Notes de la draft – NFC Est : deux quarterbacks, deux franchises, deux ambiances

Les Giants ont sélectionné Daniel Jones. Dwayne Haskins va aux Redskins. Avec des perspectives bien différentes.

L’heure du conseil de classe a sonné ! Après la Draft, voici l’évaluation de chaque équipe, division par division. Les évaluations, dans l’ordre de qualité : excellence, félicitations, compliments, encouragements, avertissements, inquiétant. Conseils de classe déjà publiés : AFC Sud, AFC Ouest, AFC Est, AFC Nord.

Dans la NFC Est, les priorités ne sont pas les mêmes. Alors que les Eagles et les Cowboys cherchent juste à renforcer un effectif déjà complet, les Redskins et les Giants jouaient gros pour l’avenir à court et moyen terme.

Washington Redskins : excellence

Choix : Dwayne Haskins (QB, N° 15); Montez Sweat (OLB, 26); Terry McLaurin (WR, 76); Bryce Love (RB, 112); Wes Martin (OG, 131); Ross Pierschbacher (C, 153); Cole Holcomb (LB, 173); Kelvin Harmon (WR, 206); Jimmy Moreland (CB, 227); Jordan Brailford (EDGE, 253)

Alors que les Redskins ont pensé à monter dans la draft pour obtenir Haskins en 4 ou en 5, ils ont finalement réussi à le sélectionner en 15e position, une aubaine pour le club. Il est plus que rare d’avoir le quarterback de ses rêves si bas dans la draft. À cette sélection, s’ajoute un échange de choix permettant de sélectionner Montez Sweat en 26e position, lui que beaucoup d’analystes voyaient plus haut dans cette draft. Le choix d’abandonner un deuxième tour pour un tel talent se justifie totalement.

L’ajout de deux receveurs dans les tours suivants, dont le très rapide McLaurin, est également logique. C’est tout simplement le poste ou les Redskins avaient le plus gros besoin. Vu les problèmes de blessures en ligne offensive l’année dernière, il n’est pas non plus étonnant que Washington ait voulu étoffer ce secteur de jeu avec deux nouvelles sélections. En résumé une draft plus que satisfaisante pour la franchise de la capitale.

Philadelphia Eagles : compliments

Choix : Andre Dillard (OT, N° 22);Miles Sanders (RB, 53); J.J. Arcega-Whiteside (WR, 57); Shareef Miller (DE, 138); Clayton Thorson (QB, 167) 

Les Eagles avaient peu de choix de draft cette année (surtout après l’échange du premier tour) ce qui n’a pas empêché l’équipe de réaliser une très bonne draft. La sélection de Dillard, au nez et à la barbe des Texans, permet d’assurer l’avenir au poste de left tackle, Peters étant proche de la retraite.

Le recrutement de Sanders, le joueur de Penn State, permet de répondre à un besoin très urgent au poste de coureur, il rejoint un comité composé de notamment de Howard et Clement. Le recrutement de Arcega-Whiteside donne à Carson Wentz une nouvelle cible en redzone, est une soupape de sécurité sur le reste du terrain.

Miller est un complément solide pour les Eagles malgré la chute du quatrième tour. Le choix de Thorson est logique compte tenu du retour de blessure de Wentz et du départ de Nick Foles. Seule ombre au tableau, l’absence de recrutement de safety, dont Philadelphie a besoin.

Dallas Cowboys : encouragements

Choix : Trysten Hill (DT, N° 58); Connor McGovern (OG, 90); Tony Pollard (RB, 128); Michael Jackson (CB, 158); Joe Jackson (DE, 165); Donovan Wilson (S, 213); Mike Weber (RB, 218); Jalen Jelks (EDGE, 241)

Comme pour les Eagles, peu de choix mais finalement peu de trous à combler dans l’effectif. Premier point positif, les Cowboys n’ont pas de premier tour car ils ont recruté Amari Cooper l’année dernière, qui a déjà impressionné avec sa nouvelle équipe. Rappelons qu’il n’a que 24 ans et de nombreuses années devant lui.

Le recrutement de Hill vient clairement dans le but de remplacer David Irving, qui a pris sa retraite cette année. McGovern est également un choix logique, il fallait renforcer la profondeur de la ligne offensive, surtout en l’absence de certitude sur la santé de Travis Frederick. Concernant Pollard, le recrutement d’un joueur à tout faire, capable de joueur en tant que coureur, receveur et joueur d’équipe spéciale permet de compléter le comité de coureur avec brio.

Le recrutement de quatre joueurs défensifs plus tard dans la draft démontre l’envie de renforcer ce secteur. La sélection qui surprend est celle de Weber, qui devra se battre pour avoir une place dans le comité de coureur.

New York Giants : avertissements

Choix : Daniel Jones (QB, N° 6); Dexter Lawrence (DT, 17); Deandre Baker (CB, 30); Oshane Ximines (DE, 95); Julian Love (CB, 108); Ryan Connelly (LB, 143); Darius Slayton (WR, 171); Corey Ballentine (CB, 180); George Asafo-Adjei (OT, 232); Chris Slayton (DT, 245)

Seulement quelques jours après la draft, on peut dire que la sélection des Giants est celle qui fait le plus parler dans les médias et entre les fans. Le choix principal est évidemment celui de Daniel Jones, le quarterback de Duke en 6e position. Si les statistiques du joueur ne sont pas impressionnantes en université, le faible casting autour de lui n’a pas aidé a le faire briller. Il n’empêche, en choisissant Jones plutôt que le favori Haskins, le manager général Dave Gettleman prends un très gros risque, à voir à la fin de la saison prochaine si le choix est payant.

Le deuxième choix a également surpris en 17e position. Si Lawrence est un excellent joueur, ce n’est pas forcément la position la moins fournie dans l’effectif de la franchise de New York. D’autres défenseurs tels que Montez Sweat auraient pu venir renforcer un pass rush qui en a besoin après le départ de Vernon. Le troisième choix est par contre un excellent mouvement a posteriori, car en montant du choix 37 au choix 30 ils sont passés devant les Colts et les Cardinals. Avec cet échange, ils ont pu choisir le cornerback de leur choix, soit Deandre Baker.

Si Ximines est le profil classique du joueur de ligne des Giants, le choix avec le plus de valeur par rapport aux qualités intrinsèques du joueur est certainement Love avec le choix 108. Il pourra sans aucun doute jouer nickel durant la saison. On peut toutefois s’étonner de la sélection d’un troisième cornerback dans cette draft (Ballentine) alors que la ligne offensive aurait pu bénéficier de ce choix.

Une draft se juge réellement plusieurs années après, mais Gettleman a clairement joué son va-tout dans cette draft, et devra en subir les conséquences si Jones ne parvient pas à convaincre.

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