Top 50 – n°13 : Antonio Brown, des paroles et des actes

Aussi fort sur le terrain que présent dans les média, le receveur n'a pas finit de faire parler de lui.

Du 15 mai au 3 juillet, TDActu vous présente son premier Top 50 des joueurs NFL. Pour arriver à ce classement, chaque membre de la rédaction a voté pour les 50 joueurs qu’il aimerait avoir dans son équipe pour débuter la saison à venir. Ces classements ont ensuite été compilés pour former le Top 50 final. L’occasion de débattre, mais aussi de présenter 50 profils à ceux qui découvrent la NFL.

Antonio Brown – Wide Receiver – Oakland Raiders

Carte d’identité : 30 ans, 1,77m, 82 kilos.
Draft : n°195 (6e tour) en 2010
CV : 4x première équipe All-Pro (de 2014 à 2017), 1x deuxième équipe All-Pro (2013), 7x Pro Bowler (2011 puis de 2013 à 2018), 2x leader au nombre de yards sur une année (2014 et 2017), 2x leader au nombre de réception sur une année (2014 et 2015), 1x leader au nombre de touchdown sur une année (2018).
Stats 2018 : 15 matchs (15x titulaire), 104 réceptions, 1 297 yards, 15 TDs courses et 12,5 yards/réception.
Stats en carrière : 130 matchs (93x titulaire), 837 réceptions, 11 207 yards, 74 TDs + 31 courses, 119 yards, 15 fumbles dont 6 perdus.

Rares sont les personnes qui restent indifférentes devant Antonio Brown. Le receveur fait partie de ces joueurs que l’on adore ou que l’on aime détester. Difficile de rester insensible à ses qualités sur le rectangle vert. Compliqué de s’attacher à lui quand il décide de s’exprimer en 140 caractères. Là réside toute l’ambiguïté de ce joueur qui allie des qualités footballistiques hors normes à une appétence pour la polémique médiatique, voulue ou non.

C’est d’abord la première partie de sa personnalité qui lui permet d’atteindre ce classement. Il est tout simplement parmi les 3 à 5 meilleurs receveurs de la ligue. Certains le placeront même devant tous les autres et ils auraient de très bons arguments pour soutenir le débat. Depuis son arrivée dans la ligue, en 2010, personne n’a attrapé plus de ballons et gagné plus de yards que lui. En 9 saisons, il a dépassé les 1 000 yards à 7 reprises.

Des statistiques auxquelles il faut ajouter sa capacité à faire exploser les défenses lors de ses retours de coup d’envoi ou de punt. En 2012, il est devenu le premier jouer de l’histoire à dépasser les 1 000 yards en retour de coups de pied et les 1 000 yards à la réceptions. Antonio Brown est une machine. Et le fait qu’il n’ait été drafté qu’au 6e tour, en 195 position, ajoute encore plus de romantisme à une carrière qui n’en finit plus d’affoler les compteurs. Car oui, Tom Brady n’a pas le monopole du 6e tour.

En revanche, il y a cette deuxième facette du personnage. Celle qui l’empêche peut-être d’atteindre le Top 10. Celle qui rapporte moins de yards, mais tout autant d’attention. On vous arrête tout de suite, on est loin de certains cas comme Kareem Hunt ou Tyreek Hill, qui relèvent du domaine judiciaire. Mais d’une manière générale, quand Antonio Brown a quelque chose à dire, il le dit. Il est ce qu’on appelle une forte tête. Si on devait résumer, on utiliserait probablement le mot « diva ».

Ce qui est en soit assez d’ingrédients pour faire exploser une équipe de l’intérieur. L’an dernier, ça n’a pas manqué. À Pittsburgh, il a été l’un des facteurs majeurs des problèmes de vestiaire des Steelers, sur fond de polémique avec son quarterback. Depuis, le receveur a demandé un transfert, et le feuilleton du printemps s’est terminé par une arrivée en fanfare chez les Raiders. Là-bas, ils espèrent probablement que Brown fasse profil bas. Malheureusement, tout le monde sait à Oakland que quand on prend Antonio Brown, il vient avec la totale : des paroles et des actes.

À savoir

– Antonio Brown est le fils d’Eddie Brown, une ancienne star de l’Arena Football League qui l’a même élu, en 2006, meilleur joueur de l’histoire de la ligue.

– Avant de devenir l’un des meilleurs receveurs de la ligue, celui qui est né à Miami a eu une enfance particulièrement difficile. À l’âge de 16 ans notamment, il s’est vu viré de chez sa mère qui venait de se remarier. Son père étant loin, Antonio Brown a vécu sans domicile fixe pendant près de 6 mois. Son dernier semestre au lycée s’est donc déroulé entre les canapés des ses amis, sa voiture ou dans des motel miteux.

– Le joueur semble être fan de télé-réalité, puisqu’il a d’abord participé à la version américaine de « Danse avec les Stars » , où il finit 4e en 2016, avant d’apparaître, en 2019, dans « The Masked Singer» outre-Atlantique.

– En NFL, le receveur a choisit le numéro 84 en référence au 32 équipes (8×4) qui l’ont négligée durant la draft.

Entendu dans la rédaction

« Heureusement qu’il y a des types comme lui pour rendre fun cette ligue », Raphael Masmejean.

« Aussi bête qu’il est bon, ou l’inverse. Je ne sais plus », Raoul Villeroy.

« Il a banalisé l’exceptionnel niveau statistique », Sébastien Polomeni.

« Lors de procès on entend parfois des circonstances atténuantes pour le coupable. Vu son adolescence, son destin (et son attitude) pourrait être bien pire », Jean-Michel Bougeard.

Le Top 50 (cliquez sur le nom pour accéder à l’article)

50. Jadeveon Clowney (DE, Houston Texans) – 89 points
49. Jason Kelce (C, Philadelphia Eagles) – 92 pts
48. Melvin Ingram (LB/DE, LA Chargers) – 93 pts
47. Philip Rivers (QB, LA Chargers) – 100 pts
46. T.Y. Hilton (WR, Indianapolis Colts) – 101 pts
45. Chris Jones (DT, Chiefs) – 105 pts
44. Cam Newton (QB, Panthers) – 113 pts
43. Adam Thielen (WR, Vikings) – 118 pts
42. Cameron Jordan (DE, Saints) – 119 pts
41. Chandler Jones (DE, Cardinals) – 119 pts (égalité départagée par le meilleur classement)
40. David Bakhtiari (OT, Packers) – 121 pts
39. Trey Flowers (DE, Lions) – 123 pts
38. Harrison Smith (S, Vikings) – 128 pts
37. Zack Martin (OG, Cowboys) – 131 pts
36. Jamal Adams (S, Jets) – 156 pts
35. AJ Green (WR, Bengals) – 160 pts
34. Myles Garrett (DE, Browns) – 169 pts
33. Quenton Nelson (G, Colts) – 188 pts
32. Joey Bosa (DE, Chargers) – 208 pts
31. Le’Veon Bell (RB, Jets) – 209 pts
30. Dont’a Hightower (LB, Patriots) – 213 pts
29. DeMarcus Lawrence (DE, Cowboys) – 217 pts
28. Darius Leonard (LB, Colts) – 239 pts
27. Derwin James (FS, Chargers) – 243 pts
26. Earl Thomas (S, Ravens) – 347 pts
25. Michael Thomas (WR, Saints) – 368 pts
24. Fletcher Cox (DT, Eagles) – 387 pts
23. Todd Gurley (RB, Rams) – 388 pts
22. Bobby Wagner (LB, Seahawks) – 395 pts
21. Jalen Ramsey (CB, Jaguars) – 399 pts
20. Travis Kelce (TE, Chiefs) – 402 pts
19. Alvin Kamara (RB, Saints) – 403 pts
18. Stephon Gilmore (CB, Patriots) – 410 pts
17. Luke Kuechly (LB, Panthers) – 445 pts
16. Andrew Luck (QB, Colts) – 445 pts (égalité départagée par le meilleur classement)
15. Saquon Barkley (RB, Giants) – 459 pts
14. Russell Wilson (QB, Seahawks) – 473 pts
13. Antonio Brown (WR, Raiders) – 475 pts


Méthodologie : pour arriver à ce Top 50, les membres de la rédaction de TDActu ont chacun rempli leur Top 50 personnel. Ils ont ensuite été compilés en attribuant 50 points au premier, 49 points au second, et ainsi de suite. Tout ça pour donner un classement compilant tous les votes de la rédaction.

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