Prédictions : le 1er choix échangé, Jacoby Brissett à New England… Les 5 surprises de la Draft

Plus fort que madame Irma, voici la prédiction des choix surprises de la draft 2020.

Jacoby Brissett

Chaque année, la Draft réserve des surprises aux supporters, de Mitchell Trubisky à Daniel Jones en passant par la sélection de Baker Mayfield avec le choix numéro 1.

Voici donc quelques scénarios inattendus. Ils paraissent improbables ? Tout est possible lors de la Draft. L’histoire n’a jamais arrêté de le montrer.

Les Bengals échangent le premier choix avec Miami

Tank for Tua, c’était le tube de la rentrée 2019. Depuis, les Dolphins ont gagné cinq matchs, Tua Tagovailoa a été opéré de la hanche, et Joe Burrow a produit une des meilleures saisons de l’histoire du football universitaire. Fort de cinq choix de draft parmi les 70 premiers en 2020, les Dolphins misent leur avenir sur le quarterback de LSU : les choix 5, 18, 39 et 56 en 2020 ainsi qu’un choix du second tour en 2021 contre le numéro un 2020.

En septembre prochain, Joe Burrow ne sera qu’un rookie, son niveau ne pourra être comparable avec celui d’un des meilleurs de l’histoire de ce sport. Son style de jeu, lui, rappelle pourtant celui d’un certain Tom Brady : précis, calme dans la poche, capable d’avoir plusieurs lectures avant de lancer ainsi que le meilleur taux de précision NCAA sous pression en 2019 (75,7%). Daniel Jeremiah est le spécialiste draft du site officiel de la NFL et Tom Brady est la comparaison qu’il choisit pour donner une idée du style de jeu de Joe Burrow. Il parle bien entendu de style de jeu, pas de niveau. Un jeune Tom Brady ? Brian Flores ne peut que valider après ses années à New England.

Ainsi, les Dolphins peuvent envisager le présent avec un Joe Burrow apprenant derrière Ryan Fitzpatrick, des signatures intéressantes lors du marché et les choix 26 et 70 de la draft 2020. Et contrairement aux Redskins (2012) ou aux Rams (2016) en leurs temps, ils le font sans hypothéquer leur avenir avec deux choix du premier tour et deux au second tour en 2021 (plus qu’un seul 2e tour dans ce scénario).

Les Bengals se priveraient du retour de l’enfant prodigue dans l’Ohio mais pas d’un quarterback d’avenir : Zac Taylor et tout son personnel étaient à pied d’œuvre lors de la semaine du Senior Bowl en janvier 2020. Il a pu non seulement juger Justin Herbert lors de multiples séances d’entrainement personnalisées mais aussi lors de réunions, lors d’entretiens privés évaluant le caractère ainsi que la compétence pour apprendre des schémas offensifs et lire des défenses. De l’avis de tous les observateurs, Justin Herbert a montré lors de cette semaine un caractère de leader et beaucoup d’intelligence et, lors de l’opposition clôturant cet évènement annuel, il a tout simplement été élu meilleur joueur du match. En plus de 10 000 yards lancés en 43 matchs avec l’université de Oregon.

Avec un Andy Dalton toujours sous contrat et de quoi améliorer l’effectif avec tous leurs choix de draft, les Bengals envisagent l’avenir avec sérénité malgré la perte du premier choix 2020. Resterait plus qu’à savoir ce que vont faire les Redskins, pour éventuellement sacrifier un choix de draft en trouvant un accord avec les Lions ou les Giants afin de sécuriser la venue du quarterback d’Oregon.

Les Bengals parlent beaucoup, dit-on, à Joe Burrow alors que les Dolphins ont déclaré ne pas vouloir vendre « la ferme » pour monter à la draft mais tout ceci ne pourrait qu’être un des nombreux écrans de fumée de ces joueurs de poker que sont les managers avant la draft ? (et cet article n’est bien sur qu’une tentative d’envisager l’improbable, sinon on ne parlerait pas de surprise).

Tua Tagovailoa aux Redskins, Dwayne Haskins aux Packers

En 2018 les Cardinals de l’Arizona sélectionnaient Josh Rosen avec le 10e choix. L’arrivée d’un nouvel entraineur a fait qu’avec le choix numéro 1 en 2019, les Cardinals ont choisi Kyler Murray. Josh Rosen ? Lors du second tour de la draft, il a été échangé à Miami contre le choix 62. Avec un nouvel entraineur en place (Ron Rivera) et le choix numéro 2 en 2020, Dwayne Haskins pourrait connaitre le même destin. Sélectionné en 15e position en 2019, pourrait-il être échangé contre le choix 62 des Packers ?

Même Aaron Rodgers a récemment déclaré qu’il comprendrait la sélection d’un quarterback à ce stade de sa carrière. Cet échange permettrait à Green Bay d’avoir un remplaçant de qualité et le potentiel futur successeur d’un quarterback de 36 ans, jouant dans une équipe rarement assez mauvaise pour en choisir un dans le top 10. Les Redskins n’ont pas de choix au 2e tour et pourraient s’en satisfaire, plus encore après la signature de Kyle Allen qui connait déjà donc le système offensif de Ron Rivera, permettant ainsi au rookie d’apprendre tranquillement et de se remettre de sa blessure.

Sélectionner Tua Tagovailoa signifierait donc que les Redskins se passeraient du pass rusher Chase Young. Si aucun n’a le talent pur du joueur de Ohio State, Ryan Kerrigan et Montez Sweat sont plus que capables d’occuper l’extérieur de la ligne défensive. De plus, le site spécialisé en statistiques ProFootballFocus a calculé que : depuis 2017 les équipes avec un quarterback considéré comme appartenant au top 10 mais dépourvues d’un pass rusher de premier plan, ont gagné 62% de leurs matchs. À l’inverse, les franchises équipées d’un pass rusher du top 10 mais sans un quarterback de même niveau, n’ont gagné que 47% de leurs matchs.

Henry Ruggs III est le premier receveur sélectionné

Jerry Jeudy (Alabama) et CeeDee Lamb (Oklahoma) sont décrits comme les deux meilleurs receveurs de cette cuvée 2020. S’il est le plus souvent considéré comme le 3e dans la hiérarchie, Henry Ruggs pourrait en fait être le premier d’entre-eux sélectionné le 23 avril 2020. Il possède un atout recherché par les staffs avec sa vitesse (4,27 secondes sur le sprint du 40 yards). Dans une ligue où les franchises s’inspirent de ceux connaissant le succès, la réussite des Chiefs avec Tyreek Hill et Mecole Hardman pousse Henry Ruggs sur le devant de la scène.

La vitesse n’est pas son unique atout : robuste pour son gabarit, il sait s’imposer lors des réceptions contestées. Avec l’université de Alabama, il a pu aussi développer une variété de tracés bien plus importante que seulement attaquer la verticalité du terrain : à l’extérieur ou à l’intérieur, pour des passes longues ou intermédiaires où il faisait valoir ensuite sa capacité à accélérer et à trouver les angles justes pour échapper aux défenseurs, et gagner bien des yards après réceptions (56% de ses 746 yards en 2019 le sont après réception).

Enfin, un receveur se doit de posséder des mains fiables : en 2019 il attrape 40 fois le ballon et ne le relâche qu’une seule fois. Si la technique en est la principale raison, la taille de ses mains ne peuvent que l’aider : mesurées lors du NFL Combine, elles sont plus grandes que celles de Mike Evans (Buccaneers) qui est pourtant plus grand de 18 centimètres.

Jacoby Brissett de retour aux Patriots

Avec l’arrivée de Phillip Rivers, Jacoby Brissett retrouve une situation de remplaçant qu’il a connu à New England. Les Patriots eux entament un nouveau cycle avec le départ de Tom Brady après 19 saisons comme le titulaire du poste. Si Bill Belichick a déjà fait revenir un ancien de la maison en la personne de Brian Hoyer, l’idée d’en rapatrier un autre connaissant bien le système offensif le séduit. Faut-il encore appâter les Colts qui pourraient vouloir conserver un quarterback qui a montré des choses en 2019 et qui est encore jeune. Les Patriots n’ont plus de choix au 2e tour (échangé à Atlanta contre Mohamed Sanu) et un choix de fin du 3e tour ne donnera pas le tournis à la franchise d’Indianapolis.

Bill Belichick offre alors son choix numéro 23 en compensation de Jacoby Brissett et du choix 44. Les Colts récupèrent ainsi un choix du premier tour, chose qu’ils n’avaient plus depuis l’échange pour DeForest Buckner : de quoi trouver un autre receveur de qualité pour Phillip Rivers et un défenseur avec ce pick et le choix 34 acquis des Redskins lors de la draft 2019. Les Patriots ont leur quarterback pour 2020 car plus aguerri que Jarrett Stidham, et ils récupèrent un choix du second tour dans la transaction. Gagnant-gagnant.

Les Browns tournent Moneyball 2

En 2011, Brad Pitt incarnait le manager d’une équipe de Baseball basant son recrutement sur les statistiques (inspiré d’une histoire vraie). Cinq ans plus tard, le manager des Browns Sashi Brown faisait de même avec une approche davantage tournée vers l’analyse de données que l’évaluation sportive de joueurs : cela a conduit la franchise de Cleveland a accumuler les choix de draft. Andrew Berry, aujourd’hui manager des Browns, était alors un vice-président en charge des joueurs.

S’ils s’en défendent car les résultats sportifs d’alors furent un désastre, l’importance accordée à l’analyse de données est de nouveau au premier plan dans le staff des Browns et cela se voit dans ce scénario : du choix numéro 10, les Browns commencent par descendre en 14e position en négociant avec des Buccaneers voulant sélectionner le dernier offensive tackle disponible de qualité avant les Jets. Les Browns récupèrent au passage le choix 76. Voulant sélectionner le receveur qui les intéresse avant que les Broncos ne le prennent, les Eagles et les Browns trouvent ensuite un accord : les Browns de 14 passent à 21 et récupèrent un choix du second tour 2021 et le choix 166 en 2020.

Les Dolphins de Miami, positionnés en 26e position, aimeraient sélectionner le 5e offensive tackle disponible mais, de peur que les Vikings ne le prennent avec le choix 22, que font-ils ? Ils appellent les Browns bien sur. De 22, la franchise de Cleveland se retrouve donc désormais à posséder le choix 26 tout en récupérant un choix du 3e tour en 2021. Les fans des Browns n’en peuvent plus d’attendre, leur équipe est passée du choix numéro 10 au 26 ! Jusqu’où iront-ils ? Le suspens s’arrête là : avec le choix numéro 26 et avec un besoin au poste de tackle offensif, Andrew Berry et son équipe ont analysé qu’en plus de sa production avec l’université de Boise State, ce joueur a montré de superbes capacités athlétiques lors du NFL Combine : en fait, il est la cible du staff depuis le début de ce premier tour. Son nom ? Erza Cleveland.

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