Field Advisor : le SDCCU Stadium de San Diego

Focus sur l'ancien domicile des Chargers.

Nouvelle structure, rénovation, future implantation… qu’importe l’avancée du projet, le stade demeure l’élément de base pour chaque franchise. Il représente à la fois un véritable moyen de pression auprès des municipalités et une extraordinaire machine à cash pour les équipes. Au cours de ce tour d’horizon, TDActu vous propose de découvrir les spécificités de chaque enceinte. Cette troisième phase vous emmène découvrir les stades qui ont récemment perdu une rencontre officielle ou une franchise. 

Retour cette semaine sur le continent et la Californie, avec le SDCCU Stadium de San Diego.

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SDCCU Stadium, fin de vie programmée

Domicile des Aztecs de San Diego State depuis plus de quatre décennies, ancienne maison des Chargers en NFL et des Padres en MLB, le SDCCU Stadium a bien changé depuis son ouverture. Inauguré en 1967, il était l’un des derniers sites conçus à la fois pour le baseball et le football, avec une forme atypique pour l’époque et 50 000 sièges multicolores. Construit le long de la déviation Nord de San Diego, il était l’un des premiers à avoir une empreinte au sol « octorad », un carré arrondi, avec des tribunes implantées en forme de fer à cheval, dont l’extrémité Sud était ouverte. Son but étant de satisfaire les deux sports.

Le design est resté pratiquement inchangé jusqu’en 1997, date de la dernière rénovation, où le bâtiment a été entièrement fermé et sa capacité portée à 70 561 personnes. Des sièges temporaires étaient installés pour les matchs de baseball, créant ainsi une tribune incurvée autour du champ intérieur. À l’origine, la partie ouverte offrait de belles vues sur les montagnes de Cuyamaca environnantes. Installation multi-fonctionnelle, elle a donné à la ville une réputation au sein des ligues majeures, mais elle ne sert plus aujourd’hui que pour des concerts et des rencontres NCAA.

Bien que « The Murph » montre son âge, il reste un lieu adéquat pour regarder un match de football, regorgeant d’histoire. Les Chargers ont été les premiers locataires à temps plein à partir de 1967, jusqu’à leur départ pour Los Angeles en 2016. L’équipe de baseball des Padres y a évolué de 1968 à 2003, année de leur déménagement au Petco Park. Par la suite, aucune rénovation n’a été entreprise pour en faire un lieu dédié au football. Il reste le seul stade qui a accueilli la même année (1998) le Super Bowl et les World Series en MLB. Et l’une des trois enceintes, avec le Hubert H.Humphrey Metrodome (Minneapolis) et le Los Angeles Memorial Coliseum (Los Angeles), à avoir également organisé le All-Star Game de baseball  (1978, 1992).

Le stade

Le stade est situé au cœur de la magnifique Mission Valley, à quelques minutes du centre-ville de San Diego. L’accès est facile via les autoroutes I-15 ou I-8 , ainsi que le tramway qui s’arrête à quelques mètres seulement des portes. Il est entouré d’immenses parcs de stationnement et pas grand chose d’autre. Niché sur un terrain vallonné, on peut apercevoir des maisons et des tours de bureaux construites sur les collines surplombants le bâtiment. Des centres commerciaux ou parcs comme Sea World se trouvent à 15 minutes de route.

Le style « octorad » était considéré comme une amélioration par rapport aux autres stades ovales ou circulaires de l’époque, mais il n’a pas eu le succès escompté, avec le seul Veterans Stadium de Philadelphie construit de la sorte. Malgré les améliorations théoriques de cette nouveauté, la plupart des sièges étaient très éloignés de l’action sur le terrain, plus particulièrement lors des rencontres de baseball.

Depuis sa dernière rénovation, il compte 70 561 places en configuration football, 67 544 pour le baseball, qui s’élèvent sur trois niveaux distincts et entourent l’aire de jeu en gazon naturel Bandera Bermuda Grass. Pour satisfaire ses hôtes de marque, 113 suites de luxe, 7 882 sièges VIP, 4 salons privés et 3 restaurants haut de gamme sont à disposition. Le SDCCU Stadium possède en outre, le plus grand parking de la ville avec près de 19 000 places disponibles.

Photo : KPBS.

La construction

La ville de San Diego peut remercier Jack Murphy. Le journaliste sportif, frère du commentateur des Mets de New York Bob Murphy, a initié la métamorphose de cet avant-poste de la Navy pour en faire un centre sportif mondial. Tout ceci grâce à son pouvoir de persuasion, en poussant le magnat de l’hôtellerie Barron Hilton d’y transférer son équipe de football. En 1959, la franchise était établie à Los Angeles dans l’American Football League. Les Chargers n’y ont joué qu’une seule saison (1960), avant de migrer plus au Sud à San Diego, et prendre ses quartiers au Balboa Stadium. Inaugurée en 1914, cette enceinte a été agrandie spécialement pour leur arrivée. Une fois l’équipe installée, Murphy a mené la charge pour la construction d’un stade polyvalent de classe mondiale dans le but d’attirer également une équipe de baseball.

Le 2 novembre 1965, un référendum permettant le financement du bâtiment par les autorités locales à hauteur de 27 millions de dollars de l’époque (210 millions actuels), a été voté à une large majorité (73%). Le chantier a démarré le 18 décembre suivant, pour s’achever moins de deux ans plus tard, avec une rencontre inaugurale contre les Lions le 20 aout 1967 (défaite 38-17). Les Aztecs de San Diego State emboitant le pas le 15 septembre avec une victoire 16-8 face à Tennessee State.

Le cabinet d’architecte local Frank L. Hope and Associates, sélectionné pour établir les plans, n’avait jamais conçu de stade avant celui-ci. Pourtant, en 1969, le San Diego Stadium est devenu le seul stade à remporter le premier prix d’honneur décerné par l’American Institute of Architetcs. L’organisation a mis en avant le style brutaliste, mélange de modernité avec la forme de carré-arrondi, et de conservatisme avec une disposition façon fer à cheval des tribunes. Seuls les gradins côté Est s’élevaient sur un seul niveau, avec un petit tableau d’affichage au-dessus.

En configuration baseball (Photo : Ballparks of Baseball).

Les Chargers étaient les principaux locataires du lieu jusqu’en 1968, date à laquelle les Padres, alors en ligue mineure AAA, ont emménagé en provenance du West Gate Park. L’année suivante, l’équipe a pris place en MLB, en tant que l’une des quatre nouvelles équipes de la ligue majeure. Afin de s’adapter aux dimensions des deux disciplines, les architectes avaient prévu le coup. La moitié des places disponibles du plus bas niveau étaient construites en béton (Sud); l’autre, en ossature acier, modulaire et portable. En configuration baseball, les sections portables étaient placées dans le quadrant Ouest. Pour le football, elles étaient déployées au Nord pour changer l’orientation du terrain, avec un axe Est-Ouest du terrain.

Connu sous le nom de San Diego Stadium dès son ouverture, l’enceinte a connu plusieurs changement d’identité. À la mort de Jack Murphy le 24 septembre 1980, le maire Pete Wilson et le conseil municipal ont proposé de la rebaptiser Jack Murphy Stadium. Les électeurs ayant approuvé ce changement un peu plus tard, il est devenu effectif à partir de 1981. Après la rénovation de 1997, Qualcomm (entreprise locale de télécommunications) a accepté de verser 18 millions forfaitaire pour mener à bien le projet d’agrandissement. En retour, le nom a changé au profit de Qualcomm Stadium jusqu’en 2017. Pour continuer à honorer la mémoire de Murphy, la ville a nommé le site Jack Murphy Field de façon informelle, mais l’appellation n’était autorisée aux côté du nom officiel. La San Diego County Credit Union (SDCCU) a remporté l’appel d’offre le 19 septembre 2017 afin d’acquérir la dénomination. La société de services financiers a déboursé 500 000$ pour une petite année. L’entente a ensuite était prolongée pour deux années supplémentaires contre 1,512 millions de dollars. La ville recevra 1,2 millions, le reste ira à Fox Sports qui a négocié directement le contrat avec la ville, dans le cadre d’un accord sur les droits publicitaires lors des rencontres. En décembre 2011, le stade a été temporairement renommé Snapdragon Stadium pendant 10 jours, en tant que lien marketing pour la marque Snapdragon de Qualcomm. La légalité de cette situation a été contestée à l’époque. Seul le maire avait accepté le changement, sans l’accord du conseil municipal et contre l’avis du procureur de la ville. Malgré tous ces changements, certains San Diegans continuent de l’appeler « The Murph ».

Photo : USA Today.

Les rénovations

En plus d’un demi-siècle d’existence, l’établissement n’a connu que peu de phases de mise à jour, situation qui a coûté la franchise de football à la ville californienne. Pour les améliorations technologiques, seul l’écran géant a connu plusieurs substitutions pour tenter de rester d’actualité. En 1978, l’original en noir et blanc créé par All American Scoreboards a été remplacé par un modèle d’American Sign and Indicator, le premier écran géant couleur en extérieur jamais construit. Celui-ci a de nouveau été changé en 1987 par une version plus grande de chez White Way Sign, dans lequel la partie vidéo était accompagnée de panneaux d’affichage supplémentaires pour annoncer les statistiques. Enfin en 1996, deux Sony JumboTron sont venus prendre place dans les tribunes Est et Ouest.

Structurellement, il est resté inchangé jusqu’en 1983. Le « fer à cheval » a été partiellement fermé avec l’ajout de 9 000 sièges dans la partie inférieure de l’extrémité ouverte, portant la capacité à 59 022 places. 50 suites ont également été construites. Les travaux ont démarré le 10 octobre 1983 pour s’achever le 3 aout suivant et un coût total de 27 millions de dollars. L’addition majeure a été réalisée seize ans plus tard en prévision du Super Bowl 1998. Après une victoire des Chargers et des autorités locales sur le plan judiciaire face à des activistes qui tentaient de faire avorter le projet d’agrandissement du complexe (17 octobre 1996), le vaste chantier a pu démarrer pour se terminer en un an. En 1997, le Jack Murphy Stadium était entièrement fermé, à l’exception d’une petite ouverture au-dessus du panneau d’affichage principal. 10 500 sièges supplémentaires, 34 suites, quatre salons, deux écrans géants ont été édifiés, portant la capacité à 70 561. Tous les sièges multicolores ont été remplacés par une version bleue, le service de restauration a aussi été amélioré. Le coût total de l’opération s’élevait à 78 millions de dollars, incluant un nouveau centre d’entrainement pour l’équipe. Cette somme a été en partie financée par le contrat de dénomination de l’enceinte avec la société Qualcomm. Malgré le départ des Padres en 2004, plus aucune modification n’a été apportée pour satisfaire aux seules exigences du football.

La perte des Chargers

Au début des années 2000, le futur du SDCCU Stadium était de plus en plus incertain, car obsolète selon les normes NFL et face à la concurrence des stades modernes. La rumeur a amplifié en 2003. Avec le départ annoncé des Padres à l’issue de la saison, tout le monde pensait qu’une nouvelle enceinte exclusivement dédiée à la pratique du football serait construite. Y compris la ligue, qui a demandé un nouveau stade pour San Diego si la ville souhaitait à nouveau se porter candidate à l’organisation d’un autre Super Bowl. Ce projet a posé de nombreux problèmes, le plus évident étant l’incapacité de la municipalité à financer un tel stade. Pourtant une première échéance approchait. Les Chargers avaient une clause dans leur bail stipulant que s’ils remboursaient d’ici 2007 toutes les dettes à la ville et au comté pour la dernière phase de modernisation datant de 1997, l’équipe pourrait se retirer de son bail dès la saison suivante ou négocier un nouveau contrat année après année.

Pendant plus de 10 ans, Chargers et municipalité ont ainsi multiplié les recherches, avec des projets ambitieux. La ville a posé ses conditions et souhaitait plus responsabiliser la franchise sur les coûts d’exploitation et de maintenance d’un nouvel établissement, afin que les contribuables ne soient pas tenus responsables des dépassements. Jusqu’alors, San Diego était responsable de la totalité du montant des dépenses pour les réparations et l’entretien de l’installation vieillissante. Pour un nouveau stade, le montage financier élaboré corrigeait ce problème en fixant un plafond strict à la contribution publique : 2$ seront dépensés en fonds privés pour 1$ de fond public. À partir de 2010, de nombreux projets ont été portés sur le devant de la scène, mais aucun n’a pu voir le jour. Le premier d’entre eux date de cette même année. Les deux parties concernées ont tenté de faire participer leurs partenaires commerciaux respectifs pour la construction d’un stade de 800 millions de dollars. Situé à East Village dans le centre-ville de San Diego, le plan prévoyait aussi la mise à niveau de la zone et des infrastructures, mais cela a été le premier échec.

Pendant les cinq années suivantes, le bail a été prolongé d’une année sur l’autre, la franchise donnant le temps aux autorités locales de trouver une solution. À partir de 2015, la situation s’est accélérée. Dean Spanos, propriétaire de l’équipe, s’est lassé de la situation et ne voulait pas revenir à la table des négociations tant qu’une solution et un montage financier correct n’étaient pas trouvé. Le 19 février, Chargers et Raiders ont annoncé la création commune d’un nouveau bâtiment de 1,7 milliard de dollar. Entièrement financé par des fonds privés, il serait bâti à Carson, si les deux équipes se décidaient à s’installer à Los Angeles, même si elles privilégiaient tout de même leurs villes respectives dans leurs recherches. Ce plan avait été approuvé par le conseil municipal de Carson le 22 avril suivant.

East Village, un des projet proposé à Dean Spanos (Photo : Arch Daily).

Ce vote a eu pour effet de réveiller San Diego. Dès mai, le concept  » un stade comme un yacht » a été présenté. Idée de Dan Mels, il serait construit en lieu et place du Qualcomm Stadium avec une capacité de 68 000 places, possiblement extensible à 72 000 pour les grands évènements. Bâtiment semi-ouvert, la façade serait recouverte d’un revêtement semblable à un ruban, ressemblant aux vagues de l’océan frappant le rivage. En octobre, Populous a récupéré les ébauches pour les affiner et gagner en popularité. La mise en relief des extérieurs par l’intermédiaire de jeux de lumière, et le sentiment de plein air ont été privilégiés pour rappeler le climat et le style de vie local. Parmi les caractéristiques de cette approche, il faut noter les 6 500m2 d’espaces de fête aux extrémités, des écrans géants qui seraient les plus grands de la ligue, et certaines parties de la façade s’actionneraient en fonction du vent. Pour les espaces VIP, 7 500 sièges haut de gamme, 50 loges et 120 suites étaient envisagés. Ces deux propositions n’ont semblent-ils pas eu l’effet escompté auprès de Spanos, pas plus que les deux projets présentés à Carson. Le financement posait problème, il n’était guère emballé par le partage du budget et souhaitait que les autorités locales prennent une plus grande partie à leur charge.

En janvier 2016, les Rams ont déjà été autorisés à s’installer à Los Angeles. La balle était désormais dans le camp des Chargers qui avaient jusqu’au 15 janvier 2017 pour demander également un transfert vers la cité des anges. Sans réponse une fois ce délai écoulé, les Raiders avaient à leur tour un an pour se positionner sur la même localisation. Dans l’urgence, San Diego a alors présenté un ultime projet, essayant de cadrer au mieux avec les exigences de Spanos. Tout d’abord au niveau de la localisation. Direction cette fois le centre-ville près du Petco Park, sur un site composé essentiellement de vastes parkings sous-utilisés sur lesquels viendraient s’ajouter en plus un centre de congrès. Le stade se démarquerait par son toit rétractable permettant au bâtiment de recevoir divers évènements. Ce concept impressionnant de Manica Architecture présentait un obstacle de poids, son prix. Estimé à plus de 1,8 milliard de dollars, il était l’un des plus coûteux. L’initiative a attiré les regards de la franchise. Elle était prête à débourser 350 millions de dollars dans le projet et emprunter 300 millions supplémentaires à la ligue dans le cadre de leur politique facilitant la création de nouvelles installations. Près de 1,2 milliard étaient encore nécessaires, somme couverte par les contribuables.

Et c’est sur ce point que les discussions allaient échouer. Même avec une base de fans importante dans la région, de nombreux autres citoyens n’étaient guère enchantés de payer une telle facture. 110 786 signatures ont été rassemblées sur la question. Elle a ensuite été validée par le conseil municipal, qui la mise à l’ordre du jour d’un référendum en novembre 2016. La proposition de financement (Mesure C) via l’augmentation de nombreuses taxes n’a pas atteint les 66,7% requis de la part des électeurs du comté de San Diego pour être validée, assombrissant un peu plus l’avenir de l’équipe sur place. Un mois plus tard, les propriétaires ont approuvé le contrat de location conclu entre les Rams et les Chargers, ainsi que les frais de désistement de l‘équipe envers la dette de la ville. Le 12 janvier 2017, Dean Spanos a officiellement annoncé le départ de la franchise pour le Dignity Health Sports Park de Carson à partir de la saison suivante, en attendant que le site d’Inglewood soit prêt à recevoir ses nouveaux hôtes. Les fans locaux ont ainsi vu joueur leurs protégés pour la dernière fois à San Diego le 1er janvier 2017, une défaite 37-27 face aux Chiefs.

Le futur

Depuis le départ des Chargers, deux groupes tentent de récupérer les lieux. Les électeurs seront une nouvelle fois invités à se positionner entre un stade pour le soccer dans l’optique d’obtenir une nouvelle franchise MLS, ou une extension du campus de San Diego State reposant sur une nouvelle enceinte pour les Aztecs, qui pourrait potentiellement accueillir du soccer. Mais quelque soit l’option retenue, le SDCCU Stadium sera détruit et la reconstruction prendra du temps.

Un groupe d’investisseurs dirigé par FS Investors a dégainé le premier. Vu l’engouement  local pour le ballon rond, il souhaitait acquérir une des nouvelles franchises d’expansion de la MLS. Pour y arriver, ils ont proposé d’acheter le site du SDCCU Stadium (67 hectares) pour y bâtir un complexe à usage mixte d’une valeur d’1 milliard de dollars. 200 millions seraient consommés par une enceinte spécifique de 30 000 places. Elle serait financée par des fonds privés composés à part égale d’investisseurs de la MLS et de l’université de San Diego State, qui deviendrait le second locataire. La proposition incluait un développement résidentiel, permettant à plus de 800 étudiants de vivre sur place, commercial, et un parc public. Baptisé « Soccer City », le programme a obtenu les signatures nécessaires pour obtenir l’approbation des électeurs, il a ensuite été mis au vote en novembre 2018 en tant que Mesure E.

Le projet « Soccer City » (Photo : KPBS).

En octobre 2017, un groupe de partisans de l’université de San Diego State a également montré son intérêt pour la propriété, souhaitant agrandir son campus proche. Ils ont dévoilé  leur proposition de réaménagement baptisée « SDSU West ». Selon celle-ci, la majorité des parcelles seraient achetées à la ville et utilisées pour construire un stade, des installations universitaires, des logements étudiants, des commerces, ainsi qu’un hôtel. Le stade serait construit juste à l’Ouest de l’ancien, la capacité initiale étant fixée à 35 000 places, suffisant pour répondre à la demande des Aztecs, ou pour potentiellement héberger une équipe de soccer. L’aménagement initial laisse ouvert la possibilité d’ajouter un toit sur les tribunes Est et Ouest, et de porter la capacité à 55 000 places si le besoin s’en fait sentir, ou en cas de retour de la NFL en ville. Le tout pour une enveloppe de 250 millions de dollars. Après une campagne de signatures réussie, le projet a également été placé au scrutin de novembre 2018 en tant que Mesure G.

Au cours de ce vote, les électeurs ont rejeté la proposition de « Soccer City » à une large majorité (près de 70%), et accepté de justesse (54%) celle de « SDSU West ». L’université a alors entamé les négociations avec la ville au sujet de l’achat de la propriété. En février dernier, elle a confié au groupe Clark Construction le chantier, elle est désormais à la recherche de l’architecte qui créera les futurs plans. Selon la SDSU, Clark commencera la conception et la planification parallèlement aux négociations de l’université avec la ville, et en attendant le rapport d‘impact sur l’environnement du développement complet du site dans la région. Le projet devrait être soumis à l’approbation du conseil de l’université en 2020.

Évènements organisés

. NFL : domicile des Chargers de 1967 à 2016. Super Bowl XXII en 1988, XXXII en 1998 et XXXVII en 2003.
. NCAA : domicile des San Diego Aztecs depuis 1967. Holiday Bowl depuis 1978 opposant un membre de la Pac-12 et de la Big Ten. Poinsettia Bowl de 2005 à 2016. La rencontre entre Navy et Notre Dame le 27 octobre 2018.
. AAF : domicile des San Diego Fleet en 2019.
. Lycée : finale de l’état de Californie.
. Baseball : domicile des Padres en AAA en 1968, puis en MLB de 1969 à 2003. Rencontres des World Series en 1984 et 1998. All-Star Game MLB en 1978 et 1992.
. Soccer : plusieurs rencontres de la Gold Cup ou de l’US Cup. All-Star Game MLS en 1999. Domicile des San Diego Sockers en North American Soccer League (NASL) entre 1978 et 1983. Soccer Bowl 1982 (finale NASL). Rencontres amicales internationales (en particuliers celles de Mexique) ou de clubs lors des préparations estivales.
. Auto/moto : une manche d’AMA Supercross de 1980 à 2014, Monster Jam, Super Trucks Stadium en 2013. Le vaste parking a servi de parcours à une course automobile dans les années 1970. Moto X World Championship en 2008. Big SoCal Euro : rassemblement d’amateurs de voitures européennes depuis 2007.
. Divers : match amical de rugby entre les Etats-Unis et la Nouvelle Zélande en 1980. Concerts. Sermon du révérant Billy Graham en 2003. Rassemblements de scouts dans les années 1980-1990. Audition pour la saison 7 de American Idol. Lieu de tournage d’un épisode de la série Monk en 2009 et du film The Kid from Left Field en 1979.

Comment s’y rendre ?

Le SDCCU Stadium est situé à l’intersection de l’I-8, I-15, et très proche de l’I-805. Bien que le stationnement soit abondant, le SDMTS Trolley est la meilleure option pour se rendre sur place.

. En voiture : Du Nord : prendre l’I-5 South puis l’I-8 East. Sortir sur Qualcomm Way, poursuivre sur Friars Road et suivre les indications jusqu’au stade. 2ème option : prendre l’I-15 South, sortir sur Friars Road et suivre les panneaux indiquant de stade.
Du Sud : prendre l’I-5 ou la route 805 North, poursuivre sur l’I-8 et sortir à Mission George. Continuer sur San Diego Mission Road en direction du stade. 2ème option : prendre la Freeway 163 North, sortir sur Friars Road et continuer jusqu’au stade.
De l’Est : prendre l’I-8 West et sortir sur Mission Road. Poursuivre sur San Diego Mission Road en direction du stade.
De l’Ouest : prendre l’I-8 East et sortir sur Qualcomm Way. Poursuivre sur Friars Road en direction du stade.

. En transports en commun  : les systèmes de bus et de trolley du Metropolitain Transit System (MTS) de San Diego fournissent des services réguliers aux évènements du stade. Prendre la ligne verte avec un arrêt à SDCCU Stadium directement sur le parking, pratiquement en face des portes d’entrée principales.

. À pied ou en vélo : À éviter à moins d’être à proximité.

Fun Facts

À la fin de leur période San Diegoise, les Chargers sont restés invaincus sur leur terre face aux Lions (5 victoires) et Jaguars (4 victoires). À l’inverse, ils n’ont jamais gagné face aux Falcons, Packers (6 défaites) et Panthers (3 défaites). Étant une ville à tradition militaire, les avant-matchs étaient marqués par de nombreuses manifestations pour honorer les soldats américains : drapeau géant sur la pelouse pendant l’hymne, arrivée du ballon via des parachutistes, survol d’avions de chasse. Niveau tailgate, il ne fallait pas rater la Power Party.

Certaines touches rendaient hommages aux équipes, grands joueurs et personnalités qui ont contribué à l’essor de la franchise. Une statue de Jack Murphy et de son chien trône fièrement à l’extérieur de la porte Sud, de même que le buste de Ray Kroc, ancien propriétaire des Padres. La section 55 au dernier niveau de la tribune Est rendait hommage au regretté Junior Seau. Tout en haut étaient hissés les drapeaux représentant le logo de toutes les équipes de ligue, ainsi que les Hall of Famers de la franchise.

Le SDCCU Stadium est disponible pour accueillir vos évènements spéciaux toute l’année. D’une petite zone à l’intégralité du bâtiment, vous avez la possibilité d’inviter 70 000 de vos amis les plus proches pour vos soirées les plus folles. Si cela n’est pas suffisant, le parking est également disponible à la location.

Lors du vaste incendie qui a ravagé la région de San Diego à l’automne 2003, le stade a servi de lieu d’évacuation pour les personnes vivants dans les zones touchées. Cette catastrophe a contraint les Chargers à délocaliser une rencontre face aux Dolphins au Sun Devil Stadium de Tempe en Arizona.

Sources : SDCCU Stadium, Info-Stades, Stadium DB, Stadiums of Pro Football, Stadium Journey, Football Stadium Digest, Football Ballparks, Pro Football Reference, Thrillist, Sports Pro Media, Go Banking Rates.
Visuels : Ben.
Logo : Romain Therasse.

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