse. Entre temps, Eli Manning a marqué son premier touchdown à la course de la saison. 21-24 et un dernier quart temps à jouer, le sort n’a pas choisi son camp, aux défenses à faire pencher la balance.

Entre échanges de punts, New York parvient à marquer un nouveau field goal par l’intermédiaire de Rosas pour compter 6 points d’avance. La fin de match est tendue, les attaques marchent au ralenti et le temps défile. En bonne position sur le terrain, les Colts héritent d’une dernière chance pour prendre l’avantage. Et ils ne la laisseront pas passer.  Luck contrôle le tempo et profite de l’indiscipline des hommes de Pat Shurmur pour avancer. A 55 secondes de la fin, Luck se connecte à Chester Rogers pour le touchdown, Adam Vinatieri transforme et les locaux passe devant pour la première fois du match (28-27) mais au meilleur moment. Il reste tout de même un dernier drive, le destin de New York est entre les mains d’Eli Manning. Mais comme souvent ces derniers temps et malgré un match de premier ordre, celui-ci force sa passe et trouve les bras de Malik Hooker pour l’interception. Ce qui devait arriver, arriva, Manning ne gagnera probablement jamais sur les terres qui ont accompagné les exploits de son frère. La belle histoire des Colts continue, encore un match pour espérer décrocher une place en playoffs.

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