Preview NFL 2019 – Arizona Cardinals : on efface tout et on recommence… encore

Un après avoir tout changé, les Cardinals changent encore tout. Au tour de Kyler Murray et Kliff Kingsbury d'essayer.

C’est parti pour la présentation de la saison 2019 ! Comme d’habitude, on remonte le classement de la saison précédente. Première étape : l’Arizona. Toutes les fiches publiées sont ici.

En 2018, les Cardinals n’ont marqué que 14,1 points par match en moyenne. C’était laid. Personne n’a fait pire. Dans le même temps, ils ont autorisé 26,6 points par rencontre à leurs adversaires. À peine mieux.

La bonne nouvelle, ce que cela va être difficile de faire pire. Encore mieux, il y aura des joueurs excitants à voir.

La saison dernière : 3 victoires – 13 défaites

Mouvements à l’intersaison

Le calme du camp d’entraînement après la tempête de l’intersaison. Pour la deuxième année de suite, les Cardinals ont choisi un quarterback au premier tour de la Draft. Pour la deuxième année de suite, les Cardinals ont changé de coach. Exit Steve Wilks et Josh Rosen, bonjour Kliff Kingsbury et Kyler Murray. On efface tout et on recommence. Encore.

La bonne nouvelle quand il n’y a pas beaucoup de grands noms dans un effectif, c’est qu’il n’y a pas de gros départs à déplorer. Du côté des arrivées, on a soigné les secteurs stratégiques. Marcus Gilbert, J.R. Sweezy et Max Garcia vont tenter de venir au secours d’une ligne offensive à la dérive. En défense, on a mélangé les signatures de joueurs très expérimentés, comme Terrell Suggs, avec celles d’éléments solides comme Jordan Hicks, Darius Philon ou Robert Alford.

La Draft a donc été marquée par l’arrivée de Murray. Deux cibles ont été attrapées pour lui au passage. Pour le reste, on a encore misé sur la défense.

Arrivées notables :  Terrell Suggs (LB), Jordan Hicks (LB), Robert Alford (CB), Darius Philon (DT), Terrell McClain (DT), Brooks Reed (DE), Marcus Gilbert (OT), J.R. Sweezy (OG), Max Garcia (C), Charles Clay (TE), Brett Hundley (QB)
Re-signatures : Larry Fitzgerald (WR)
Draft : Kyler Murray (QB), Byron Murphy (CB), Andy Isabella (WR), Zach Allen (DE/DT), Hakeem Butler (WR), Deionte Thompson (S)
Pertes notables : Mike Glennon (QB), Mike Iupati (OG), Markus Golden (LB), Josh Bynes (LB), Deone Bucannon (LB), Gerald Hodges (LB), Tre Boston (S), Antoine Bethea (S), Phil Dawson (K).

Le(s) point(s) fort(s)

Et si cette défense pouvait finalement avoir fière allure ? Évidemment, ce serait mieux si Patrick Peterson n’avait pas joué un mauvais tour à son équipe en se faisant suspendre pour les six premiers matchs de l’année. Mais même sans lui, Arizona a les moyens de ne pas être ridicule. Au contraire.

Les Cardinals étaient 20e sur les yards encaissés et 26e sur les points concédés l’an dernier. Mais les renforts de Darius Philon (33 plaquages, 4 sacks) sur la ligne, mais surtout de Terrell Suggs (7 sacks) et Jordan Hicks (91 plaquages, 3 sacks) dans le groupe de linebackers devrait renforcer le front seven autour de la star Chandler Jones (13 sacks).

Le point d’interrogation va être la gestion de l’absence de Peterson. La bonne nouvelle, c’est que la couverture aérienne pourrait tenir le coup. Le duo de safeties composé par Budda Baker (102 plaquages, 2 sacks) et D.J. Swearinger (8 interceptions en 2 ans) est solide. Ce sont les performances de Robert Alford (50 plaquages, 11 passes déviées) et du rookie Byron Murphy sur les postes de cornerbacks qui pourraient faire chuter l’effectif. Malgré tout, dans l’absolu, cette escouade s’annonce bien comme le point fort du côté de Phoenix.

Le(s) point(s) faible(s)

52 sacks encaissés en 2018. Il n’y a que quatre équipes qui ont fait pire. Avec les recrutements de Marcus Gilbert et J.R. Sweezy, il y a eu des ajouts intéressants. Mais cette ligne est une telle collection de blessés chroniques qu’il est difficile d’avoir confiance. Gilbert, par exemple, est très bon, mais il n’a joué que 12 matchs sur les deux dernières années. Depuis 2011, il n’a joué que deux saisons complètes.

Et comme le banc n’est pas particulièrement fourni, le premier rideau de ce groupe offensif va donc tenir à un fil.

Facteur(s) X

Kyler Murray. Kyler Murray. Kyler Murray. Être numéro un de la Draft, c’est déjà un motif de pression. Mais les conditions de son arrivée en remettent une couche. Ses 69% de passes complétées, ses 4361 yards et ses 42 touchdowns pour 7 interceptions en 14 matchs lors de sa dernière année de fac ne sont sûrement pas le fruit du hasard. Ajoutez à cela plus de 1000 yards au sol et vous avez un cocktail potentiellement explosif. Trop petit ? Baker Mayfield ou Russell Wilson ont prouvé que ce n’est plus forcément un soucis. Mais Murray va-t-il lire efficacement les défenses NFL ? Va-t-il survivre derrière une ligne offensive friable ?

Sa chance est probablement d’être bien entouré. D’abord, Kliff Kingsbury, le coach, arrive avec lui, et n’est donc pas figé dans des schémas. Dans les airs, Larry Fitzgerald (69 rec, 734 yards, 6 TDs) est forcément sur la pente descendante mais il reste solide. Christian Kirk (43 rec, 590 yards, 3 TDs) est un bel espoir, tandis que les rookies Hakeem Butler et Andy Isabella pourraient aider. Le tight end Charles Clay peut rendre des services. Enfin, au sol, David Johnson (258 courses, 940 yards, 7 TDs – 50 rec, 446 yards, 3 TDs) reste dépendant de la ligne, mais il peut être un des coureurs les plus complets de la ligue.

Murray n’a plus qu’à montrer aux dirigeants qu’ils ont fait le bon choix.

Le joueur à suivre : Christian Kirk

Les Cardinals vivent peut-être une année de transition au poste de receveur. Il ne serait pas étonnant de voir la courbe statistique de Christian Kirk croiser celle de Larry Fitzgerald. L’an dernier, pour sa campagne rookie, Kirk a capté 43 ballons pour 590 yards et 3 touchdowns. Tout ça en seulement 12 matchs.

Kirk pourrait prendre la tête du groupe de receveur.

https://www.youtube.com/watch?v=Rwz6g4wvzLE

Calendrier

Lions, @Ravens, Panthers, Seahawks, @Bengals, Falcons, @Giants, @ Saints, 49ers, @Buccaneers, @49ers, Repos, Rams, Steelers, Browns, @Seahawks, @Rams

En résumé

Comme beaucoup d’équipes de fond de classement, les Cardinals vont d’abord souffrir d’un manque de profondeur. La moindre blessure va se payer cash. Le poste de quarterback en est le meilleur exemple. Derrière Murray, il y a Brett Hundley. Ouch.

Mais avec un calendrier pas si compliqué, un duo quarterback-coach plus qu’intéressant et une défense dotée d’un solide potentiel, Arizona n’est pas condamné à squatter le fond du classement.

Le pronostic : 6 victoires – 10 défaites, pas de playoffs

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