Bears – Lions (20-13) : Chicago entre deux siestes

Chicago s'est réveillé en milieu de rencontre pour faire plier son rival de division en moins d'un quart-temps.

Chicago Bears (4-5) – Detroit Lions (3-5-1) : 20-13

Privé de Matthew Stafford, blessé au dos et à la hanche, le destin de Detroit était entre les mains de Jeff Driskel. L’ancien de Louisiana Tech a eu du mal (27/46, 269 yards, 1 touchdown, 1 interception), mais a minimisé les prises de risque aérienne. Il a distribué le cuir à toutes ses armes disponibles avec des passes à 9 receveurs différents, mais a payé son manque d’expérience. Sa seule erreur de la soirée a été fatale. Une interception qui a amené le touchdown de Taylor Gabriel (4 réceptions, 39 yards, 1 touchdown) trois actions plus tard, pour donner 14 points d’avance à Chicago en milieu de troisième quart temps. 20 points inscrits consécutivement pour les locaux qui ont définitivement plié la rencontre à cet instant.

Un match haché par les pénalités, avec deux attaques qui n’avançaient pas jusque dans les dernières secondes de la première mi-temps. Moment choisi par Mitchell Trubisky (16/23, 173 yards, 3 touchdowns, 0 interception) pour enfin rentrer dans son match. Trois passes de touchdown sur trois séries consécutives, avant et après la pause, qui ont semble-t-il coupé les jambes des hommes de Matt Patricia. Un éclair en fin de partie leur a donné un peu d’espoir, mais il était le seul dans une rencontre où ils ont manqué d’inspiration. Pourtant, ils étaient rentrés avec d’autres intentions.

Sieste, pénalités et dégagements

L’absence de Stafford ne se voit pas trop en début de rencontre, les Lions dominent le premier quart temps (91 yards à 19). Cette domination ne se concrétise pas pour autant au tableau d’affichage, Detroit se contentant d’un petit field goal malgré des séries productives et un jeu varié. Côté Chicago, toujours autant de mal au démarrage. Un nouveau punt sur série d’ouverture, le 8ème en 9 matchs cette année, et le public exprime déjà son mécontentement. Même résultat sur les trois possessions suivantes. L’attaque n’avance pas dans les airs, encore moins au sol. Elle n’est pas aidée par des positions de départ délicates, les drops des receveurs ou la pression exercée sur Mitchell Trubisky, sacké à deux reprises.

Au milieu d’une pluie de mouchoirs et d’un match haché, les visiteurs font avec leurs armes. Et à défaut d’être plus productifs, ils restent appliqués et gagnent suffisamment de terrain pour passer un autre field goal à 54 yards des poteaux (0-6). Chicago réveille l’assistance endormie juste avant le retour aux vestiaires. Les hommes de Matt Nagy parviennent enfin à avancer et enchainer les premières tentatives. 10 actions, 80 yards, 5 minutes de possession et les locaux prennent les devants à 25 secondes de la pause grâce à une passe de 18 yards captée dans la end zone par Ben Braunecker sur sa seule réception du match (7-6). Le plongeon du tight end conclut le drive le plus productif de la soirée et la moitié de la rencontre. Une première partie qui a surtout vu deux faibles attaques (251yards et 5/15 sur troisième tentative au total), avec des quarterbacks propres, mais qui ne prennent aucun risque.

Deux éclairs après la pause

Ce dernier drive a eu le mérite de réveiller Trubisky et consort. Un touchdown avant la pause, deux autres au retour des vestiaires. 76 yards parcourus en 5 actions et Tarik Cohen (3 courses, 14 yards + 4 réceptions, 23 yards, 1 touchdown) rejoint la end zone au terme d’une course de 9 yards après réception. 3 jeux et 25 yards suite à l’interception de Jeff Driskel par Nick Kwiatkoski pour la troisième passe de touchdown de la soirée. Taylor Gabriel à la conclusion de ce dernier (20-6). Entre temps, Eddy Pineiro a raté son habituel coup de pied sur une des transformations. Deux séries marquées par des jeux plus agressifs et quelques longs gains qui ont réveillé le public et la défense de Chicago, elle aussi plus incisive et pressante dans ce troisième quart temps. Mais ce sursaut était de courte durée, et les locaux ont replongé dans leurs travers.

La différence étant faite, elle semble convenir à tout le monde. Ou tout du moins c’est ce que Chicago pense. Detroit n’avance plus et ne montre aucun signe de vie. Les punters sont de retours et s’échangent les amabilités. 6 dégagements au compteur, avant un nouvel éclair qui a réveillé le Soldier Field. Mais pas comme il l’aurait souhaité. Une bombe de 48 yards de Driskel qui trouve les mains de Kenny Golladay (3 réceptions, 57 yards, 1 touchdown) pour son 8ème touchdown de la saison. Touchdown de l’espoir qui permet aux visiteurs de revenir à sept points d’écart à 6 minutes de la fin (20-13). Cette passe a succédé à une autre de Driskel pour… lui-même ! Le quarterback ayant été contré par la ligne défensive adverse avant de récupérer le cuir pour un gain de 6 yards.

Un optimisme qui a duré jusque dans les dernières secondes et donné quelques sueurs froides aux spectateurs présents. Chicago s’est contenté de faire tourner l’horloge et se dégager le plus loin possible sur ses dernières possessions, laissant une ultime chance aux joueurs du Michigan. Une remontée rapide qui s’est achevée dans les 25 yards adverses par une ultime faute de Driskel sur la dernière action. L’ancien de Cincinnati a franchi la ligne d’avantage au moment de lancer son ballon, signifiant la fin de la partie et une cinquième défaite sur les six derniers matchs pour son équipe.

Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires