Choc, lutte et recul : plongée dans le week-end fou de Josh Rosen

En deux jours, Josh Rosen est passé par toutes les émotions, en route vers Miami.

Josh Rosen a vécu une drôle de semaine. Quarterback des Cardinals, puis co-détenteur du poste avec Kyler Murray, et enfin envoyé à Miami.

Inutile de dire que la séquence a été riche en émotion. Sports Illustrated a eu la bonne idée de le suivre dans cette aventure. Et les pépites ne manquent pas. Comme le coup de fil de Kliff Kingsbury pour lui annoncer l’arrivée de Murray.

« Nous pensons beaucoup de bien de toi. Ce n’est pas toi, c’est moi », aurait expliqué le coach à Rosen.

Ambiance rupture !

Murray sélectionné, la réalité frappe Rosen.

« Mon coeur n’y croyait pas vraiment jusqu’à quelques minutes avant que ça arrive. La réalité a commencé à s’installer, mais mon coeur ne voulait pas y croire. »

À ce moment là, Murray est un Cardinal, mais Rosen aussi. Steve Keim, le manager général, autorise Ryan Williams, l’agent de Rosen, à chercher aussi une nouvelle équipe. Keim demande à l’agent si les Patriots seraient intéressés. Agacement de Williams, qui ne comprend pas pourquoi la franchise d’Arizona ne s’est pas déjà renseignée sur les destinations possibles.

Keim veut un choix du premier tour, éventuellement du second tour.

« C’est osé pour quelqu’un qui vient de choisir un quarterback », rétorque un dirigeant des Redskins.

Prêt au combat

Les Cardinals semblent improviser. La valeur de Rosen a évidemment baissé quand Murray a été sélectionné puisqu’ils ont montré leurs cartes. Et Keim pense même pouvoir garder les deux jeunes. Williams appelle Rosen pour lui annoncer.

« Si c’est leur position, alors que je vais juste le battre et Kyler pourra être le remplaçant. »

L’agent espère quand même un échange et assure que les Cardinals ne veulent pas en arriver là. Mais rien ne se matérialise au premier tour. Nouveau coup de fil.

« Ca va », rassure Rosen. « Ce n’est pas comme si j’étais un enfant soldat au Darfour. J’ai eu beaucoup de chance. Je pense qu’il est temps qu’on me donne un peu d’adversité. »

« J’essaye de tout mettre en perspective. Si je suis énervé par le fait d’être échangé par les Cardinals, j’essaye de penser que je vis dans un appartement incroyable au milieu de Scottsdale. J’ai une équipe. J’ai à manger, une belle famille. La vie pourrait être pire, donc vous pensez aux bonnes choses et vous essayez d’apporter des bonnes énergies dans le monde. »

Finalement, ce sera Miami.

« On pourrait peut-être sauver la planète »

Du recul, Rosen semble en avoir en toute circonstance. Après la sélection de Murray et avant son départ, Rosen a arrêté de suivre les Cardinals sur les réseaux sociaux. Réaction immédiate de la plupart des médias sportifs américains. Steve Smith, l’ancien receveur devenu consultant pour NFL Network, y va de son commentaire, en estimant que le quarterback n’est pas prêt à se battre.

« Je me demande : si j’arrêtais de suivre Parley for the Oceans (une organisation environnementale), est-ce que ça attirerait l’attention de la même manière sur l’association ? Et peut-être qu’on pourrait sauver la planète », plaisante Rosen avec un ami.

Après coup, il reste sur son impression à chaud. Il était prêt à se battre.

« S’ils m’avaient gardé, je me serais absolument battu, mais j’aurais été contrarié parce que je sais que cela n’aurait pas été à la loyale. Un manager ne va pas sélectionner un quarterback, puis un autre plus haut l’année suivante et faire jouer le premier. C’est admettre que vous avez fait deux erreurs. Cela n’arriverait pas. Je n’aurais pas hésité à me battre, mais j’aurais su que je n’aurais pas eu ma chance même si j’avais gagné la compétition. »

Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires