[Intersaison] War Room – Miami Dolphins : des fleurs pour Tua

Brian Flores attend son âme-sœur pour danser le mia(mi).

La saison 2019-20 est dans le rétroviseur. La free agency ouvrira officiellement ses portes le 18 mars prochain. En attendant, Touchdown Actu en profite pour vous proposer un tour d’horizon des différentes franchises pendant l’intersaison. Quels joueurs garder et couper ? Quel agent libre prolonger ? Quelles recrues observer ? Voici quelques idées, franchise par franchise. 

Ils étaient donnés favoris pour obtenir un zéro pointé avant la saison, avec un effectif à la qualité très limitée. Mais l’entraineur a su motiver les troupes et les organiser pour en glaner cinq. Fort de la plus grande marge salariale de NFL et dotés de cinq choix de draft dans les 56 premiers, les Dolphins ont de quoi continuer leur progression. L’espoir est permis du coté du Hard Rock Stadium.

Les tauliers

1. Xavien Howard (CB)
2. Devante Parker (WR)
3. Ryan Fitzpatrick (QB)

Pas de souci pour déterminer les hommes forts de l’effectif car ils sont peu nombreux, surtout après les échanges 2019 ayant vu Minkah Fitzpatrick, Laremy Tunsil, Kenyan Drake et Kenny Stills quitter la franchise. Le cornerback Xavien Howard en fait partie mais il n’a pu montrer l’étendue de son talent après une blessure contre les Steelers de Pittsburgh. Sa saison 2018, avec 7 interceptions, lui avait permis de signer un contrat de cinq ans et 75 millions de dollars. La paire de defensive tackle composée de Christian Wilkins et de Davon Godchaux est jeune et talentueuse mais c’est du coté de l’attaque qu’il faut se tourner pour trouver d’autres tauliers.

Devante Parker a signé une saison 2019 avec 1202 yards gagnés en réception, de loin sa meilleure performance en cinq saisons. Si, comme toute son équipe, le démarrage a été difficile, il a signé 4 matchs à plus de 100 yards lors des sept derniers. Le receveur est sous contrat jusqu’à la fin de saison 2023.

Ryan Fitzpatrick, lui, va connaître sa seizième saison en NFL en 2020, le tout avec huit équipes différentes. Le barbu a connu une de ses meilleures saisons en 2019, avec plus de 3500 yards lancés mais comme toujours avec lui, il lance aussi beaucoup d’interceptions avec 13 en quinze matchs, soit le 8e plus mauvais total de la ligue. Son expérience et sa production offensive sont néanmoins un atout précieux pour une équipe qui a débuté la saison 2019 en étant la plus jeune de NFL : 25 ans et deux mois de moyenne. Mention d’un joueur d’avenir qui pourrait s’affirmer comme un taulier dans les mois à venir : le tight-end Mike Gesicki.

Les indésirables

1. Josh Rosen (QB)
2. Charles Harris (OLB)
3. Albert Wilson (WR)

Arrivé à Miami après la sélection de Kyler Murray par Arizona, Josh Rosen avait les cartes en main pour devenir titulaire. Échec. Il joue cinq matchs : 1 touchdown et 5 interceptions. Pour la seconde année consécutive, il pourrait voir sa franchise sélectionner un quarterback au premier tour.

Drafté au 1e tour en 2017, Charles Harris connait un début de carrière difficile avec 3 sacks en deux saisons. En 2019, un nouvel entraineur est arrivé, un spécialiste de la défense. Brian Flores a donné sa chance à Charles Harris : 79, 92 et 93% des snaps défensifs joués lors des trois premiers matchs. Les trois derniers ? Il compte pour 13, 34 et 15% des jeux. Un demi-sack en 14 matchs.

En 2018, les Dolphins signent Albert Wilson pour trois saisons et si le joueur répond en inscrivant 4 touchdowns, il déçoit en 2019 alors que la place était libérée par le départ de Kenny Stills : 351 yards et un seul touchdown, trop peu pour un joueur devant gagner plus de 10 millions de dollars en 2020. La résiliation de son contrat n’impactera pas vraiment l’équipe tout en permettant une économie de plus de neuf millions de dollars. Au revoir merci.

L’homme de l’été

Nik Needham, Cornerback

Arrivé comme agent-libre après la draft 2019, Nik Needham est coupé lors du camp d’entrainement puis signé dans l’équipe d’entrainement. En raison de blessures il est promu et conserve sa place en montrant tout son potentiel : 11 passes défendues en onze matchs, il effectue 54 plaquages, force un fumble et signe un sack.

Sous contrat pour la saison à venir, il est probable qu’il obtienne une prolongation avec un salaire plus en rapport avec sa production sur le terrain. Pour le moment, il n’a qu’un demi million de dollars garantis sur son contrat en 2020.

Les 5 principaux agents libres

1. Aqib Talib (CB)
2. Vince Biegel (OLB)
3. J’Marcus Webb (OT)
4. John Jenkins (DT)
5. Evan Boehm (C)

Les autres : Samaje Perine (RB), Clive Walford (TE), Walt Aikens (S)

Avec des besoins sur la ligne offensive, Evan Boehm qui a démarré 8 matchs pourrait être conservé. J’Marcus Webb voit son avenir plus incertain après 7 sacks autorisés en 2019 (45 sacks autorisés en 9 saisons).

John Jenkins est un joueur de rotation alors que le linebacker Vince Biegel, récupéré dans l’échange envoyant Kiko Alonso aux Saints, est un élément d’avenir ayant signé en 2019 57 plaquages et 13 quarterback hits. Les deux devraient être conservés. Clive Walford, pourtant le régional de l’étape, n’a pas été convaincant les 7 matchs qu’il a joué. Enfin, si les Dolphins ont besoin de renfort sur la ligne arrière, Aqib Talib et ses 33 ans ne devrait pas obtenir de nouveau contrat.

Les 5 principaux besoins

1. Quarterback
2. Pass rush
3. Ligne offensive
4. Coureur
5. Cornerback

Tank for Tua ? Le refrain de l’été 2019. Depuis, le quarterback de Alabama s’est blessé à la hanche mais son potentiel énorme, ainsi que son caractère fiable, en font toujours une cible de choix pour une franchise en reconstruction. Le quarterback en provenance d’Oregon, Justin Herbert, également.

Même si Taco Charlton a montré de belles promesses (5 sacks) depuis son arrivée en provenance de Dallas, les Dolphins ont terminé dernier de la ligue en terme de sacks avec 23, très loin des 53 des Steelers, les leaders dans la catégorie. Impossible d’obtenir des résultats en mettant aussi peu à terre les quarterbacks adverses. Si Miami a terminé dernier de la ligue pour infliger des sacks, la franchise termine dernière aussi quant aux sacks autorisés. Et si tout ne pourra se faire en seule intersaison, la franchise va devoir renforcer à la fois les deux postes extérieurs et ceux à l’intérieur de la ligne offensive.

Quand votre quarterback est votre meilleur coureur, cela est rarement bon signe. Ryan Fitzpatrick n’est pas Lamar Jackson, c’est bien par défaut qu’il termine en tête dans cette catégorie. Miami a 5 choix dans les 56 premiers et la cuvée 2020 au poste de coureur est très relevée à la draft.

Si Nik Needham a montré du potentiel et que Xavien Howard est un des meilleurs à son poste, la position si importante de cornerback se doit d’être améliorée. Un receveur de qualité ne serait pas du luxe aux cotés de Devante Parker cependant la présence de Allen Hurns (416 yards), du rookie non-drafté Preston Williams (428 yards) et l’apport du Tight-End Mike Gesicki (570 yards) rendent le besoin moins urgent qu’à d’autres positions.

La cible

Brandon Schreff, G, Redskins

Avec la masse salariale disponible la plus importante de la ligue, les Dolphins peuvent cibler des joueurs de premier plan tels Chris Harris jr, Dante Fowler ou Yannick Ngakoue. La ligne offensive semble néanmoins le chantier prioritaire et Brandon Schreff est un des meilleurs sur le marché. Tackle à l’université de Iowa, il s’est révélé être un guard efficace en NFL. Sur la même position, Joe Thuney (Patriots) pourrait être tenté d’encaisser un chèque important tout en rejoignant un entraîneur qu’il connait.

Le sang neuf

Tua Tagovailoa, QB, Alabama

Bien entendu, son dossier médical sera examiné, mais bien que les blessures soient toutes différentes, Jaylon Smith (Cowboys), Myles Jack (Jaguars) ou Eddie Jackson (Bears) ont prouvé qu’il est possible de revenir à son meilleur niveau. Avec Miami, le quarterback Hawaïen n’aura pas la pression de devoir jouer dès la première semaine, il pourra se rétablir et apprendre derrière Ryan Fitzpatrick.

Doté d’un bras puissant et d’appuis dynamiques, sa qualité principale est l’intelligence : il est un expert pour décrypter les intentions de la défense adverse et, à l’image d’un Russell Wilson à Seattle, il est capable d’improviser pour changer d’option quand le jeu initialement appelé se révèle inefficace.

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