Preview NFL 2019 – Los Angeles Chargers : on prend les mêmes et on essaie de faire mieux

Les Chargers et Philip Rivers doivent garder la forme pour espérer une saison aussi réussie que la précédente.

La présentation équipe par équipe de la saison 2019 continue ! Au programme aujourd’hui : les Los Angeles Chargers. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.

Après plusieurs années de galère et un déménagement qui n’a pas vraiment convaincu les supporters, l’année 2018 semblait enfin la bonne pour les Chargers. Pas de joueur star blessé, un Philip Rivers au top et une défense qui tenaient le coup, tout aurait pu marcher. Sauf que les Patriots sont passés par là et ont ruiné l’espoir d’un Super Bowl pour Los Angeles.

Cette saison 2019 semble s’inscrire dans la continuité de la bonne dynamique de l’an dernier. Mais est-ce que les planètes seront aussi alignées qu’en 2018 ? Il va falloir l’espérer dans une conférence où les meilleures places sont chères et dans la division des Chiefs qui semblent mieux armés pour lutter au haute niveau.

La saison dernière : 12 victoires – 4 défaites, défaite au deuxième tour des playoffs contre les Patriots (41-28).

Mouvements à l’intersaison

L’été n’a pas été trop chargé du côté de Los Angeles. Si on peut évidemment déplorer le départ à la retraite de la légende locale Antonio Gates (TE), celui-ci devrait être remplacé par Hunter Henry (TE), de retour de blessure et d’un an sans jouer. Toujours en attaque, c’est Tyrell Williams (WR) qui est parti du côté des Raiders. Une cible de moins pour Philip Rivers (QB) mais ce dernier ne devrait pas être en mal de receveurs pour autant, d’autant qu’il a tout fait pour faire revenir un ancien de la maison : Dontrelle Inman (WR), qui est passé par les Bears et les Colts. Pour suppléer Rivers en cas de pépin, on a fait venir Tyrod Taylor de chez les Browns. Qu’il se rassure : Rivers n’a pas manqué un match de football depuis 2006.

En défense, le départ notable est celui de Jason Verrett (CB) pour San Francisco. Le défenseur a eu un apport considérable quand il jouait. Malheureusement pour lui, ces moments ont été rares : il n’a disputé que 5 matches au cours des 3 dernières saisons à cause de diverses blessures. Par ailleurs, on a fait le choix de l’expérience côté Chargers avec la venue du vétéran Thomas Davis (LB). Après 14 ans chez les Carolina Panthers, 3 Pro-Bowls, 1 All-Pro et plus de 1000 plaquages, son apport va être indéniable sur le terrain et dans les vestiaires.

Côté draft, les Chargers ont préféré se concentrer d’abord sur le côté défensif de la ligne, sélectionnant Jerry Tillery (DT) de Notre Dame au premier tour.  Derrière, c’est Nasir Adderley (S) qui a eu la faveur du coaching staff. Et au vu de la blessure de Derwin James, le rookie risque bien d’être dans la rotation des joueurs dès le premier match de la saison.

Arrivées notables : QB Tyrod Taylor, LB Thomas Davis, WR Dontrelle Inman
Draft : DT Jerry Tillery, S Nasir Adderly, OT Trey Pipkins, LB Drue Tranquill, QB Easton Stick
Re-signatures : ILB Denzel Perryman, DT Brandon Mebane, S Adrian Phillips
Pertes notables : QB Geno Smith, WR Tyrell Williams, TE Antonio Gates, DT Darius Philon, DT Corey Liuget, CB Jason Verrett, S Jahleel Addae

Le(s) point(s) fort(s)

Tant que Philip Rivers est à la tête de cette équipe, le jeu de passe sera un des gros points forts. D’autant qu’avec des receveurs de la trempe de Keenan Allen et Mike Williams, ce trio a de quoi faire très mal à la plupart des défenses de la ligue. Rivers a bientôt 38 ans mais il sort de sa deuxième meilleure saison en termes de statistiques, atteignant le deuxième tour des playoffs face aux Patriots. De plus, le retour de Hunter Henry (TE) devrait lui offrir la cible qui aurait pu lui manquer avec le départ d’Antonio Gates. Si Rivers retrouve un semblant de la relation qu’il avait avec l’ancien tight-end, le jeu de passe sera quasi-impossible à arrêter. Cela sera d’autant plus important que Melvin Gordon (RB) ne semble pas disposé à jouer avec les Chargers et menace de faire grève à la manière de Le’Veon Bell l’an passé.

En défense, le duo Joey Bosa (DE) et Melvin Ingram (DE) est sur le papier le duo le plus impressionnant de defensive ends à travers toute la ligue. Le premier a réussi 5,5 sacks en 8 matches l’an dernier, contre 7 sacks et une interception pour Ingram sur toute la saison. Avec un vétéran de la trempe de Thomas Davis (LB) en second rideau, les attaques adverses vont être mises à mal sur chaque jeu, que ce soit à la course ou au sol.

Enfin, pour la première fois depuis longtemps, les Chargers semblent avoir trouvé leur kicker du futur. Après une saison 2018 réussie et rejointe en cours de route, Mike Badgley (K) devrait continuer sur sa bonne lancée : 15 field goals réussis sur 16 (dont un à 59 yards) et un seul extra-point manqué en 10 matches. Une épine de moins dans le pied du staff après plusieurs essais infructueux au cours des dernières années.

Le(s) point(s) faible(s)

Evidemment, pour que tous les points mentionnés ci-dessus se réalisent, il faut se tenir éloigné des blessures. Le lot des 32 équipes en NFL, certes. Mais les Chargers ont eu la fâcheuse tendance de voir leurs éléments clés se blesser en cours de saison pendant les dernières années. Cette année ne fait déjà pas exception avec Derwin James (S), qui avait brillé pour sa saison rookie en 2018, mais se trouve déjà à l’infirmerie pour un long moment.

L’autre gros point inquiétant des Chargers est la ligne offensive. Les observateurs pensaient qu’ils renforceraient ce poste à la draft mais finalement qu’au 3e tour avec Trey Pipkins (OT). Quand on a vu la difficulté qu’ont éprouvé les linemen face à New England en playoffs, particulièrement à l’intérieur de la ligne, on peut être un peu inquiet pour Rivers. Côté aveugle, Russell Okung (OT) était la valeur la plus sûre mais il n’est toujours pas certain de pouvoir jouer dès le premier match. Les fameuses blessures évoquées ci-dessus…

Avec cette ligne offensive peu reluisante et un coureur vedette qui est loin d’être prêt à jouer en semaine 1, le jeu au sol de Los Angeles va avoir du mal à avancer. Austin Ekeler (RB) a eu quelques éclats dans le passé mais difficile de l’imaginer tenir un poste de coureur numéro 1 prolifique.

Facteur(s) X : Derwin James

Si le safety est aujourd’hui blessé et ne reviendra sans doute pas avant décembre, son impact sera déterminant dans une période où les Chargers prétendront sans doute les places de playoffs. Pour sa saison rookie, le défenseur avait cumulé plus de 100 plaquages, défendu 13 passes et intercepté 3 ballons. Tout en alignant 3,5 sacks. Il fait partie de ce modèle de safety ultra-complet qui peuvent peser lourdement sur l’issue d’un match.

La question sera de savoir s’il arrive à attraper le wagon en marche et à donner le surplus d’énergie dont les Chargers auront besoin à ce moment. Face aux Vikings en semaine 15 ou aux Chiefs pour la dernière semaine, un Derwin James au top niveau peut permettre à Los Angeles de finir en sprint et de poursuivre la saison en janvier. Sans ça, le marathon de la saison risque d’avoir raison des défenseurs et les Chargers pourraient bien craquer dans les derniers mètres.

Le joueur à suivre : Jerry Tillery

Le premier choix de la draft est dans une position idéale : il est entouré par deux monstres que sont Joey Bosa et Melvin Ingram. S’il a souvent été pointé du doigt pour son manque de constance à l’université, il a devant lui un boulevard puisque les défenses adverses seront la plupart du temps concentrées sur ses deux partenaires de ligne. Il lui faudra peut-être un court temps d’adaptation mais son apport dans la ligne défensive peut être énorme.

Calendrier

Colts, @Lions, Texans, @Dolphins, Broncos, Steelers, @Titans, @Bears, Packers, @Raiders, Chiefs, bye-week, @Broncos, @Jaguars, Vikings, Raiders, @Chiefs

En résumé

Les Chargers sortent d’une saison que les observateurs peuvent considérer comme rare tant les blessures et les matches serrés ont tourné en leur faveur. Pour accomplir une saison aussi complète que la précédente, une dose de réussite de l’an dernier ne leur ferait pas de mal. Mais ils ont, sur le papier, un effectif capable d’entrevoir le dernier carré de la ligue même si la division semble promise aux Chiefs.

S’ils tiennent 16 matches en gardant un effectif quasi-complet, la fin de saison s’annonce intéressante. D’autant qu’ils jouent la plupart des grosses équipes à domicile, ce qui ne veut pas dire grand chose pour eux si ce n’est qu’au moins ils ne jouent pas chez leurs adversaires. A eux d’assurer face aux adversaires plus « faibles » et d’espérer face aux plus gros.

Le pronostic : 10 victoires – 6 défaites

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