Odell Beckham (Browns) : « Honnêtement, les Giants étaient encore programmés en prime time grâce à moi »

Le receveur des Browns a eu du mal à encaisser la pression new-yorkaise puis son départ.

Dans une nouvelle interview accordée à GQ, Odell Beckham Junior est revenu sur sa nouvelle situation et son bonheur actuel.

Ravi de son nouvel horizon à Cleveland, il a évoqué les années difficiles passées au sein des Giants et son départ de New York. Un départ qu’il a d’abord mal vécu, mais qu’au fond il souhaitait lui aussi, au point d’avoir même envisagé de quitter le jeu.

Un OBJ insatisfait

Beckham a d’abord mal réagi à son échange parce qu’il pensait être un pilier de la franchise. Une franchise qui avait bien besoin de ses talents sur le terrain, tant pour des raisons sportives que médiatiques.

« Ma réaction initiale n’a pas été la déception. Je me suis senti méprisé. Après tout ce que j’avais fait pour eux », explique Beckham dans l’entretien. « Je vais être honnête : cette équipe n’a pas été bonne pendant six ans. Un point c’est tout. Même l’année où nous sommes allés en playoffs, où tout le monde parlait de nous. Et nous y sommes allés, et nous n’avons pas fait un bon match de playoffs. Attention, j’ai fait un mauvais match. Mais j’ai quitté le match avec sept passes lancées vers moi, et je suis censé être le receveur numéro 1. J’ai quitté le match avec sept passes tentées vers moi. Nous avons perdu. Ils nous ont mis 40 points. C’était juste naze. »

« Je me suis senti méprisé, parce que j’avais l’impression d’être le principal atout de la franchise, celui qui maintient la marque en vie. Ils avaient des matchs de prime time, avec une équipe à 5-11. Pourquoi ? Parce que les gens veulent voir du spectacle. Ils veulent me voir jouer. C’est une réalité. Je ne suis pas assis là en vous disant « c’est à cause de moi ». Mais soyons réalistes. C’est la raison pour laquelle ils avaient des matchs en prime time. Je me suis senti méprisé qu’ils n’aient eu pas le courage de s’assoir en face de moi et de me dire ce qui se passait. »

Beckham a donc souffert de son échange, de la façon dont il a été réalisé, et de la manière dont l’équipe l’a géré en interne.

« A 24 ans. Je commençais. Aimer autant quelque chose pour le voir abimé, avec tous ces trucs au milieu… Ca m’a fait mal à l’âme. C’est comme aimer quelqu’un, le mettre sur un piédestal, en faire sa vie, et l’aimer malgré tout. Dans le bon, dans le mauvais. Mais les voir faire quelque chose d’aussi odieux et vulgaire… quelque chose de si impardonnable. Je les aime encore, mais wow ! »

Un changement difficile mais bienvenu

Beckham en veut particulièrement au general manager Dave Gettleman et au coach Pat Shurmur. Gettleman a répété pendant des mois que les Giants n’avaient pas l’intention d’échanger le receveur après lui avoir accordé une extension de 5 ans pour 95 millions de dollars, et Shurmur a ensuite déclaré que la décision n’était pas personnelle et relevait d’une décision footballistique.

« D’être traité comme ça, et de recevoir un texto de votre entraineur, de répondre ‘oh oui, j’ai entendu la nouvelle.’ ‘oh, tu as entendu la nouvelle ?’ C’est arrivé à cause d’eux. Si je suis parti c’est à cause d’eux. C’était déjà difficile à cause de mes sentiments initiaux. D’un autre côté, j’ai été enthousiasmé par ce nouveau départ parce que… honnêtement, ça faisait deux saisons que je priais pour un changement. »

L’intense pression médiatique de New York, le poids du business, l’insatisfaction professionnelle, tout cela a amené OBJ à envisager la retraite et à tout arrêter. Alors qu’il était en train de battre des records sur le terrain.

« Tout le temps. Littéralement chaque jour. Spécialement les jours où j’allais moins bien. J’aurais pu faire n’importe quel autre sport. Peu de gens le savent mais je suis allé voir ma maman et je lui ai demandé ‘Ma’, si j’arrête ça, tu seras toujours fière de moi ?’ Et c’était il y a deux ans, deux ou trois ans. »

Pourtant, malgré les tensions, Beckham garde une marque de respect pour les Giants et leur propriétaire John Mara.

« J’aurai toujours du respect pour Mr Mara. La seule chose qu’il ait faite pour moi, c’est me montrer de l’amour. Même quand nous étions en négociation, ça venait du coeur. Je l’ai toujours ressenti. Donc j’aurai toujours du respect pour lui. »

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