Flashback – La saison des Patriots : comme une évidence

Parmi les grands favoris au titre final, New England est pour l’instant en train d’assumer pleinement ce statut. Après leur défaite au dernier Super Bowl, les Patriots ont inlassablement appliqué...

Parmi les grands favoris au titre final, New England est pour l’instant en train d’assumer pleinement ce statut.

Après leur défaite au dernier Super Bowl, les Patriots ont inlassablement appliqué la même recette. Celle qui leur permet chaque année de rentrer encore un peu plus dans l’histoire de ce sport. Pourtant, la route n’a pas été la plus facile et l’impression loin d’être la meilleure. Retour sur la saison 2018-2019.

Un copie-collé de la saison 2017 pour commencer

A la suite de leur défaite au Super Bowl, les Patriots ont démarré la saison 2018 de manière presque similaire à la saison passée. Une intersaison agitée avec beaucoup de mouvements : les départs de Malcolm Butler, Nate Solder, les arrivées bien senties avec Jason McCourty ou encore Trent Brown; un Julien Edelman absent pour le début de saison (4 matchs de suspension) et tout un tas de rumeurs autour de l’ambiance dans l’équipe : Rob Gronkoswki aurait failli être échangé, des joueurs qui critiquent l’atmosphère chez les Pats… Bref on retrouve presque les mêmes ingrédient que l’année passée.

Une impression qui se confirme avec le début de saison. Contrecoup de la défaite ou mauvais réglages, tout ne démarre pas idéalement. Après quatre matchs, les Patriots ont un bilan de 2-2 avec des défaites à l’extérieur à Jacksonville et Detroit. Le mois de septembre est très moyen. L’attaque ronronne, la défense se règle, et si quelques uns s’interrogent, on imagine toujours Bill Belichick trouver une solution à tous ses problèmes. Et sans surprise, ce sera encore une fois le cas.

La machine se met en route mais…

Contrairement à 2017, où les Patriots avaient enchaîné un 11-1 après un début à 2-2, cette année la remontée est un poil plus « compliquée », avec 9 victoires pour 3 défaites. Cette ascension vers la première place de l’AFC Est se fait quasiment en deux temps.

D’abord, c’est l’attaque qui met la franchise sur de bons rails avec 4 matchs de suites à minimum 38 points ! Les Patriots repassent à un bilan de 6-2, et giflent ensuite les Bills et les Packers. Dans ce qu’il faut retenir côté attaque, il y a deux noms au destin différent. Le premier celui de Sony Michel, le coureur rookie. Il va progressivement devenir le principal moteur du jeu au sol et surtout de l’attaque. Car cette saison, Josh McDaniels n’a pas hésité à mettre plus de poids sur le jeu au sol (7 matchs sur 13 pour Michel a plus de 15 portées) et à en demander moins à Tom Brady. Une recette qui explique le succès de la franchise cette saison. L’autre nom est celui de Josh Gordon. Arrivé à la surprise générale à Foxborough après plusieurs mois d’absence, Flash s’est rapidement illustré chez les Patriots. Malheureusement pour lui, ses démons l’ont rattrapé et le joueur a décidé de quitter l’équipe en semaine 15 pour se concentrer sur ses soucis.

Le deuxième temps est arrivé après la grosse défaite en semaine 10 à Tennessee sur le score de 34 à 10. Comme une piqûre de rappel juste avant la semaine de repos.

Cette défaite a le mérite de « réveiller » la seconde partie de l’équipe : la défense. Sur leur six derniers matchs, les rois de l’AFC ne vont encaisser que 88 points, soit une moyenne de 14,6 points par match ! La défense est de retour à New England. L’équipe s’empare une nouvelle fois de la tête de l’AFC Est et est tête de série numéro 2 en AFC. Tout roule, donc. Enfin presque…

Si les Patriots sont bien lotis en cette fin de saison, ils enregistrent tout de même 2 défaites sur les 6 derniers matchs. Avec un bilan de 11-5, New-England peut remercier une AFC homogène qui lui permet d’obtenir ainsi un siège numéro deux en playoffs malgré 5 défaites. Au-delà de ce bilan, l’équipe du Massachusetts a perdu ses 5 matchs à l’extérieur (Jaguars, Lions, Titans, Dolphins et Steelers), laissant certains penser que l »équipe est peut-être moins sereine. Certains trouvent que la défense manque de talent, d’autre que l’attaque manque de rythme… Bref, malgré la qualification, finalement facile, quelques voix s’interrogent sur l’état de l’équipe à l’arrivée des playoffs.

Mais in fine ce n’est pas ça qui compte. Les Patriots sont attendus en playoffs et ce sera ce moment là leur test.

C’est qui le patron ?

Comme à leur habitude, les hommes de Bill Belichick profitent d’une semaine de repos pendant que leurs adversaires jouent le Wild Card Round. Comme entrée en matière cette saison, ce sont les Chargers, vainqueurs des Ravens au tour précédent, qui se présentent au Gillette Stadium. Les Chargers arrivent avec une vraie stature de prétendant au titre. Avec un bilan de 12-4 (meilleur bilan que NE) et une saison convaincante aussi bien offensivement que défensivement. Sauf que New-England ne va laisser aucune chance aux californiens. Les Patriots vont rapidement mener 21-7 après 3 drives offensifs. A la mi-temps, ils mènent 35-7 et finissent par l’emporter 41 à 28. Parfaitement préparés et avec un Sony Michel de gala, les Patriots ont rappelé (pour ceux qui en avaient besoin) qu’ils sont encore et toujours là.

Résultat : une qualification pour une 8e finale de conférence consécutive. Cette fois-ci, Kansas City, l’une des grosses surprises (surtout par la manière) de la saison, est l’adversaire. Dans un déplacement périlleux à l’Arrowhead stadium, les Patriots vont une nouvelle fois briller.

En première mi-temps, les hommes de Bill Belichick font parler leur QI football à l’image de Trey Flowers, Kyle Van Noy ou encore Donta Hightower en limitant la meilleure attaque de la ligue à 0 point ! Encore une fois le coaching du grand Bill fait la différence. En attaque, Brady monte en régime, bien épaulé encore une fois par son jeu au sol, et une ligne offensive exceptionnelle. Dans un match fou dans le dernier quart, les Patriots finissent par l’emporter en prolongation et arrachent ainsi leur qualification au Super Bowl.

Boucler la boucle ? 

Et que dire de cette affiche ? Pour leur 3e Super Bowl de suite, les Patriots rencontreront les Rams de Los Angeles. Un affrontement symbolique pour Bill Belichick et Tom Brady qui ont commencé à écrire l’histoire glorieuse des Patriots en 2002 en battant pour leur premier Super Bowl, les Rams de Saint-Louis…

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