Hard Knocks Raiders – Le débrief : c’est qui le patron ?

Avant-dernier volet de la série sur la préparation des Raiders d'Oakland.

Les pieds sur terre

L’épisode commence par un rappel de la réalité : l’entraineur de la ligne défensive, Brentson Buckner, fait une mise au point sans concession en salle de réunion.

« Vous pouvez penser que l’entraineur ne vous aime pas. Mais en fait je vous aime tous alors regardez la réalité en face : je n’aime pas le manque de passion que certains affichent. La tempête arrive alors à vous de voir. »

Cette fameuse tempête est bien entendu une allusion aux coupes qui vont survenir dans l’effectif. De 90, le nombre de joueurs va passer en quelques jours à 53. Il n’y a donc pas de places pour tout le monde et seuls les meilleurs seront conservés. La NFL est une ligue très compétitive, en raison du faible nombre de matchs joués en comparaison avec d’autres ligues. Qui est capable de se montrer sous son meilleur jour dans cette situation ?

Cette réduction d’effectif est au centre des discussions et Derek Carr, en leader de l’équipe, s’y intéresse forcément.

« Il y a de bons joueurs mais on ne peut pas garder tout le monde », dit-il à Jon Gruden sur le terrain d’entrainement.

Il ne reste que quelques jours jusqu’au 31 août et chacun doit prouver que la franchise peut compter sur lui en vue de la saison. Antonio Brown lui n’a toujours pas joué une seule minute mais il ne devrait pas être menacé. Ce quatrième volet se termine d’ailleurs avec lui avec bain de foule et standing ovation lors d’un match du lycée de La Salle.

Saisir sa chance

La production de HBO sait s’intéresser aux stars de l’équipe comme Antonio Brown et ce « nouveau » casque qui lui fait mal au crane mais aussi à ceux plus anonymes, luttant pour une place dans l’équipe. Ce quatrième volet nous présente le linebacker Jason Cabinda. Déjà présent au camp de l’an passé, il n’avait pas été conservé dans l’effectif final avant d’y retourner en milieu de saison 2018 suite à des blessures. Il joue gros et il le sait. Alors avant le déplacement au Canada, il met tous les atouts de son coté : sur le terrain d’entrainement il se donne à fond et pour le match, il s’assure que sa maman soit là. Elle qui est née au Cameroun et qui est venue au pays de l’oncle Sam pour donner de meilleures chances à ses enfants.

Le cas aussi du receveur Keelan Doss. Celui que nous avions classé dans la catégorie « vif d’or » en novembre 2018 est en train de se faire un nom. Et une place. De son coéquipier Alec Ingold ayant remarqué que lors des retransmissions, les chaines de télévision mettaient en lumière ses statistiques à la traditionnelle chanson du rookie : « My Girl », un classique du répertoire des années 60 de The Temptations.

Le Boss

Si Antonio Brown défraie la chronique, la star en plus d’être le patron de l’équipe est bel et bien Jon Gruden.

« Tapez sur la table si vous êtes d’accord avec moi. »

Cette réplique, tel un capitaine de navire s’assurant la loyauté de son équipage, est mise en avant dans cet épisode. Et en bon capitaine, il ne se contente pas de donner des ordres ni d’exiger un engagement de tous les instants. Il sait aussi relâcher la pression qu’il met sur ces jeunes hommes :

« C’était un des meilleurs camps qu’on ait jamais fait, les autres entraineurs sont d’accord avec moi. Alors amusez-vous ce soir. Mais attention, pas de bêtise : donner un pourboire à la serveuse et agissez avec classe. »

« On va boire sur le compte de Gruden » entend-on alors de la part de joueurs reconnaissants.

« Amusez-vous les gars, mais ramenez-moi le ticket de l’addition, que je puisse contrôler quand même ».

Jon Gruden est bien le patron de cette équipe, capable de pousser les joueurs à donner leur maximum et aussi de les faire rire.

Ô Canada

Les Raiders partent au Canada pour y affronter les Packers de Green-Bay. Luke Willson, en compétition pour un poste de tight-end est du déplacement et cela est quelque peu spécial pour lui : il est Canadien. Et ce match revêt aussi un caractère spécial : en raison de poteaux d’en-but plus près dans la ligue Canadienne qu’en NFL, par mesure de sécurité le match se joue sur un terrain réduit à 80 yards, les goal-post ayant été reculés en laissant deux trous potentiellement dangereux pour les acteurs.

Quant au match en lui-même, plus que la victoire bien que toujours appréciable, il marque un changement par rapport à celui de la semaine précédente : là où Mike Glennon avait marqué des points pour être le remplaçant de Derek Carr, contre les Packers c’est Nathan Peterman qui a su se mettre en valeur. Notamment grâce à sa relation avec le receveur-chanteur Keelan Doss.

Mené 21-10 à la mi-temps, les Raiders l’emportent sur le fil 22-21. Anecdotique ? Un peu, ce n’est que de la pré-saison mais pas totalement : savoir remonter un déficit, se dépasser pour réussir là où l’on a échoué en première période et bien entendu gagner. Que de la pré-saison certes, un match amical comptant pour du beurre. Mais gagner. S’habituer à gagner et refuser de perdre, même quand cela n’a pas d’importance. Comme un hommage au regretté Al Davis : Just Win Baby!

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