Les 11 leçons des finales : des arbitres, des légendes et des Rams qui n’ont rien volé

La NFL a un problème d’arbitrage Si on évite généralement dans ces lignes d’évoquer les soucis d’arbitrage, les finales de conférence empêchent tout le monde de regarder ailleurs. Entre une...

La NFL a un problème d’arbitrage

Si on évite généralement dans ces lignes d’évoquer les soucis d’arbitrage, les finales de conférence empêchent tout le monde de regarder ailleurs. Entre une erreur grossière qui prive les Saints du Super Bowl, des hésitations et des séquences d’arrêt interminables, il est temps de revoir certaines choses.

Si ouvrir absolument toutes les actions à un ralenti vidéo pourrait ouvrir une boite de pandore assez infernale (il y a des contacts sur toutes les actions), certaines erreurs aussi énormes que celle en défaveur des Saints doivent pouvoir être corrigées. D’une manière ou d’une autre.

Avoir un préposé vidéo dédié qui peut trancher et relayer dans une oreillette à l’arbitre ? Ouvrir les demandes de vidéo des coachs dans les deux dernières minutes ? Tout doit être étudié. Les arbitres sont humains. Ils n’ont pas la moindre envie qu’on parle d’eux en mal le lendemain. Et dans un sport si compliqué, avec autant de monde et de contacts, ils ont besoin de toute l’aide disponible.

La NFL a-t-elle un problème de prolongation ?

Y-a-t-il une recette idéale pour les prolongations ? Pas forcément. Il suffit d’écouter notre émission de lundi. Tout le monde a son avis. Les Chiefs n’ont pas touché le ballon. Les Patriots ont roulé sur la défense adverse. Mais n’est-ce pas dans la continuité du match ? La victoire se construit aussi avant la période supplémentaire. Et la défense a aussi son rôle à jouer. Kansas City a eu 75 yards pour arrêter Brady et ses amis.

Le système actuel n’est pas parfait, mais il est déjà mieux que la mort-subite totale abandonnée il y a quelques années, où un field goal suffisait à la première équipe qui avait le ballon. Faut il donner une chance à la deuxième équipe quoi qu’il arrive ? Adopter le format NCAA avec un ballon mis plus près de la end zone et une chance pour chaque équipe ? Question de choix.

Les Rams n’ont rien volé

Oui, il y a eu ce coup de sifflet. Les arbitres ont fait une terrible erreur. Mais les Rams n’ont pas à rougir d’être au Super Bowl. Pourquoi ? Parce que si leur attaque n’a pas tout écrasé, le football américain se joue aussi en défense. Et de côté là, ils ont fait des merveilles, en limitant New Orleans à 290 petits yards. Les noir et or tournaient à 379 yards/match en saison régulière.

Le jeu au sol a été annihilé, Drew Brees a été mis sous pression. Il a été intercepté au bon moment. Michael Thomas a été contenu. Allez dire à Ndamukong Suh, Aaron Donald ou Aqib Talib qu’ils ont volé leur place. Ce serait injuste de les traiter de voleurs pour une décision qu’ils n’ont pas prise.

Greg Zuerlein a été énorme

C’est le grand oublié de ce dimanche. Mis à l’ombre par les polémiques autour de l’arbitrage, Greg Zuerlein a réussi le plus long field goal pour la gagne de l’histoire des playoffs. C’est énorme. Dans une saison difficile pour les kickers, celui de Los Angeles a été d’une fiabilité irréprochable avec un 4/4 sur les field goals et 2/2 pour les extra points. Avec un Super Bowl qui se jouera sous un toit, il sera un atout pour les Rams.

Jared Goff n’a pas peur non plus

Alors qu’il semblait complètement perdu en début de match, noyé dans le bruit du Superdome, Jared Goff a réussi à se reprendre. En fin de match, il a réussi quelques lancers décisifs pour mener son équipe à la victoire. Ce n’était pas évident. Le jeune quarterback a prouvé qu’il a les épaules.

La bonne nouvelle, c’est que le plus dur est peut-être passé. Les Rams ont gagné sans un gros jeu au sol, et il y aura moins de bruit à Atlanta.

Les Rams doivent espérer que Todd Gurley va bien

Sean McVay n’est visiblement pas du genre à pardonner les erreurs. Todd Gurley a relâché deux passes en début de match, n’a pas trouvé les brèches et s’est retrouvé sur le banc une bonne partie du match.

Officiellement, le coureur est en pleine santé. Il vaudrait mieux, car les Rams auront besoin de son talent pour espérer aller au bout.

Drew Brees doit devenir un peu plus Tom Brady

Les Saints n’ont pas réussi ce que les Patriots ont fait parfaitement : établir le jeu au sol d’abord, et laisser leur lanceur vedette faire la différence le moment venu. Drew Brees sera de retour l’an prochain. Il ne rajeunit pas. Il n’y a pas de honte à ne plus faire de lui le point focal de l’attaque.

Tom Brady est une légende

Neuf participations au Super Bowl. Cinq titres. Peut-être six. Et surtout, cette impression que rien ne peut lui résister quand tout reste à jouer.

Lorsque Tom Brady a pris le ballon avec deux minutes à jouer, l’issue semblait évidente. Lorsque New England a gagné le tirage au sort de la prolongation ? Pareil. C’est une force incroyable de faire penser à tout le monde que le sort d’un match est déjà joué.

« À chaque fois qu’on va en prolongation et qu’on a le ballon, je ne suis pas vraiment inquiet. Je me met à l’aise », expliquait Devin McCourty à MassLive.com après la rencontre.

Seuls les plus grands peuvent réussir à gagner avant même de jouer. Et si les coéquipiers de Brady le ressentent, l’équipe d’en face n’est sûrement immunisée.

Bill Belichick est un maître de la défense

Si Tom Brady, Julian Edelman et Rob Gronkowski ont terminé le boulot, c’est bien Bill Belichick qui est le maître de la victoire des Patriots. Aucune équipe n’avait réussi à renvoyer les Chiefs à la mi-temps avec un compteur bloqué à zéro cette saison.

Le coach des Patriots a encore montré qu’il est un maitre de la défense. En première mi-temps, les Chiefs ont gagné 32 yards en 16 actions. Ils n’ont gratté que trois first downs et été limités à 1/4 sur troisième tentative. Patrick Mahomes a pris trois sacks. Ce départ impeccable a posé les fondations du succès. Il était impossible de stopper les Chiefs sur 60 minutes cette saison. Les Patriots ont tenu suffisamment longtemps. Ils peuvent remercier le futur Hall of Famer qui les dirige.

Patrick Mahomes est le futur

Si sa première mi-temps a été difficile, Patrick Mahomes est revenu fort en deuxième partie de match. Il a montré la tête, les jambes et le bras qui ont (très probablement) fait de lui le MVP de la saison.

Privé de jeu au sol, pas aidé par un plan de jeu qui n’a quasiment pas intégré Tyreek Hill, et régulièrement sous pression, le jeune lanceur n’a jamais perdu son sang froid. Jamais Mahomes n’a donné l’impression de craquer. En fin de match, il a fait son boulot et son attaque a marqué 24 points dans les 15 dernières minutes. Le futur lui appartient plus que jamais.

On ne prend pas un ballon après un rebond

Julian Edelman est un grand joueur. Il a réalisé un grand match. Il n’a pas touché ce ballon. Mais quelle idée d’essayer de prendre un ballon ovale juste après le rebond ?

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