[Fiches Draft] Chase Young (DE), le prédateur est prêt à renverser les quarterbacks NFL

Par Grégory Richard — Le 14 mars 2020 à 15h30 0 Article mis à jour le 22 mars 2020 à 9h07

Encore mieux que les frères Bosa ?

Chase Young – Edge rusher – 20 ans – Junior – Ohio State

Taille : 1m96

Poids : 120 Kg

Position estimée dans la draft : Top 5

Stats 2019 : 48 plaquages, dont 10 et demi pour perte, 16 sacks et demi, 6 fumbles forcés

Comparaison NFL : Julius Peppers

Points forts

– Gabarit
– Polyvalence
– Panoplie de moves
– Explosivité
– Leadership

C’est devenu une tradition ces dernières années : après avoir fourni un paquet de cornerbacks dans les premiers tours de la draft, Ohio State a remis en marche sa fabrique à pass rushers. Car un troisième prospect de Colombus pourrait être sélectionné dans le top 5 depuis 2014. Le premier à ne pas s’appeler Bosa. Chase Young, c’est un physique hors norme qui fait saliver bon nombre de franchises de par le volume qu’il représente et la marge de progression qu’il offre. A presque 2 mètres et 120 kilos, le natif du Maryland a un alliage de puissance et de rapidité qui en fait un joueur dangereux en toute situation. Il l’a d’ailleurs montré en évoluant dans de nombreux registres au sein de la défense hybride des Buckeyes.

Au-delà d’un premier pas dévastateur, Young a su se démarquer par une panoplie de moves dantesque, mettant à l’honneur sa force en un contre un ou son agilité pour esquiver le tackle adverse. Capable de presser sur l’intérieur comme sur l’extérieur, il possède un bon sens de l’équilibre et un solide usage des mains pour mettre en difficulté son adversaire direct. Son physique et son jump lui permettent de gêner la vue du quarterback, et ses bons instincts en font un danger une fois qu’il perce la poche.

Ce qui a marqué les esprits, c’est enfin sa maturité. Car Young a été mis devant ses responsabilités dès son année sophomore, quand Nick Bosa a choisi d’écourter sa saison 2018, au lendemain d’une blessure. Résultat : le numéro 2 est devenu le fer de lance d’une défense incisive, et ce malgré ses deux matches de suspension, pour avoir profité de places indues pour le Rose Bowl.

Points faibles

– Réactivité
– Discipline

Peu de défaut donc dans le jeu, mais quelques aspects qu’il faudra apprendre à rectifier avec le temps. Malgré son gros QI foot, Young se laisse parfois emporter par son excès d’enthousiasme. Cela l’amène à se retrouver pénalisé facilement sur des anticipations de snaps ou à se retrouver coincé sur le run stop après une première lecture erronée.

L’autre élément à prendre en compte, sans qu’il s’agisse forcément d’un point faible, c’est le vrai rôle de l’intéressé. Attendu comme un defensive end classique, Young devra sans doute prendre un peu de masse pour être performant dans ce registre chez les pros. Ce qui pourrait jouer sur son aptitude à couvrir quand le besoin s’en fait sentir. Sa future franchise devra donc optimiser son rendement, même si les outils sont plus que jamais présents pour briller partout.

Destinations possibles

Cincinnati Bengals, Washington Redskins, Detroit Lions, New York Giants, Miami Dolphins

En somme, le top 5 de la draft. Car un spécimen comme Chase Young est difficile à laisser passer. Physique, rapide, technique, intelligent … le « Prédateur » est amené, sauf problème de blessure, à être un All-Pro régulier, mais devra trouver sa meilleure place dans sa nouvelle franchise pour être le plus performant possible. L’incorporer aux côtés d’un edge setter de « métier » ne serait pas non plus une mauvaise idée, pour l’aider à développer son excès d’engagement sur le jeu de course et le rendre tout simplement injouable.