[Histoire] Carolina Panthers, le manque de constance

Les Panthers ont tutoyé les sommets mais n’ont jamais atteint les étoiles. Un quart de siècle fait de hauts et de bas, où leur manque de régularité a été préjudiciable.

Pour vous faire patienter jusqu’à la prochaine saison, TDActu vous propose de (re)découvrir l’histoire de chaque franchise sous toutes les coutures. Du logo aux couleurs, en passant par les maillots et l’origine du surnom, tout a été décortiqué.

Retour en NFC Sud et direction Charlotte pour découvrir l’histoire des Carolina Panthers.

Quelques chiffres

26 saisons entre 1995 et 2020.
NFL, conférence NFC, division Ouest (1995-2001) – NFL, conférence NFC, division Sud (depuis 2002).
Record : 195 victoires – 204 défaites – 1 nul.
Playoffs :  8 apparitions, 9 victoires – 8 défaites.
Super Bowl : Aucune victoires en 2 participations (2004, 2016).
Titres de division : 6 (1996, 2003, 2008, 2013, 2014, 2015).
Leader à la passe : Cam Newton (125 matchs, 2371/3980, 29 041 yards, 182 touchdowns, 108 interceptions).
Leader à la course : Jonathan Stewart (131 matchs, 1699 courses, 7318 yards, 51 touchdowns).
Leader à la réception : Steve Smith (182 matchs, 836 réceptions, 12 197 yards, 67 touchdowns).

Un peu d’histoire

Les Panthers ne se sont pas construits en un jour. Il a fallu pas loin d’une décennie pour que le rêve de Jerry Richardson ne se concrétise par cette rencontre inaugurale à Canton pour le Hall of Fame Game de 1995. Natif de Caroline du Nord, cet ancien receveur des Colts de Baltimore, co-fondateur de la chaine de restaurants Hardee’s et plus tard président de TW Services, s’est inspiré du travail de George Shinn qui avait réussi à obtenir une franchise NBA (Hornets) pour Charlotte. Pour commencer, il a fondé Richardson Sports, un partenariat composé de membres de sa famille et d’hommes d’affaires des deux Carolines. Dès le 16 juillet 1987, ce petit groupe s’est mis au travail pour discuter de la faisabilité d’entrer dans la compétition pour une éventuelle future franchise. Et le 15 décembre, ils se sont décidés à officialiser leur projet. L’un des premiers ordres du jour a été de choisir un site pour le stade. Richardson a examiné quatre emplacements à travers les deux états, avant d’annoncer la sélection d’un programme dans le centre-ville de Charlotte. Le futur domicile de la franchise serait financé par des fonds privés et pourrait accueillir plus de 70 000 supporters.

Après un an de planification, le comité a été renforcé par la nomination au poste de consultant du Hall of Famer Mike McCormak, ancien entraineur et manager général des Seahawks. Pour mettre en évidence la demande de football professionnel dans les Carolines, ils ont organisé des matchs de pré-saison dans la région de 1989 à 1991. Les deux premiers ont eu lieu au Carter-Finley Stadium de Raleigh (1989), et au Kenan Memorial Stadium de Chapel Hill (1990, Caroline du Nord), tandis que le troisième et dernier match s’est tenu au Williams-Brice Stadium de Columbia (1991, Caroline du Sud). Le soutien populaire était au rendez-vous avec des stades pleins à chaque rendez-vous. Bientôt suivi par celui des politiciens locaux, affluant à un rythme sans précédent. Les sénateurs Jesse Helms et Ernest Hollings ont fait pression sur les propriétaires au nom des Carolines. Les gouverneurs Carroll Campbell et Jim Martin ont officiellement annoncé leur soutien par la formation d’un comité de citoyens de premier plan dans les deux États.

Au vu de l’engouement, le groupe a sauté le pas et formellement déposé sa candidature en 1991 aux côtés de 10 autres villes. Lors de la réunion des propriétaires du 18 mars 1992, le nombre de dossiers a été réduit de 11 à 7, dont l’offre de Richardson Sports. Et le 20 mai, la liste s’est enfin réduite à cinq options : Baltimore, Saint Louis, Memphis, Jacksonville et les Carolines. L’enthousiasme des finalistes a été cependant quelque peu refroidi lorsque, le 20 octobre, les propriétaires ont voté pour reporter leur décision à l’automne 1993, invoquant des complications liées aux négociations contractuelles en NFL. Heureusement, le 6 janvier 1993, la ligue et ses joueurs ont adopté une nouvelle convention collective valable 7 sept ans, et la campagne a ainsi pu reprendre officiellement le 23 mars. Le 3 juin, Richardson Sports a révélé son impressionnant plan de financement privé pour un stade de 72 300 places. La vente des licences de sièges permanents (PSL), des places VIP et des loges de luxe ont commencé moins d’un mois plus tard. Dès le premier jour, le succès était présent. Un nombre remarquable de 15 000 demandes ont été collectées le 1er juillet. Les 8 314 places haut de gamme ont toutes été vendues, les 104 suites réservées et 41 632 personnes ont passé commande pour obtenir une PSL. Enfin, le 26 octobre 1993, les propriétaires ont désigné à l’unanimité les Carolines comme 29e franchise de la NFL, la première équipe d’expansion depuis 1976. En échange, Richardson a dû s’acquitter de 206 millions de dollars de droits d’entrée. Les Carolina Panthers étaient nés. 48% de la franchise était détenue par la famille Richardson, les 52% restants répartis entre 14 investisseurs qui ont également financé les droits de la franchise.

Jerry Richardson (Photo : NFL.com).

Placés en NFC Ouest, et menés par l’entraineur Dom Capers, les Panthers ont pris le terrain avec un groupe de vétérans solides à son bord. Victorieux de l’autre nouvelle équipe Jacksonville (20-14) le 20 juillet 1995 lors du match à Canton, il était évident qu’il avait profité de la draft d’expansion et de la free agency pour concourir dignement en NFL. Non seulement compétitifs lors de leur saison inaugurale avec Kerry Collins (QB) à la baguette, ils ont établi le meilleur bilan pour une nouvelle équipe de toute l’histoire en affichant une fiche de 7 victoires-9 défaites. Collins, qui a remplacé Frank Reich à partir de la semaine 3, obtenant par la même occasion une sélection pour le Pro Bowl dès sa première année. En coulisse, le stade n’étant pas encore prêt, les Panthers ont joué leur saison inaugurale au Memorial Stadium de l’université de Clemson. Pourtant les débuts étaient loin d’annoncer une telle réussite. Une défaite 23-20 en prolongations à Atlanta, avant d’enchainer quatre nouveaux revers. Ils ont enfin connu les joies de la victoire contre les Jets (26-15) le 15 octobre, grâce notamment à un retour d‘interception de 36 yards de Sam Mills. Ce succès a été le premier d’une série gagnante de quatre matchs consécutifs, avec au passage le scalp des 49ers, champions en titre (13-7). Ils ont continué de batailler dur jusqu’au dernier match, mais se sont inclinés de peu (20-17) face aux Redskins dans une rencontre qui aurait pu leur permettre de terminer avec un bilan équilibré.

Surfant sur cette bonne dynamique, Carolina s’est considérablement amélioré au cours de sa deuxième saison. Ils ont terminé invaincus à domicile, en inaugurant notamment leur nouvel Ericsson Stadium (aujourd’hui Bank of America Stadium) de la plus belle des manières avec une impressionnante victoire 29 à 6 contre Atlanta. Derrière, les attentes ont été dépassées, portées par une redoutable défense (218 points encaissés). Avec 12 victoires, 4 défaites au compteur, ils se sont assurés la division et une semaine de repos. Dès leur entrée en lice, un morceau de choix dont ils n’ont fait qu’une bouchée : les Dallas Cowboys (26-17). L’aventure s’est ensuite terminée la semaine suivante à Green Bay en finale de conférence (30-13). La franchise n’a pas été en mesure de tirer profit de ce parcours. Les six saisons suivantes ont été maigres, avec un seul bilan positif en 1999, y compris une saison désastreuse en 2001 (1v-15d). Cette année-là, ils sont devenus la première équipe à enchainer 15 revers d’affilé. Arrivé en 1999 à la place de Capers, l’ancien des 49ers George Seifert n’a pas survécu au naufrage, conduisant à l’embauche d’un nouveau front office et d’un nouvel entraineur John Fox, ancien coordinateur défensif des Giants.

La nouvelle direction a procédé à une série d’acquisitions de joueurs qui ont rapidement fait de l’équipe un concurrent. Dès 2001, les Panthers ont sélectionné Steve Smith (WR) et Kris Jenkins (DT). L’année suivante, leur choix s’est porté sur le defensive end Julius Peppers, local de l’étape. La NFL ajoutant une 32ème équipe en 2002, les divisions ont été remaniées afin de créer un équilibre. Les Panthers ont été transféré de NFC Ouest en NFC Sud. Les rivalités avec les Saints et Falcons conservées, seuls les Buccaneers ont été ajoutés. La première saison de Fox s’est soldée par un bilan prometteur de 7 victoires, 9 défaites, mais avec des escouades diamétralement opposées. Deuxième en termes de yards concédés, la défense était gênée par une attaque au ralenti qui avait du mal à avancer (deuxième plus faible total de yards produits). Moins de 10 ans après son arrivée sur la scène professionnelle, Charlotte s’est fait connaitre sur la scène nationale grâce à sa saison 2003. Un noyau remanié avec un nouveau quarterback (Jake Delhomme) a permis à Carolina de s’adjuger la division en remportant 11 victoires. Pour leur seconde participation en playoffs, le plan était presque sans accroc. Une victoire à domicile (Dallas), deux de plus sur la route (Saint Louis et Philadelphie), puis direction Houston pour le Super Bowl XXXVIII le 1er février 2004. Un grand match, considéré comme l’une des meilleures finales de toute l’histoire, où les Panthers se sont inclinés dans les dernières secondes 32-29 face aux Patriots. Adam Vinatieri offrant le trophée Lombardi à New England grâce à un field goal de 37 yards. Une rencontre marquée par la passe de touchdown longue distance de Jake Delhomme pour Mushin Muhammad (85 yards) dans le dernier quart-temps et le scandale du Nipplegate à la fin du spectacle de la mi-temps.

Steve Smith et Jake Delhomme lors du Super Bowl XXXVIII (Photo : Sportscasting).

Un coup derrière la tête qui a freiné leur progression. Après un départ catastrophique en 2004 (1v-7d) et handicapée par la perte de 14 joueurs sur blessures, l’équipe a remporté 6 des 7 derniers matchs avant de tomber lors de la dernière journée contre les Saints. Une défaite synonyme de non-participation aux phases éliminatoire. Des rencontres décisives qu’elle a retrouvé l’année suivante avec une campagne sur la route, achevée en finale de conférence contre Seattle (défaite 34-14). Derrière, plus grand-chose jusqu’en 2013, mis à part un léger sursaut en 2008 avec un titre de division et une semaine de repos remportés. L’expérience s’est arrêtée d’entrée de jeu face aux Cardinals (défaite 33-13) avec les 6 pertes de balle de Delhomme (1 fumble, 5 interceptions). 8v-8d en 2009, puis 2-14 la saison suivante, le ressort était cassé et John Fox en a fait les frais.

Avec le premier choix de draft en 2011, Carolina s’est tourné vers le meilleur joueur universitaire du pays, Cam Newton, pour conduire son attaque, et Ron Rivera pour diriger les troupes sur le terrain. En parallèle, Greg Olsen a été recruté en provenance de Chicago au poste de tight end. Un premier exercice où Newton a remporté le titre de rookie offensif de l’année en établissant le record du plus grand nombre de touchdowns pour un quarterback (14) en une seule saison. Il est aussi devenu le premier quarterback rookie à dépasser la barre des 4000 yards à la passe et 500 yards au sol. L’année suivante, Luke Kuechly est venu renforcer la défense avec un titre de meilleur rookie défensif à la clé. Mais les résultats médiocres n’ont pas permis à l’équipe de sortir la tête de l’eau. La franchise est ensuite revenue sous la lumière des projecteurs avec 4 qualifications en playoffs en cinq ans, dont trois consécutives entre 2013 et 2015 avec un titre de division à chaque fois. Bien que celui de 2014 ait été obtenu avec un bilan négatif (7 victoires, 8 défaites, 1 nul). À chaque fois, ils ont buté en Divisional Round contre le futur représentant de la NFC au Super Bowl (San Francisco puis Seattle). En 2015, les Panthers ont enregistré la meilleure saison de leur histoire. Une saison régulière presque parfaite (1 petite défaite), marquée de l’empreinte Newton et de son titre de MVP. Propulsés numéro 1 de la conférence, ils ont dominé les Seahawks (31-24, alors qu’ils menaient 31-0 à la mi-temps), puis les Cardinals (49-15) afin de se hisser au Super Bowl 50. Pourtant favoris des bookmakers avec la meilleure attaque de la ligue, le rêve de titre s’est toutefois envolé. Une défaite 24-10 face à la redoutable défense de Denver qui a malmené le meilleur joueur de la saison tout au long de la rencontre. Quatre pertes de balle pour Newton, dont le strip-sack de Von Miller qui allait sceller le sort de la rencontre.

L’année suivante, ils ont souffert de la gueule de bois post Super Bowl, terminant à la dernière place de la NFC Sud et ratant les playoffs pour la première fois depuis 2012. Depuis, et à l’image de son histoire, la franchise est sur courant alternatif. Une bonne saison (2017, avec une qualification en wild card), suivies de deux mauvaises, ont conduit au licenciement de Ron Rivera en cours de saison dernière. Perry Fewell a assuré l’intérim pour les quatre derniers matchs, tous soldés par des défaites. Le revers en wild card face aux Saints a d’ailleurs été la première à ce stade de la compétition depuis l’entrée dans la ligue en 1995. Une période trouble également hors terrain. Impliqué dans des affaires de commentaires et comportements inappropriés sur le lieu de travail, Jerry Richardson s’est décidé à vendre son équipe. Les Panthers ont été cédés à David Tepper, anciennement propriétaire minoritaire des Steelers, le 16 mai 2018 contre une somme avoisinant les 2,3 milliards de dollars, un record. Une vente qui a été officiellement validée par les propriétaires le 22 mai, puis officialisée le 9 juillet suivant.

Avec cette nouvelle décennie, une page s’est définitivement tournée. Le 7 janvier 2020, Matt Rhule de l’université de Baylor a été engagé à la tête de l’équipe. Greg Olsen s’est envolé du côté de Seattle et Luke Kuechly a décidé de prendre sa retraite le 15 janvier à seulement 28 ans. Deux mois plus tard, Teddy Bridgewater (QB) a été signé pour prendre en mains les rênes de l’attaque. Mais il ne peut y avoir deux sheriffs en ville. Ce mouvement a précipité le départ de Cam Newton, libéré le 24 mars. Avec un nouveau propriétaire, entraineur et quarterback à son bord, Carolina s’apprête à entamer un nouveau chapitre de son histoire avec Christian McCaffrey (RB) en héros principal.

Cam Newton et Ron Rivera (Photo : USA Today).

Pourquoi les Panthers ?

Le propriétaire Jerry Richardson n’a ni travaillé avec un groupe de discussion, ni organisé un concours auprès des fans. Le nom a été choisi par son fils Mark, président de l’équipe à cette époque.

« C’est un nom qui, selon notre famille, signifie ce que nous pensions qu’une équipe devait être : puissante, élégante et forte, tout comme une panthère. »

Son père a accueilli favorablement cette idée et a même changé de plaque d’immatriculation en « PNTHRS » en 1989. Mark, qui pensait qu’il devait y avoir une synergie entre le nom et les couleurs, a également choisi les teintes officielles, à savoir le noir, le bleu et l’argent. Un choix qui a d’abord été examiné de près par les représentants de NFL Properties. Les officiels de la ligue craignaient qu’une équipe surnommée « Panthers », dont la couleur de base était noire, n’attire les gangs et ruine la réputation de la franchise. Même si la franchise est basée à Charlotte, le propriétaire a préféré utiliser le terme de « Carolina » afin de regrouper les fans des deux Carolines.

Identité visuelle

Les Carolina Panthers ont dévoilé leur premier logo en 1995. Depuis lors, il n’a été modifié qu’une seule fois. En grand traditionnaliste, Jerry Richardson était récalcitrant à toutes formes d’innovations. Selon les concepteurs, le point central devait être une panthère noire. Mais d’un point de vue zoologique, il s’agissait d’un jaguar noir ou d’un léopard, car il n’existe pas d’espèce féline telle que la panthère noire. Ils ont donc utilisé la tête de l’animal en demi-face avec des contours bleus et blancs. Les représentants de l’équipe ont déclaré que ce logo représentait les frontières fusionnées des deux états de Caroline. Son visage arborait une expression faciale intimidante pour symboliser la volonté de l’équipe de gagner quoi qu’il arrive, avec des oreilles et sourcils baissés, une bouche grande ouverte et des crocs pointus. Elle était dessinée en noir, avec des traits de visage argentés et un contour intérieur bleu. Les traits argentés sur le fond sombre rendaient l’image plus dynamique, rappelant beaucoup les styles visuels populaires des années 1990. L’emblème avait l’air bidimensionnel en raison de l’épaisseur identique des lignes, et seules les moustaches à droite le dépassaient.

En 2012, l’équipe marketing a modifié l’ancienne version pour l’adapter à l’espace numérique, l’optimisant ainsi pour le web. C’est désormais cette adaptation qui est utilisée aujourd’hui. Comme les Panthers ont l’un des emblèmes les plus reconnaissables de la ligue, ils ont décidé de le rendre aussi moderne que possible, sans perdre l’essence de la marque. Il s’agit du même logo, à l’exception de la forme et de la couleur légèrement différentes des yeux et de la bouche. Les concepteurs ont supprimé les petits détails et bordures inférieures, tout en rendant les contours lisses. La bordure extérieure noire a également disparu, les lignes bleues apparaissent intermittentes et courbées. Les arcades sourcilières sont modifiées, laissant apparaitre un félin plus menaçant. Le logo reflète la détermination de l’équipe à chasser ses plus grands rivaux, comme le fait ce prédateur sauvage dans la nature. Les moustaches, le nez et les sourcils ont changé de couleur, passant de l’argent au bleu. Les dents et les yeux restant argentés. La teinte de bleu est désormais aigue-marine au lieu du bleu royal précédemment utilisé. Les trois couleurs employées symbolisent la force et le succès. La palette de teinte et le dessin mis à jour donnent à la version actuelle un aspect 3D plus moderne, tout en conservant les bases de l’ancien concept. Le logo comprend également le nom de l’équipe écrit dans une police de caractères personnalisée conçue pour souligner le mouvement rapide et l’endurance de l’animal.

Au niveau du logo Wordmark, les graphistes ont été très créatifs dans leurs designs. Pour la saison inaugurale, le mot « Panthers » était écrit dans une police courbée argentée, bordée d’un contour bleu clair et prenait place sur un fond noir. Une autre version voyait le terme « Carolina » en bleu avec un contour blanc prendre place au-dessus du « Panthers ». De 1996 à 2001, plus de fond noir, ni de police courbée. L’équipe a sélectionné une typo personnalisée bleu clair avec un contour noir. Elle utilisait le mot-symbole « Carolina » ou « Panthers » sur une seule ligne, voire les deux sur deux lignes. Depuis 2012, plus de simplicité. Le nom de l’équipe est retranscrit sur deux lignes dans une police de caractère personnalisée bleue plus dynamique.

Le logo alternatif présente une grande variété de styles différents. La silhouette du visage de la panthère était très simple et propre. La dernière version de 2012, qui a deux façons différentes d’aligner le mot-symbole « CAROLINA PANTHERS », est un peu redondante. Le design grimant une panthère noire sans aucun mot-symbole était une jolie touche. Carolina a mixé son logo principal et Wordmark initial pour sa saison 1995. La tête de l’animal prenait place dans l’angle supérieur gauche, au-dessus du fond noir comprenant le nom de l’équipe. Entre 1995 et 2011, elle utilisait soit une représentation intégrale du félin en mouvement, soit un aperçu grimant les principaux traits du visage, soit le logo principal entre le « Carolina » (au-dessus) et « Panthers » (en-dessous) dans la typo de l’époque. Depuis 2012, le nouveau logo principal trône sur la gauche de la version Wordmark actuelle. L’alignement des deux lignes étant décalé.

Logo : Carolina Panthers.

Les tenues et le casque

Lorsque les Panthers ont été officiellement introduits en NFL, le logo et le design du casque avaient déjà été finalisés. L’uniforme était lui encore en cours de création. Après discussions, l’organisation a opté pour un maillot blanc, noir et bleu, des pantalons blancs et argentés. La teinte exacte du bleu, qu’ils ont décidé d’appeler « Process Blue » (une nuance plus claire que celle de Duke, mais plus sombre que celle de North Carolina), a été la plus difficile à choisir.

L’uniforme est resté en grande partie le même depuis sa création, avec seulement quelques modifications mineures comme le changement de couleur des chaussettes des uniformes noirs, passant de bleu à noir. Jerry Richardson a déclaré qu’aucun changement majeur d’uniforme ne serait fait de son vivant. Le premier uniforme domicile prévu était un maillot « process blue » floqué d’un numéro argenté, un pantalon noir avec une bande argentée sur le côté, et un casque argenté. À l’extérieur, le maillot était blanc avec des numéros noirs à double contour et des bandes noires et bleues sur les épaules, semblables à celles portées aujourd’hui. Une version qu’ils ont porté lors du Super Bowl en 2004.

Malgré l’aspect unique de l’uniforme « prototype », les Panthers en ont porté un différent lors de leur premier match. Le maillot était noir avec des numéros blancs bordés de Process Blue, de larges bandes d’épaule bleu bordées de blanc, et le logo des Panthers sur les manches. Il était accompagné d’un pantalon argenté à rayures bleues et contour noir. Le casque argenté portait le logo de la franchise sur le côté, avec une bande noire incurvée à contour bleu au centre. L’uniforme de route est quant à lui resté le même que prévu initialement. Un patch « Inaugural Season » prenait place sur la poitrine des deux tenues. Ces combinaisons ont été utilisées pour chaque match jusqu’en 2002, à une exception près. Pour des raisons inconnues à ce jour, les Panthers sont entrés sur le terrain pour le dernier match de la saison 1998 face aux Colts en portant leur maillot extérieur avec le pantalon domicile.

Reebok est devenu fournisseur officiel en 2002, et les maillots alternatifs sont entrés dans la rotation de nombreuses équipes. L’interprétation des Panthers était un retour au prototype jamais utilisé : un maillot Process Blue avec des chiffres blancs bordés de noir, une bande noire aux épaules bordée de blanc, un col noir avec le logo de la ligue en bas de l’encolure, et celui des Panthers sur les deux manches. La NFL n’autorisait l’équipe à utiliser ce maillot bleu que deux fois par an maximum. En général, Carolina opte pour un haut blanc ou bleu à domicile quand les températures sont élevées, noir lorsqu’il fait plus froid. Le maillot blanc est associé à un pantalon blanc, le bas est argenté pour les hauts noirs ou bleus. Il n’y a eu que de rares dérogations. En 1998, comme nous l’avons vu précédemment, et en 2012 contre les Broncos. L’équipe avait associé son maillot noir à un nouveau pantalon noir avec des marques de griffes bleues sur les côtés, créant ainsi un uniforme entièrement noir, à l’exception des chaussettes bleues et des casques argentés. La décision de porter des chaussettes bleues a été prise par le capitaine de l’équipe, Steve Smith, qui a estimé que cela donnait aux uniformes une apparence plus distincte par rapport aux autres équipes qui évoluaient entièrement en noir. Il a d’ailleurs été élu par les fans « Plus bel uniforme de l’histoire de la NFL », lors d’un concours informel organisé par NFL.com en juillet 2013. Celui-ci a ensuite été porté à trois reprises lors de la saison suivante, dont une dernière fois lors du match de playoffs contre les 49ers.

Lorsque Nike a récupéré le contrat NFL en 2012, les Panthers ont été l’une des rares équipes à ne pas avoir adapté leurs tenues au nouveau modèle. Sans refonte complète, ils ont simplement mis à jour leur logo et ajouté la devise « Keep Pounding » à l’intérieur du col. La firme à la virgule avait conçu l’idée et l’équipe a soutenu le concept comme moyen d’exposer aux fans l’héritage de Sam Mills, ancien joueur et entraineur, décédé d’un cancer en 2005. Il avait introduit cette phrase dans un discours prononcé devant joueurs et entraîneurs avant leur match de playoffs contre Dallas en 2003. Mills a comparé sa lutte contre le cancer à la bataille menée par l’équipe sur le terrain, en déclarant : « Quand j’ai appris que j’avais le cancer, il y avait deux choses que je pouvais faire : arrêter ou continuer à me battre. Je suis un battant. J’ai continué à me battre. Vous aussi, vous êtes des battants. Continuez à vous battre ».

Lors du match de Thanksgiving 2015, Carolina a arboré contre Dallas un uniforme entièrement bleu dans le cadre de la série Color Rush qui n’était pas du goût de tous. Bien qu’évoluant officiellement à l’extérieur, ils ont porté leur maillot noir lors du Super Bowl 50, Denver ayant préféré garder sa tenue blanche par superstition. Durant la présaison 2018, les Panthers ont porté un pantalon noir avec le maillot bleu lors d’un match à domicile contre les Patriots, puis ont associé ce même bas avec le maillot blanc lors d’un match à l’extérieur contre les Steelers. Au cours de cette saison, l’équipe n’a plus porté de pantalon argenté, préférant un bas blanc ou noir en fonction des rencontres. En 2019, de nouveaux uniformes « Vapor Untouchable » de Nike ont été présentés mais n’offrent que des différences mineures. Les bandes effilées des pantalons ont été remplacées par des rayures qui descendent jusqu’aux chaussette, et les logos présents sur les hanches ont également été supprimés. Les maillots conservent le même aspect de base, les mêmes couleurs et les mêmes numéros que les originaux. La saison 2019 étant la 25e de l’équipe, un patch commémoratif a été apposé sur les tenues.

Les glorieux anciens

Hall of Famers : Reggie White (DL, 2000), Kevin Greene (LB/DE, 1996, 1998-1999), Bill Polian (GM, 1995-1997).

Numéros retirés : 51 – Sam Mills (LB, 1995-1997)

Récompenses individuelles : Coach de l’année : Dom Capers (1996), Ron Rivera (2013, 2015).
Rookie défensif de l’année : Luke Kuechly (LB, 2012).
Rookie offensif de l’année : Cam Newton (QB, 2011).
Joueur défensif de l’année : Luke Kuechly (LB, 2013).
Joueur offensif de l’année : Cam Newton (QB, 2015).
Art Rooney Award : Luke Kuechly (LB, 2017).
Walter Payton NFL Man of the Year Award : Thomas Davis (LB, 2014)
MVP : Cam Newton (QB, 2015).

All-star Team : retrouvez une sélection des 53 meilleurs joueurs de l’équipe en cliquant sur ce lien.

Stades : Clemson Memorial Stadium (1995), Bank of America Stadium (depuis 1996).

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