49ers – Vikings (27-10) : San Francisco, sur les fondamentaux

San Francisco, bien aidé par une défense très efficace et un jeu au sol décisif, a complètement éteint Minnesota et a gagné sa place en finale de conférence.

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San Francisco 49ers (1) – Minnesota Vikings (6) : 27-10

Sans réellement trembler, San Francisco a disposé d’une équipe de Minnesota rendue impuissante par une recette Californienne appliquée à la lettre. Alors que l’encadrement des Niners a pris soin de protéger Jimmy Garoppolo de toute pression après une interception poussive, il a mis en application ce qui a fait son succès pendant la saison régulière : installer un jeu au sol efficace et maitriser la ligne de srimmage grâce à un front seven défensif intraitable.

Résultat, les erreurs de finition n’ont pas eu de conséquence grave, et les Vikings ont été étouffés, rendus impuissants. Blanchis en seconde période même.

Le moment clé : les équipes spéciales tuent le match

Le match prend un tournant décisif à la fin du troisième quart. Alors que la défense de Minnesota a tenu San Francisco loin dans sa partie de terrain, les Niners sont obligés de se dégager. Ils mènent de deux scores, mais n’ont pas encore mis la main sur la rencontre. Le punt s’élève, retombe dans les 10 yards des Vikings… et saute des mains du relanceur Sherels. Raheem Mostert saute sur le cuir pour redonner la possession aux Californiens. Le momentum a chaviré, la partie appartient aux Niners.

Le film du match

En attaque, San Francisco commence par orienter le jeu dans les airs. Jimmy Garoppolo (QB, 11/19, 131 yards, 1 TD, 1 INT) distribue le cuir à ses receveurs et se montre très efficace pour les petites passes rapides et rythmées sur les tracés intermédiaires. Sitôt la possession de la balle, les 49ers remontent le terrain rapidement et Kendrick Bourne (WR, 3 rec, 40 yards, 1 TD) ouvre la marque sur une réception de 3 yards. En défense, les chercheurs d’or sont agressifs et mettent la pression sur la ligne pour contenir Dalvin Cook (RB, 9 courses, 18 yards) et forcer Kirk Cousins (QB, 21/29, 172 yards, 1 TD, 1 INT) à les battre avec son bras. Le plan se déroule bien jusqu’à ce que Ahkello Witherspoon (CB) ne déchire sa couverture, trébuche, et laisse Stefon Diggs (WR, 2 rec, 57 yards, 1 TD) s’échapper sur 41 yards pour l’égalisation (7-7). En réponse les Niners allument à la course et lancent le Raheem Mostert Show (RB, 12 courses, 58 yards) mais se trouvent arrêtés par deux erreurs successives de Mike McGlinchey (RT) : un sack autorisé à Danielle Hunter (DE) et un faux départ.

Mélangeant les deux formules, San Francisco pimente son cocktail sur la série suivante en alternant air et sol. Deebo Samuel (WR, 3 rec, 42 yards) gagne 18 yards et place Tevin Coleman (RB, 22 courses, 105 yards, 2 TD) à quelques yards pour marquer le touchdown. 14-7, on se dit que les Niners ont trouvé la solution et commencent à prendre le pas. Mais c’est la défense qui maintient les violets dans le match. Jimmy G lance une horreur téléphonée plein centre, une offrande qu’Eric Kendricks (LB, 8 TKL, 2 PD) s’empresse d’intercepter. Voilà les Vikings dans la zone rouge adverse. Dee Ford (LB, 1 TKL, 1 sack) sacke Cousins et limite les dégats, l’erreur ne coute que 3 points. Malgré une première mi-temps peu convaincante offensivement, Minnesota reste au contact, merci la défense ! En dehors de la réception de Diggs, l’attaque a gagné 42 yards et a eu la balle seulement 12 minutes. La course est éteinte, Cousins est sous pression, San Francisco contrôle la ligne.

Au retour des vestiaires, les Californiens reviennent concentrés et appliqués. Le jeu au sol ronronne, et Jimmy Garoppolo n’est sollicité qu’en cas de nécessité. Depuis son interception, son coaching staff le protège. San Francisco avance méthodiquement et rajoute 3 points pour reprendre un touchdown d’avance. La défense dorée met toujours à mal l’offensive violette, Cook ne va nulle part et Cousins est très inconfortable derrière sa ligne. Pour enfoncer le clou, Richard Sherman (CB, 1 tkl, 1 INT) intercepte une passe aléatoire de Captain Kirk pour relancer San Francisco au milieu du terrain. Même cause, même conséquence, Tevin Coleman est à la conclusion du drive pour rajouter 7 points. Les Niners s’échappent à la marque, 24-10. Le coup de grâce arrive sur un retour de punt bredouillé par le relanceur, San Fran se retrouve avec la balle sur les 10 yards adverses comme par miracle. 3 points de plus !

Il ne reste plus aux chercheurs d’or qu’à revenir à leurs fondamentaux pour enterrer la partie.  Défense étouffante et jeu de course font l’affaire. L’horloge tourne et, malgré les derniers efforts des Vikings, la victoire a déjà choisi son camp. Minnesota rend le cuir sur quatrième tentative, et les coureurs de San Francisco terminent d’écouler les dernières secondes.

Le MVP : le front seven des 49ers

Si, a titre individuel, on peut relever l’effort de Kendrick Bourne ou de George Kittle, le MVP de cette partie doit être partagé collectivement par le front seven des Niners. Avec 6 sacks, une pression constante, uniquement 21 yards concédés au sol, l’attaque de Minnesota a été écrasée. La course n’a pas marché, la passe n’a pas marché, les screens n’ont pas marché. Sept 3&out, 147 yards au total (dont la moitié en garbage time), 21 minutes de possession, un naufrage total pour les violets. Et un triomphe pour cette escouade dorée. Le retour de Dee Ford et Kwon Alexander ont fait beaucoup de bien.

Le flop : Jimmy Garoppolo

Le seul point noir pour San Francisco a été la dégradation du jeu aérien en cours de partie. Jimmy Garoppolo a bien commencé, en réussissant 5 de ses 6 premières passes. Il était vif et rapide, bien dans le rythme. Cependant il a manqué de précision et au fil du match il a raté de plus en plus ses actions. Passes mal cadrées, derrière le receveur, timing perdu, mauvaises décisions… Au point que le coaching staff l’a mis standbye à partir du moment où il a été intercepté. Protégé, c’est le résultat du match qu’on protégeait aussi. Les autres compartiments du jeu ont tourné à plein donc il n’y a pas encore de quoi s’inquiéter et San Francisco déborde de potentiel, mais c’est une alerte pour le jeune quarterback.

La stat : 2/12

2 troisièmes tentatives converties sur 12. Voilà le bilan final que l’attaque violette a produit pour avancer. Sans la production de Dalvin Cook et avec un Kirk Cousins constamment sous pression, l’escouade offensive du Minnesota n’a jamais pu prolonger ses drives et produire suffisamment pour ramener des points. La défense serrée a réussi un temps à tenir la rencontre à portée, mais l’incapacité offensive a creusé la tombe des espoirs des Vikings.

La suite

San Francisco s’offre la suite de l’aventure. Avec cette victoire convaincante les chercheurs d’or peuvent continuer à rêver du titre. Désormais, c’est certain, la route pour le Super Bowl passera par Santa Clara, et il ne fera pas bon venir défier ces Niners. L’identité de l’équipe est forte et ses fondamentaux ont fait merveille pour ce premier tour des playoffs. Il n’y a plus qu’à savoir qui viendra les défier : Seahawks ou Packers. Ce qui est sûr, c’est qu’ils seront à domicile.

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