Bengals – 49ers (17-41) : Un long fleuve tranquille

La victoire avec la manière et avec le sourire. Cincinnati n'a posé aucun problème à San Francisco.

Cincinnati Bengals (0-2) – San Francisco 49ers (2-0) : 17-41

Des Bengals accrocheurs face à Seattle mais qui n’avaient pas su conclure recevaient des 49ers qui devaient confirmer leur bonne première sortie. Opposition de styles, opposition de jeunes coaches aussi puisque Kyle Shanahan  (HC, 49ers) venait tester les schémas de Zac Taylor (HC, Bengals) sous l’ombre des légendes Paul Brown et Bill Walsh.

Ce sera finalement une sortie sans complication pour les Californiens. Portés par leur jeu au sol, ils ont déroulé leur système et ont disposé sans aucun effort de Bengals bien à la peine des deux côtés du ballon. Incapables d’établir un jeu au sol, étouffés sur la ligne, dévorés en défense, handicapés par les erreurs, les tigres de l’Ohio n’ont fait illusion qu’un quart temps et ont subit une correction pour leur premier match à domicile de l’année. Ils se sont littéralement fait marcher dessus.

L’attaque des Niners a bien carburé en première mi-temps. Ne se voyant refuser des points que sur leurs seules erreurs du second quart : une interception forcée par Jimmy Garoppolo (QB, 17/25, 297 yards, 3 touchdowns, 1 interception) dans la couverture, et un holding offensif qui annule un touchdown de Raheem Moster (RB, 83 yards en 13 courses, 68 yards sur 3 réceptions et 1 touchdown). San Francisco trouve des espaces dans la défense de l’Ohio et fait tranquillement son boulot. Matt Breida (RB, 121 yards en 12 courses) et Raheem Moster sont efficaces au sol, et le jeu en screen ou en bootleg laisse les défenseurs tigrés hors de leurs chaussettes. Marquise Goodwin (WR, 3 réceptions, 68 yards, 1 touchdown), Moster et Jeff Wilson (RB, 10 courses, 34 yards, 2 touchdowns) trouvent la peinture, puis Robbie Gould (K) arrondit l’addition à 24-10 au coup de sifflet. Six possessions, quatre scores, et même pas besoin de George Kittle (TE, 3 réceptions, 54 yards). Tout va bien.

Les Bengals, comme à leur habitude, sabotent leur propre travail par leurs imprécisions et leurs erreurs. A l’image de l’entame de match où ils enchainent une pénalité, un sack et un fumble… Pénalités couteuses, un coup de pied manqué, une interception de Andy Dalton (QB, 26/42, 311 yards, 2 touchdown, 1 interception) par Kwon Alexander (LB, 6 plaquages, 3 passes défendues), les tigres bafouillent leur football et surtout subissent la ligne défensive Californienne qui interdit le jeu au sol. Joe Mixon (RB, 11 courses, 17 yards) et Giovanni Bernard (RB, 6 courses, 6 yards) combinent 18 yards en 12 courses. Forcés de battre la couverture, et malgré les efforts de Tyler Boyd (WR, 10 réceptions, 122 yards), les Bengals ne trouvent pas la solution et regardent les Niners jouer.

Au retour des vestiaires San Francisco ne se gêne plus et roule sur son adversaire sans même forcer. Les coureurs affichent une moyenne de 7 yards par course, la couverture aérienne est déchirée à volonté, les Niners empilent les points sur la tête d’un adversaire assommé et impuissant. D’autant que la ligne défensive marque définitivement sa supériorité dans la seconde période. En plus d’être étouffante contre la course, elle met la pression contre la passe. Dalton cavale partout en espérant un miracle qui n’arrive pas. Deebo Samuel (WR, 5 réceptions, 84 yards, 1 touchdown), Jeff Wilson, et Gould de nouveau corsent progressivement l’addition.

Le dernier quart n’est qu’une longue mise à mort à peine ponctuée par un touchdown longue distance de John Ross (WR, 4 réceptions, 112 yards, 1 touchdown), le dernier coup de patte du félin à l’agonie. 41-17 score final, les chercheurs d’or se sont baladé et ramènent une descente de lit de leur excursion.

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