Super Bowl XLVI – Le Lucas Oil Stadium

C’est dans le stade presque neuf du Lucas Oil Stadium des Colts d’Indianapolis que se déroulera le Super Bowl XLVI entre les New England Patriots et les New York Giants....

C’est dans le stade presque neuf du Lucas Oil Stadium des Colts d’Indianapolis que se déroulera le Super Bowl XLVI entre les New England Patriots et les New York Giants.

La construction du Lucas Oil Stadium a notamment été rendue possible grâce aux bons résultats des Colts de Peyton Manning. Ironie du sort, ce sont le frère et le meilleur ennemi du quarterback d’Indianapolis qui se retrouveront sur son terrain pour le Big Game. Sûrement pas ce qu’espérait le numéro 18.

L'intérieur du Lucas Oil Stadium

C’est grâce à la construction de ce nouveau stade que la NFL attribua en 2008 le Super Bowl pour la première fois à la capitale de l’État d’Indiana, battant Houston et Phoenix au passage, les Superbowl se déroulant habituellement dans des villes au climat hivernal moins rugueux que celui de l’Indiana. Il est aussi vrai que Dallas ayant connu une tempête de neige l’année dernière en février, cet argument pourrait être de plus en plus remis en cause, comme le prouve l’attribution du Superbowl XLVIII à New York.

C’est aussi en 2008 que l’équipe de Peyton Manning a donc déménagé dans ce stade de 70000 places / 63000 places (en configuration maximale / configuration normale), délaissant ainsi le vieux RCA Dome qui ne contenait « que » 57000 personnes, contenance ayant d’ailleurs provoqué quelques débats et doutes sur l’authenticité du bruit assourdissant dans ce stade.
Le Lucas Oil Stadium était alors l’un des stades les plus modernes de toute la NFL, ouvrant deux ans après le « University of Phoenix Stadium » des Cardinals. Depuis, les Giants et les Cowboys ont, eux aussi, changé de lieu de villégiature.

Comme tout bon stade moderne, le Lucas Oil Stadium contient son lot de loges de luxes, au nombre total de 137 dont 8 au niveau du terrain (les « field suites ») ainsi que 12 appelées « super-suits », mais aussi une salle de reception semi-privée pour 200 personnes, appelée la « Loge Quarterback ».
Une vue depuis votre siège est proposée sur le site du stade.

Ce Lucas Oil Stadium est un stade à toit coulissant, comme l’est le Reliant Stadium de Houston ou le Cowboy Stadium d’Arlington, mais c’est le premier à utiliser la technologie du « Superframe Structural System », où deux énormes panneaux sont supportés par cinq rails permettant de l’ouvrir (ou de le fermer) en 10 minutes. Il est à noter que les deux panneaux s’ouvrent vers les côtés du terrain alors que les autres toits rétractables s’ouvrent généralement par des panneaux glissant en direction des zones d’en-but. Hiver oblige, ce toit sera fermé pour le Big Game.

La société conceptrice de l’ouvrage, une firme texane du nom de HKS, est également à l’origine d’autres stades, comme le Cowboys Stadium, le Miller Park (Milwaukee Brewers, MLB), l’American Airlines Center (Dallas Mavericks, NBA) ou bien encore le Rangers Ballpark (Texas Rangers, MLB).

Le stade avec son toit ouvert

Un façade en verre de 2000m2

Elle a bâti ce stade en voulant garder une certaine identité commune entre les differentes infrastructures sportives de la ville d’Indianapolis puisque ses murs en brique rouge rappelle la salle de basket des Pacers (Bankers Life Fieldhouse) mais aussi le Pepsi Coliseum, salle historique qui accueille maintenant principalement des concerts.

L’une des marques de fabrique de ce stade est bien sûr sa façade rétractable en verre de près de 2000m2, qui fut la plus grande du genre dans le monde avant que celle du Cowboy Stadium ne vienne la détrôner en 2010. Cette percée de lumière permet aux spectateurs de profiter de la vue sur le centre-ville d’Indianapolis, même si ce plaisir visuel reste plus réussi à Seattle ou même à Miami dans le tout nouvellement construit stade de baseball, le Marlins Park.

Au niveau technique, le terrain est recouvert de FieldTurf, la même matière synthétique qu’au Metlife Stadium et au Gillette Stadium, les stades respectifs des deux protagonistes de ce Superbowl. Il ne devrait donc pas y avoir de grande surprise pour les joueurs des deux équipes au niveau des appuis et réceptions.

Un stade à 720 millions de dollars

Au niveau des distractions à l’intérieur, les concepteurs ne sont pas allés aussi loin que Jerry Jones et son écran HDTV gigantesque mais les spectateurs ont droit à deux très beaux écrans de 30 mètres sur 16 en deux coins du stade pour pouvoir apprécier au mieux les passes incomplètes de Curtis Painter.

Le coût total de ce stade fut de 720 millions de dollars, financés en grande partie par l’Etat d’Indiana et la ville d’Indianapolis, les Colts participant à hauteur de 100 millions de dollars.

L’aménagement intérieur lors des grandes finales de basket

Son nom d’origine était donc l’Indiana Stadium mais la compagnie Lucas Oil, producteurs d’huiles et lubrifiants automobiles et dont le fondateur, Forrest Lucas, est originaire d’Indianapolis, a mis la main sur le nom du stade pour les 20 prochaines années contre la somme de 121 millions de dollars.

Bien que de construction récente, le stade a déjà connu des évènements d’importance, comme le Final Four masculin de basket universitaire en 2010 (où Duke l’a emporté de justesse, l’enfant du pays, Gordon Hayward, manquant de peu un panier à 3 points de la moitié du terrain pour gagner le match) et c’est aussi dans cette enceinte que se déroule le traditionnel « NFL Combine » où les performances athlétiques individuelles des meilleurs joueurs universitaires de football sont testées par les équipes pros.

L’opposition entre les Patriots et les Giants du 5 février sera, à n’en pas douter, l’apothéose des 4 premières années de vie de ce magnifique stade.

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