Super Bowl LIV : les 5 clés du match

Quels seront les secteurs qui feront pencher la balance d’un côté ou de l’autre dimanche ? Réponse en 5 points.

À quatre jours du Super Bowl, la tension monte pour les deux équipes et tous les fans de NFL. Pour vous faire patienter jusqu’au grand match, on continue de vous présenter ce grand rendez-vous.

Aujourd’hui, on rentre doucement dans le vif du sujet avec cinq éléments qui pourraient faire basculer la partie d’un côté comme de l’autre.

La défense sur les tight ends

Depuis la retraite de Rob Gronkowski, il y a une place à prendre sur le trône officieux de « meilleur tight end de la ligue ». Au vu de la saison régulière, ils sont deux à prétendre à ce titre : Travis Kelce (16 matchs, 97 réceptions,  1229 yards et 5 TDs) et George Kittle (14 matchs, 85 réceptions,  1053 yards et 5 TDs). Ça tombe bien, ils s’affrontent dimanche. Les deux hommes ont en tout cas un point commun, ils sont un cauchemar pour les défenses adverses. Tout comme l’ancien Patriot l’était à son époque.

Comment défendre sur eux ? Les linebackers sont souvent trop lents pour les suivre, tandis que les safeties ne sont pas assez physiques. La solution est-elle de tenter des prises à deux en couverture ? Au risque de laisser libre d’autres joueurs très dangereux, comme Tyreek Hill côté Chiefs. Andy Reid et Kyle Shanahan doivent se poser la question depuis deux semaines. Si une des deux équipes arrive à museler le receveur rapproché adverse, alors elle aura fait un grand pas vers la victoire.

Limiter le pass-rush des 49ers

C’est LA force principale de San Francisco : mettre la pression sur le quarterback adverse. Depuis 5 ans, les 49ers ont utilisé 4 premiers tours de draft pour renforcer ce secteur avec Arik Armstead (17e choix en 2015), DeForest Buckner (7e en 2016), Solomon Thomas (3e en 2017) et le dernier en date, Nick Bosa (2e en 2019). En plus de ces 4 joueurs, les dirigeants sont allés chercher Dee Ford pour renforcer ce groupe. À eux 5, ils cumulent 35 sacks en saison régulière. Et le rythme ne s’est pas ralenti en playoffs puisqu’ils sont responsables de 8 des 9 sacks de leur équipe lors des deux matchs de post-saison.

La mission sera donc cruciale pour la ligne offensive des Chiefs s’ils veulent l’emporter. D’ordinaire, la protection de Patrick Mahomes est très bonne. En saison régulière le quarterback ne s’est fait plaquer qu’à 25 reprises derrière la ligne de scrimmage (3e total le plus faible de la ligue) et depuis le début des playoffs, le chiffre n’est que de 3 pour les joueurs d’Andy Reid. Il faudra au moins maintenir ce niveau de jeu, si ce n’est plus, face au meilleur pass-rush de NFL pour avoir une chance de l’emporter.

Le duel de tacticiens

D’un côté, il y a un homme rompu à ce genre de joute avec plus de 20 ans d’expérience en tant qu’entraîneur principal. De l’autre, il y a un jeune technicien qui en est à sa troisième saison en tant que Head Coach. Dit comme ça, le rapport de force semble déséquilibré. Pourtant, il ne l’est pas tant que ça. Ils ont en tout cas un point commun, ils ont une revanche à prendre. Pour Andy Reid, c’est celle d’être l’homme le plus victorieux (207 succès en saison régulière, 14 en playoffs) sans jamais avoir remporté de bague. Avant 2019, il n’avait amené qu’une seule fois son équipe jusqu’au dernier match de la saison. C’était avec les Eagles pour le Super Bowl XXXIX.

Pour Shanahan, le souvenir de 2016 doit être encore très présent. Il n’était alors que coordinateur offensif, mais lui aussi a eu le cœur brisé par les Patriots. Et de quelle manière ! Alors qu’Atlanta menait 28-3, l’attaque, comme toute l’équipe, s’est effondrée pour laisser filer le match. Pour l’un comme pour l’autre, une victoire dimanche serait donc un pied de nez à l’histoire. Mais il faudra d’abord être meilleur que son homologue sur l’autre banc de touche. Ce qui n’est pas évident quand on connait la qualité des deux hommes. Reid comme Shanahan sont considérés comme des génies offensifs et c’est surtout de ce côté du terrain que l’on pourra voir leur impact.

Jimmy Garoppolo

On a tendance à l’oublier, mais cet homme-là a déjà 2 bagues à son actif. Certes, il n’a pris aucun snap lors des deux campagnes victorieuses de Patriots en 2014 et 2016, mais tout de même l’expérience est là. Et sur ce point, il a un avantage sur Patrick Mahomes. Mais c’est peut-être le seul domaine dans lequel il est devant le MVP 2018. Pour le reste, il est derrière, voire loin derrière. Depuis le début des playoffs, Jimmy Garoppolo se pose en gestionnaire de cette attaque. Il n’a lancé que 27 passes (pour 17 attrapées) gagnant à peine plus de 200 yards. S’il reste dans ce registre, ce sera bon signe pour les 49ers. Cela voudra dire qu’ils continuent de dominer avec leur jeu au sol et que le match est en bonne voie.

Mais avec une attaque explosive en face, capable de marquer beaucoup de points en peu de temps, San Francisco va peut-être avoir besoin que son quarterback fasse plus pour tenir le rythme. C’est là que l’ancien Patriot sera réellement testé. Il a les armes autour de lui pour faire un grand match et certaines de ses performances en saison régulière prouvent qu’il est capable de le faire. Mais faire gagner sa formation face à Arizona en semaine 11 c’est une chose, le faire lors du plus gros match de l’année et pour l’instant de sa carrière, s’en est une autre.

La défense contre la course des Chiefs

En deux ans, la défense des Chiefs s’est améliorée drastiquement. Elle est par exemple passée de dernière escouade face à la passe en 2018, à 8e de la ligue cette saison. Malheureusement, il y a un domaine qui pêche encore beaucoup : le jeu au sol. En saison régulière, les coéquipiers de Tyrann Mathieu n’étaient que la 26e franchise dans ce secteur de jeu avec 128,2 yards autorisés à la course par match. Inquiétant quand on s’apprête à affronter l’équipe qui gagne le plus de yards au sol derrière les Ravens. Pourtant, Kansas City semble avoir trouvé le déclic depuis le début des playoffs. Ils ont d’abord limité les Texans à 94 yards lors du Divisional Round avant de livrer une performance magistrale face à Derrick Henry et les Titans n’encaissant que 85 yards.

Andy Reid et Steve Spagnuolo, son coordinateur défensif, auront au moins besoin de ça face aux 49ers. Eux sortent d’un match à plus de 280 yards au sol. Leur attaque à la course est parmi les plus complètes avec trois joueurs capables de gagner des yards (Raheem Mostert, Tevin Coleman et Matt Breida), une ligne offensive capable d’ouvrir des brèches de manière constante et des receveurs et tight end très impliqués dans les blocs. Ce duel sera donc primordial pour juger de l’issue de ce match.

Les clés du match de l’équipe du Podcast

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