Super Bowl XLVI – La saison des Patriots : Merci au trio infernal

Assis sur une fiche de 13-3 avant d’entamer les playoffs, les Patriots ont survolé l’AFC Est et sont également sortis en tête de leur conférence en 2011. Candidats déclarés au...

Assis sur une fiche de 13-3 avant d’entamer les playoffs, les Patriots ont survolé l’AFC Est et sont également sortis en tête de leur conférence en 2011. Candidats déclarés au titre depuis le premier jour, ils ont parfois été bousculés, et s’en sont essentiellement remis à une formule gagnante qui tient en trois noms : Brady, Welker et Gronkowski. C’était largement suffisant pour reléguer au second plan les difficultés d’une défense souvent sujette à caution, et qui a attendu la fin de l’année pour élever son niveau de jeu.

Avant d’entamer la saison, les Patriots se sont risqués à deux choix « exotiques » en signant Albert Haynesworth et Chad Ochocinco. Des joueurs qui cadrent mal avec la politique maison, et dont la production a finalement été famélique. Haynesworth a pris la porte début novembre et Ochocinco a plus fait parler de lui sur Twitter que sur le terrain. Sa meilleure recrue, c’est à la draft que Bill Belichik l’a trouvée avec Nate Solder. Le offensive tackle a débuté 14 rencontres, et s’est rapidement intégré à l’une des meilleures lignes NFL.

Tom Brady tentera de décrocher le quatrième titre de sa carrière. Il égalerait ainsi Terry Bradshaw et Joe Montana.

C’est un évènement tragique qui a le plus marqué l’intersaison des Pats, avec la disparition de Myra Kraft, l’épouse du propriétaire de la franchise de Boston. Cette femme de combats, qui a lutté 40 années durant en faveur des plus faibles, succombe à un cancer le 20 juillet 2011. En son honneur, les Patriots lui dédient la saison à venir, et joueront avec le patch « MHK » sur le cœur.

TROIS ACCROCS SANS CONSEQUENCE
Pour sa première sortie de la saison, Tom Brady (517 yards, 4 TD) explose les Dolphins chez eux (38-24) et lance la campagne 2011 des Patriots avec un record de franchise. Mais deux semaines plus tard, le quarterback se prend les pieds dans le tapis à Buffalo (31-34). Survoltés, les Bills interceptent quatre fois l’homme aux trois bagues. Les 16 réceptions avec 2 TD pour 217 yards de Wes Welker n’ont pas suffi. Des regards inquisiteurs se tournent déjà vers la défense, qui a laissé filer une avance de 21 points.

En réponse, New England se rend à Oakland et obtient sans souffrir la 200ème victoire de l’ère Robert Kraft. Dans la foulée, les Patriots s’occupent des Jets sans encombre (30-21). Devant leurs fans, ils sont ensuite mis dos mur par Dallas, dans une rencontre serrée. Il reste 2:30 quand Tom Brady orchestre le retour des siens, et obtient une cinquième victoire à 27 secondes du terme (20-16). Avec une fiche de 5-1, New England prend les rênes de sa division et part l’esprit tranquille en repos lors de la semaine 7.

Le retour aux affaires est douloureux. En déplacement à Pittsburgh, les protégés de Bill Belichik se font surprendre par le jeu aérien massif de Ben Roethlisberger, et s’inclinent pour la deuxième fois de la saison (17-25). De retour au Gillette Stadium, les Patriots ne parviennent pas à rebondir la semaine suivante, face aux Giants. C’est la première fois que leurs routes se croisent depuis le Super Bowl XLII, et Eli Manning prend un malin plaisir à répéter le scénario de ce match fou, en s’adjugeant la partie à 15 secondes de la fin (20-24). La série de 32 victoires consécutives à domicile sous Brady s’arrête, et pour seulement la troisième fois en neuf saisons, la franchise vient de perdre deux matches de rang.

Sous le feu des critiques, à l’encontre d’une défense vraiment poreuse, et d’une attaque jugée un peu trop prévisible, New England retourne au charbon et ne lâchera plus rien.

90 réceptions, 1.327 yards, 17 TD : Rob Gronkowski est la révélation majeure de la saison des Patriots.

DECOLLAGE DEFINITIF
C’est sur le terrain de leur rival préféré que les Patriots se refont la cerise. Piqués dans leur orgueil, ils jouent à un niveau d’écart avec les ouailles de Rex Ryan (37-16). Au même moment, Buffalo commence à sérieusement dévisser et Miami a toujours la tête dans le sac. New England prend alors une longueur d’avance dans l’AFC Est, et elle ne fera que s’accroître au fil des semaines.

A la faveur d’un calendrier clément, les Patriots déroulent et cassent tout sur leur passage. Ils pulvérisent les Chiefs, vont gagner à Philadelphie, et se défont des Colts. A Washington, ils gagnent encore et Rob Gronkowski (6/160 yards, 2 TD) affole compteurs et highlights de la semaine (34-27). Sur la touche cependant, on assiste à une scène inhabituelle pour cette franchise : après une interception dans l’endzone, Tom Brady et son coordinateur offensif Bill O’Brien se hurlent dessus sous l’œil des caméras. Un indice témoignant de la frustration du quarterback, qui aimerait sans doute flirter de plus près avec la perfection, comme lors de sa dernière campagne jusqu’au Super Bowl, qui avait vu les Pats plier leur saison sans connaître la défaite. Pas rassasiés, ils ramènent sans ménagement Tim Tebow sur terre la semaine suivante (41-23). Acculés chez eux par des Dolphins enfin réveillés, ils bouclent la première période de la semaine 16 avec un 0-17 dans les dents, en ayant passé la ligne médiane à une seule reprise. Puis la défense se met en marche et redonne le ballon à Brady, qui mène le retour (27-24). New England s’assure un fauteuil parmi les deux premiers de conférence. Les Patriots feront encore mieux lors de la 17ème et dernière journée lorsque menés 0-21 dans le premier quart par d’insolents Bills, ils rattrapent puis humilient leurs adversaires (49-21).

Opposés aux Broncos pour leur entrée playoffs, les Patriots ne font pas dans le détail et renvoient une nouvelle fois Tebow à ses études (45-10). A l’image de leurs saisons, Tom Brady et Rob Gronkowski tutoient les sommets. Le premier égale un record NFL avec 6 TD à la passe. Le deuxième dépasse celui de la franchise avec 3 réceptions victorieuses. New England aura beaucoup plus de mal en finale de conférence, face à la tête de série numéro 2. Les Ravens jouent une partition presque parfaite en défense, et limitent au maximum la production de Brady. Si décriée depuis des mois, la défense des Patriots sort elle aussi un grand match, et c’est finalement sur un raté de dernière seconde du kicker adverse que New England décroche sa septième participation au Super Bowl (23-20).

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