[Histoire] Denver Broncos, l’étalon se cherche un nouveau cavalier

Après John Elway et Peyton Manning, qui conduira à nouveau Denver vers les sommets ?

Pour vous faire patienter jusq­u’à la prochaine saison, TDActu vous propose de (re)découvrir l’histoire de chaque franchise sous toutes les coutures. Du logo aux couleurs, en passant par les maillots et l’origine du surnom, tout a été décortiqué.

Direction les Rocheuses pour nous plonger dans l’histoire des Denver Broncos.

Quelques chiffres

61 saisons entre 1960 et 2020.
AFL, division Ouest (1960-1969) – NFL, conférence AFC, division Ouest (depuis 1970).
Record : 483 victoires – 423 défaites – 10 nuls.
Playoffs :  22 apparitions, 23 victoires – 19 défaites.
Super Bowl : 3 victoires (1997, 1998, 2015) en 8 participations (1977, 1986, 1987, 1989, 1997, 1998, 2013, 2015).
Titres de division : 15 (1977, 1978, 1984, 1986, 1987, 1989, 1991, 1996, 1998, 2005, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015).
Leader à la passe : John Elway (234 matchs, 4123/7250, 51 475 yards, 300 touchdowns, 226 interceptions).
Leader à la course : Terrell Davis (78 matchs, 1655 courses, 7607yards, 60 touchdowns).
Leader à la réception : Rod Smith (183 matchs, 849 réceptions, 11 389 yards, 68 touchdowns).

Un peu d’histoire

Au cours de l’été 1959, Bob Howsam, propriétaire des Denver Bears, une équipe de baseball de ligue mineure, a eu un problème. Son équipe faisait partie des membres fondateurs d’une troisième ligue majeure qui allait voir le jour deux ans plus tard, la Continental League. En conséquence, il avait agrandi le Bears Stadium à 34 000 places en prévision des foules attendues. Cependant, cette ligue n’a jamais vu le jour. Pour contrecarrer ce plan, les ligues déjà établies ont accordé des franchises d’expansion à deux villes qui devaient faire partie de l’aventure (New York et Houston), et déplacé une équipe existante vers une troisième localité impliquée elle aussi (Minneapolis). Criblé de dette, Howsam disposait désormais d’un stade bien trop grand pour une équipe de ligue mineure. Pour sortir de son impasse financière, il devait trouver une solution pour prolonger la période d’ouverture de son installation, et a choisi de se tourner vers le football. Il a d’abord essayé d’obtenir une nouvelle franchise NFL, mais les propriétaires, sous la direction de George Halas, lui ont refusé cette opportunité. Ce refus a conduit Howsam et quatre autres « victimes » à créer un concurrent. Membre fondateur, l’équipe de Denver a ainsi vu le jour le 14 août 1959 en même temps que cette nouvelle ligue baptisée American Football League. La franchise, surnommée « Broncos » suite à un concours organisé, était la propriété de Bob Howsam, secondé par le manager général Dean Griffing, et l’entraineur en chef Frank Filchock.

Les Broncos ont commencé à jouer en 1960 avec Frank Tripucka comme quarterback titulaire. Leurs performances étaient aussi douteuses que leurs tenues. Gravement limité financièrement, le propriétaire a trouvé des uniformes jaune moutarde/marron (et ses fameuses chaussettes rayées) en vente au défunt Copper Bowl disputé en Arizona. Positionnés dans la division Ouest, ils ont dominé les Patriots 13-10 à Boston pour le premier match officiel de l’AFL. Suite à l’inversion des deux rencontres suivantes, ils ont battu les Raiders (31-14) pour leurs débuts dans le Colorado devant 18 732 personnes, portant ainsi leur bilan à 3 victoires en 4 matchs. Cependant, ils ne remporteront qu’un seul match de plus pour terminer l’exercice inaugural avec le plus mauvais bilan de la ligue (4 victoires, 9 défaites, 1 nul). À la suite de la saison, Howsam, cherchant à vendre ses parts, a failli conclure un accord avec un syndicat de San Antonio. Finalement, un consortium d’investisseurs dirigé par Calvin Kunz s’est porté acquéreur, Gerald Phipps détenant la plus grande part.

Les tenues originales remises au goût du jour dans les années 2000 (Photo : Zimbio).

Malgré le soutien enthousiaste des fans, les « Donkeys » (ânes, comme ils étaient surnommés à l’époque) semblaient se détériorer d’année en année. Au cours des années 60, le rapport était de 1 victoire pour 5 défaites, Denver ayant le pire bilan en AFL au cours de son existence (39 victoires, 97 défaites, 4 nuls). Ils étaient même la seule équipe d’origine à n’avoir jamais disputé le match du titre. Au cours des 10 années de la ligue, ils n’ont pas affiché une seule fois un bilan positif, terminant dernier de leur division à six reprises. L’équipe comptait quelques joueurs remarquables à cette époque, dont le receveur Lionel Taylor, qui a dominé la ligue en termes de réceptions à cinq reprises, et le running back Floyd Little. Malgré ce manque de succès, les Broncos ont eu quelques moments marquants ou match mémorable, à l’image du match nul 38-38 contre les Buffalo Bills en 1960. Le 5 aout 1967, ils étaient la première équipe AFL à battre une équipe NFL (victoire contre les Lions 13-7 en présaison). Mais aussi la première équipe de football professionnel à avoir un kicker afro-américain (Gene Mingo), le premier receveur à 100 réceptions sur une saison (Lionel Taylor), et le premier quarterback afro-américain titulaire de l’ère moderne (Marlin Briscoe).

Les taux d’affluence élevés actuels sont dus à une remarquable tournure des événements en 1965, qui a d’abord menacé puis assuré l’avenir du football professionnel dans les Rocheuses. Plusieurs partenaires minoritaires se sont réunis avec l’intention de vendre l’équipe à des intérêts basés à Atlanta. L’équipe n’était pas rentable financièrement, encore moins sportivement. Gerald Phipps, associé à son frère Alan ont cependant refusé de vendre leurs participations (48% de l’équipe). Les fils de Lawrence C. Phipps, ancien sénateur du Colorado et l’un des magnats les plus riches et les plus puissants de l’état, ont racheté les parts manquantes pour prendre le contrôle exclusif et maintenir l’équipe sur place. Suite à la quasi-disparition de la seule équipe sportive professionnelle de Denver à l’époque, les supporters ont montré leur reconnaissance en se jetant sur les abonnements, les ventes passant de 7996 à plus de 23 000 unités en une année.

L’équipe n’avait pas de quoi se vanter jusqu’en 1967 lorsqu’elle a sélectionné le running back trois fois All-America Floyd Little en provenance de l’université de Syracuse au premier tour de la draft. Il est ainsi devenu le premier rookie signé par l’équipe sélectionné à ce niveau. Dick Butkus et Merlin Olsen ayant tous les deux choisi l’autre camp dans la guerre de surenchère entre AFL et NFL. Sa signature a suscité un énorme enthousiasme autour de la franchise. Avec la fusion annoncée des deux entités, les Broncos devaient porter la capacité du stade à 50 000 places afin de répondre aux exigences de la ligue. Pour ce faire, il fallait recueillir des fonds auprès des entreprises et des habitants de Denver pour financer les travaux au risque de voir l’équipe partir à Chicago ou Birmingham (Alabama). Little et d’autres joueurs ont fait du porte-à-porte pour aider l’équipe. Ils ont même pris des bus pour le Wyoming, le Nebraska et d’autres états voisins pour rapporter de l’argent. Ce faisant, Little a été surnommé « The Franchise » pour ses efforts inlassables afin de maintenir l’équipe à Denver. Finalement, le Bears Stadium a été acheté par la ville avant la saison 1968 et rebaptisé Denver Mile High Stadium. Cet achat a permis de terminer l’agrandissement nécessaire. Sa capacité a été portée à 51 706 places cette année-là, puis à 63 532 en 1976 et à 75 100 en 1977. Au fur et à mesure que le stade s’est agrandi, les nouveaux abonnements trouvaient preneurs. Sur le terrain, Little s’est avéré un atout précieux, devenant rapidement l’un des meilleurs à son poste, toutes ligues confondues. Le coureur portait bien son nom avec ses 1m80 et 90 kilos. Il a joué pour Denver jusqu’en 1975, dominant le jeu au sol dans le football professionnel pendant 6 de ces années.

Malgré sa présence, les Broncos ont continué à végéter en bas de classement avant d’obtenir leur première saison positive en 1973 (7 victoires, 5 défaites, 2 nuls) avec l’entraineur en chef John Ralston à la baguette, nommé entraineur de l’année. Une saison marquée par la première apparition lors d’un match du lundi soir, un match nul 23 partout contre les Raiders. Une tendance plus positive s’est alors installée, la franchise ne tombant sous la barre des 50% de victoires que 3 fois (1975, 1982, 1990) au cours des 20 années suivantes. Ils se sont finalement qualifiés pour les playoffs en 1977, raflant au passage le titre de division grâce au meilleur bilan obtenu jusqu’ici (12-2). La clé du succès était une défense musclée qui n’a concédé que 148 points au cours de l’exercice. Elle était connue sous le nom d’« Orange Crush », nom dérivé des maillots orange vif portés à domicile à cette époque, avec joueurs comme les linebackers Randy Gradishar et Tom Jackson, ou le defensive end Lyle Alzado. Ce sursaut est dû en partie à l’arrivée du quarterback vétéran Craig Morton et de l’entraineur Red Miller. Avant Morton, les Broncos n’avaient pas de quarterback consistant. Miller était connu pour prendre part aux exercices d’entrainement, notamment pour démontrer les techniques de blocs sur la ligne de scrimmage. Il a d’ailleurs payé de sa personne lorsqu’une collision avec le tackle montrueux Claudie Minor lui a causé une entaille sanglante à l’œil gauche, mais il est resté sur le terrain pour terminer sa démonstration. Lors de leur premier match de playoffs, ils ont accueilli les Steelers en Divisional Round. Les deux équipes se sont rendues coup pour coup (21-21) avant que le kicker Jim Turner n’offre l’avantage décisif grâce à son coup de pied de 44 yards. Les Broncos ont finalement remporté le match 34-21 pour se qualifier en finale AFC. De nouveau à domicile, le Mile High Stadium s’était transformé en mer orange pour la venue des Raiders. En tête à la mi-temps (14-3), les locaux ont tenu bon et décroché leur place pour leur tout premier Super Bowl grâce à un succès étriqué 20-17. La saison magique s’est achevée sur une note décevante à la Nouvelle Orleans. Pour la première finale disputée sous un dome, Morton retrouvait ses anciens partenaires de Dallas. Menés 13-0 à la mi-temps, les Broncos ont enchainé les pertes de balle (8), avant de s’incliner 27-10 dans une partie qu’ils n’ont réellement jamais jouée.

Craig Norton lors du Super Bowl XII (Photo : Denver Broncos).

Malgré la défaite, la Broncomania s’était implantée dans le Colorado. Les prêtres ont reprogrammé les messes autour du rituel du dimanche qui se tenait dans le haut lieu sacré du Mile High Stadium. La synagogue BMH de Denver a commandé des kippas orange. Si les Broncos participaient aux playoffs, l’assistance au National Western Stock Show (rodéo) en souffrait. La municipalité avait même changé son éclairage extérieur à Noël, passant du rouge et vert, au bleu et orange.

« La ville, l’état, toute la région, si vous voulez, respiraient Broncos. Une religion existait. Au Colorado, tout le monde était un Broncomaniaque, qu’il gagne ou qu’il perde. » Woodrow « Woody » Paige Jr., journaliste sportif.

L’ascension soudaine de l’équipe vers les sommets de la conférence a suscité des attentes accrues. Denver est revenu en playoffs les deux saisons suivantes mais a perdu dès son entrée en lice à chaque fois. Cette bonne période a pris fin en 1980 avec un bilan à peine équilibré, entrainant une non-participation aux phases finales et le limogeage de Red Miller, remplacé par Dan Reeves. Accroché à l’équipe depuis 20 ans, Gerald Phipps a vendu pour 40 millions de dollars la franchise à Edgar J.Kaiser Jr, petit-fils de l’industriel Henry J.Kaiser. Le nouveau propriétaire et son entraineur ont assuré l’avenir de l’équipe en faisant l’acquisition d’un quarterback rookie de l’université de Stanford, John Elway, en 1983. Après avoir utilisé pas moins de 24 joueurs à ce poste au cours des 23 saisons précédentes, Elway allait devenir le titulaire pendant les 16 années suivantes, et le joueur le plus emblématique de l’histoire de la franchise. Sélectionné à l’origine par les Colts de Baltimore et les Yankees en baseball, Elway a menacé de se tourner définitivement vers la petite balle blanche s’il n’était pas échangé à l’une des équipes qu’il avait présélectionné et dont faisait partie Denver. Pris à la gorge, Baltimore a donc envoyé son premier choix général dans les Rocheuses en échange de Chris Hinton, un garde offensif de l’université de Northwestern sélectionné en quatrième position cette année-là, Mark Herrmann, un quarterback de Purdue qui a joué 3 saisons aux Broncos et un premier tour de draft 1984. Kaiser n’a pas profité bien longtemps de son investissement. En 1984, il a transféré la propriété de l’équipe à la famille Bowlen (Patrick, ses frères John et Bill, et sa sœur Marybeth) contre 70 millions de dollars, faisant des Broncos la franchise la plus chère de l’histoire à cette époque. Patrick assurant la gestion de la fiducie familiale.

Avec Elway à la tête de l’attaque et le linebacker Karl Mecklenburg en défense, les Broncos sont devenus l’une des équipes les plus performantes de la NFL dans les années 1980 : 6 apparitions en playoffs, 5 titres de division, 3 apparitions au Super Bowl (1986, 1987, 1989) et un titre de MVP pour son quarterback. Les deux finales de conférence consécutives contre les Browns en 1986 et 1987 ont été deux des affrontements les plus mémorables de l’époque. Le premier match a vu Elway mener les Broncos sur 98 yards au quatrième quart-temps pour égaliser, avant de finalement gagner en prolongation (« The Drive »). Le second s’est décidé en toute fin de match lorsque le running back des Browns Earnest Byner a perdu le ballon sur la ligne des 3 yards de Denver, à un peu plus d’une minute de la fin, alors qu’il tentait de marquer un touchdown (« The Fumble »). Une période dorée que les fondateurs ne pouvaient, avec raison, imaginer. Durant cette période, Denver pouvait compter sur un solide corps de receveur composé de Mark Jackson, Vance Johnson et Ricky Nattiel, surnommé « The Three Amigos » d’après le film populaire.

John Elway (Photo : ESPN).

Cependant, les Broncos n’ont pas su capitaliser ces victoires palpitantes et ont été battus sèchement à chaque fois. Lors de l’édition XXI, ils sont entrés sur la pelouse de Pasadena en tant qu’outsider face aux Giants. Tout au long de la première période, ils ont dominé les débats, mais n’ont conservé qu’une avance d’un point à la pause (10-9). Une coupure salutaire aux new-yorkais qui ont inscrit 24 points d’affilé dans les 20 premières minutes de la seconde période. Incapable de valider ses temps forts (deux stops défensifs et deux field goals ratés), les Broncos ne s’en remettront jamais et se sont inclinés 39-20. Toujours en Californie, ils ont connu le même sort l’année suivante face aux Redskins. À San Diego, ils ont rapidement mené 10-0 après 5 minutes de jeu, mais les 35 points concédés dans le deuxième quart-temps ont condamné Denver à un troisième revers au Super Bowl. Victoire finale 42-10 pour Washington. Malgré l’arrivée du running back des Cowboys Tony Dorsett en 1988, Denver a clôturé l’exercice sur un décevant bilan équilibré, avant de revenir en finale pour la troisième fois en quatre ans. Pittsburgh et Cleveland écartés en playoffs, les Broncos affrontaient les 49ers, équipe dominante de la décennie. Les 49ers ont marqué au bout de 5 minutes de jeu, sur une passe de touchdown de Joe Montana. Les Broncos ont répondu par un field goal de David Tredwell. Le seul moment où le match a été aussi serré. Victoire 55-10 pour San Francisco qui établissait ainsi le succès le plus large au cours d’un Super Bowl. Une finale qui ne voulait décidément pas sourire à la franchise du Colorado qui enregistrerait là son quatrième revers en autant de participation.

Denver a commencé les années 1990 sur une note amère, terminant à la dernière place de l’AFC Ouest avec seulement 5 victoires au compteur. Dès la saison suivante, ils étaient de retour en playoffs grâce une saison régulière aboutie (12-4) et un titre de division. Elway a porté les siens vers un nouveau comeback au quatrième quart-temps contre les Oilers (26-24) en Divisional Round, mais la saison s’est achevée en finale de conférence face aux Bills dans un match exclusivement défensif (13-7). Le point de non-retour avait été atteint à ce moment-là entre l’entraineur et son quarterback. Reeves a évincé le coordinateur offensif Mike Shanahan, favori d’Elway, et récupéré l’appel des jeux. En plus de cela, au lieu d’aider son maitre à joueur en lui fournissant des cibles, il a choisi le quarterback d’UCLA Tommy Maddox. L’incapacité de Reeves à remporter un titre, aggravée par ses années de conflit avec Elway, a conduit à son licenciement après la saison 1992. Il a été remplacé par son protégé et ami, coordinateur défensif de l’équipe Wade Phillips. Celui-ci n’a duré que deux ans à la tête de l’équipe, licencié après la saison 1994 au cours de laquelle la direction a estimé qu’il avait perdu le contrôle de ses joueurs.

Mike Shanahan a été engagé comme entraîneur principal en 1995. Avec une équipe talentueuse comprenant le running back Terrell Davis, le receveur Rod Smith et le tight end Shannon Sharpe, les Broncos étaient l’une des meilleures attaques de la NFL à la fin des années 90. Tête de série numéro 1 en AFC la saison suivante grâce à une fiche de 13 victoires-3 défaites et favoris pour une place au Super Bowl, ils sont tombés dès leur entrée en lice face aux Jaguars (30-27), qui n’en étaient qu’à leur seconde saison parmi l’élite. L’année 1997 s’est avérée différente. Portant de nouveaux uniformes et arborant un logo plus moderne, Denver a pris un départ impressionnant avec 9 succès en 10 rencontres. Une fin de saison régulière plus compliquée, avec notamment deux défaites cruciales, leur a coûté le titre en AFC Ouest, les obligeant à passer par la case wild card. Revanche prise sur Jacksonville (42-17), le reste de la campagne s’est poursuivi sur la route avec des qualifications arrachées à Kansas City (14-10) et Pittsburgh (24-21) afin de retrouver le Super Bowl. À San Diego, ils espéraient effacer les mauvais souvenirs des quatre précédentes participations en contrariant le champion en titre Green Bay. Dès le début, on pouvait voir que ce match allait être différent, car John Elway jouait avec une détermination décuplée en plongeant tête première pour obtenir des premières tentatives, et un touchdown dans le 2ème quart-temps permettant à son équipe de prendre une avance 17-7. Les Packers sont progressivement revenus au score pour égaliser par deux fois dans le troisième (17-17) et quatrième quart-temps (24-24). Un autre plongeon d’Elway, le fameux « The Helicopter » (sautant la tête la première pour arracher la 1ère tentative, le quarterback avait garder le contrôle du cuir malgré les plaquages reçus par deux défenseurs), a placé idéalement les siens à 1 yard de la ligne. Terrell Davis a converti l’offrande pour son 3ème touchdown de la soirée avec moins de deux minutes à jouer. La défense a fait le reste pour stopper Brett Favre et offert à Denver son premier titre. Malgré sa modeste fiche statistiques (12/22, 123 yards, 1 interception), John Elway a répondu aux critiques en gagnant le match décisif, mettant fin à la série de 14 défaites consécutives de l’AFC au Super Bowl. Terrell Davis a de son côté décroché un titre de MVP mérité grâce à ses 157 yards au sol et 3 touchdowns, malgré une migraine terrible lui causant des troubles de la vision durant tout le match. Cette pression en moins sur les épaules, ils ont déroulé toute la saison suivante, portés par les 2008 yards au sol d’un Davis MVP. 13-0 pour démarrer l’année, même s’ils ont calé une fois la tête de série numéro 1 assurée, terminant à 14 victoires, 2 défaites. Cette fois favoris, ils ont tout balayé sur leur passage (Dolphins, Jets) en playoffs avant de retrouver une vieille connaissance au Super Bowl, Dan Reeves, désormais à la tête des Falcons. Au lieu du battage médiatique habituel, la semaine précédant la rencontre tournait autour de la retraite de John Elway et des querelles qu’il avait pu avoir avec son ancien entraineur. Dominant dès le début, les Broncos n’ont pas eu besoin des célèbres comebacks de son quarterbacks. À 31-6 au début du dernier acte, Atlanta a marqué deux touchdowns insignifiants. Denver s’est imposé 34-19 pour décrocher une seconde bague. En guise d’adieu, Elway s’est offert les honneurs d’un titre de MVP (18/29, 336 yards, 1 touchdown, 1 interception) pour son dernier match.

Terrell Davis lors du Super Bowl XXXII (Photo : Eurosport).

Suite à ce titre, l’équipe a de nouveau connu une période de vaches maigres avec une participation occasionnelle en playoffs. Dernière de sa division en 1999, elle a bien connu l’après-saison quatre fois en 6 ans entre 2000 et 2005, mais n’a dépassé le premier tour qu’une fois en 2005 et perdu en finale de conférence cette année-là. Les 3 saisons suivantes sans playoffs ont coûté sa place à Shanahan, licencié en 2008. Les Broncos ont alors entamé un effort de reconstruction en profondeur. En 2011, Elway est devenu vice-président exécutif des opérations footballistiques de Denver. De retour en playoffs grâce à un titre de division remporté in-extremis (8-8), ils ont pu compter sur les miracles répétés de Tim Tebow cette saison-là. Le quarterback a mené l’équipe à quatre victoires en prolongation, dont la dernière en wild card contre les Steelers. Cependant, ses piètres compétences traditionnelles et sa mécanique de passe peu orthodoxe n’ont pas réussi à inspirer confiance à Elway. Denver s’est tourné vers Peyton Manning en mars 2012 pour tenter de décrocher une nouvelle bague, précipitant l’échange de Tebow aux Jets. L’entente portait sur un contrat de 5 ans et 96 millions de dollars pour celui qui avait manqué toute la saison 2011 suite à plusieurs chirurgies au cou. Sa signature a immédiatement remis l’équipe sur de bons rails. Avant lui, Brian Griese, Jake Plummer, Jay Cutler, Kyle Orton et donc Tim Tebow s’étaient succédés sans grande réussite depuis le départ à la retraite du célèbre numéro 7. Une période qui a également vu la franchise prendre possession de son nouveau stade en 2001.

Au cours des quatre saisons du Sheriff dans les Rocheuses, les Broncos n’ont jamais terminé sous la barre des 12 victoires en saison régulière, établissant de nouveaux records offensifs. Meilleur bilan pour sa première année (13-3), ils ont été dominés dès leur entrée en lice face aux futurs champions Baltimore après prolongations (38-35). En 2013, les Broncos ont établi un nouveau record NFL pour le plus grand nombre de points marqués en une saison (606), tout en remportant à nouveau 13 matchs et la place de numéro 1 en AFC. Après deux succès à domicile en playoffs (Chargers et Patriots), l’attaque mitraillette a été stoppé nette au Super Bowl par la redoutable défense de Seattle. Une défaite 43-8. Une rencontre cauchemardesque, marquée par un safety dès la première action du match et 36 points concédés avant que Manning ne trouve Demaryius Thomas en fin de 3ème quart-temps pour inscrire les seuls points au tableau d’affichage. Moins dominants en 2014, ils ont tout de même remporté une nouvelle fois l’AFC Ouest, mais se sont inclinés de façon surprenante contre les Colts (24-13) en playoffs. John Fox n’arrivant pas à faire gravir la dernière marche malgré son pourcentage de victoires élevé (71,9 %, le plus haut de l’histoire de la franchise), les rênes de franchise ont été confiées à Gary Kubiak, ancienne doublure de John Elway dans les années 80, et coordinateur offensif de l’équipe entre 1995 et 2005. Vieillissant, Manning devenait moins efficace sur le terrain. La défense conduite par Von Miller a pris le relais en devenant l’une des meilleures escouades de la ligue. Gêné par les blessures, le vétéran a laissé sa place à Brock Osweiler en milieu de saison qui a parfaitement assuré l’intérim. Souffrant d’une fasciite plantaire, Manning est revenu aux affaires en fin de saison pour assurer la première place en AFC. Ses prestations ultérieures ont été décevantes, mais suffisantes pour retrouver les joies d’un Super Bowl, le mérite revenant en très grande partie à la grande défense du duo Miller-DeMarcus Ware. Étouffante, elle a mis aux supplices Cam Newton et les Panthers à Santa Clara. Le seule touchdown offensif a été l’œuvre de C.J Anderson en toute fin de match pour sceller définitivement le sort de la rencontre (24-10). Avec cinq plaquages, 2,5 sacks, 2 fumbles forcés, Von Miller a été élu logiquement MVP de la rencontre, et comme l’a fait Elway 17 ans plus tôt, Peyton Manning a raccroché définitivement les crampons sur ce sacre.

Suite à ce départ, les Broncos ont eu du mal à trouver un remplaçant solide au poste de quarterback en 2016, ce qui s’est traduit par un bilan de 9-7 et une non-participation en playoffs pour la première fois en 6 ans. Gêné par des problèmes de santé, Gary Kubiak a démissionné de son poste et laissé son fauteuil à Vance Joseph, qui n’a pu faire mieux que 5 et 6 victoires en deux ans. Le 13 juin 2019, le propriétaire de longue date Pat Bowlen est décédé à l’âge de 75 ans après une longue bataille contre la maladie d’Alzheimer, et à quelques semaines seulement de son intronisation au Hall of Fame. La saison suivante, les Broncos se sont tournés vers Vic Fangio pour tenter de retourner en playoffs. Ne parvenant pas à trouver un quarterback solide, Elway a décidé d’employer la même méthode qu’au début des années 2010 en débauchant un vétéran, Joe Flacco. Malheureusement, l’expérience a également tourné court. Sa saison s’est terminée suite à une blessure au dos. Son remplaçant Brandon Allen n’ayant pas convaincu, la franchise a finalement laissé le rookie Drew Lock faire ses preuves sur le dernier mois de compétition. Avec 4 victoires en 5 matchs, le petit jeune a montré de bonnes choses et représente peut-être le futur de la franchise au même titre que les Phillip Lindsay, Bradley Chubb, Noah Fant ou Jerry Jeudy tous récemment draftés ces dernières années. Ils tenteront en tout cas d’enrailler la spirale des trois dernières saisons négatives, plus longue série de saisons consécutives perdantes depuis la période 1963-1972.

Von Miller lors du Super Bowl 50 (Photo : Bleacher Report).

Pourquoi les Broncos ?

Une fois que Bob Howsam a obtenu sa nouvelle équipe en AFL, il a décidé de se tourner vers le public afin de trouver un nom. La ville a organisé un concours demandant à tous les habitants de trouver un surnom pour la nouvelle équipe de football. Après avoir examiné 162 candidatures et 500 propositions, Ward Vining de Lakewood dans le Colorado a remporté la mise avec « Broncos » et son essai de 25 mots pour justifier son choix. Le mot espagnol « Broncos » (un mustang, cheval sauvage errant dans les prairies américaines) est une allusion inspirée du Far West et de l’histoire du Colorado.

Ce n’était pas la première fois qu’une équipe professionnelle de Denver utilisait cette appellation. En 1921, la ville avait une équipe de baseball éponyme qui faisait partie d’une ligue mineure, la Midwest Baseball League.

Identité visuelle

Le logo moderne est extrêmement différent du premier, qui a connu des changements majeurs depuis les premières heures. La simplicité brute a laissé place au minimalisme actuel. Il y a eu différents motifs et palette de couleurs, mais le bronco’ a toujours été présent, en hommage à l’état du Colorado, célèbre pour ce cheval symbolisant grâce, puissance et considéré comme le plus fort. Il est généralement présent sur les rodéos, et très difficile à monter. Ils reflètent parfaitement l’esprit combatif et le caractère sauvage de l’équipe, une représentation du courage, de la vitesse et de la liberté.

Le premier emblème ressemblait beaucoup à un personnage de dessin animé dessiné à la main. Il représentait un joueur de football souriant, les yeux fermés et tranquillement assis sur le dos d’un cheval sauvage. Celui-ci se tenait debout sur ses pattes avant, les pattes arrière étant décollées du sol. Les couleurs correspondaient aux uniformes de l’époque, un marron associé au jaune moutarde. Le joueur portait de larges jambières de cow-boy en ivoire, un casque jaune et un maillot marron foncé avec la lettre « B » au centre. Ce « B » en gras représentant le surnom de la franchise. Encombré de trop de détails, il a été modifié dès 1962. Le nouveau look avait un côté plus puissant. Le concept global est resté le même : un cheval obstiné monté par un joueur de football. La forme du joueur et du cheval ont été complètement modifiées. Les designers ont rendu l’image plus dynamique et un peu plus agressive. Ils ont affiné les lignes de la crinière, de la queue et des oreilles. Le joueur n’avait pas l’air aussi détendu que le précédent, mais tentait de conserver un peu d’optimisme de son prédécesseur. Le pur-sang essayait de déstabiliser le cavalier, qui luttait en saisissant les rênes de la main gauche, tout en serrant la balle de la main droite. Il n’utilisait ni éperons ni selle. L’animal avait des sabots massifs. Ses dents dénudées et ses narines furieuses étaient un signe d’agressivité très net. Le joueur portait un pantalon à rayures et un maillot à manches longues similaires à ceux de l’équipe de 1963. Cette représentation était désormais tournée à droite. Les contours extérieurs des personnages étaient en bleu foncé et blanc. Des lignes courtes créaient l’illusion du mouvement. L’époque 1962-1969 a également apporté un changement de couleur important. La palette des jaunes et des bruns a été abandonnée, remplacée par un orange foncé, bleu royal et blanc, qui sont devenus les couleurs officielles de l’équipe.

À la fin des années 1960, l’équipe était à la recherche d’un nouveau logo qui devait communiquer clairement l’idée directrice de la franchise. Cette idée a été trouvée par un artiste amateur, Edwin Taylor, qui a reçu une lettre de remerciement, quelques cadeaux aux couleurs de l’équipe et deux tickets pour le match contre les Chiefs. Le cavalier a été abandonné. L’emblème a commencé à avoir les lignes et la composition que nous connaissons tous aujourd’hui. Le nouveau logo comprenait un grand « D » orange foncé sur fond bleu, avec au centre un bronco’ blanc qui soufflait de la vapeur. La lettre « D », qui signifiait bien sûr « Denver », était écrite dans la même police que le « B » sur la tenue du footballeur de l’emblème de 1960. Le cheval, dessiné en blanc avec un contour noir, n’avait que la partie supérieure de son corps visible, mais il contrastait bien avec l’arrière-plan foncé. C’était un emblème fort et élégant, qui est resté dans l’équipe pendant presque trente ans, n’étant changé qu’une seule fois, en 1993, afin de rendre l’image plus claire et lisible. Les changements n’ont touché que les détails. Les concepteurs ont épaissi le contour extérieur, ajouté des lignes lisses à la crinière, retiré les bandes de la vapeur et rendu l’œil complètement noir. La lettre « D » est restée la même, sa couleur orange s’est simplement éclaircie. Les lignes ont ainsi été affinées et l’emblème a pris une allure plus fraîche et plus moderne.

Le logo actuel a été dévoilé en 1997 après que le propriétaire de la franchise, Pat Bowlen, ait décidé de procéder à un changement complet d’identité visuelle. En quête d’un design exclusif, Bowlen s’est tourné vers le personnel créatif de Nike pour obtenir de l’aide. Il voulait que le nouveau logo mette en vedette la mascotte de l’équipe, nommée Thunder. Todd Van Horne, Ken Black, David Odusanya et d’autres personnes ont été chargés de concevoir le nouveau logo. Ils ont réussi à transmettre la fureur de l’élément primitif en utilisant l’image mystique d’un bronco fantôme issu des légendes amérindiennes. L’idée principale était la résistance, la volonté et le manque de contrôle. L’emblème actuel représente une tête de cheval blanc à la crinière et aux yeux orange, tournée vers la droite, symbole d’avenir. Les lignes bleu marine tracées le long du cou symbolisent le flux d’énergie, l’iris et la crinière orange le feu qui s’enflamme. Les oreilles sont penchées vers l’arrière pour donner une impression de vitesse, comme si l’animal se précipitait vers l’avant. Tous les éléments sont soulignés en bleu marine, couleur qui a remplacé le bleu royal précédent. Il s’agit d’une image puissante, élégante, qui a fière allure. Elle a été achevée en septembre 1996 et présenté officiellement le 4 février suivant. Les médias y ont vu le fameux « swoosh » de Nike, bien que les représentants de la marque aient réfuté cette idée. La simplicité et le design modernistes ont fait durer cet emblème pendant plus de 20 ans.

Au niveau alternatif, il n’y a pas eu beaucoup de variété. La première ébauche a vu le jour en 1962, en même temps que la deuxième version du logo principal. Il grimait les traits de cette représentation sous laquelle apparaissait un bouclier bleu avec l’inscription « Go Broncos Go ! » en blanc. Elle a été abandonnée en 1969, puis a fait son retour en 1997 lors de la présentation de la dernière mouture. Le bronco blanc est soit représenté tout en entier dans une première version. Il est alors positionné de façon étrange pour un cheval, sautant en l’air tout en se tordant. Dans une autre, le mot symbole « Denver Broncos » apparait sur deux lignes sous la tête du logo principal actuel. « Broncos » en bleu marine, écrit bien grand et placé juste en premier. Dans cette police utilisée, la lettre « C » représente la forme d’un fer à cheval. Sur la deuxième ligne, « Denver » apparait en lettres orange bien plus petites.

Pour le logo Wordmark, là aussi deux versions, avec à chaque fois le mot « Broncos » bien visible. Sur l’esquisse originale, utilisée de 1968 à 1996, il apparaissait seul en bleu, dans une police aux traits épais. La dernière utilisation est reprise dans le logo alternatif, avec le nom complet de la franchise retranscrit sur deux lignes comme nous venons de le voir. Mais contrairement aux autres franchises, le surnom de l’équipe est priorisé par rapport au nom de la ville.

Logo : Denver Broncos.

Les tenues et le casque

En 1960, le propriétaire fondateur de la nouvelle équipe a choisi d’habiller ses joueurs avec des uniformes d’occasion pour économiser de l’argent. Attention les yeux, celui-ci est vite à oublier. À domicile, les combinaisons maillot jaune moutarde avec numéro marron, pantalon marron à double bandes latérales jaunes et chaussettes marrons à rayures verticales étaient tellement détestées qu’elles ont été brûlées lors d’un grand feu de joie public organisé par l’équipe à son remplacement. À l’extérieur, le design était similaire à l’exception du maillot qui était blanc. Le casque était lui aussi marron avec une bande blanche sur le dessus et une numérotation blanche sur les côtés. L’année suivante, le bloc nominatif avec des lettres brunes a été ajouté dans le dos, et les numéros qui se trouvaient sur les manches ont été retirés des uniformes domicile. En 1962, les Broncos ont connu leur premier changement radical. Le nouvel entraîneur Jack Faulkner a trouvé un autre maillot domicile qu’il pensait orange brûlé, comme le maillot des Browns. À la place, il a reçu des tenues orange vif aux numéros blancs, et trois bandes blanches présentes sur les manches. Elles étaient complétées par un pantalon blanc avec une bande orange bordée de bleu, un casque orange vif comprenant une bande blanche et le logo, des chaussettes orange vif. Le 14 octobre, l’emblème de l’équipe est passé du bleu marine au blanc. Sur la route, le haut était blanc avec des numéros et des bandes bleus sur la manche. L’équipe a également employé un look grimant fortement celui des Browns avec un pantalon marron combiné à un maillot blanc. Il est dit que seul Wahoo McDaniel arborait le logo sur son casque pendant la présaison.

Trois ans plus tard, Denver a ajouté plus de détails à sa tunique. Elle se caractérisait par un col blanc, un contour bleu autour des numéros, une large bande bleue bordée de blanc sur les manches comprenant les numéros de télévision blancs. À l’extérieur, un design similaire était employé sur une base blanche. Les numéros étaient bleus avec un contour orange ; couleur qui était reprise pour les bandes de manches bordées de bleus et incrustées de numéros blancs. L’orange vif a adopté une teinte plus foncée, tirant légèrement vers le rouge. Les chaussettes sont passées de l’orange au bleu. Cette tenue n’a duré qu’une seule année, les bandes horizontales sur les manches faisant leur retour. Le casque a perdu son logo et sa couleur orange. Il était alors bleu avec une large bande tricolore orange-blanc-orange. En 1968, le nouvel emblème de la franchise a fait son apparition sur la coque des protections. De 1969 à 1971, puis de 1978 à 1979, l’équipe portait un bas orange avec son maillot blanc. Les grilles de protection sont devenues blanches en 1975. Les Broncos ont arboré leur maillot blanc tout au long de la saison 1971, ainsi que pour les rencontres à domicile contre les Chargers et les Cowboys. Pour cette dernière opposition, ils espéraient provoquer la « malédiction » du maillot bleu de Dallas qui a entouré l’équipe pendant des décennies. Cela a fonctionné puisque Denver l’a emporté 41-20. Il a également été utilisé en 1983 dans le Colorado contre les Eagles, Raiders et Bengals, avant d’être abandonné pendant les 20 années suivantes.

Jusqu’en 1997, il n’y a eu que quelques modifications mineures, principalement l’ajout de patchs commémoratifs comme en 1983 pour honorer Rich McCabe, ou l’année suivante pour marquer le 25ème anniversaire de l’AFL. Et la modification de l’épaisseur des bandes sur les manches. En 1994, la franchise a réintroduit les uniformes originaux pour célébrer le 75ème anniversaire de la ligue. Trois ans plus tard, la refonte radicale des uniformes est intervenue en même temps que l’utilisation de la nouvelle identité visuelle. À domicile, ils ont commencé à porter des maillots bleu marine, remplaçant ainsi l’orange qui datait de 1962. Ils comprenaient un col et des panneaux latéraux orange, des numéros blancs cerclés d’orange, et le mot-symbole « Broncos » inscrit en blanc à la base de l’encolure. À l’extérieur, le même design était employé, le blanc prenant simplement la place du bleu. Les panneaux latéraux étaient eux bleus.

En 2001, un uniforme rétro similaire à celui des années 1980 a été utilisé à Thansgiving contre les Cowboys. L’année suivante, la franchise a introduit un troisième maillot. Une variante orange avec un col et des panneaux latéraux bleu marine et des numéros blancs. En 2003, un pantalon bleu était associé au maillot bleu, et a été porté chaque année depuis. Pour fêter son 50ème anniversaire en 2009, l’équipe a remis au goût du jour sa tenue tristement célèbre jaune moutarde-marron à quelques occasions, en plus d’appliquer un patch commémoratif. Trois ans plus tard, l’alternative orange est devenue la tenue principale à domicile. Le changement a été effectué en raison de la popularité de cet ensemble, porté par les fans qui ont fait pression sur la franchise pour qu’il devienne la tenue principale. Le bleu marine devenant lui la troisième option, portée au moins une fois par an. L’uniforme Color Rush, intégralement orange des chaussettes au maillot, a été dévoilé en 2016 lors d’une rencontre du jeudi soir contre les Chargers le 13 octobre. À cette occasion, l’ancien logo de la franchise (1968-1996) ornait le casque bleu marine.

Les glorieux anciens

Hall of Famers : Willie Brown (CB, 1963-1966), Tony Dorsett (RB, 1988), John Elway (QB, 1983-1998 – GM, depuis 2011), Gary Zimmerman (OT, 1993-1997), Floyd Little (RB, 1967-1975), Jerry Rice (WR, 2005), Shannon Sharpe (TE, 1990-1999, 2002-2003), Terrell Davis (RB, 1995-2001), Brian Dawkins (S, 2009-2011), Champ Bailey (CB, 2004-2013), Ty Law (CB, 2009), Steve Atwater (S, 1989-1998), Pat Bowlen (propriétaire, 1984-2019).

Numéros retirés : 7- John Elway (QB, 1983-1998), 18- Frank Tripucka (QB, 1960-1963), Peyton Manning (QB, 2012-2015), 44- Floyd Little (RB, 1967-1975).

Récompenses individuelles : Coach de l’année : Jack Faulkner (1962), Red Miller (1977).
Assistant de l’année : Wade Phillips (DC, 2015).
Rookie de l’année en AFL : Billy Joe (FB, 1962).
Rookie défensif de l’année : Mike Croel (LB, 1991), Von Miller (LB, 2011).
Rookie offensif de l’année : Mike Anderson (RB, 2000), Clinton Portis (RB, 2002).
Joueur défensif de l’année : Randy Gradishar (LB, 1978).
Joueur offensif de l’année : Terrell Davis (RB, 1996, 1998), Payton Manning (QB, 2013).
Walter Payton Award : John Elway (QB, 1992).
MVP du Pro Bowl : Willie Brown (CB, 1965), Von Miller (LB, 2018).
MVP du Super Bowl : Terrell Davis (RB, 1997), John Elway (QB, 1998), Von Miller (LB, 2015).
MVP : John Elway (QB, 1987), Terrell Davis (RB, 1998), Peyton Manning (QB, 2013).

All-star Team : retrouvez une sélection des 53 meilleurs joueurs de l’équipe en cliquant sur ce lien.

Stades : DU Stadium (1960), Mile High Stadium (1960-2000), Empower Field at Mile High (depuis 2001).

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