49ers – Packers (37-20) : Raheem Mostert piétine Green Bay

Il n'y a pas eu de suspense dans la finale NFC. Les 49ers avaient plié la partie à la mi-temps grâce à un jeu au sol et une défense largement au-dessus du lot.

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San Francisco 49ers (1) – Green Bay Packers (2) : 37-20

Les Packers n’ont pas existé. Ou trop tard. Écrasé par le jeu au sol des 49ers dès le début du match, Green Bay a creusé sa tombe avec beaucoup trop d’erreurs en début de partie. Menés 27-0 à la pause, les joueurs de Matt LaFleur ont fini par alimenter le tableau d’affichage dans la deuxième partie de la rencontre, mais sans jamais vraiment revenir au contact, et encore moins inquiéter les locaux.

Raheem Mostert (29 courses, 220 yards, 4 TDs) et la ligne s’occupant de tout, Jimmy Garoppolo n’a eu à lancer que 8 passes.

En défense, Nick Bosa (1 sack) et ses coéquipiers ont encore été étouffants, avec 3 sacks, deux interceptions et trois fumbles forcés, dont un recouvert.

Le moment clé : Aaron Rodgers intercepté avant la pause

Il reste un peu moins de 2 minutes avant la mi-temps et les Packers sont déjà menés 20-0. Ils doivent se réveiller, et maintenant. Ils ont droit à un ballon avant la pause, et ils l’auront à nouveau juste après. Il y a toujours de l’espoir. Sauf que rien ne va. Sur le retour, le ballon est relâché, puis recouvert. Le drive part donc des 8 yards. Quelques instants plus tard, Aaron Rodgers (31/39, 326 yards, 2 TDs, 2 int) est intercepté.

Pour ajouter au calvaire, trois courses de Raheem Mostert suffisent aux locaux pour inscrire le touchdown du 27-0, le score à la mi-temps.

Le film du match

Si les deux premières offensives ne donnent rien, la troisième est une démonstration des 49ers, avec deux belles passes de Jimmy Garoppolo (6/8, 77 yards), mais surtout une course de touchdown de 36 yards de Raheem Mostert, lancé sur un boulevard ouvert par sa ligne et la défense adverse (7-0).

La défense rouge enchaîne avec deux sacks sur Rodgers et un punt forcé rapidement. L’attaque ne fait que quelques yards mais gratte un field goal (10-0) sur la première action du second quart.

Rodgers perd le ballon sur un sack, mais la catastrophe est évitée par un coéquipier qui recouvre. Sauf que le punt qui suit est complètement raté et vole seulement sur 20 yards. Mostert continue de se balader dans la défense et marque à nouveau pour punir ces erreurs (17-0). Une bonne leçon pour les visiteurs ? Non. Sur leur possession suivante, c’est une transmission ratée qui provoque un fumble, recouvert par San Francisco. Field goal en sanction (20-0). Il reste 2 minutes avant la pause et c’est le moment clé. Rodgers est intercepté. Mostert est encore là pour sanctionner. 27-0 à la pause. Il n’y a déjà plus de match.

Rodgers et son attaque développent enfin une offensive de plus de six minutes pour un touchdown d’Aaron Jones (12 courses, 56 yards, 1 TD) en ouverture du troisième quart (27-7).

Mais la réponse est impitoyable, avec une course de 22 yards de l’inévitable Mostert pour un nouveau touchdown (34-7).

Jones double la mise au début du dernier quart (34-14), et les Niners sont même obligés de punter pour la première fois de la soirée. Jace Sternberger marque à son tour pour continuer de réduire l’écart (34-20). Mais les blancs écopent le Titanic à la petite cuillère. Et les Niners ont de la marge. Sur la série suivante, ils reprennent les choses en main, avec quelques passes de plus histoire d’aérer les choses. George Kittle voit son seul ballon du match, pour 19 yards. Ils mangent le chrono, forcent Matt LaFleur à utiliser tous ses temps morts et ajoutent un field goal (37-20) à 3mn36 du terme.

Le dernier drive des Packers ? Bouclé par une interception de Richard Sherman. Un calvaire jusqu’au bout. Regard désabusé de Rodgers. Clap de fin.

Le MVP : Raheem Mostert (et sa ligne)

Les 49ers ont fait à peu près ce qu’ils voulaient de leurs visiteurs du soir. Mais la ligne offensive et Raheem Mostert ont tout particulièrement survolé les débats. Le coureur n’a jamais semblé pouvoir être attrapé par les défenseurs adverses. Trop rapide. Trop agile. Trop bien aidé par une ligne lui ouvrant des brèches immenses. La défense des Packers a complètement pris l’eau, et Mostert a été son principal bourreau.

Sa fiche est gargantuesque, avec 220 yards et 4 touchdowns en 29 courses, cela lui fait une moyenne de 7,6 yards par course.

Le flop : Aaron Rodgers

Double MVP et déjà détenteur d’une bague de champion, Rodgers était censé être l’homme le plus expérimenté sur le terrain. Pourtant, il est souvent apparu impuissant et frustré. Rien dans son langage corporel ou son visage n’avaient l’air de pouvoir porter son équipe vers la victoire.

Ses statistiques sont quelconques. Mais c’est surtout la manière qui a pêché. Pas d’entrain, et encore moins de révolte. Oui, la défense de San Francisco est étouffante. Elle l’a encore été. Mais c’est dans ce genre de match que les joueurs de légende et les MVPs doivent se montrer. Cette première mi-temps n’était pas digne de sa carrière.

La stat : 42 / 8

Quand le jeu au sol fonctionne, pourquoi faire autre chose ? Jimmy Garoppolo a donc lancé très peu de ballons ce dimanche. Il a même passé un intervalle de quasiment 1h30 entre deux passes entre le second et le dernier quart. Car le numéro 10 n’a pas lancé un seul ballon dans la troisième période.

Au final, cela donne un ratio assez hallucinant de 42 courses pour 8 passes.

La suite

Sept ans après la défaite face aux Ravens, les 49ers retrouvent le Super Bowl. Cette fois, ce sont les Chiefs qui se dresseront face à eux. Une opposition de style qui promet beaucoup entre l’attaque de feu de Kansas City et la solidité défensive californienne.

En attaque, ce sera probablement sans Tevin Coleman, sorti avec une vilaine blessure à l’épaule.

Les Packers partent en vacances sur un drôle de sentiment. Pour une première saison, Matt LaFleur atteint la finale de conférence. Plutôt un solide début. Mais il faut trouver une solution aux trous d’airs qui ont touché l’attaque tout au long de la saison, tout en renforçant encore la défense.

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