NCAA 2019 – Le Top 10 des forces en présence

Deux grandissimes favoris et les prétendants. Voici notre top 10 des universités à suivre en 2019.

C’est parti pour le football universitaire saison 2019. Si deux matchs ont été avancés au 24 aout (Florida-Miami et Hawaii-Arizona), la première semaine de compétition débute ce jeudi 29 et se poursuit tout au long du week-end avec notamment le choc Oregon-Auburn dans le stade des Cowboys de Dallas. L’occasion pour Touchdown Actu de vous présenter les forces en présence, mais surtout les joueurs à suivre dans l’optique d’une éventuelle arrivée en NFL.

Les Favoris

– Clemson

Le champion en titre. Trois finales sur les quatre dernières saisons et deux victoires. Le programme situé à 200 kilomètres de Charlotte et ses Panthers est en train de créer une dynastie avec des classes de recrutements toujours plus impressionnantes (7e en 2018, 10e en 2019, 1e en 2020). En 2018 les Tigers ont terminé la saison en remportant tous leurs matchs, tous. Craints notamment en raison de leur ligne défensive dont les quatre membres ont été draftés, trois dès le 1e tour : Clelin Ferrell (Raiders), Christian Wilkins (Dolphins) et Dexter Lawrence (Giants).

S’il reste du talent en défense (Xavier Thomas, Isaiah Simmons et AJ Terrell entre-autres), c’est surtout en raison de leur pouvoir offensif qu’ils sont les favoris à leur propre succession : le quarterback Trevor Lawrence est d’ores et déjà LA sensation du niveau universitaire, celui qui donne à penser que des équipes vont volontairement perdre des matchs en 2020 pour pouvoir le sélectionner à la draft 2021. A ses cotés, le meilleur coureur, au nom d’origine créole, Travis Etienne et un duo de receveurs dignes d’apparaitre dans un top 100 NFL (Tee Higgins et Justyn Ross). Clemson, conduit par le charismatique entraineur Dabo Swinney, sera encore au rendez-vous en 2019.

– Alabama

Le Crimson Tide du légendaire Nick Saban, finaliste malheureux l’an passé mais vainqueur la saison précédente. Tuscaloosa est devenu au fil des ans une usine à produire des joueurs majeurs pour la NFL : Julio Jones, Donta Hightower, Quinnen Williams, Mark Ingram ou CJ Mosley parmi beaucoup d’autres nous régalant les dimanches. Emmené par l’explosif quarterback Polynésien Tua Tagovailoa, ce dernier tout comme son homologue de Clemson est très bien entouré : Jerry Jeudy, Jaylen Waddle et Henry Ruggs forment un trio de receveurs impressionnant. Le 4e dans la rotation, Devonta Smith, serait l’option principale dans 90% des universités. Bien que deux coureurs ont été drafté à Nashville en 2019 (Josh Jacobs et Damian Harris), le jeu au sol ne sera pas en reste avec l’imposant Najee Harris et Brian Robinson mais, celui qui était l’an passé considéré comme le meilleur à son poste parmi les lycéens, Trey Sanders, s’est blessé et sera absent en 2019. Et, comme toujours, l’équipe est également bien armée en défense avec des joueurs que nous retrouverons bientôt en NFL comme Dylan Moses (LB), Patrick Surtain (CB) ou Raekwon Davis (DL).

Depuis 2015, Alabama et Clemson sont au coude-à-coude : même bilan de 55-4, deux titres de champion de part et d’autres et dans leurs confrontations directes, les deux facs sont à égalité (2-2).

Les challengers

– Georgia

L’ancienne université de Matt Stafford et Todd Gurley est une constante au plus haut niveau. Le principal problème des Bullgogs est qu’ils évoluent dans la même conférence qu’Alabama. Pourtant, d’une année sur l’autre, le talent ne manque pas : de AJ Green à Geno Atkins, de Sony Michel à Roquan Smith. Dans sa troisième année, le quarterback Jake Fromm est une valeur sûre (54 TDs en deux saisons). Pour trouver ses cibles, il est protégé par celui considéré comme le meilleur tackle offensif de ces dernières années : Andrew Thomas. Du coureur D’Andre Swift aux arrières défensifs JR Reed et Richard LeCounte, la fac d’Athens (à 100 km d’Atlanta) est une nouvelle fois équipée pour aller loin, jusqu’à rencontrer Alabama en finale de conférence et espérer enfin prendre le dessus sur leurs rivaux.

le tackle offensif Andrew Thomas, un rempart quasi-infranchissable

– Oklahoma

Siège des deux derniers numéro 1 de la draft (Baker Mayfield puis Kyler Murray), les Sooners de Norman écrasent la conférence Big 12 depuis que l’entraineur Lincoln Riley en a pris les rênes en 2017 (bilan de 24-4). C’est désormais Jalen Hurts, transfuge d’Alabama, qui est chargé de conduire l’attaque. Si l’équipe a perdu le dynamique Marquise hollywood Brown sélectionné au 1e tour par Baltimore, Hurts a à sa disposition de nombreux atouts : le receveur CeeDee Lamb, le tight-end Grant Calcaterra ainsi qu’un jeu au sol porté par Trey Sermon (13 TDs en 2018) et Kennedy Brooks (12 TDs en 2018). La défense est rarement le point fort de cette université, ni même de cette conférence, cependant le linebacker Kenneth Murray et le defensive tackle Neville Gallimore (n°90 sur la photo en-haut) font partis des meilleurs à leurs postes respectifs.

– Notre Dame

Demi-finalistes l’an passé, les joueurs au casque doré seront de nouveau de solides prétendants en 2019. Le talentueux quarterback Ian Book peut compter sur le grand Chase Claypool (1m93) pour capter ses passes, tout en étant protégé par une fac habituée à former des linemen offensifs : de Quenton Nelson à Zack Martin, en passant par Ronnie Stanley et Mike McGlinchey. En 2019, les représentants de cette tradition sont le tackle Liam Eichenberg et le guard Tommy Kraemer. Si la défense a perdu Jerry Tillery, drafté par les Chargers au 1e tour en 2019, le pass-rush devrait néanmoins être dévastateur avec Khalid Kareem, Julian Okwara (frère du joueur des Lions) et Daelin Hayes.

Les outsiders

– Auburn

Les rivaux du Tide dans l’état de l’Alabama possèdent en 2019 la meilleure ligne défensive du pays, avec en leader un possible choix du top 10 à Las Vegas en 2020 : le defensive tackle Derrick Brown. Avec le départ du titulaire Jarrett Stidham (Patriots), l’attaque est confiée à la recrue 5 étoiles Bo Nix. Le jeunot peut compter sur le natif du Nigeria Prince Tega Wanogo pour protéger son coté aveugle ainsi que quatre autres seniors sur la ligne offensive. JaTarvious Whitlow sera la première option pour porter le ballon alors qu’il jouait quarterback au lycée, aidé en cela par son nouveau coach de position : Cadillac Williams (rookie NFL de l’année en 2005). Le seconde année Seth Williams sera lui chargé de les attraper du haut de son mètre quatre-vingt-dix. Et 84000 spectateurs en moyenne pour les y encourager dans leur Jordan Hare Stadium.

– LSU

Devin White et Greedy Williams ont rejoints les pros en 2019 mais la défense reste l’atout majeur de l’université de Baton-Rouge (120 km de New Orleans) : le safety Grant Delpit a le potentiel d’un choix du top 10 de la prochaine draft où il devrait être accompagné par le defensive tackle Rashard Lawrence, le linebacker Jacob Phillips ainsi que le cornerback Kristian Fulton. L’an passé, le quarterback Joe Burrow a montré des signes d’espoir pour une fac dont les résultats sont souvent limités, en raison de leur faiblesse récurrente à la position la plus importante sur un terrain. Le receveur Justin Jefferson et le coureur Clyde Edwards-Helaire devraient l’aider. Pour que l’attaque soit au niveau de la défense, il leur faut cependant plus : une contribution dès la première saison des coureurs John Emery et Tyrion Davis-Price ? Le premier est une recrue 5 étoiles et le second est explosif et si mal prénommé (1m85).

– Michigan

Le programme conduit par coach Jim Harbaugh ne répond pas aux attentes qui étaient très hautes à son arrivée en 2015. Pourtant le talent est bien présent, même avec les départs de Rashan Gary (Packers), Devin Bush (Steelers) et Chase Winovich (Patriots). La ligne offensive est solide avec des joueurs ayant un avenir en NFL : Jon Runyan (T), Ben Bredeson (G) et Cesar Ruiz (C). Pour espérer aller enfin en playoffs, les Wolverines devront dominer une conférence B1G (Big 10) relevée : Ohio State, Wisconsin, Iowa, Northwestern, Penn State et Nebraska. Le nouveau coordinateur offensif, Josh Gattis, instaure une attaque plus explosive et plus aérienne. Cela tombe bien, le trio de receveurs composé de Tarik Black, Nick Collins et Donovan Peoples-Jones est impressionnant de talent. Au quarterback Shea Patterson de jouer, lui qui est habitué à ce genre de système avec Ole Miss (Shea Patterson a joué dans le Mississippi avant d’être transféré dans le Michigan).

le Michigan Stadium surnommé « Big House » et sa moyenne 2018 de 110 000 spectateurs.

– Oregon

L’université favorite de Phil Knight, fondateur de Nike, est réputée pour la beauté de ses équipements. De temps à autre, l’équipe de football fait honneur à son mécène, comme en 2014, quand les Ducks de Marcus Mariota ont atteint la finale du championnat, s’inclinant face à l’Ohio State de Zeke Elliott. En 2019, ils ont à nouveau un quarterback pouvant les emmener loin en la personne du gros potentiel NFL Justin Herbert. De plus, ce dernier est protégé par une très bonne ligne offensive, possiblement la meilleure du pays : Penei Sewell (LT), Shane Lemieux (G), Calvin Throckmorton (RT) et Jake Hanson (C). Pour le programme d’Eugene (160 km au sud de Portland), c’est peut-être la saison ou jamais.

– Texas

Florida, Ohio State ou Utah auraient pu figurer dans ce top 10, mais priorité est donnée à un programme en pleine renaissance : les Longhorns de Texas et leurs fans aimant faire la fête avant les matchs. Le quarterback Sam Ehlinger n’est pas seulement connu suite à sa joute verbale avec Baker Mayfield, il est avant tout un joueur ayant inscrit 25 touchdowns à la passe et 16 au sol en 2018. Il a à sa disposition un géant au poste de receveur, Collin Johnson et son mètre quatre-vingt-dix-huit, ainsi que le coureur Keaontay Ingram. La défense est elle conduite par un duo au poste de safety : Caden Sterns (sophomore) et Brandon Jones.

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