Super Bowl LIII – Portrait : Trey Flowers, la patience récompensée

Pour vous faire patienter jusqu’au Super Bowl, TDActu vous propose son habituelle série d’articles pour vous présenter l’évènement. Ce samedi, un portrait d’un des meilleurs défenseurs des Patriots : Trey Flowers....

Pour vous faire patienter jusqu’au Super Bowl, TDActu vous propose son habituelle série d’articles pour vous présenter l’évènement. Ce samedi, un portrait d’un des meilleurs défenseurs des Patriots : Trey Flowers.

Robert Lee Flowers III

Né le 19 aout 1993 à Huntsville, Alabama
1m88 pour 120 kilos
Defensive-end, New England Patriots

Robert Flowers est le troisième du nom. Trois (third) devenant « trey » et voilà l’origine de ce qui n’est pas son prénom mais pourtant utilisé comme tel.

Au lycée il joue au football et également au basketball. Son rêve ? Disputer un jour le Iron Bowl, ce match opposant chaque saison les deux universités dominantes de l’état : Alabama et Auburn. (« Iron » en raison du passé métallurgique de la région, notamment la ville de Birmingham où est située la fac d’Auburn).

Mais ses performances, si elles lui permettent d’être par deux fois nommé dans l’équipe Alabama All-State, font de lui une recrue trois étoiles (sur 5). Selon le site spécialisé 247Sports, il est seulement le 62e pass rusher du pays, loin, très loin du premier : Jadeveon Clowney. Son rêve ne se réalise pas mais il prend cela avec philosophie :

« C’est mon destin d’être là. Ni Alabama ni Auburn ne m’ont offert de bourses et Arkansas s’est positionné à la fin du processus de recrutement. C’est Dieu qui décide, je suis sur d’être là où je suis supposé être » (The Huntsville Times)

En 2011, sa première saison avec les Razorbacks, il est dans la rotation d’une équipe en route pour un bilan de 11 victoires et seulement deux défaites. Son premier match de conférence ? Contre Alabama. (wink). L’équipe emmené par Bobby Petrino termine la saison en remportant le Cotton Bowl contre Kansas State et finit classée 5e du pays. Pourtant il a failli rater cela.

Il doit s’engager avec l’université basée à Atlanta, Georgia Tech, il en a visité le campus et a donné son accord verbal. Mais très peu de temps avant la date des signatures officielles, l’université d’Arkansas lui fait une offre. Il accepte :

« J’ai trouvé les entraineurs plus sympas et accueillants à Arkansas qu’à GT. Et puis jouer dans la SEC me faisait vraiment envie » (The Telegraph)

Pas de chance pour des Yellow Jackets qui deux semaines auparavant avaient déjà vu une de leur recrue « probable », choisir finalement l’université de Notre Dame : Stephon Tuitt (Steelers).

47,5 plaquages pour pertes dont 18 sacks en quatre saisons. Quant aux deux universités pour lesquelles il rêvait de jouer, elles sont ses adversaires : 4 matchs contre Auburn (2 victoires) et trois défaites contre Alabama. A titre personnel, il signe néanmoins deux matchs références contre eux : 3,5 sacks contre Auburn en 2012, 8 plaquages dont 3 pour pertes (1 sack) contre Alabama en 2014.

Après une belle saison 2013 (13,5 plaquages pour pertes), sa troisième, il demande conseil au comité en charge d’évaluer le rang auquel un joueur peut prétendre à la draft. Il reçoit un avis selon lequel, une franchise professionnelle le sélectionnera vraisemblablement au 3e tour. Cependant, il décide de rester sur le campus :

« J’ai pris la décision de rester à Arkansas pour mon année senior. J’ai toujours des objectifs à atteindre comme celui d’obtenir mon diplôme et puis, je veux aider les Razorbacks. Bien que ma saison junior fut bonne, je crois qu’une saison de plus avec coach Bielema va m’aider à progresser encore »(Baxter Bulletin)

Et alors que la saison 2013 s’était terminée sur un piteux bilan de 3-9, il parvient avec ses coéquipiers a redresser la barre et la saison 2014, sans être bonne, lui permet de partir avec sept victoires (6 défaites) et, une performance sus-mentionnée contre Alabama en plus d’un total de 68 plaquages dont 15,5 pour pertes (6 sacks). Jamais négligeable, un diplôme en économie en supplément. L’esprit serein il peut désormais se préparer pour la draft 2015.

Au mois de janvier, chez lui dans l’Alabama, il participe à Mobile au Senior Bowl. Un évènement réunissant chaque année depuis 1950, sur invitations, les meilleurs seniors du pays. Dans les ateliers et le match du samedi, il fait face, notamment, à celui qui deviendra plus tard son coéquipier : Trent Brown.

Trey Flowers lors d’un atelier du Senior Bowl 2015

Puis en février, à Indianapolis, le NFL Combine : il participe à tous les ateliers et termine deuxième du broad jump (saut en longueur départ arrêté) et cinquième en détente verticale, à sa position. Cependant un chrono relativement lent au sprint du 40 yards (4,93) le pénalise. En comparaison cette année-là, Frank Clark des Seahawks court en 4,79 et Danielle Hunter des Vikings en 4,57. Néanmoins, les Patriots le sélectionnent avec le 101e choix et dès le premier match de pré-saison, il réussi un sack sur Aaron Rodgers. Il gagne sa place dans l’effectif mais n’est actif que pour un seul match en raison d’une blessure à l’épaule.

Décisif dans les matchs importants

L’année suivante, 2016, il joue les 16 matchs dont huit en tant que titulaire (les huit derniers). Il s’est imposé. 7 sacks. Et si la saison régulière est bien évidemment importante, que dire des matchs couperets dont le plus important de tous, le Super Bowl.

Le 5 février 2017, à Houston, les Patriots effectuent un comeback historique en remontant un déficit de 28 points à 3 pour finalement l’emporter. Flowers signe dans ce match, le plus important de sa carrière jusque là, 2,5 sacks dont un alors qu’il reste moins de quatre minutes à jouer : cette action repousse les Falcons de la zone où un field-goal aurait pu être tenté. Au lieu de cela, Atlanta se retrouve en 3&23 puis 3&33 suite à une pénalité. Atlanta dégage ensuite le ballon via un punt. Sur le drive suivant les Patriots égalisent et la suite fait partie de l’histoire de ce sport.

Les deux saisons suivantes, il est titulaire lors des 29 matchs joués, 6,5 et 7,5 sacks en plus de nombreux plaquages. En finale de conférence le 20 janvier 2019, sur le terrain des Chiefs de Kansas City, il est encore décisif avec 7 plaquages. Autrefois sous-côté, il est aujourd’hui un défenseur respecté dans la ligue. Au mois d’octobre 2018, alors que les Bears s’apprêtent à recevoir les Patriots, Matt Nagy, l’entraineur de Chicago déclare à Forbes :

« Il est fort, il est vif et rapide, il est constamment devant le visage du quarterback. Nous le respectons car il est un super joueur »

Respecté et honoré. Son lycée de Huntsville dans l’état d’Alabama a retiré son maillot en avril 2017 (son numéro 88 ne pourra plus être utilisé).

Flowers lors de la cérémonie organisée en son honneur par son lycée

Mais ne comptez pas sur lui pour prendre « la grosse tête » :

« Un jour j’ai reçu une bonne leçon et ma mère m’a dit que Dieu n’aime pas les gens qui se vantent »(NESN)

Trey Flowers fait ici référence à son passé de basketteur avec son lycée. Lors d’une victoire, il marque 38 des 47 points de son équipe. Et comme un jeune homme de 15 ans, il se laisse déborder par son enthousiasme et commence à chambrer ses frères et ses amis, leur disant qu’eux n’ont jamais accomplit ce qu’il vient de faire, qu’il est tellement fort etc

La match suivant, il inscrit seulement trois points ! « A partir de ce jour-là, j’ai compris ce que ma mère m’a dit et je suis le plus humble possible en toutes circonstances ».

Humble et talentueux, il devra l’être le 3 février 2019, à Atlanta (tiens tiens), pour son troisième big game : le Super Bowl 53 face aux Rams de Los Angeles. En attendant, et si vous le souhaitez, voici deux minutes et cinq secondes avec Robert Lee « Trey » Flowers.

Bon Super Bowl à tous !

Récapitulatif :

Julian Edelman / Khalil Mack / Aaron Rodgers / Julio Jones / Les pépites du chemin de traverse / Mike Zimmer / Patrick Mahomes / Alvin Kamara / Juju Smith-Schuster / Tarik Cohen + Aaron Donald / Vontaze Burfict / Matt Breida / Calais Campbell / Anthony Lynn / DeAndre Hopkins / Cordarelle Patterson / Samson Ebukam

 

 

 

 

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