Le 10 leçons de la Semaine 1 : déprime en Floride avec Jameis Winston, les Dolphins et Nick Foles

La saison va être longue chez les Dolphins, Buccaneers et Jaguars.

Un match. Un seul. Mais déjà l’occasion de tirer des conclusions probablement prématurées sur la saison NFL.

Jameis Winston est une cause perdue

Au moins, il n’aura pas fait espérer les supporters des Buccaneers. Il n’y a pas eu d’effet Bruce Arians sur Jameis Winston. Peut-être que le quarterback fera bonne impression lors de certains des prochains matchs, mais on saura alors que cela ne sera que passager. Trois interceptions, dont deux retournées pour des touchdowns. Deux fumbles. Winston a encore alterné le bon et l’affreux.

À un moment, il faudra bien tourner la page.

Les Dolphins essayent de montrer que, finalement, le tanking existe

Si, depuis des années, on postule dans ces lignes que le tanking n’existe pas en NFL, Miami attaque très fort ces convictions. Que les choses soient claires : le tanking se passe au niveau des dirigeants. Les joueurs se battent pour une place en NFL et un meilleur salaire. Ils n’ont aucun intérêt à perdre. Ils sont les victimes, au même titre que les supporters. Ce n’est pas pour rien que certains voudraient déjà quitter cette galère.

Quand une équipe bazarde son jeune left tackle d’avenir une semaine avant d’affronter les Ravens, il est clair que la victoire n’est pas la priorité immédiate. Et tant pis pour les malheureux qui doivent se faire humilier le dimanche. C’est moche.

La saison des Jaguars est terminée

Et… c’est terminé. Les espoirs de Jacksonville se sont brisés avec la clavicule de Nick Foles. Gardner Minshew a réalisé une bonne prestation, mais il reste un rookie sélectionné au sixième tour qui va travailler pendant près de deux mois avec une attaque faible autour de lui. Il ne pourra pas faire de miracles.

Même si le calendrier immédiat n’est pas dantesque (@Texans, Titans, @Broncos, @Panthers, Saints, @Bengals, @Jets, Texans), et même si la défense pourrait ralentir tous ces adversaires, Minshew n’aura pas toujours les généreux défenseurs des Chiefs en face. Il sera difficile de marquer plus de points que l’autre équipe. Et au retour de Foles, il pourrait déjà être trop tard pour se joindre à la course en playoffs.

Les Patriots vont encore gagner

Avant, ils faisaient semblant de se rôder en début de saison. Ils n’ont même plus le temps pour ça. Tom Brady n’a pas le temps de vieillir. Dante Scarnecchia peut transformer n’importe quel piéton qu’il croise en lineman Pro Bowler. Bill Belichick n’a pas besoin de coordinateur défensif.

New England a écrasé Pittsburgh. Comme ça. Sans forcer. Ils seront encore là en janvier. Et probablement en février. En route vers le doublé. Antonio Brown ? S’il s’agite, pas besoin de lui, il suffira de le couper sans réfléchir une seconde.

Todd Gurley reste un mystère…

On l’a à peine vu pendant les trois-quart du match. 7 ballons pour 39 yards au sol alors qu’il reste dix minutes à jouer. Et puis les gros gains se sont multipliés. Quelques minutes plus tard, le compteur affichait 97 yards sur 14 courses.

Gurley est-il désormais un détonateur pour débloquer les situations serrées ? Malcolm Brown a eu droit à 11 ballons. Gurley va clairement être ménagé. Pourquoi pas. Mais à 25 ans, ce n’est toujours pas un signe rassurant.

… Cam Newton aussi

Face à Gurley, un autre joueur dont l’état de santé faisait figure de point d’interrogation. Et à peine plus de réponses. Cam Newton (25/38, 239 yards, 1 int) n’a pas montré grand chose. Il est désormais loin de sa forme de MVP 2015. Heureusement que Christian McCaffrey était là pour porter l’attaque.

Pour le moment, le styliste de Newton est plus en forme que le joueur.

Atlanta n’a pas la ligne

Une mauvaise ligne, c’est fatal. Deux ? C’est la fin. Les points faibles des Falcons ont été exposés dès la rentrée. 4 sacks encaissés pour Matt Ryan, également intercepté dans la red zone alors qu’il tentait encore une fois d’échapper à la pression. Avec en prime une possible fracture du pied pour Chris Lindstrom, l’avenir est sombre pour l’attaque d’Atlanta.

Si au moins la ligne défensive s’était montrée plus rassurante… Non, elle s’est fait piétiner par Dalvin Cook et Alexander Mattison, pour un total de 172 yards au sol. Kirk Cousins n’a eu que 10 passes à lancer. Le plan de jeu était clair, mais Atlanta n’a rien pu faire.

Melvin Gordon s’est surestimé

Les Chargers ont gagné. Melvin Gordon a perdu. D’entrée, il y avait quelque chose de décalé dans la grève du coureur. Le joueur de 26 ans n’a joué qu’une seule saison complète depuis son arrivée dans la ligue en 2015. Il n’a réussi qu’une seule campagne à plus de 1000 yards. Il n’est pas un des meilleurs de la ligue. Il n’est pas celui qui porte l’attaque de son équipe.

Dimanche, Austin Ekeler (12 courses, 58 yards, 1 TD – 6 rec, 96 yards, 2 TDs) a montré que l’équipe à l’éclair peut très bien vivre sans Gordon. Même Justin Jackson (6 courses, 57 yards) a apporté un coup de main.

Avantage Chargers dans les négociations.

Les Giants ont offert le pactole a Dak Prescott

Oui, Dak Prescott (25/32, 405 yards, 4 TDs) a réussi un match de haut vol, et l’attaque de Dallas du nouveau coordinateur Kellen Moore a fait belle impression avec un jeu varié et moderne. Mais.

Mais affronter une défense des Giants incapable de mettre la moindre pression (aucun sack), équipée d’un seul cornerback valable (Janoris Jenkins) et globalement dénuée de playmakers, cela aide aussi un peu. Prescott pourra payer un bon restaurant à Dave Gettleman une fois qu’il aura signé son énorme contrat.

Eli Manning doit être remplacé. Il n’a pas été catastrophique, mais il n’a pas été bon non plus. Il est l’heure de passer la main pour éviter de continuer à gâcher Saquon Barkley. Mais la défense condamne aussi les Giants.

Kyler Murray est trop petit

Trois passes déviées par la ligne défensive rien qu’en première mi-temps. Hop, sur la pointe des pieds !

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