Notes de la draft – NFC Sud : mission accomplie pour les Buccaneers

Les Buccaneers ont atteint leurs objectifs et rattrapent leur retard sur la concurrence intra-division.

L’heure du conseil de classe a sonné ! Après la Draft, voici l’évaluation de chaque équipe, division par division. Les évaluations, dans l’ordre de qualité : félicitations, compliments, encouragements, passable, redoublement. Conseils de classe déjà publiés : AFC Nord, NFC Nord, AFC Ouest, NFC Ouest, AFC Sud

Après trois années de règne sur la division, les Saints avec peu de besoins et peu de choix ont surpris. Les Buccaneers ambitieux avec l’arrivé de Tom Brady ont entouré leur quarterback, les Falcons revanchards ont travaillé leur point faible et les Panthers et leur nouveau coach ont entamé un nouveau cycle.

Tampa Bay Buccaneers : félicitations

Tristan Wirfs (OT, N°13), Antoine Winfield Jr. (S, N°45), Ke’Shawn Vaughn (RB, N°76), Tyler Johnson (WR, N°161), Khalil Davis (DT, N°194), Chapelle Russell (LB, N°241)

Après avoir enregistré l’arrivée de Tom Brady, les Buccaneers se devaient de renforcer une ligne offensive trop poreuse pour protéger leur nouveau joyau. Avec l’arrivée de Tristant Wirfs, c’est chose faite. Formé à la très bonne école de l’Université d’Iowa, Wirfs est déjà prêt pour l’échelon supérieur. Pouvant évoluer à droite ou à gauche, l’ancien Hawkeye est un joueur athlétique et puissant. Il  sera le nouveau garde du corps attitré de l’homme aux 6 bagues.

Toujours du côté de l’attaque, les hommes de Bruce Arians auront le renfort de Ke’Shawn Vaughn. Le coureur de Vanderbilt vient compenser le départ de Peyton Barber, et partagera les portés avec Ronald Jones. Enfin dernier renfort offensif, mais non des moindres, Tyler Johnson le très talentueux receveur de Minnesota vient renforcer une escouade comptant déjà ses rangs les très productifs Mike Evans et Chris Godwin. Ce trio de receveurs, auquel il faut ajouter Rob Gronkowski sorti de sa retraite, devrait enchanter un Brady qui pourrait faire feu de tout bois en 2020.

De l’autre côté du ballon, Tampa Bay a renforcé un backfield défensif trop souvent exposé et maillon faible de la défense floridienne pourtant en nette progrès en 2019. S’il reste loin de l’infirmerie, Antoine Winfield apportera beaucoup en couverture aérienne. Son leadership et ses qualités de playmaker pourraient rapidement faire de lui un des leaders de la défense de Todd Bowles. Khalil Davis devrait quant à lui s’intégrer dans la rotation sur la ligne défensive, et pourra profiter d’un apprentissage au côté de l’expérimenté Ndamukong Sue. Sélectionné en fin de draft, Chapelle Russell devra d’abord se frayer un chemin jusqu’au roster final avant d’envisager plus.

Atlanta Falcons : compliments

Choix : AJ Terrell (CB, N°16), Marlon Davidson (DT, N°47), Matt Hennessy (IOL, N°78), Mykal Walker (LB, N°119), Jaylinn Hawkins (S, N°134), Sterling Hofrichter (P, N°228)

Doté d’une attaque explosive, mais friable en défense, les Falcons ont principalement concentré leurs efforts sur ce côté du ballon. La sélection du cornerback AJ Terrell répond au besoin principal des hommes de Dan Quinn. Bien qu’attendu plutôt le vendredi, Terrell dispose d’une belle marge de progression et sera titulaire immédiatement. L’ancien joueur de Clemson devra travailler sa technique de placage et rapidement progresser afin de ne pas décevoir les hauts espoirs placés en lui par la franchise.

Autre renfort de poids, la sélection de Marlon Davidson renforce une ligne où Grady Jarrett était trop esseulé. Sur le papier, leur association est très prometteuse. Mykal Walker apportera dans un premier temps de la profondeur sur le second rideau avant de prétendre à mieux en fonction de son développement. Le safety Jaylinn Hawkins étoffe une position où le titulaire Keanu Neal n’a joué que 4 matchs en deux saisons, il pourrait donc rapidement avoir sa chance.

Sur la ligne offensive, Alex Mack aura 35 ans cette année et entre dans sa dernière année de contrat. La sélection de Matt Hennessy, le très solide centre de Temple, est donc un choix parfaitement logique qui permet aux Falcons de déjà se préparer pour l’avenir. Enfin la sélection du punter Sterling Hofrichter en fin de draft, montre qu’Atlanta n’est pas convaincu par Ryan Allen et cherche encore des garantis à ce poste. Les deux hommes se joueront le poste de titulaire pendant le camp d’entrainement.

New Orleans Saints : encouragements

Choix : Cesar Ruiz (C, N°24), Zach Baun (LB, N°74), Adam Trautman (TE, N°105), Tommy Stevens (QB, N°240)

Avec très peu de choix, les Saints n’avaient pas vraiment droit à l’erreur pendant cette draft. Mais New Orleans est une équipe déjà complète avec peu de besoin. Alors qu’on attendait plutôt un receveur, l’équipe dirigée par Sean Payton a fait le choix quelque peu surprenant d’un centre. Un renfort sur une ligne déjà extrêmement solide. Si la qualité de César Ruiz est indéniable, sa sélection a de quoi étonner. Avec la récente prolongation de Andrus Peat pour 5 ans, la très bonne saison rookie d’Erik McCoy, et Larry Warford qui sort de trois saisons auréolées d’une sélection au Probowl, on peut s’interroger sur l’intérêt d’un tel renfort si haut dans cette draft. Sean Payton et son front office ont peut être une idée derrière la tête quant à l’avenir à court terme de Warford et son gros contrat.

Pas de receveur donc, mais néanmoins une cible supplémentaire pour Drew Brees. Le tight end Adam Trautman sera plus utilisé pour ses qualités de receveur que ses qualités de bloqueur. Au côté de Jared Cook, il pourra apprendre et progresser pour exploiter au mieux son potentiel indéniable.

En défense, les Saints ont profité de la chute dans le tableau de Zach Baun pour monter un échange pour le sélectionner. Plutôt pass rusher à l’université, il ne fait peu de doute que New Orleans va le repositionner sur le second rideau et en faire le remplaçant d’AJ Klein parti du côté de Buffalo pendant la free agency. C’est d’ailleurs à ce poste que Baun pourra exploiter tout son potentiel à l’échelon supérieur.

Enfin, dans la foulée de la draft, les Saint ont annoncé avoir prolongé Taysom Hill, et la signature pour un an de Jameis Winston. Des éléments qui poussent à s’interroger sur la pertinence de sélectionner un quarterback avec leur dernier choix.

Carolina Panthers : encouragements

Choix : Derrick Brown (DT, N°7), Yetur Gross-Matos (EDGE, N°38), Jeremy Chinn (S, N°64), Troy Pride (CB, N°113), Kenny Robinson (S, N°152), Bravvion Roy (DT, N°184), Stantley Thomas-Oliver (CB, N°221)

Draft historique pour les Panthers. Carolina a drafté uniquement des joueurs défensifs. Surement la patte du nouvel head coach Matt Rhule, spécialiste de la défense.

Le très talentueux Derrick Brown vient renforcer une ligne défensive en grande souffrance face à la course. Son apport sera immédiat et son impact devrait donner une base très solide dans la bataille des tranchés. La sélection de Yetur Gross-Matos au second tour fait également figure de bonne affaire pour Carolina, le joueur étant plutôt attendu en fin de 1er tour. Son association avec Brian Burns est pleine de promesses.

Le dernier rideau n’est pas en reste avec quatre recrues. Jérémy Chinn, le prometteur safety en provenance de seconde division universitaire, vient compenser la non prolongation d’Eric Reid. Troy Pride de son côté, tentera de faire oublier James Bradburry parti du côté des Giants, même si l’ancien joueur de Notre Dame aura certainement besoin de temps. La sélection du safety Kenny Robinson au 5e tour est peu ordinaire, le joueur ne venant pas de NCAA mais de XFL ligue dans laquelle il a disputé 5 matches. Il fera ses début NFL en étant avant tout la doublure de Tre Boston. Enfin Carolina a complété sa 3e journée en ajoutant de la profondeur avec le renfort de l’intéressant Bravvion Roy sur la ligne et de Thomas-Oliver un ancien receveur reconverti cornerback.

On peut néanmoins regretter que les Panthers n’aient pas fait le choix d’au moins un renfort sur la ligne offensive. Celle-ci ayant fini à une peu glorieuse dernière place sur les sacks concédés en 2019. La seule arrivée de Russell Okung via un échange sera loin de résoudre tous les problèmes. Teddy Bridgewater que l’on sait mobile mais fragile, devra être particulièrement étincelant pour se défaire de la pression adverse.

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