Le journal de la NCAA – Finale : LS-huge !

Ed Orgeron, Joe Burrow, Grant Delpit ... Trois hommes importants du sacre d'LSU en 2019.

Le roi est mort, vive le roi ! Ce lundi, au SuperDome de la Nouvelle-Orléans, les LSU Tigers ont détrôné le champion nationale en titre (42-25) pour s’offrir la quatrième couronne universitaire de leur histoire, la première depuis 2007. Pour ce faire, les hommes d’Ed Orgeron ont dû démontrer une force de caractère, dépoussiérant au passage quelques pages des livres d’histoire.

LSU-Clemson, c’est avant tout le duel à distance entre Joe Burrow et Trevor Lawrence. Et bien qu’en territoire « ennemi », c’est ce dernier qui lance gaiement les hostilités. Une première verticale bien sentie pour alerter le tight end Brendon Galloway, et une conclusion à la course pour donner à Clemson son premier avantage du match (0-7).

Pendant ce temps, Burrow (31/49, 463 yards, 5 TD) patine. Il faut dire qu’en plus de positions de départ peu enviables sur ses premiers drives, le Heisman Trophy compose avec des blitzes quasi-permanents du front seven de Clemson. Après trois punts inévitables, l’attaque locale finit par se réveiller. Et sans surprise, c’est Ja’Marr Chase (9 réceptions, 221 yards, 2 TD), sa principale cible de la saison, qui convertit une passe profonde de 52 yards (7-7).

LSU est de retour aux affaires, mais se heurte au coeur du champion. Les Tigers reprennent l’ascendant dans la foulée sur un field goal longue distance de B.T. Potter, puis frappe un grand coup avec une reverse déroutante et percutante de Tee Higgins (88 yards cumulés, TD) sur 36 yards (7-17). Le SuperDome est groggy, avec ce déficit de dix points à dix minutes de la pause.

Mais il était dit que cette première période serait un échange de momentums. Et la connexion Burrow-Chase continue de faire des ravages pour garder LSU dans la partie. Deux passes longue distance vers le receveur permettent au quarterback d’aller marquer lui-même un touchdown à la course. Sans doute usée par l’intensité mise en début de match, la défense de Clemson paye d’ailleurs le prix fort en concédant trois touchdowns sur les trois dernières séries offensives de Louisiana State avant la pause (28-17).

Un Burrow record

Au retour des vestiaires, les joueurs de Dabo Swinney tentent de relancer le suspense. Grâce à un local de l’étape. Natif de Louisiane, Travis Etienne (114 yards cumulés, TD) réalise un drive de patron au sol et va lui-même inscrire le touchdown à la course, pour ramener Clemson à un field goal, sitôt la conversion à deux points réussie (28-25).

Problème pour les champions en titre : la défense de Dave Aranda s’ajuste peu à peu et pose énormément de problèmes à Trevor Lawrence sur troisième tentative (1/11). Ce déchet sur 3e, Joe Burrow le connaît également, mais son aptitude à faire mouche sur du jeu profond écoeure les defensive backs adverses, AJ Terrell en tête. Après avoir trouvé Ja’Marr Chase (qui d’autre ?) dans la zone rouge, le quarterback offre un deuxième touchdown personnel à Thaddeus Moss, et bat le record du nombre de touchdowns (60) à la passe sur une saison, détenu jusque-là par Colt Brennan (Hawaii).

Mené 35-25, Clemson voit le trophée s’éloigner peu à peu. Le receveur Tee Higgins se voit refuser un touchdown pour une interférence offensive sur Kary Vincent, le linebacker James Skalski est lui exclu pour un targeting sur un plaquage trop engagé sur Justin Jefferson (106 yards) … Quant au safety Tanner Muse, il se retrouve deux fois de suite sur les fesses, sur des plaquages cassés par Clyde Edwards-Helaire (164 yards cumulés) et Justin Jefferson. Deux actions clés qui conduiront à la cinquième passe de touchdown de Burrow, à destination de Terrace Marshall.

Plus rien n’arrêtera LSU sur la route de son sacre. Pas même Trevor Lawrence (18/37, 283 yards, TD), dont le costume de héros se déchire sur un fumble provoqué par Grant Delpit. A domicile, les pensionnaires de Bâton Rouge décrochent un titre mérité, au terme d’une prestation offensive à 628 yards (!) et deviennent les premières têtes de série numéro 1 à remporter les playoffs.

Du côté de Clemson, c’est une série de 29 victoires consécutives qui prend fin. Une série qui avait commencé après une défaite contre Alabama, le 1er janvier 2018 … du côté du SuperDome !

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