Super Bowl LIII – Histoire : retour vers le futur pour les Los Angeles Rams

Pour vous faire patienter jusqu’au Super Bowl, TDActu vous propose son habituelle série d’articles pour vous présenter l’évènement. Ce jeudi, place à l’histoire des Los Angeles Rams, représentant la conférence Nationale....

Pour vous faire patienter jusqu’au Super Bowl, TDActu vous propose son habituelle série d’articles pour vous présenter l’évènement. Ce jeudi, place à l’histoire des Los Angeles Rams, représentant la conférence Nationale.

Les Rams sont une équipe de premières. Premières équipes sur la côte Ouest, elle a signé le premier joueur professionnel afro-américain de l’histoire et ont aussi arboré les premiers casques décorés de la ligue. Au delà des premières, les Rams sont surtout l’équipe du « Greatest show on turf » , équipe ultra-offensive menée par Kurt Warner qui a bercé toute une génération de fans au début des années 2000. C’est aussi peut être l’ADN de cette franchise. Le jeu offensif a marqué les années 1950 avant de revenir en force avec la prise de fonctions de Sean McVay.

Outsider le 3 février prochain, ils auront l’occasion de faire une nouvelle fois parler la poudre et faire déjouer les Patriots pour s’offrir une deuxième bague. Histoire de démarrer peut être une nouvelle dynastie comme l’a fait en 2002 l’équipe du Massachusetts contre ses mêmes Rams, basés alors à Saint Louis.

Un peu d’histoire

Les Rams de Los Angeles jouent dans la division Ouest de la conférence Nationale. Fondé en 1936 à Cleveland, elle a déménagé une première fois dans la cité des Anges en 1946, restant dans la région métropolitaine jusqu’en 1994, année de son déménagement à Saint Louis. 20 ans plus tard, mouvement inverse et les béliers regagnent à nouveau la Californie pour occuper le Los Angeles Memorial Coliseum de façon provisoire en attendant la livraison du futur stade à Hollywood Park.

De Cleveland à Los Angeles

L’histoire de l’équipe californienne est veille de 82 saisons de football, riche est en rebondissements et surtout en déménagement, les Rams n’ayant pas toujours eu Los Angeles comme terre d’accueil. Créée par l’avocat Homer Marshman, l’une des plus anciennes franchises de la ligue a commencé sa carrière de footballeurs à Cleveland en 1936 sous le nom de Cleveland Rams dans l’éphémère deuxième ligue américaine de football. Elle comptait dans ses rangs des joueurs tels que William Cooper ( fullback), Harry Mattos (quarterback, running back, kicker), Stan Pincura (quarterback, running back) et Mike Sebastian (fullback). Damon Wetzel en était le directeur général. Marshman et Wetzel ont choisi ensemble le nom de Rams en référence à l’équipe de football de l’université de Fordham, pour rendre hommage au travail ardu des joeurs de cette univeristé. Les Fordham Rams étaient l’équipe préférée du directeur général, le propriétaire en aimait le nom. Cleveland a terminé la saison régulière de 1936 à la deuxième place avec un bilan de 5 victoires, 2 défaites, 2 nuls, derrière les Boston Shamrocks, champion de la ligue.

Le 13 février 1937, la première version de la NFL a accordé à Homer Marshman and Associates une place dans sa ligue. L’équipe n’ a gagné qu’une seule rencontre au cours de sa première saison et n’a pas réussi à enregistrer une saison gagnante au cours des cinq suivantes. Les Rams ont du suspendre leurs opérations en 1943 en raison d’une pénurie de joueurs causée par la Seconde Guerre Mondiale. Après avoir échoué à récolter un pourcentage de victoires supérieur à 50% au cours de leurs six premières années, l’équipe a trouvé sa magie en 1945. Adam Walsh, nommé entraineur cette année là, a conduit les Rams à la première saison positive de la franchise (9 victoires, 1 défaite) et au titre NFL après une victoire 15-14 contre les Washington Redskins. En vedette, le quarterback rookie Bob Waterfield, recrue d’UCLA, a été élu joueur de l’année.

Photo : Ebay.

Ce match contre Washington s’est avéré être le dernier dans l’Ohio. Dan Reeves, homme d’affaire avisé, qui a acheté l’équipe en 1941 pour 100 000$ avec son partenaire de l’époque Fred Levy Jr, a décidé de déplacer les Rams à Los Angeles pour la saison suivante. Ce déménagement a toujours fait partie des plans initiaux du jeune new-yorkais qui souhaitait voir évoluer son équipe au Los Angeles Coliseum avec ses 103 000 places, la Seconde Guerre Mondiale retardant la chose de quelques années. Dans un premier temps refusé par la ligue, ce mouvement a été validé par l’ensemble des propriétaire le 12 janvier 1946, Reeves menaçant de se retirer du football. A l’époque, cela a placé la franchise à 3 200 kilomètres de Chicago, équipe NFL la plus proche et la ligue de football est devenue la première industrie de divertissement sportif implantée d’un océan à l’autre.

Outre ce transfert, Reeves a révolutionné le sport. Il a signé Kenny Washington (running back) et Woody Strode pour en faire les deux premiers athlètes afro-américains avec un contrat NFL depuis 1932. Strode a arreté sa carrière en 1949, faute à une blessure, avant de se consacrer au métier d’acteur. Il a inspiré le personnage de Woody dans le film d’animation Toy Story de Pixar. Le propriétaire californien a également mis en place le programme « Free Football for Kids », base de la politique télévisuelle actuelle et a été le premier à employer une équipe de scouts à plein temps. En 1948, les Rams sont devenus la première équipe de football professionnel à ajouter un logo sur leurs casques (une paire de cornes de bélier en or). Cette innovation a permis aux fans de reconnaître leurs joueurs ce qui apportera de grands bénéfices au sport dès son entrée dans l’ère de la télévision.

Les prémices du « greatest show on turf »

Au cours de leurs quatre premières saisons sur la côte Ouest, les Rams ont subi la concurrence des Dons en All-America Football Conference avec d’énormes pertes financières à la clé. Après une défaite 14-0 contre Philadelphie pour le championnat de 1949 sous une pluie diluvienne au Coliseum, la franchise va franchir un palier et entamer une série de saisons exceptionnelles sur le terrain au moment même où l’AAC a cessé ses activités. La formation de 1950 était l’une des meilleures escouades offensives de l’histoire de la ligue à cette époque mettant en vedette le quarterback Norm Van Brocklin, Elroy Hirsch (running back/receveur) et Tom Fears (receveurs), tous des futurs Hall of Famers. Les premiers records ont été établis à cette époque : 5 000 yards en attaque, 466 points inscrits dont 70 en un match et 41 en un quart temps.

Ce football passionnant et glamour a eu les effets escomptés sur et en dehors du terrain. Malgré une défaite 30-28 face aux Cleveland Browns en finale du championnat 1950, l’équipe n’a connu aucune saison perdante entre 1950 et 1959, avec quatre titres de la division Ouest en sept ans. Revanchards, les Rams ont remporté leur deuxième couronne NFL en 1951 face à ces mêmes Browns (24-17), la seule victoire finale à Los Angeles. Le touchdown décisif a été inscrit par une réception de Fears sur une bombe de 73 yards de Van Brocklin. Ce succès a aidé l’équipe à établir des records de fréquentation jusque dans les années 1960. Plus de 80 000 personnes ont assisté à une rencontre au Colisée à 22 reprises au cours des vingt premières années à Los Angeles.

Norm Van Brocklin (Photo : MEARS Auctions).

« The Fearsome Foursome » , polémiques, et déménagement

Après un dernier titre de division en 1955 sous la houlette de l’entraineur Sid Gillman, les Rams ont connu des exercices moins brillants pour ne revenir à la lutte qu’en 1967. Dans les années 1960, Roman Gabriel, premier quarterback grand par la taille a mené son équipe mais c’est bien « The Fearsome Foursome » qui caractérisait le mieux Los Angeles. Cette ligne défensive composée de Merlin Olsen, Roosevelt Grier, Deacon Jones et Lamar Lundy, a maitrisé son sujet mais aussi dominant soit-il, L.A n’allait pas bien loin en playoffs. Sous la direction de George Allen pourtant l’entraineur au meilleur bilan de l’histoire jusque là (49 défaites, 19 défaites, 4 nuls), ils ont remporté deux titres de division ou fini second mais se sont fait sortir en Wild Cards par deux fois (Packers, Vikings). Reeves a congédié une première fois Allen après la saison 1968 avant de le réembaucher deux semaines plus tard en raison d’un mouvement de protestations des joueurs contre son licenciement.

En 1971, l’un des derniers actes de Reeves en tant que propriétaire a été d’engager Tommy Prothro d’UCLA comme entraineur. Le 15 avril, il est décédé des suites de la maladie de Hodgkin, laissant derrière lui 25 ans de service et de succès dans le football professionnel. En 1972, Robert Irsay achète la franchise à la famille Reeves avant de l’échanger quelques semaines plus tard avec celle de Baltimore de Carroll Rosenbloom. La transaction a été officielle le 13 juillet de cette année là, Rosenbloom gardant le contrôle de l’équipe jusqu’à sa mort en 1979. Au cours de cette période, les Rams ont remporté sept titres de division consécutifs (1973-1979) avec Chuck Knox puis Ray Malavasi à la barre et mené par une formidable unité défensive dont le defensive end Jack Youngblood. Ils ont enregistré au moins 10 victoires par saison avec à la clé 5 finales NFL mais une seule s’est avérée gagnante. En 1979, Les Rams ont enfin remporté la conférence après tant d’échecs mais n’ont pas fait le poids au Super Bowl face aux Steelers, mastodonte de l’époque (défaite 31-19).

La Anaheim Stadium (Photo : Sports Illustrated).

Avant le début de la saison, Carroll Rosenbloom s’est noyé dans un accident. Sa veuve, Georgia Frontiere a hérité de 70% de l’équipe avant de renvoyer son beau-fils, Steve Rosenbloom pour en prendre le contrôle total. Comme prévu avant la mort de l’ancien propriétaire, les Rams ont quitté le Coliseum pour se rendre au Anaheim Stadium dans le comté d’Orange en 1980. La raison était double. Une baisse de fréquentation rendant difficile le remplissage des 100 000 sièges et éviter la règle du « blackout » télévisuel. Instaurée par le commissionnaire de l’époque Pete Rozelle, elle interdisait la retransmission sur le marché local des rencontres d’une équipe si un certain taux de places vendues n’était pas atteind à 72 heures du coup d’envoi. Deuxièmement, la population de Californie du Sud a évolué et fortement augmenté, notamment dans la banlieue aisée de Los Angeles. La baisse du pouvoir d’achat de la cité des Anges n’incitait les supporters à se déplacer d’où le déménagement dans le stade des Angels de baseball. Ce bâtiment a été construit en 1965, il a été reconfiguré pour recevoir 65 000 prsonnes lors des rencontres de football avec notamment l’ajout de suites de luxe.

Bien emmenée par le running back Eric Dickerson et le tackle offensif Jackie Slater, l’équipe a eu en grande partie du succès dans les années 1980. Malgré quelques bonnes saisons, ne ratant les playoffs qu’à trois reprises, Los Angeles n’est jamais retourné au Super Bowl de la décennie. Au début des années 1990, les résultats commençaient doucement mais surement à chuter avec six victoires par saison entre 1990 et 1994. Même son de cloche au niveau des fans qui désertaient au fil des années les travées du stade. Désireuse de jouer dans des conditions plus rentables, la propriétaire Georgia Frontiere a commencé à rechercher un nouveau point de chute pour son écurie. Elle a tout d’abord tenté sa chance en vain auprès de Baltimore avant de se tourner vers Saint Louis. Un conflit a éclaté entre certains propriétaires (Bills, Jets, Giants, Redskins, Cardinals, Vikings) qui s’opposaient à cette décision. Madame Frontiere avançait que sans les revenus supplémentaires d’un nouveau stade dans un marché si peu rentable comme l’était celui de L.A à cette période, la franchise risquait de tomber en faillite. Pour les opposants, si les Rams n’allaient pas bien, ce n’était purement et simplement qu’une question de mauvaise gestion. Le commissionnaire Paul Tagliabue a tranché en faveur de Frontiere, certainement par peur de poursuites judiciaires de la plaignante, et a autorisé le mouvement.

Au revoir Californie, bonjour Saint Louis

Après avoir été la première franchise NFL à s’installer sur la côte Ouest, elle a également été la première à la quitter. En 1995, les béliers ont dit au revoir au soleil californien pour prendre la direction de Saint Louis. Dans le cadre de l’accord d’installation avec la ville du Missouri, ils ont évolué au Edward Jones Dome, stade financé par les contribuables et qui devait être maintenu à un niveau d’aménagements suffisants par peur de voir le deal annulé. Les premières saisons à Saint Louis étaient peu encourageantes, les victoires diminuaient chaque saison pour finir à un bilan peu reluisant de 4 victoires, 12 défaites en 1998. Un an auparavant, ils ont embauché Dick Vermeil, ancien de Philadelphie, au poste d’entraineur. Il ne le savait pas encore mais cette signature allait façonner une équipe qui allait créer l’un des plus grands revirements d’une saison sur l’autre de l’histoire de la ligue. Derrière « The Greatest Show on Turf », allusion faite à la pelouse synthétique de leur terrain, des Kurt Warner (quarterback), Marshall Faulk (running back), Isaac Bruce et Torry Holt (receveurs), les Rams ont terminé la saison sur une fiche de 13-3 avant de se qualifier pour leur second Super Bowl. Au terme d’un match palpitant, ils ont réussi à l’emporter de quelques centimètres sur les Titans du Tennessee 23-16, faisant d’eux la première équipe à remporter trois championnat dans trois villes différentes. Après la victoire, l’ancien coordinateur de l’équipe Mike Martz a pris la succession de Vermeil, parti à la retraite.

Au début du XXIème siècle, St Louis a continué à performer pour retourner une nouvelle fois au Super Bowl en 2002 face aux Patriots de Bill Belichick et Tom Brady. Déjà en place, le duo a déjoué les faveurs des pronostics pour arracher la victoire en fin de match. Cette défaite a précipité petit à petit le départ de tous les membres de la redoutable escouade offensive. De là, les résultats ont chuté, poussant les Rams comme l’une des pires équipes de la NFL à la fin des années 2000 et malgré un léger mieux pendant quelques années avec Jeff Fischer aux commandes, elle n’est plus parvenu à se qualifier pour les phases finales.

Retour au soleil

Pendant que l’équipe luttait sur le terrain, le propriétaire Stan Kroenke commençait à préparer l’avenir dans ses bureaux. Il souhaitait obtenir un nouveau stade financé par l’état du Missouri. Après plusieurs refus, il a réussi à obtenir gain de cause avec une offre de financement de 400 millions de dollars (5ème de l’histoire à ce moment là). Trop tard. Kroenke avait déjà acheté un terrain à Inglewood en Californie pour bâtir un nouveau site et demandé à ligue la permission de retourner à Los Angeles. Au lendemain de la saison 2015, les Rams, Raiders et Chargers ont tous demandé à s’installer à Los Angeles. De son côté, la NFL a annoncé clairement la couleur : toute franchise qui accepterait une délocalisation aurait à payer 550 millions de dollars de frais de déménagement. Le 12 janvier 2016, par 30 voix contre 2, les propriétaires ont validé le retour des Rams à Los Angeles. Ils sont devenus la seconde franchise NFL à revenir dans une ville dans laquelle ils avaient déjà joué auparavant après les Raiders.

Les néo-californiens ont tenu une conférence de presse au Forum à Inglewood le 15 janvier 2016 pour annoncer officiellement son retour à Los Angeles pour le début de l’exercice suivant. Le Los Angeles Memorial Coliseum sera le stade provisoire de l’équipe jusqu’à la livraison de du City of Champions Stadium en 2019 ou 2020. Situé à Hollywood Park, sur le site de l’ancien hippodrome, le quartier se trouve à environ 5 kilomètres de l’aéroport international de Los Angeles et adjacent au Forum et fait partie de l’initiative de revitalisation de la ville.

Jeff Fischer débarqué, le jeune et fringant Sean McVay a pris les mains l’équipe en 2017. Génie offensif, il s’est attaché l’expérience d’un vétéran comme coordinateur défense en la personne de Wade Phillips. Le succès a été immédiat s’adjugeant avec deux titres de division eu deux saisons. Une année d’apprentissage, se cassant les dents au premier tour des playoffs, puis une seconde rondement menée pour arracher une qualification à l’extérieur pour le quatrième Super Bowl de la franchise.

Les Rams en chiffres

Les glorieux anciens

Propriétaires : Homer Marshman (1936 – 1941), Dan Reeves (1941 – 1971), Robert Irsay (1971 – 1972), Carroll Rosenbloom (1972 – 1979), Georgia Frontiere (1979 – 1995), Georgia Frontiere et Stan Kroenke (1995 – 2008), Chip Rosenbloom, Lucia Rodriguez et Stan Kroenke (2008 – 2010), Stan Kroenke (2010 à aujourd’hui).

Stades : Cleveland : Municipal Stadium (1936 – 1937, 1939 – 1941, 1945), League Park (1937, 1942, 1944 – 1945), Shaw Stadium (1938). Los Angeles : Memorial Coliseum ( 1946 – 1979), Anaheim Stadium (1980 – 1994). Saint Louis : Edward Jones Dome (1995 – 2015). Los Angeles : Memorial Coliseum (2016  à aujourd’hui).

Pro Football Hall of Famers : Aeneas Williams (2001-2004), Andy Robustelli (1951-1955), Bill George (1966), Bob (Boomer) Brown (1969-1970), Bob Waterfield (1945-1952), Dan Reeves (1941-1971), David (Deacon) Jones (1961-1971), Dick Lane (1952-1953), Elroy Hirsch (1949-1957), Eric Dickerson (1983-87), George Allen (1966-1970), Jackie Slater (1976-1995), Jack Youngblood (1971-1984)
James Lofton (1993), Jerome Bettis (1993-95), Joe Namath (1977), Kevin Greene (1985-1992), Kurt Warner (1998-2003), Les Richter (1954-1962), Marshall Faulk (1999-2005), Merlin Olsen (1962-1976), Norm Van Brocklin (1949-1957)
Ollie Matson (1959-1962), Orlando Pace (1997-2008), Ron Yary (1982), Sid Gillman (1955-1959), Tex Schramm (1947-1956), Tom Fears (1948-1956), Tom Mack (1966-1978), Tommy McDonald (1965-1966).

Salle des trophées

Parcours 2018

Saison régulière : 13 victoires – 3 défaites, champion NFC Ouest, deuxième conférence NFC.
Playoffs : wild-card : exempt, victoire 30-22 contre les Cowboys en série de division, victoire 26-23 face aux Rams en finale de conférence.

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