Les 5 coachs NFL en danger à l’entame de la saison

La saison s'annonce torride dans le Texas si les résultats ne suivent pas.

NFL. National Football League, ou, pour certains, « Not For Long ». Rien ne pourrait être plus vrai pour les entraîneurs principaux de la ligue. La patience est faible chez les propriétaires, et le roulement constant dans la profession. Depuis 2010, le taux est d’environ 20%, avec une moyenne de 6 entraineurs remerciés chaque saison.

Entre remaniement permanent et recherche de la nouvelle perle avant-gardiste, quelques têtes vont encore tomber lors du « Black Monday », lendemain de la dernière semaine de saison régulière. Ou peut-être avant, si certaines équipes ne prennent pas un bon départ.

Avant les trois coups de la saison 2019, TDActu vous propose de faire le point sur les cinq coachs en danger.

Jason Garrett, Dallas Cowboys

Une autre année et une autre occasion pour Jason Garrett de se sentir menacé par Jerry Jones. Le quinquagénaire entame sa dixième année dans le Texas. Remarquable, alors qu’il n’a connu que trois campagnes de phases finales et deux petites victoires en cinq matchs, pour une franchise qui n’a plus goûté aux joies d’un Super Bowl depuis 1996.

Cependant, il pourrait ne pas applaudir très longtemps en 2019. Tout juste auréolé d’un titre de division et d’une victoire en playoffs à domicile, Garrett espérait obtenir une prolongation. Nada. Il entame la dernière année de son contrat, et aura clairement la pression de sa direction, alors qu’il est passé très près d’un départ en milieu de saison dernière. Son staff a connu quelques remaniements, dont le départ de son bras droit Scott Linehan au profit de Kellen Moore, ancien de la maison, pour tenter de redynamiser l’attaque. Pour la première fois, les attentes sont réelles, avec une défense de premier choix. Les inquiétudes concernent plutôt son trio offensif majeur. Ezekiel Elliott, Dak Prescott et Amari Cooper sont au cœur d’un imbroglio contractuel qui peut contrarier la production de l’équipe.

De quoi donner de sérieux maux de tête à un homme qui doit déjà supporter le poids historique de la franchise et l’omniprésence de son propriétaire. Jones pense que cette équipe peut remporter le trophée Lombardi, et il n’y a rien de pire pour un entraineur qu’un propriétaire aux attentes irréalistes. Un exercice terne, combiné à une sortie prématurée en phases finales, ou pire à une non qualification, devraient suffire à convaincre le grand patron de faire venir un entraineur doté d’une approche plus moderne de l’attaque.

Doug Marrone, Jacksonville Jaguars

Après avoir surpris tout le monde en 2017 avec une finale de conférence lors de sa première saison complète à la tête de l’équipe, les Jaguars de Doug Marrone sont revenus sur terre l’an dernier. Dur retour à la réalité, avec cinq petites victoires simplement au compteur.

Une grande partie de la faute a été rejetée sur les épaules du quarterback Blake Bortles (2718 yards, 60,3% de passes complétées, 13 touchdowns, 11 interceptions en 13 matchs), et son remplaçant Nick Foles aura beaucoup de pression en 2019. Sa signature montre que Jacksonville veut gagner maintenant, mais il n’a pas grand monde à qui lancer la balle. Au sol, Leonard Fournette peut faire des dégâts s’il n’est pas blessé. Il incombe désormais au patron du sportif de trouver la solution pour faire avancer son équipe et marquer des points.

En quête de rachat, l’escouade défensive est talentueuse, et doit revenir à son véritable niveau pour donner une chance aux floridiens dans la course aux phases finales. Une autre saison négative ne sera pas tolérée, cette équipe doit participer aux playoffs si Marrone veut conserver son poste en 2020.

Bill O’Brien, Houston Texans

Ayant remporté des luttes de pouvoir avec deux managers général au cours des deux dernières intersaisons, Bill O’Brien n’a plus personne à blâmer si Houston ne parvient pas répondre aux attentes en 2019.

Fini le bricolage, « BoB » entre dans sa sixième année et a eu son mot à dire sur l’effectif et la plupart des décisions du front-office, pouvoir rare dans la NFL moderne. L’an dernier, les Texans ont surpris en remportant l’AFC Sud; d’autant plus vu la faible protection que cette équipe a fournie à son quarterback Deshaun Watson. Protéger son jeune joyau sera l’un de ses objectifs majeurs cette saison. Les autres étant de voir janvier, et surtout de gagner enfin un match à élimination directe.

À l’image de Marvin Lewis, les playoffs sont sa kryptonite. Trois participations, une seule victoire et un bilan en saison régulière moyen (42 victoires, 38 défaites). Houston est désormais dans une nouvelle ère avec un nouveau propriétaire à sa tête, Cal McNair, fils de Bob récemment décédé, et sans manager général. Une situation toujours dangereuse pour un coach en poste. La lutte dans la division s’annonce intense avec quatre équipes pouvant décrocher le titre, et le calendrier est compliquée avec les Saints, Chargers, Chiefs, Patriots au programme. Il pourrait payer pour cette incapacité à performer dans les matchs à enjeu. Cela peut paraître cruel, mais nécessaire si l’équipe veut franchir un palier.

Allo Houston, nous avons un problème.

Jay Gruden, Washington Redskins

Le frère de Jon a déjà annoncé qu’il s’attend à prendre la porte si les Redskins ratent les playoffs. Au moins les choses sont claires, mais il devra faire preuve de magie pour y arriver. Aux prises avec Dallas et Philadelphie, remporter la division paraît illusoire, et la lutte pour une wild card s’annonce brulante dans une conférence qui ne manque pas de prétendants.

Son bilan négatif en saison régulière (35 victoires, 44 défaites, 1 nul) ne plaide pas en sa faveur, son match de playoffs perdu non plus. Gruden a quand même réussi un travail correct compte tenu de toutes les blessures subies par son équipe au fil des années, et a eu le bénéfice du doute jusqu’à présent. Mais il lui sera difficile de survivre à quatre années consécutives sans apparition en séries éliminatoires, encore plus avec un quarterback rookie, Dwayne Haskins, à la barre tôt ou tard dans la saison.

2019 s’annonce comme une année de transition. Washington repart de zéro en choisissant son maître à jouer pour le futur, il n’y aurait alors pas de meilleur moment pour faire bouger les choses. Mais ironiquement, Haskins est peut être aussi sa planche de salut s’il montre assez de promesses et performe. Dans le cas contraire, Daniel Snyder aura le scalp de Jay Gruden.

Dan Quinn, Atlanta Falcons

Tout allait pour le mieux pour les Falcons version Dan Quinn, jusqu’à la deuxième partie du Super Bowl perdu en 2017. Depuis, la situation s’est dégradée les deux saisons suivantes.

Particulièrement pointée du doigt, la défense qui n’est pas devenue l’unité de haut niveau que beaucoup espéraient. En tant que spécialiste de ce secteur de jeu, cette escouade n’est pas le reflet de son potentiel, en se classant deux fois dans le dernier tiers du classement sur les trois dernières années. 2018 était un cauchemar, combinaison de blessures à répétition et de jeu médiocre qui ont conduit l’équipe à un bilan négatif (7 victoires, 9 défaites), alors que la ville s’apprêtait à accueillir la grande finale.

En bon docteur, Quinn a compris l’urgence de la situation et a administré les premiers soins pour tenter de conserver son poste. Il a renvoyé une grande partie de son staff, dont ses deux coordinateurs. Dirk Koetter revient en Géorgie et s’occupera d’une attaque qui regorge de talents. Pour redresser la barre, le head coach en personne sera en charge de la défense. Autant dire que toute la pression sera sur ses épaules. La victoire ou la porte. Son exigeant propriétaire Arthur Blank ne lui pardonnera pas une deuxième saison de suite sans playoffs.

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