Et si les Bills déménageaient ? Top 5 des destinations possibles

Buffalo mérite un nouveau stade. Mais si ce n'est pas le cas, où pourrait atterrir la franchise ?

Buffalo Bills casque

La rentabilité économique est un des nerfs de la guerre en NFL. Plus particulièrement celle des stades, une des principales sources de revenus des franchises qui n’hésitent pas à faire pression sur les municipalités pour obtenir le dernier jouet à la mode. Pourtant, une équipe d’irréductibles basée à Orchard Park dans l’état de New York est restée figé en 1973, dans son vétuste New Era Field. L’enceinte des Bills est très certainement le stade de la ligue qui est le plus en décalage par rapport à ses congénères. Perdu au milieu de nul part et difficile d’accès, il n’offre pas beaucoup de confort et peu d’innovations technologiques à ses fans bouillonnants.

De grosses rénovations sont à prévoir pour espérer rester au contact, à moins que la famille Pegula ne se décide enfin à faire sortir de terre le New Era Field II, véritable serpent de mer depuis des années.

« Je souhaite m’assurer que cette franchise reste compétitive et stable, » a déclaré Roger Goodell à Matthew Fairburn de TheAthletic.com.

Cet attentisme n’est donc pas du goût de tout le monde, en particulier du patron de la NFL qui, par cette simple phrase, met la pression sur les propriétaires pour faire avancer les choses.

Même si un déménagement n’est pas à l’ordre du jour, penchons nous sur les destinations possibles pour une éventuelle délocalisation.

1. Londres

Une évidence et, égoïstement pour nous français, ce choix serait le meilleur. La NFL a renforcé sa présence sur le continent européen depuis 2007 avec au moins une rencontre de saison régulière programmée chaque année outre-manche. La capitale anglaise a déjà une équipe « locale » avec les Jaguars, qui ont disputé un match « à domicile » à Wembley au cours des six dernières années et dont le propriétaire Shad Khan, aussi propriétaire de Fulham en deuxième division anglaise de soccer, a tenté de racheter le stade mythique en fin d’année dernière avant de retirer son offre.

Londres a plusieurs atouts non négligeables de son côté, dont la barrière de la langue qui n’existe pas pour les joueurs. Les installations sont modernes et nombreuses avec les stades de Wembley, Tottenham et possiblement Twickenham capables d’accueillir une rencontre. La base de fans est présente avec des taux de fréquentation très élevés lors des London Games. Seuls points noirs, la distance et la différence de cinq fuseaux horaires avec la côte Est américaine.

2. Toronto

Solution la plus logique mais aussi la plus courte en distance, les deux villes ne sont séparées que de 138 kilomètres par la route. En septembre 2006, Larry Tanenbaum, président du conseil de Maple Leaf Sports & Entertainment, a tenté une première approche pour attirer une franchise, sans succès. Historiquement, les Bills ont foulé à plusieurs reprises la pelouse du Rogers Centre. Dans le cadre des Bills Toronto Series, Buffalo était autorisé à disputer une rencontre de saison régulière par an entre 2008 et 2013, ainsi que deux rencontres de présaison.

Avec 56 000 places disponibles en configuration football, la maison des Blue Jays en baseball possède l’avantage d’être plus récente et d’offrir plus de retombés économiques. Point négatif, une hypothétique équipe de football aurait à partager le terrain avec l’équipe de baseball. Mais cela collerait surtout avec la politique d’expansion de ligue à l’étranger, sans avoir à subir les contraintes de décalage horaire de la candidature londonienne. La NFL étant la dernière des quatre ligues majeures américaines à ne pas avoir de franchise hors de ses frontières.

3. Austin/San Antonio

Une troisième équipe ne serait pas de trop au Texas, état du football par excellence. Et même si cela ne devrait pas ravir les familles McNair et Jones, propriétaires respectifs des Texans et Cowboys, Austin est bien la destination phare du moment. La population est jeune et dynamique, l’intérêt pour le sport présent et il y a la richesse nécessaire pour soutenir une équipe avec la prolifération des start-ups. Les Saints et les Raiders ont flirté dans un passé récent avec la région qui est prête à accueillir une autre équipe NFL.

Si ce n’est à Austin, San Antonio, distante de 128 kilomètres, peut aussi se positionner avec son Alamodome, et qui a tenté à plusieurs reprises d’attirer une franchise à plein temps. Au cours de la courte expérience de l’AAF, il avait même la meilleure affluence de la ligue. En tant que marché télévisuel, San Antonio est plus vaste que Kansas City, Milwaukee, Cincinnati ou Las Vegas. Combiné avec Austin, cela représente plus de foyers télévisés que Miami/Fort Lauderdale, Denver, Minneapolis/St Paul ou Seattle/Tacoma. Avec l’argent et la croissance de la capitale texane, la communauté hispanique d’Alamo City, cette candidature peut servir de passerelle pour la NFL au Mexique.

4. San Diego

Il est temps de ramener la NFL dans le Sud de la Californie, là où le soleil brille et les fans adorent leur équipe. Si les Chargers ne sont plus à San Diego, c’est uniquement la faute du propriétaire Dean Spanos qui a tenté par tous les moyens de convaincre la ville de financer un nouveau stade, sans que le milliardaire ne sorte le moindre dollar de sa poche. San Diego a refusé et les Chargers sont partis, pourtant la municipalité était prête à s’asseoir sur l’indemnité de location du bâtiment pour montrer son envie de continuer l’aventure.

Certes, le SDCCU Stadium a vécu mais le public a toujours été au rendez-vous, même dans les années de galère. Plutôt que d’évoluer dans un stade à moitié vide devant des spectateurs désintéressés, il aurait pu contribuer au financement d’une nouvelle enceinte. Ou le trouver ailleurs. Récemment, Roger Goodell a déclaré que sur les 13 milliards dépensés pour les stades au cours des huit dernières années, 11 provenaient de fonds privés. Dans une région où milliardaires, grandes entreprises et fonds spéculatifs sont à profusion, lever 2 milliards pour construire un nouveau jouet brillant ne devrait pas être trop compliqué.

5. Saint Louis

La ville du Missouri est dingue de sports et à l’instar des Chargers, les fans des Rams sont fidèles à leur franchise et ont la rancune tenace envers un homme, Stan Kroenke, l’homme qui a déplacé la franchise à Los Angeles il y a trois ans. Et ce n’est pas la première fois que cette situation se produit, la ville a déjà vu les Cardinals partir en Arizona en 1987. Le Edward Jones Dome n’est pas le plus moderne des stades mais il s’agit d’une option prête à l’emploi, capable de recevoir une équipe immédiatement.

Nul doute que si un nouveau stade devait se trouver sur l’agenda de la ville, la « porte de l’Ouest » attiserait à nouveau la curiosité pour faciliter la décision de la NFL. Et la ville de Saint Louis est prête à faire un effort à ce sujet. Le maire Francis Slay a fait voter un projet de financement pour un nouveau stade à la fin de la période Rams, mais n’a jamais rencontré Kroenke pour lui exposer son plan, visiblement la tête déjà en Californie.

Autres destinations possibles : Portland, Mexico, Oklahoma City, Montréal, Oakland.

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