Field Advisor : le TIAA Bank Field des Jacksonville Jaguars

Place au domicile des Jaguars cette semaine.

Nouvelle structure, rénovation, future implantation… qu’importe l’avancée du projet, le stade demeure l’élément de base pour chaque franchise. Il représente à la fois un véritable moyen de pression auprès des municipalités et une extraordinaire machine à cash pour les équipes. Au cours de ce tour d’horizon, TDActu vous propose de découvrir les spécificités de chaque enceinte. Dans un premier temps, place aux stades actuels accueillant une franchise à temps complet tout au long de la saison.

Retour en Floride cette semaine pour découvrir le TIAA Bank Field de Jacksonville.

Retrouvez les enceintes de la première saison en cliquant sur ce lien.

TIAA Bank Field, au service du spectateur

Le TIAA Bank Field a ouvert ses portes en 1995 sous le nom de Municipal Stadium, sur le site de l’ancien Gator Bowl Stadium érigé en 1927. Situé au bord de la rivière St Johns, il repose sur un terrain de 4 hectares dans le centre-ville de Jacksonville, au coeur du comté de Duval. Fait rare et unique, la nouvelle franchise des Jaguars a disputé son tout premier match directement dans son stade officiel, sans passer par une autre arène provisoire. Une première dans l’histoire de ce sport.

Au cours de ses 23 années d’existence, le stade a connu une évolution quasi perpétuelle grâce à plusieurs rénovations et l’apport d’innovations pour améliorer l’expérience des supporters. Il dispose désormais de certains actifs les plus uniques du pays, apportés par la vision du propriétaire Shad Khan. Depuis 2014, l’enceinte est fière d’abriter deux des plus grands écrans vidéo au monde, mesurant chacun plus de 110 mètres de long, plus grand qu’un terrain de football et que la statue de la Liberté. Ainsi qu’un espace de réception/salons VIP au Nord, comprenant une piscine, histoire, pour certains privilégiés, de se rafraichir pendant une rencontre.

Photo : Sports News Instant.

Malgré l’apparition de plusieurs nouveaux bâtiments depuis son ouverture, Jacksonville peut toujours se vanter de posséder l’un des stades les plus conviviaux et les plus perfectionnés de la ligue, où le spectateur est au coeur de toutes les attentions. Vaste et confortable, avec seulement un quart des sièges derrière les end-zones, il offre une meilleure vue que la plupart des autres stades, et un large éventail d’aspects uniques en font l’une des enceintes sportives les plus agréables à visiter.

Le stade

Le TIAA Bank Field se trouve dans le Stadium District qui abrite les terrains de football depuis le début du XXème siècle. En 1928, le premier stade à l’usage exclusif de ce sport – Fairfield Stadium – y a été construit. En 1948, il a été agrandi et renommé Gator Bowl Stadium en l’honneur du match annuel éponyme, joué pour la première fois deux ans auparavant. La structure actuelle a été construite à partir de quelques parties historiques de l’ancien bâtiment et présente une atmosphère industrielle populaire inachevée de la fin des années 1990, avec beaucoup de béton.

Le bâtiment est très facile à trouver et prend place non loin de l’Interstate 95, de l’US-1 et des autoroutes 115 et 228. En plus des plages, le quartier situé à proximité comprend plusieurs autres installations sportives. La maison des Jacksonville Jumbo Shrimp (baseball, double-A) est littéralement sur le parking du stade. En face se trouve le Jacksonville Veterans Memorial Arena qui abrite à la fois les Icemen (Hockey, ECHL), l’athlétisme de l’université de de Jacksonville, de l’Arena Football au printemps et en été.

Photo : Big Cat Country.

Conçu par HOK Sport, il pouvait accueillir initialement 73 000 personnes, mais ce nombre a évolué avec le temps pour tomber à 67 246 spectateurs pour des rencontres NFL, 84 000 pour le football universitaire ou des évènements spéciaux (Super Bowl), avec l’ajout de places provisoires et la suppression de bâches dans la zone Sud. Car même si les Jaguars sont les principaux locataires, de nombreuses rencontres universitaires ou Super Bowl s’y sont déroulés.

L’architecture est assez symétrique. Deux niveaux de tribunes aux extrémités, trois le long des lignes de touche, qui entourent une aire de jeu en gazon naturel Tifway 419 Bermuda Grass. Le stade contient 11 200 sièges VIP, 88 suites de luxe, une « super suite »; les deux écrans géants s’élèvent derrière chaque end-zone. Les zones sous ces deux tableaux d’affichage sont réservées aux VIP avec piscine et cabanes privées donnant sur le terrain avec des vues dégagées.

Photo : Ticketmaster Blog.

La construction

Quand on pense à Jacksonville et au football, on pense peut-être au Gator Bowl, un des six plus anciens Bowls universitaires du pays, disputé dans dans la ville depuis 1946. Mais depuis 1995, les Jaguars font partie du programme professionnel et le chemin a été long avant que la NFL ne s’intéresse à la plus grande ville de l’état de Floride. Quelques années auparavant, il avait déjà été question du transfert des Colts de Baltimore ou des Oilers de Houston dans la cité, sans succès. Et en 1989, le colletif « Touchdwon Jacksonville ! » a été créé afin d’apporter une franchise NFL.

En 1991, le rêve s’est rapproché de la réalité lorsque la ligue a annoncé son intention de se développer en créant deux nouvelles équipes. Avec elle, quatre autres villes étaient en compétition : Charlotte, Saint-Louis, Baltimore et Memphis. Comme bien souvent pour que la candidature puisse être retenue, il fallait prévoir des rénovations au Gator Bowl Stadium ou envisager la construction d’un nouveau stade. Premier coup d’arrêt du projet en juillet 1993, les négociations avec la ville en vue de la reconstruction du bâtiment vieillissant ont échoué, laissant penser que le football professionnel s’éloignait de Jacksonville.

Cette même année, un élément a permis au projet de ne pas être abandonné. Les représentants des universités de Florida et Georgia ont entamé des négociations avec les représentants de la ville afin de renouveler le contrat d’organisation de la rencontre annuelle entre les deux entités, une des plus vieilles rivalités au niveau universitaire. Le contrat arrivait à expiration en 1994, les deux équipes s’inquiétaient de l’état du stade et le Citrus Bowl Stadium d’Orlando (désormais Camping World Stadium) proposait une somme plus importante pour accueillir la rencontre.

Pour contrer l’offre monétaire plus importante et ne pas voir s’envoler des dizaines de millions de dollars de dépenses à la consommation liées à la rencontre, le maire Ed Austin a proposé un plan de rénovations de 25,5 millions de dollars des installations existantes. Pas suffisant pour Vince Dooley, directeur des sports de Georgia, qui voulait aller voir ailleurs. Austin a donc augmenté son offre initiale à 49 millions et s’est rendu personnellement à Athens pour s’entretenir avec Dooley et le faire changer d’avis. Choix payant, l’organisation de la rencontre a été prolongée jusqu’en 2002. Pour faire valider ce contrat, le conseil municipal de Jacksonville devait au préalable valider l’émission d’obligations visant à financer les travaux, et la ville terminer les rénovations d’ici 1996. La première étape a été remplie le 11 mai 1993, 219,5 millions de dollars d’obligations, dont les 49 millions nécessaires pour le stade, ont été approuvées par les autorités.

Photo : Stadium Journey.

Peu de temps après, des investisseurs intéressés à faire venir une équipe NFL en ville se sont à nouveau manifestés et ont demandé l’ajout de 30 millions supplémentaires afin de rendre l’enceinte plus attrayante pour une équipe professionnel. Ce nombre a grimpé en flèche au fur et à mesure des négociations, et la ville a finalement conclu un accord avec ce groupe d’investisseurs en début d’été. Le 1er juillet, un contrat de location a été conclu entre les parties, conditionné à un investissement de 112, 3 millions de dollars de la municipalité pour l’amélioration du Gator Bowl Stadium. Désavouée dans un premier temps après étude du dossier par un comité, une deuxième version a vu le jour et validée un mois après, bien que la somme ait encore une fois été augmentée, passant à 121 millions de dollars.

En raison du surplus de travaux, le match Florida-Georgia n’a pu avoir lieu sur place en 1994 et 1995, afin de laisser le temps nécessaire pour mener à bien le plan de rénovation et être prêt pour la date butoir de 1996. Un mal pour un bien. Avec ce programme élargi, Jacksonville a obtenu la 30ème franchise NFL (Jaguars) le 30 novembre 1993. Dès le début, l’objectif de la ville était d’ouvrir à temps pour le premier match à domicile de leur nouvelle équipe. Cependant, la date était dans moins de deux ans, cela signifiait que le processus de conception et construction classique de 30 à 36 mois devait être réduit aux 20 mois restants. Un défi de taille pour HOK Sport, le plus important cabinet d’architecture sportive du pays, qui devait réaliser simultanément la conception et la construction du bâtiment.

« Nous avons considéré cela comme une opportunité de dépasser nos propres records en matière de production d’une architecture innovante tout en respectant un calendrier de construction extrêmement exigeant », Rob Labinski, responsable principal de HOK Sport.

Une séquence de conception et de réalisation dans un délai aussi court a nécessité une coopération étroite entre l’architecte, l’entrepreneur, la franchise et la ville. Cette entente a permis de maintenir le projet sur de bons rails et d’en venir à bout dans les délais impartis malgré quelques difficultés rencontrées. Le processus a été compliqué car il fallait construire un bâtiment sur le site de l’ancien stade existant qui n’était pas entièrement démoli.

« Construire un stade entièrement nouveau sur un site vide aurait été un processus beaucoup plus simple. Nous avons du faire face à un important effort de démolition, tout en préservant une petite partie du stade existant », Jack Boyle, responsable du projet.

Photo : WJCT News.

La construction a ainsi commencé le 3 janvier 1994 et s’est terminée 19 mois et demi plus tard pour ouvrir le 18 aout 1995 avec un match de pré-saison face aux Rams de Saint-Louis. Comme dans beaucoup de chantier, le coût final a dépassé les estimations, passant à 134 millions de dollars, dont 60 millions fournis par la ville de Jacksonville. Contrairement à la croyance populaire, ce n’était pas l’ancien stade rénové, une très grande partie a été détruite. Seules les rampes d’accès pour piétons et quelques portions de la tribune supérieure Ouest ont été conservées.

Une nouvelle ère dans le football a débuté le 3 septembre suivant avec l’inauguration des installations lors de la première rencontre de la saison 1995 et la défaite 10-3 des Jaguars face aux Oilers de Houston, première fois qu’une équipe d’expansion jouait son premier match dans son nouveau stade. Le Gator Bowl est quant à lui revenu le 1er janvier 1996 à la fin de la saison NCAA.

Nommé à l’origine Jacksonville Municipal Stadium, le domicile des Jaguars a fait l’objet de plusieurs contrats de dénomination. D’abord avec la société Alltel, entreprise de télécommunications, pour devenir Alltel Stadium de 1997 à 2006. Il a ensuite été renommé EverBank Field en 2010, suite à l’achat pour 5 ans des droits par la société de services financiers. Un contrat qui a ensuite été prolongé de 10 années supplémentaires en 2014 contre 43 millions de dollars. Entre les deux périodes, le stade est revenu à son nom d’origine. Un dernier changement est intervenu en 2018 lorsque la société TIAA Bank a racheté EverBank en février, entrainant également un changement d’identité pour le stade. Le nom TIAA Bank Field est apparu le 4 juin suivant.

Photo : The Gridiron Fields Database.

Les rénovations

Entre 2003 et 2004, les premières rénovations ont été menées en prévision du Super Bowl. D’une valeur de 47 millions de dollars, elles comprenaient l’ajout d’un bar sportif unique « Bud Zone » et d’une suite terrasse « Sky Patio » dans la tribune Sud, un panneau d’affichage plus grand et des escaliers mécaniques pour permettre aux spectateurs de rejoindre les places les plus élevées. Avant la saison 2005 et face à la faible fréquentation, les officiels de l’équipe ont installés une série de bâches pour réduire la capacité et ainsi éviter les restrictions de black-out télévisuel. Temporairement, 9 703 sièges ont été mis hors service pour la saison régulière, même si le stade pouvait retrouver facilement sa pleine capacité en cas de qualification des Jaguars pour les playoffs. Certains pensaient que c’était un signe d’abandon de la ville, incapable selon eux de soutenir une équipe NFL dans un petit marché (le second plus petit de la ligue). Il faut dire qu’en ces temps sportifs difficiles, l’équipe avait du mal à attirer du monde et les recettes du stade ne couvraient pas les coûts de fonctionnement. La municipalité avait ainsi perdu 74 millions de dollars depuis 1995. D’où la création de zones VIP supplémentaires pour accroitre les revenus. Malgré les efforts déployés, quelques rencontres n’ont pu être retransmises à la télévision entre 2007 et 2010, face au nombre insuffisant de billets vendus.

« C’est le prix à payer pour avoir la NFL à Jacksonville », John Peyton, maire de Jacksonville.

Heureusement, Shahid Khan a racheté la franchise le 29 novembre 2011 et avait de grands projets. Entre janvier 2012 et le printemps 2017, le nouveau propriétaire et la ville hôte ont dépensé 170 millions de dollars pour améliorer le TIAA Bank Field. En juin 2013, les Jaguars ont annoncé leur intention de mettre à niveau les installations. Le conseil municipal a validé le projet de 63 millions de dollars, dont 20 millions provenaient de la poche du richissime patron, qui serait terminé à temps pour l’ouverture de la saison 2014. Et quelles rénovations ! Khan avait visiblement une vision ambitieuse pour sa franchise et le centre-ville de Jacksonville.

Photo : Scoopnest.

Le bâtiment est désormais le fier foyer des plus grands écrans vidéos de la ligue, parmi les plus grands du monde. Situés au-delà de chaque end-zone et mesurant 110 mètres de long sur 18 mètres de hauteur, ils offrent une résolution étonnante en 8K obtenue grâce à une technologie créée en interne dans la salle de contrôle de l’appareil. Toute la partie Nord au-dessus des sièges classiques a été repensée pour offrir désormais la « FanDuelville », un espace de fête composé de deux piscines en plein air pour les fans, 20 cabanes privées et toute une série d’offres privatives de restauration pour les spectateurs les plus privilégiés. Sa construction a entrainé la suppression de plus de 7 000 sièges recouverts jusque là d’une bâche, bien que des places temporaires pourront être installées pour les grands évènements nécessitant une plus grande capacité. Pendant la durée des travaux, une webcam a été configurée pour diffuser en direct l’avancé des travaux.

La reconfiguration du TIAA Bank Field s’est poursuivie en 2016 avec un investissement partagé de 90 millions de dollars entre municipalité et franchise. La phase 1 a complètement créé au Sud un tunnel d’accès à la pelouse pour l’équipe , et repensé les US Assure Clubs. Situés sur la ligne des 50 yards de chaque côté du terrain, ils permettent de profiter du match en extérieur. Le nouveau tunnel a constitué la première étape de l’évolution de la zone d’extrémité Sud, servant de point de connexion avec l’amphithéâtre construit lors de la phase 2. Cette seconde étape a vu l’ouverture en mai 2017 de ce bâtiment de 5 500 places (Daily’s Place) et d’un terrain d’entrainement couvert pour l’équipe (Dream Finders Home Flex Field) sur la propriété du stade. Avec Daily’s Place, les Jaguars devraient augmenter leurs revenus globaux. Cette zone ressemblent aux espaces de divertissements de certains stades, tels que le Patriot Place à Foxborough ou Titletown à Green Bay. Satisfait de cet ajout et des premières retombées positives, Jacksonville souhaiterait se porter candidate à l’organisation de la draft dans un avenir proche.

Des prestations irréelles

Les Jaguars ont eu du mal à remplir leur stade pendant des années, ils ont alors tout mis en oeuvre pour remédier à ce problème en offrant des services jamais vus, mais qui collent parfaitement à l’ambiance de la région où fêtes et amusements font parties du quotidien. De nombreux espaces ont été créés au fil des rénovations et prennent place dans les tribunes Nord et Sud, derrière chaque end-zone.

Au Sud, la société Bud Light occupe le devant de la scène avec la Bud Light (Fri)End Zone et ses bars, restaurants au pied du terrain, ou la Bud Light Party Zone un peu plus haut dans les tribunes. Les Nexgrill Tailgate Cabanas se situent au niveau du Sky Patio, au dernier étage de la tribune, et offrent une atmosphère détendue au bord d’une des piscines du stade. Les Loge Boxes se trouvent au bord de la pelouse et comprennent une formule tout compris pour la nourriture et les boissons. Enfin, dernier en date, le Pet Paradise Park est également positionné au dernier étage. Il s’agit du premier parc pour chiens dans un stade. Il comprend une grande aire en gazon synthétique, une piscine en forme d’os, des palmiers et une caméra de surveillance où les propriétaires peuvent avoir un visuel sur leurs animaux de compagnie. Du personnel ainsi qu’un vétérinaire sont présents à tout moment. Le Pet Paradise Park n’est pas ouvert au public, seulement disponible sur invitations (vainqueurs du concours Pet Paradise Top Dog, abonnés Jaguars, gagnants d’une vente aux enchères au profit de la Jacksonville Humane Society). Les 10 chiens gagnants seront tirés au sort à chaque rencontre et leurs maitres se verront remettre deux billets pour le match. Avant de valider l’accès, chaque canidé devra montrer patte blanche. Ils doivent se soustraire en amont à une visite médicale de contrôle pour s’assurer que les vaccins de l’animal soient bien à jour et pour faire un repérage des lieux.

Au Nord, place à la fête et à la détente, et c’est au sommet de cette tribune que l’action se déroule avec 24 cabanes disposées sur deux niveaux. À l’étage supérieur, 14 paillotes offrent la même expérience que des suites classiques, mais dans une atmosphère de plein air avec des chaises longues (Camp Grunt Style Terrace Cabanas). Les 10 de l’étage inférieur (Axalta Spa Cabanas) sont réparties de part et d’autre de la piscine, 5 à gauche, 5 à droite. Elles offrent les mêmes prestations que les précédentes, l’accès à la piscine en plus, et une formule all inclusive pour la nourriture ou les boissons. Chaque cabane peut accueillir jusqu’à 10 personnes, les prix variant de 150 à 250$ par match et par personne en fonction de l’option choisie. Dans une ambiance plus solennelle, le Camp Grunt Style est un espace disponible pour tous les fans. Ouvert deux heures avant le coup d’envoi, il met en avant les militaires américains, en service actif, réservistes ou vétérans.

Le Pet Paradise Park (Photo : The Ponte Vedra Recorder).

Le futur

Sous la houlette de Shad Khan, la franchise a réalisé diverses améliorations au stade et développé les environs avec la création du Daily’s Place. Les Jaguars envisagent désormais de convertir un parking existant (Lot J) en un quartier de divertissements, à l’image de ceux des Patriots ou Packers. Khan est également impliqué dans d’autres projets de développement pour des sites proches comme le Metropolitan Park et The Shipyards, ce qui lui donnerait un rôle actif dans le réaménagement de la zone autour du TIAA Bank Field.

Compte tenu de la portée du projet, le Lot J présente plusieurs avantages. Il offre suffisamment d’espace pour s’étendre vers les quartiers environnants et les Jaguars ont déjà un bail à long terme sur la propriété de la ville. Un problème majeur pourrait toutefois surgir avec son utilisation passée. Le site était un ancien terminal de stockage pour des réservoirs de carburant, et bien que ces réservoirs aient disparu, les problèmes environnementaux actuels ont entrainé une réglementation plus stricte pour le réaménagement du terrain. À ce jour, le coût du nettoyage du site n’a pas été déterminé, mais la franchise a indiqué qu’elle est toujours intéressée par la faisabilité du projet, sans pour autant dévoiler plus de détails.

« À l’heure actuelle, nous n’en sommes encore qu’aux débuts de ce projet, y compris pour les tests environnementaux. De ce fait, nous ne pouvons répondre à aucune question », Amanda Holt, porte-parole des Jaguars.

Ce nouvel espace permettrait de re-dynamiser le centre-ville d’une manière bénéfique en offrant des destinations aux fans avant et après les matchs. Surtout, un complexe de divertissements pourrait compléter les autres travaux réalisés ces dernières années pour faire du stade et de ses environs une destination à longueur d’année. La franchise a déjà commencé à amorcer ce virage depuis l’ouverture du Daily’s Place en attirant plus de visiteurs.

L’amphithéâtre Daily’s Place de l’intérieur avec le terrain d’entrainement couvert en fond (Photo : Populous).

Évènements organisés

. Super Bowl XXXIX en 2005, victoire des Patriots 24-21 face aux Eagles.
. NCAA : TaxSlayer.com Gator Bowl, tous les ans depuis 1995. Le match Florida – Georgia tous les ans depuis 1996. Le River City Showdown en 2007 entre Alabama et Florida.
. Soccer : Plusieurs rencontres internationales.
. Concerts, Monster Jam, Upper Deck Golf (tournoi de golf depuis une plateforme montée dans les tribunes).

Comment s’y rendre ?

. En voiture : du Nord : prendre l’I-95 South et sortir à Main Street. Traverser Main Street Bridge et continuer sur Ocean Street. Tourner à droite sur Union Street et suivre les panneaux indiquant le stade.
Du Sud : prendre l’I-95 North et sortir à Union Street Sports Complex. Rester sur Union Street jusqu’à la sortie Coliseum/A.Philip Randolph. Au premier feu, tourner à droite sur A.Philip Randolph Boulevard, poursuivre puis tourner à gauche sur Duval Street. Le stade sera à votre droite.
Des plages : prendre la voie express Arlington et sortir à TIAA Bank Field/Sports Complex ou Coliseum/Florida Avenue. Suivre les panneaux en direction du stade. Deuxième option : prendre Beach Boulevard et sortir à Adams Street ou Duval Street. Tourner à gauche sur Liberty Street en direction de Bay Street et suivre les panneaux en direction du stade.

. En transport en commun : la Jacksonville Transportation Authority (JTA) propose un service pratique Gameday Xpress avec un parking gratuit le jour du match. Le bus relie le stade à plusieurs endroits du centre-ville et de la banlieue. Le service démarre deux heures avant le coup d’envoi et se termine une heure après la fin du match. Les prix varient de 7 à 12$ en fonction du point de départ. Emprunter la ligne 31 qui offre une station à 276 mètres du stade.

. À pied ou en vélo : réalisable compte tenu de la situation géographique du stade. Des supports à vélos sont disponibles à l’extrémité Nord du stade. Un service de voiturier pour vélos est également présent.

. En bateau : Floride oblige, l’amarrage des bateaux est disponible à proximité. Se renseigner auprès du Dockmaster de Jacksonville pour cela.

Fun facts

Pendant les matchs, le stade honore les premiers intervenants locaux, à savoir les militaires. Jacksonville est une grande ville militaire, avec une importante présence de la marine et des gardes-côtes américains. Les Jaguars ont régulièrement des survols d’avions de chasse avant le début des rencontres. Entre le troisième et quatrième quart-temps, l’équipe rend hommage à un(e) militaire en service actif, reconnu pour son courage ou récemment revenu d’un déploiement. Celui ou celle-ci fait retentir une sonnette pour rallier la foule derrière l’équipe.

À l’extérieur de l’entrée principale Ouest trône une énorme statue de jaguar et un mur commémoratif des anciens combattants. Inauguré en 1995, le mémorial honore plus de 1 500 vétérans et héros de guerre de la région de Jacksonville appartenant aux six branches de l’armée. À l’intérieur, l’histoire du football universitaire est abondante avec des peintures murales dans le hall principal. Pour aider les fans à surmonter la chaleur, le bâtiment dispose de stations de refroidissement qui permettent de s’assoir et se détendre à l’ombre. Niveau animations, vous pouvez compter sur la mascotte de l’équipe Jaxson de Ville pour mettre l’ambiance ainsi que la D-Line, groupe de batteurs, au répertoire varié.

Photo : footballstadiumdigest.com.

Le public profite que les Jags ont le cinquième plus bas prix de billetterie et propose une assemblée plutôt familiale, avec des enfants et beaucoup de femmes. Mais cela ne l’empêche pas de se faire entendre dans les moments chauds en reprenant le cri de ralliement « DUUUUVAL ! », référence à l’emplacement de la ville dans le comté éponyme. Pour les plus enthousiastes, les sections 123 et 124 sont réservées aux personnes souhaitant encourager leurs joueurs debout, à l’image des places en virage dans certains stades de soccer européens.

D’un point de vue culinaire, les options de restauration sont assez classiques pour un stade de sport professionnel, mais les prix sont assez élevés. Des plats locaux sont proposés comme le shrimp & grits (gruau crémeux assaisonné, gouda fumé et crevettes, assaisonnement créoles et échalotes, le tout servi dans un mini-casque de football retourné des Jaguars).

Sources : Jacksonville Jaguars, Info-Stades, Stadium DB, Stadiums of Pro Football, Stadium Journey, Football Stadium Digest, Football Ballparks, Pro Football Reference, Thrillist, Sports Pro Media, Go Banking Rates.
Visuels : Ben.
Logo : Romain Therasse.

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