Du bonheur, des attentes et une mise en garde, Odell Beckham est arrivé à Cleveland

Les attentes sont hautes, mais les Browns ne doivent pas oublier d'être une équipe.

Il y avait presque une ironie dans la date. 1er avril, voilà les Browns au centre de l’attention de la NFL. La première conférence de presse d’Odell Beckham à Cleveland a lieu. Et la franchise a mis les petits plats dans les grands, puisque Baker Mayfield, Jarvis Landry et Myles Garrett ont aussi été conviés au podium. L’avenir radieux est là, sur le podium.

Pourtant, Freddie Kitchens, le coach, a pris le contre-pied des attentes énormes suscitées par ce regroupement.

« Nos objectifs n’ont rien à voir avec ceux qui sont annoncés à l’extérieur », a prévenu Kitchens. « Nos objectifs sont fixés en interne. […] Qu’est ce qui change si vous êtes censés être bons ? Vous bloquez tout de même le bruit qui vient de l’extérieur, donc c’est ce que nous allons faire. »

Le risque ? Oublier qu’il s’agit d’un sport d’équipe.

« Je pense vraiment que le « je » est dangereux quand vous commencez à l’utiliser pour parler de vous dans le contexte d’une équipe. On ne fait pas ça ici. C’est toujours « nous, notre. » C’est comme ça, et c’est devenu comme ça quand j’ai été embauché. Nous n’embauchons personne qui n’a pas la même vision des choses. […] Actuellement, nous sommes juste un bon groupe d’individualités. Oui, notre effectif est beau sur le papier, génial, non ? Mais au final, on doit être une bonne équipe. »

Des rêves qui deviennent réalité

Malgré la bonne volonté de Kitchens, sa mise en garde a forcément été mise de côté pour la présentation officielle de Beckham. Avec du « je » et des petites histoires dans tous les sens.

D’abord, l’ancien Giants nage dans le bonheur de retrouver Jarvis Landry, son pote de fac à LSU, qui a même versé quelques larmes à l’annonce du transfert.

« Lui et moi, nous avons rêvé de ça. C’est incroyable », a assuré Beckham.

Le rêve aussi pour Baker Mayfield, qui connaissait déjà Beckham grâce à des entrainements communs l’été en Californie.

« Je l’espérais, mais nous n’en avions pas forcément parlé. […] Et si en plus vous mettez deux Tigers de LSU ensemble, c’est un duo dangereux. Ca va être beaucoup de fun, mais c’est un rêve. »

Des objectifs élevés

Kitchens a de quoi être heureux et agacé à la fois. Car le principe d’équipe, cela semble intégré.

« Ils sont tournés vers l’équipe », assure Mayfield de ses deux receveurs. « Ils veulent gagner. »

Pour ce qui est de garder les objectifs en interne…

« Je veux gagner des Super Bowls. Je veux faire beaucoup plus. C’est pour ça que vous vous associez à des gars comme eux qui parlent de laisser une trace dans l’histoire dont ils pourront être fiers. Il s’agit de fixer ses objectifs. Donc oui, ils continuent de monter. Plus j’ai de talent autour de moi, plus mon boulot est facile, mais ça veut dire que je dois travailler encore plus dur. »

Beckham a également parlé de laisser une trace dans l’histoire du jeu. Et pour ceux qui s’inquiétaient de le voir dans l’Ohio, ce n’est absolument pas un problème.

« Je sais où j’en suis dans ma vie. Je n’ai pas besoin d’être à New York. Je n’ai pas besoin d’être à LA. Je peux être à Sheboygan dans le Wisconsin. Je m’en fiche de l’endroit où je me trouve. J’ai laissé une trace. Cela ne m’est jamais passé par la tête de m’inquiéter du marketing parce que j’allais à Cleveland. L’important c’est le football. Je veux gagner. Je ne me suis pas lancé dans ce jeu pour être célèbre, ça m’est juste tombé dessus. »

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