Preview NFL 2019 – Atlanta Falcons : ça passe ou ça casse ?

Devonta Freeman sera le symbole de Falcons qui jouent gros cette saison.

La présentation équipe par équipe de la saison 2019 continue ! Au programme aujourd’hui : les Atlanta Falcons. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.

Une équipe sans défense … Au propre comme au figuré ! Au sortir de deux campagnes de playoffs, dont celle de 2016 et du Super Bowl LI, les Falcons ont connu une dure rechute l’année passée. La faute à une infirmerie trop souvent remplie (Jones, Neal, Allen, Levitre, Freeman) et surtout à une défense aux allures de passoire tout au long de la saison.

Pour certains, les deux phénomènes sont étroitement liés. Pourtant, coach Dan Quinn n’a pas hésité à virer son coordinateur défensif et à repartir sur de nouvelles bases dans ce secteur. Le technicien de 48 ans le sait, il joue gros lors de sa cinquième année en Géorgie. Mais a-t-il les armes pour refaire d’Atlanta une place forte d’NFC ?

La saison dernière : 7 victoires – 9 défaites

Mouvements à l’intersaison

Qui dit fiche négative ne dit pas forcément gros bouleversement en interne. Comme chaque année, le General Manager Thomas Dimitroff a géré l’intersaison de façon mesurée, en capitalisant sur les jeunes stars de l’effectif et en injectant un peu de sang neuf selon les secteurs. Cette année, c’est clairement les tranchées qui ont été privilégiées par les Faucons, chose assez inhabituelle depuis l’arrivée de Dan Quinn en 2015. Deux guards comme stars de la free Agency (Jamon Brown, James Carpenter), deux linemen offensifs au premier tour de la draft (Lindstrom, McGary) et quatre linemen défensifs capables d’assurer une solide rotation et de la polyvalence sur le premier rideau (Clayborn, Davison, Bailey, Cominsky). La tendance est claire pour apporter plus de pass rush en défense et mieux gérer le jeu au sol et les short-yardages en attaque.

Avec le départ de Robert Alford et de Brian Poole, Atlanta a aussi dû apporter un peu de concurrence à Desmond Trufant et Isaiah Oliver. Les deux rookies Kendall Sheffield et Jordan Miller, belles surprises des camps d’entraînement, devraient donc rapidement avoir des opportunités de se montrer.

Enfin, en manque d’impact depuis le départ de Devin Hester, les phases de retour sur équipes spéciales doivent trouver un nouveau taulier. Le running back Kenjon Barber et le receveur Marcus Green sont arrivés à Flowery Branch pour devenir l’heureux élu.

Arrivées notables :James Carpenter (G), Jamon Brown (G),  Adrian Clayborn (DE), Tyeler Davison (DT), Allen Bailey (DL), Kenjon Barber (RB)
Draft : Chris Lindstrom (G), Kaleb McGary (T), John Cominsky (DE), Kendall Sheffield (CB), Qadree Ollison (RB), Jordan Miller (CB), Marcus Green (WR)
Pertes notables : Tevin Coleman (RB), Ryan Schraeder (OT), Andy Levitre (G), Brooks Reed (DE), Robert Alford (CB), Brian Poole (CB), Matt Bryant (K)

Avec Chris Lindstrom et Kaleb McGary, l’intersaison a été physique à Atlanta.

Le(s) point(s) fort(s)

Une saison de MVP ? Malgré la difficile campagne de son équipe et l’irrégularité chronique de son désormais ancien coordinateur, Steve Sarkisian, Matt Ryan a réalisé des chiffres similaires à 2016. Une année qu’il avait terminé comme meilleur joueur de la saison. 4 924 yards, 35 touchdowns et 7 interceptions : des stats qui donnent le tournis pour un joueur dépourvu de jeu au sol et qui a concédé 42 sacks.

Bien sûr, à son crédit, « Matty Ice » peut s’appuyer sur un trio de receveurs de choix, emmené par l’incontournable Julio Jones. Cible la plus productive de 2018, avec 1 677 yards, le numéro 11 a longtemps traîné comme un boulet son manque de réceptions dans la end-zone mais a terminé la dernière campagne à 8 touchdowns. A ses côtés, le polyvalent et physique Mohamed Sanu (838 yards, 4 TD) et le feu-follet Calvin Ridley (821 yards, 10 touchdowns), dont les bons tracés ont fait des ravages lors de son année rookie. Ajoutez à ça le retour en forme du tight end Austin Hooper (660 yards, 4 TD) et les Falcons posséderont encore une fois un jeu aérien dangereux, qui leur a permis de terminer 6 fois dans le top 10 de la ligue lors de la dernière décennie.

En défense, les motifs de satisfaction n’ont pas été légion mais sur certaines positions, les retours de blessure devraient faire le plus grand bien. C’est le cas du poste de safety où Ricardo Allen, expert de la couverture, et Keanu Neal, capitaine cogneur, sont accueillis à bras ouverts. Leur absence a permis l’émergence de Damontae Kazee, co-meilleur intercepteur de la ligue en 2018, avec 7 prises. Le retour de ses collègues, conjugué au départ de Brian Poole vers New York, devrait le propulser en nickel back cette saison, offrant une triplette solide aux Falcons au centre du backfield défensif. Plus globalement, le run stop a largement les armes pour être beaucoup plus performant. Deion Jones et Grady Jarrett de retour de blessure, et tous deux prolongés pendant l’intersaison, Jack Crawford et Foye Oluokun extrêmement actifs au plaquage, Deadrin Senat en apprentissage sur le poste de nose tackle … L’escouade est solide sur le papier mais doit jouer à l’unisson.

Le(s) point(s) faible(s)

30 sacks de moyenne sur les 5 dernières saisons. Si ce chiffre n’est pas catastrophique, Atlanta peine depuis trop longtemps à afficher un pass rush cohérent pour mettre en danger les Drew Brees, Cam Newton et compagnie. Et l’exigence doit être de mise, au vu des deux premiers tours de draft investis coup sur coup sur Vic Beasley et Takkarist McKinley. Le premier a bien explosé un temps, devenant le meilleur sackeur de la ligue en 2016 (15,5) mais a clairement régressé depuis. La faute à un positionnement aléatoire sur le terrain ? Toujours est-il qu’à un an de sa fin de contrat, l’ancien de Clemson joue gros. Avec les prestations décevantes de son binôme, McKinley s’attend lui aussi à plus de responsabilités. Après deux campagnes à 6 et 7 sacks, « Takk » doit devenir le spécialiste du rush, étant bien moins polyvalent que Beasley.

Parlant de pression, que dire de Devonta Freeman, en attaque ? Après une saison 2016 canon, et la prolongation de contrat qui va avec, le numéro 24 traîne des blessures en cascade et des problèmes de commotion. Son remplaçant ponctuel, Tevin Coleman, a mis les voiles pour San Francisco, et le backfield offensif reste jeune autour du running back de 27 ans (Hill, Smith, Ollison). A un an d’une potentielle clause de rachat de son deal de 5 ans, Freeman se sait attendu et doit enfin, avec le retour du coordinateur offensif Dirk Koetter, proposer un jeu au sol digne de ce nom.

Facteur(s) X

Une idylle vouée à se terminer. Excellent sous le maillot d’Atlanta, depuis son arrivée en 2009, Matt Bryant s’est vu coupé par la franchise, à 44 ans, en raison de son trop gros contrat. Et succéder à un kicker Pro Bowler, dont le pourcentage était de 88% sur field goal et 99% sur extra-point, sera tout sauf simple. Cette mission sera celle de l’Italien Giorgio Tavecchio, révélé sur le tard chez les Raiders en 2017 et qui a profité des récentes blessures de Bryant pour se faire sa place en Géorgie.

En 2018, il avait d’ailleurs réalisé un sans-faute, avec un 5/5 sur field goal et un 8/8 en conversion. Mais sa régularité sera cruciale pour ce nouvel exercice, afin de rendre les équipes spéciales dangereuses, à l’image du punter Matt Bosher.

Le joueur à suivre : Isaiah Oliver

Le cornerback est-il vraiment prêt ? Deuxième tour de la draft 2018, Isaiah Oliver a montré un côté pile et un côté face depuis son arrivée en NFL. Capable d’être vif, physique et de défendre des ballons (7 l’an passé), il a aussi accumulé pas mal de pénalités évitables pour un remplaçant. Robert Alford parti, il s’avance comme le pendant officiel de Desmond Trufant et doit démontrer plus d’assurance sur la couverture, surtout avec les zones d’ombre autour du pass rush. Une interception à son actif en 2018, face à Carolina.

Calendrier

@ Vikings, Eagles, @ Colts, Titans, @ Texans, @ Cardinals, Rams, Seahawks, @ Saints, @ Panthers, Buccaneers, Saints, Panthers, @ 49ers, Jaguars, @ Buccaneers

En résumé

Malgré une infirmerie pleine à craquer en 2018, et un début de saison bâclée, surtout en défense, Atlanta a décroché une fiche de 7-9, démontrant son potentiel sur le papier. Pourtant, si Dan Quinn peut compter sur une attaque aérienne tonitruante, beaucoup (trop ?) d’interrogations entourent certains postes : Freeman revient-il en forme ? Les lignes seront-elles enfin solides ? Quel niveau sur le pass rush ? Tavecchio peut-il suppléer efficacement Bryant ?

Si au moins la moitié de ces réponses sont positives, les Falcons auront une carte à jouer pour revenir en playoffs. Mais comme souvent en Géorgie, le mental sera primordial, comme en début de saison, où le calendrier n’a fait aucun cadeau, avec les Vikings, Eagles et Colts pour commencer.

Le pronostic : 9 victoires – 7 défaites

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