[Histoire] Detroit Lions, ex-fan des fifties

En reconstruction permanente depuis plus de 60 ans, Detroit cherche désespérément une solution pour s’en sortir.

Pour vous faire patienter jusq­u’à la prochaine saison, TDActu vous propose de (re)découvrir l’histoire de chaque franchise sous toutes les coutures. Du logo aux couleurs, en passant par les maillots et l’origine du surnom, tout a été décortiqué.

Direction le Michigan pour nous plonger dans l’histoire des Detroit Lions.

Quelques chiffres

91 saisons entre 1930 et 2020.
NFL, division Ouest (1933-1949) – NFL, conférence National (1950-1952), NFL, conférence Ouest, division Central (1953-1969), NFL, conférence NFC, division Central (1970-2001), NFL, conférence NFC, division Nord (depuis 2002).
Bilan : 562 victoires – 670 défaites – 33 nuls.
Playoffs :  17 apparitions, 7 victoires – 13 défaites.
Super Bowl : – .
Titre NFL (avant 1966) : 4 (1935, 1952, 1953, 1957).
Titres de division : 4 (1935, 1983, 1991, 1993).
Titres de conférence : 4 (avant 1960) : 4 (1952, 1953, 1954, 1957).
Leader à la passe : Matthew Stafford (149 matchs, 3559/5696, 41 025 yards, 256 touchdowns, 134 interceptions).
Leader à la course : Barry Sanders (153 matchs, 3062 courses, 15 269 yards, 99 touchdowns).
Leader à la réception : Calvin Johnson (135 matchs, 731 réceptions, 11 619 yards, 83 touchdowns).

Un peu d’histoire

Les Lions ont démarré l’aventure bien loin de leur Michigan actuel. L’histoire remonte à 1928, dans la petite ville de Portsmouth, Ohio, à 470 kilomètres au Sud de Detroit. Les Spartans, alors indépendants, ont attiré des joueurs d’équipes professionnelles et semi-professionnelles disparues dans la région des trois états de l’Ohio, Kentucky et Virginie Occidentale pour composer son effectif. Ils ont immédiatement eu un impact en battant par deux fois les Ironton Tanks, une équipe semi-professionnelle indépendante proche, qui avait régulièrement vaincu des formations NFL depuis le début des années 1920. Les habitants de la petite ville ont accepté de financer la construction de l’Universal Stadium, un lieu comparable à ceux des communautés voisines le long de la rivière Ohio. Parrainé par les Packers, la NFL leur a offert une place au sein de sa ligue le 12 juillet 1930 lors des dernières années de l’ère des petites villes d’une National Football League en pleine expansion. Portsmouth est devenue la deuxième plus petite ville de l’organisation, devançant simplement Green Bay.

Les Spartans ont fait leurs débuts le 14 septembre en battant les Newark Tornados 13 à 6. 10 jours plus tard, ils ont également dominé les Dodgers de Brooklyn à domicile lors du premier match de nuit. La rencontre se disputant dans un stade équipé de projecteurs portables. Ils finiront l’année avec un bilan médiocre de 5 victoires, 6 défaites et 3 nuls. L’équipe a progressivement performé. Deux ans plus tard, ils ont terminé à égalité avec les Bears (6-1-4) en tête du classement, première fois dans l’histoire que deux équipes se partageaient la tête d’affiche. Pour les départager, le bureau de la ligue a organisé à la hâte le premier match de playoffs après les derniers matchs de la saison. La rencontre a été déplacée à l’intérieur du Chicago Stadium en raison du froid glacial et de la neige abondante. L’arène n’autorisant qu’un terrain de 80 yards, les lignes de touche se trouvaient directement contre les murs. Les poteaux ont été déplacés du fond de la end-zone à la ligne d’en-but, et par sécurité, les hash-marks ont été tracées à 10 yards des murs. Les Bears ont gagné 9-0, inscrivant le touchdown victorieux sur une passe de deux yards de Bronko Nagurski à Red Grange. Cette action a créé la polémique. Les Spartans ont prétendu que cette passe avait été lancée moins de 5 yards derrière la ligne de scrimmage, violant ainsi la règle en vigueur. Mais l’appel a été maintenu. Cela a conduit à l’un des changements de règles les plus importants de l’histoire du football. Les propriétaires de la ligue ont accepté de rendre légale la passe en avant depuis n’importe quel point situé derrière la ligne d’engagement. La passe a ajouté une nouvelle dimension au jeu, devenant l’arme la plus dangereuse. En plus de ce changement majeur, la NFL a décidé de séparer sa ligue en deux divisions et d’organiser un match décisif pour déterminer son champion.

1933 serait la dernière année dans l’Ohio. Le dernier match sur place s’est soldé par un revers 17-7 face aux Bears, avant de plier bagages. Avec le déplacement des franchises NFL vers de plus grandes villes, les Spartans ont fait partie du mouvement. Basée dans une région durement touchée par la Grande Dépression, l’organisation a connu de grandes difficultés financières. L’année suivante, elle a été vendue à un groupe d’hommes d’affaire de Detroit (dirigeants éminents de l’industrie automobile et des grands magasins) dirigé par George A. Richards, propriétaire de plusieurs stations de radio locale, dont la puissante WJR. Ils ont payé 7952, 08 dollars pour s’acquitter de la dette de l’équipe, ainsi qu’une redevance de 15 000$ pour les droits de la franchise en elle-même. Après la vente, Richards a déplacé l’équipe vers le Nord, pour s’établir à Detroit, et changé son nom en Lions, pour compléter les Tigers en baseball (voir plus bas). Pour les couleurs, il a choisi le bleu et l’argent et a fait repeindre l’autobus acheté pour l’équipe. De son côté, le zoo de Detroit a fourni deux lionceaux comme mascottes.  Convenablement nommés « Grid » et « Iron », ils voyageaient avec les joueurs pour assister aux matchs.

Les Lions n’étaient pas la première équipe de football professionnelle en ville, ni la première affiliée à la NFL. Auparavant, il y avait eu les Herald Tigers en 1920, membres fondateurs de l’organisation qui a précédé la NFL, les Panthers (1925-26) et les Wolverines (1928). Ces équipes n’avaient cependant pas trouvé leur public, les obligeant à tirer rideau assez vite. Ce quatrième essai a reçu un accueil beaucoup plus chaleureux. Le 23 septembre pour leur premier match, ils ont battu les Giants (9-0) devant 12 000 personnes amassées dans l’ancien University of Detroit Stadium. Ils ont ainsi remporté leurs 10 premiers matchs, dont 7 sans prendre de points, avant de lâcher les trois derniers. Insuffisant pour disputer la finale. Quatre jours après leur premier revers, les Lions ont accueilli les Bears (défaite 16-13) le jour de Thanksgiving, établissant ainsi une nouvelle tradition. George Richards, également propriétaire d’une importante radio affilié au réseau NBC Blue Network (WJR), a négocié un accord avec NBC pour diffuser ses matchs de Thanksgiving en direct sur toutes les stations du réseau. Face à l’enthousiasme populaire (26 000 personnes présentes dans les tribunes), Detroit a poursuivi cela jusqu’à nos jours, à l’exception d’une coupure entre 1939 et 1944. Pendant cette première saison, des foules de 11 000 personnes en moyenne par match se sont déplacées. Malgré le succès rencontré, l’organisation a enregistré une perte nette de plus de 28 000 dollars sur ses 115 000 dollars de recettes. Contrairement aux précédentes équipes, les nouveaux Lions étaient composés de certains des meilleurs joueurs de l’époque. L’entraineur des Spartans, Potsy Clark, a fait le voyage dans le Michigan, ainsi qu’un grand nombre de ses joueurs, dont le quarterback Dutch Clark, futur Hall of Famer. Véritable superstar triple menace de l’époque, celui-ci était le dernier drop kicker de la NFL. Sous son impulsion, Detroit est allé jusqu’au sommet lors de sa deuxième saison pour glaner le titre NFL, rapportant ainsi à la ville une rare « triple couronne » dans le monde professionnel (Les Tigers remportant les World Series en baseball et les Red Wings la Stanley Cup en hockey). Ils faisaient partie des quatre équipes de la division Ouest avec un bilan positif (7-3-2), terminant devant les Packers pour disputer et remporter la finale à domicile contre les Giants (26-7). Ce premier succès a permis d’établir fermement le football professionnel à Detroit et dans la scène sportive du Michigan.

Dutch Clark (Photo : Detroit News).

Sur le terrain, l’équipe est progressivement rentrée dans le rang. Dutch Clark a succédé à Potsy Clark à sa tête en 1936, mais comme son prédécesseur, les relations tendues avec le propriétaire ont eu raison de sa patience. Il a finalement quitté son poste deux ans plus tard. La fréquentation elle, a continué d’augmenter. En 1938, un accord a été conclu pour que les Lions puissent utiliser le Tiger Stadium, disponible à l’automne pour le football. Ils ont eu des difficultés au cours des années 1940, avec seulement deux saisons positives au cours de la décennie (1944 et 1945). En 1940, après un scandale de recrutement au cours duquel ils ont été condamnés à une amende de 5 000 dollars pour avoir contourner les règles de la draft, George Richards a vendu la franchise à Fred Mandel, directeur d’un grand magasin de Chicago, pour 225 000 dollars. Pendant les années de guerre, bons nombres de joueurs sont venus garnir les rangs militaires, dont le running back Byron « Whizzer » White, futur juge de la Cour suprême des États-Unis, et Harry « Hippity » Hopp. Le niveau de l’équipe a commencé à décroitre. L’année 1942 a été particulièrement désastreuse, les Lions affichant un bilan de 0-11 en ne marquant que 38 points au total sur l’exercice. Ne parvenant pas à redresser la barre et suite à plusieurs changements d’entraineurs, Mandel a vendu l’équipe à un groupe d’hommes d’affaires de la région de Detroit dirigé par D. Lyle Fife, chef d’une entreprise de produits électriques, et Edwin J. Anderson, président de Goebel Brewing Co. contre 165 000$. Un nouvel entraîneur en chef, Bo McMillin, a été intronisé et Anderson nommé vice-président, puis président un an plus tard. L’année 1948 a également vu les Lions briser la barrière de la couleur avec la signature des premiers joueurs afro-américains de l’équipe, Bob Mann et Mel Groomes. Parmi les autres stars des années 1940, nous pouvons citer deux futurs membres du Hall of Fame, Alex Wojciechowicz (LB) et Bill Dudley (HB).

Dans les années 1950, les Lions ont connu leurs meilleures années. En 1950, la direction a remplacé McMillin par son assistant, Buddy Parker. Avec l’aide de joueurs récemment acquis comme le quarterback Bobby Layne, le lineman Lou Creekmur et l’halfback/kicker Doak Walker (tous futurs membres du Hall of Famers), l’équipe a remporté deux championnats consécutifs en 1952 (victoire 17-7) et 1953 (17-16), puis un troisième en 1957, battant à chaque fois les Browns en finale. Detroit a finalement affronté ce même adversaire 4 fois en 6 ans, Cleveland réussissant à prendre sa revanche en 1954 (56-10). Cela a provoqué une petite rivalité entre les deux équipes au cours de cette décennie, chacune remportant 3 titres au cours de la période. Mais, ironiquement, ces formations sont les deux seules à n’avoir jamais disputé un Super Bowl depuis la fusion AFL-NFL entérinée. Le titre de 1957, glané aisément 59-14, a été remporté sous la direction de l’entraîneur George Wilson, qui avait succédé à Parker juste avant le début de la saison. Parmi les autres stars de cette époque, citons Les Bingaman (DL), Cloyce Box (WR), Bob Hoernschemeyer (HB), Jack Christiansen (S) et le futur Hall of Famer, Joe Schmidt (LB). Le nombre de spectateurs a alors atteint un niveau record, avec plus de 40 000 billets vendus. La franchise est enfin devenue rentable, basculant dans le positif pour la première fois en 1951.

Depuis ce dernier titre, les Lions ont cherché en vain la première place. Entre 1960 et 1962, l’équipe a terminé derrière Green Bay dans sa division, et manqué les playoffs tout au long de la décennie, malgré une défense féroce qui comprenait Dick « Night Train » Lane, Alex Karras, Joe Schmidt et Wayne Walker. En 1961, une lutte pour le contrôle de la franchise a éclaté entre Fife et Anderson. Ce dernier a été rétrogradé au poste de directeur général, une place occupée jusqu’alors par William Clay Ford, qui a été promu président. D’autres problèmes sont apparus en 1963, lorsque l’organisation et six joueurs ont été pénalisés par le commissionnaire Pete Rozelle pour avoir parié sur des matchs. L’équipe a été condamnée à une amende de 4 000 dollars et cinq des joueurs à 2 000 dollars chacun. Le 6ème, la vedette Alex Karras, a été suspendu pour un an afin de marquer le coup. Le 10 janvier 1964, William Clay Ford a acquis en intégralité l’équipe en achetant pour 4,5 millions de dollars toutes les actions en circulation. Fils du dirigeant de la Ford Motor Company, Edsel Ford, et président du comité de conception du constructeur automobile, il a également pris les titres de président et de président du conseil d’administration. L’année suivante, il a nommé Harry Gilmer pour remplacer George Wilson en tant qu’entraîneur principal. Son mandat n’a pas duré bien longtemps. Joe Schmidt, récemment retraité, est nommé à ce poste en 1967, l’année même où Edwin Anderson est remplacé par Russ Thomas en tant que directeur général.

Bobby Lane (22) face aux Browns lors de la finale 1953 (Photo : Fansied).

Entre 1958 et 1981, Detroit ne s’est qualifié qu’une seule fois pour les playoffs, en 1970, sortant dès son entrée en lice contre Dallas. Une longue période de médiocrité où l’équipe a terminé généralement avec un pourcentage de victoires avoisinant les 50%. Deux ans plus tard, l’entraîneur Schmidt a démissionné, remplacé par Don McCafferty. Après sa mort suite à une crise cardiaque durant l’été 1974, le poste a été attribué à Rick Forzano. Sur le terrain les vedettes de cette époque étaient rares. Citons tout de même le cornerback Lem Barney, le quarterback Greg Landry et le running back Mel Fair. Dès les années 1950, les Lions avaient commencé à chercher un stade plus grand pour accueillir leurs supporters, toujours plus nombreux, et cet effort s’est poursuivi tout au long des années 1960. Après plusieurs échecs dans la ville de Detroit même, un accord a été conclu avec Pontiac pour y construire un stade couvert par un dôme de 55,7 millions de dollars. En août 1975, la nouvelle maison des Lions, située à une demi-heure au nord de sa ville d’attache, a été inaugurée. Le Pontiac Silverdome, d’une capacité de 80 000 places, était le plus grand stade du monde couvert, avec un dôme gonflable en fibre de verre en guise de toit. Le site comportait également plus de 100 suites VIP et d’autres équipements modernes.

Cherchant à améliorer les performances de l’équipe, les Lions ont nommé en 1978 un autre nouvel entraîneur en chef, Monte Clark. Rebondissant d’un bilan embarrassant en 1979 (2 victoires, 14 défaites), il a conduit par deux fois ses troupes en playoffs (1982, 1983) bien qu’ils n’aient pas réussi à aller bien loin. Redskins (défaite 31-7 en wild card), et 49ers (défaite 24-23 en Divisional Round) se mettant tour à tour sur leur passage, avec tout de même un titre de division la seconde année. Le front office a laissé partir Clark et tout son staff à la fin de la saison 1984, les remplaçant par un groupe dirigé par Darryl Rogers. Ne parvenant pas à empiler plus de 7 victoires par exercice, il est lui aussi licencié, remplacé en novembre 1988 par le coordinateur défensif Wayne Fontes. Quelques mois plus tard, Detroit a sélectionné le running back Barry Sanders, qui a revigoré la franchise et gagné un voyage au Pro Bowl lors de ses 10 saisons dans la ligue. Sous l’égide de Fontes, les Lions ont connu la meilleure saison de son histoire en 1991. Avec 12 succès en 16 matchs et un titre de division, l’entraineur a été sacré meilleur technicien cette année-là. Les efforts pour retrouver les lumières des projecteurs avaient été décuplés par une tragédie intervenue en novembre, lorsque le garde Mike Utley avait été blessé au cou et paralysé lors d’un match contre Los Angeles. Ils ont enfin décroché une première victoire en playoffs, venant à bout des Cowboys 38-6 en Divisional Round, mais se sont vus sèchement refuser l’entrée au Super Bowl par les Redskins (41-10). Après un décevant 5-11 en 1992, les Lions ont retrouvé les playoffs en 1993, 1994 et 1995, aidés par Barry Sanders. À chaque fois, cependant, ils n’ont pu passer le cap des wild cards. À la fin d’une saison 1996 compliquée, Fontes a pris la porte, remplacé par Bobby Ross. Sous sa gouverne, les Lions ont de nouveau atteint les phases finales en 1997, grâce en grande partie aux 2053 yards au sol de son coureur vedette, et 1999 bien qu’ils aient de nouveau perdu au premier tour. Le retour aux affaires cette dernière année est venu malgré l’absence de Sanders, qui a pris sa retraite juste avant le début de la saison. Ross lui-même a été licencié au cours de la saison 2000, et l’entraîneur intérimaire Gary Moeller a terminé l’année.

Dans la seconde moitié des années 1990, l’organisation s’est de nouveau plongée dans la recherche d’un nouveau stade. Le Silverdome perdait de son lustre, et la ville ravagée de Detroit commençait à reprendre du poil de la bête, avec un nouveau développement économique de son centre-ville. Les Tigers ayant déjà prévu d’y construire un nouveau bâtiment très élaboré, un accord a été conclu pour financer la construction d’une seconde arène pour le football. Une fois le financement fixé, la construction du Ford Field, une enceinte fermée de 65 000 places, a commencé en novembre 1999. Le déménagement n’a toutefois pas plu à la ville de Pontiac, qui a affirmé que les Lions devraient non seulement payer pour la rupture de leur bail avec le Silverdome, valable jusqu’en 2005, mais aussi pour la perte de revenus et de prestige pour Pontiac et sa communauté d’affaires. Des obligations de construction s’élevant à 14 millions de dollars devaient également être payées. À la suite d’un procès en 2001, la franchise a réglé l’addition s’élevant à 26 millions de dollars.

Entre-temps, William Clay Ford Jr., le fils du propriétaire a rejoint l’organisation et en était le vice-président. En janvier 2001, il a nommé l’ancien joueur et journaliste sportif Matt Millen aux postes nouvellement créés de président et de directeur général, malgré le fait qu’il n’avait aucune expérience dans un front office. Il a remplacé le vice-président exécutif et directeur d’exploitation Chuck Schmidt, qui dirigeait l’organisation depuis la retraite de Russ Thomas en 1989. Deux semaines après sa prise de fonction, Millen a choisi Marty Mornhinweg, coordinateur offensif des 49ers, pour le poste d’entraîneur en chef. Cette saison 2001 s’est avérée être l’une des pires que les Lions n’aient jamais connues. Après 12 revers de rang pour débuter, l’équipe a terminé l’année sur un bilan de 2 victoires, 14 défaites. En 2002, les Lions ont commencé à jouer au Ford Field, dont le coût a finalement atteint 500 millions de dollars, dans l’espoir d’un regain de forme. Positionnés dans la nouvelle division NFC Nord, ils n’ont malheureusement guère progressé au cours de l’année, n’enregistrant que trois victoires en 16 matchs. En janvier 2003, l’expérience Mornhinweg a pris fin, remplacé par son ancien patron Steve Mariucci, qui venait lui-même d’être congédié de San Francisco. Local de l’étape, il avait de solides antécédents, et une fois de plus, Detroit et ses supporters pensaient que des jours meilleurs arriveraient bientôt. Ils ont très vite déchanté, Matt Millen supervisant l’un des parcours les plus désastreux pour une franchise NFL. Elle a enregistré un bilan cumulé de 31 victoires en 115 matchs pendant son mandat, n’arrivant pas à dépasser les 7 victoires (2007) au cours d’un exercice. Licencié au début de la saison 2008, il n’a pas assisté au massacre de cette saison, qui a vu Detroit devenir la première équipe NFL à ne pas gagner une seule fois en 16 matchs. Un exploit signé Rod Marinelli, mis à la porte dans la foulée.

Avec le premier choix global de la draft 2009, les Lions ont sélectionné Matthew Stafford (QB) qui est devenu le centre d’une puissante attaque aérienne. Il pouvait compter pour cela sur sa cible numéro 1, Calvin Johnson, débarqué dans le Michigan deux ans auparavant. Jim Schwartz a lui été choisi pour manager tout ce petit monde, qui a pu compter sur l’arrivée de Ndamukong Suh pour renforcer cette fois la défense. Après 12 ans d’attente (et de souffrance), les playoffs ont été retrouvés en 2011. La première des trois qualifications en 6 ans (2011, 2014, 2016), les deux dernières sous Jim Caldwell, où l’aventure a pris fin dès les wild cards. En 2012 tout de même, le duo Stafford-Johnson est rentré dans les livres d’histoire de la ligue. Ou plutôt le receveur. Le 22 décembre, « Megatron » a dépassé les 1848 yards captés dans les airs par Jerry Rice jusque-là. Il a finalement terminé l’exercice avec 1964 yards en 122 réceptions. Depuis, un déclin progressif avec trois saisons négatives s’est installé, pour revenir à la case départ : une nouvelle tentative de reconstruction dont Matt Patricia est l’architecte depuis deux ans maintenant.

Après plus de 90 ans de fonctionnement en tant qu’équipe professionnelle, les Lions ont dû faire face à plusieurs années de résultats décevants et d’apathie. Le déménagement dans le nouveau Ford Field du centre-ville de Detroit avait amélioré le moral, mais les performances peu impressionnantes de l’équipe sur le terrain restaient la cause de nombreuses lamentations à l’intérieur et à l’extérieur de l’organisation. Le sport professionnel est cependant une activité cyclique et, avec le temps, la situation ne peut que s’améliorer, tout comme la ville de Detroit qui se remet de décennies de déclin.

Matthew Stafford et Calvin Johnson (Photo : Yahoo Sports).

Pourquoi les Lions ?

Le directeur de radio George A. Richards a acheté les Portsmouth Spartans et transféré la franchise à Detroit en 1934. Il l’a alors rebaptisé « Lions ». Ce surnom est probablement dérivé de l’équipe de baseball établie sur place, les Tigers, qui avaient remporté 101 matchs et la Ligue Americaine cette année-là.

« Le Lion est le roi de la jungle, et nous espérons être les rois de la ligue », a déclaré un porte-parole de l’équipe.

Identité visuelle

Pendant la majeure partie de son histoire, le logo des Lions a été construit autour d’un lion stylisé, dont la première mouture date de 1952. À l’origine connu comme les Portsmouth Spartans (1929-1933), le logo initial comprenait le mot-symbole repris sur deux lignes. Le mot « PORTSMOUTH » écrit en lettres capitales dorées, bordées d’un liseré noir. L’inverse pour « SPARTANS », placé en dessous. Également retranscrit en lettres capitales, elles ont été légèrement agrandies pour obtenir une forme rectangulaire exacte. Le premier logotype du lion de 1952 comprenait en plus de l’animal, un joueur de football tenant un ballon. Tous deux faisaient preuve de détermination, prêts pour l’action. La bête, rugissant la bouche ouverte, était prête à bondir, le ventre collé au sol. Le joueur était également penché en avant, comme attendant le signal pour attaquer. Il portait un maillot rouge, un pantalon et casque bleu. Les deux personnages étaient contournés en noir. En 1961, le logo est devenu beaucoup plus simple, à la fois dans sa conception que dans son schéma de couleurs. La nouvelle version présentait un lion blanc minimaliste avec un fin contour bleu et deux larges bandes (bleue et grise) en l’arrière-plan. En fait, la palette de couleurs a été modifiée de façon spectaculaire, passant désormais à un spectre blanc-bleu. Le ventre du lion était toujours plaqué au sol. Cette pose symbolisait sa singularité et sa disponibilité à un sursaut d’énergie. Il était représenté dans sa longueur, la queue penchée en l’avant, une allégorie de l’orientation vers le but. En outre, la bête sauvage était plutôt maigre et en forme, pour mettre en évidence la parfaite forme physique des joueurs.

En 1970, le lion bondissant est apparu pour la première fois dans les représentations graphiques. L’équipe créative a radicalement redessiné le logo précédent, mimant le saut de l’animal, avec seulement les pattes arrière au sol. La posture avait une impression dynamique. L’animal n’avait pas de traits au visage. Juste une silhouette schématique avec un contour épais blanc et un autre, bleu, autour de lui. Ce logo a été modifié en 2003, ne subissant que de légères altérations. L’aspect de base a été conservé. Il représentait toujours un lion bondissant avec une crinière luxuriante. Comme auparavant, le museau de la bête n’avait pas de forme évidente : juste une bouche et un nez schématiques, difficiles à deviner. La posture soulignait le côté agressif du jeu, la puissance et le désir d’attaquer. La bête ressemblait beaucoup au lion héraldique, tel qu’il est représenté de profil, debout, les pattes avant relevées. La seule différence par rapport à la version précédente était un contour noir épais. En 2009, le lion a acquis une forme plus proéminente à l’aide de traits blancs épousant la forme de l’animal. Ses pattes, crinière, visage et torse étaient désormais clairement visibles. Tout comme des crocs, outils efficaces pour menacer l’ennemi. Les concepteurs ont tenté de lui donner un aspect beaucoup plus réaliste. La version actuelle date de 2017 ; elle est plus nette que la précédente. Les mèches de la crinière et l’œil de l’animal sont visibles. Les pattes arrière sont plus petites que les pattes avant, restées massives. C’est une allusion parfaite au roi de la jungle : agile, féroce et fort. Le contour noir a été atténué jusqu’à une couleur gris clair. La palette officielle comprend désormais le bleu Honolulu, l’argent et le blanc.

En plus de l’emblème animalier, la franchise utilise également un logo Wordmark. L’original date de la fusion AFL-NFL entérinée (1970) et représentait le surnom de l’équipe dans une police personnalisée Thunderbird bleue avec une ombre portée blanche. Entre 2009 et 2016, la franchise a rajouté la ville d’attache au-dessus, en plus petit. « Detroit » écrit en noir, et « Lions » en bleu dans une typo Wayne. Depuis 2017, retour au terme « Lions » sur une seule ligne, en lettres épaisses bleues, avec l’utilisation d’une nouvelle police personnalisée unique en raison d’éléments tranchants aux extrémités des lettres.

Au niveau alternatif, l’organisation a eu recours à cette proposition durant deux périodes distinctes. Dans les années 1960, le logo principal reprenant le lion blanc avec les deux bandes bleues et grises en arrière-plan a été utilisé. Il était présent au milieu d’un cercle bleu aux traits épais, rappelant l’industrie automobile si répandue à Detroit. Entre 1970 et 1980, lorsque la silhouette de l’animal bondissant est entrée en circulation, Detroit a gardé la version alternative précédente en n’enlevant que le cercle bleu. Depuis 2009, il représente la fusion du logo Wordmark au logo principal. L’animal est à chaque fois placé sur la gauche du mot-symbole. Sur la dernière mouture de 2017, il est positionné de telle sorte qu’il donne l’impression de sauter sur les lettres du terme « Lions ». « Detroit » ayant été ajouté au-dessus, dans un format plus petit.

Logos : Detroit Lions.

Les tenues et le casque

À l’époque des premières saisons à Portsmouth, l’équipe était vêtue d’une combinaison violette et noire pour démarrer, puis cette dernière couleur a laissé sa place au doré. Elles possédaient chacune des rayures verticales, typiques de ces années. Lorsqu’elle a déménagé pour s’établir à Detroit en 1934, les Lions, nouvellement rebaptisés, ont dévoilé un uniforme saisissant composé d’un maillot bleu uni, casque et pantalon argenté, et de chaussettes bleues. La teinte de bleu distinctive a été développée pour G.A Richards. Les premiers propriétaires ont inventé cette couleur après avoir admiré la teinte de l’océan Pacifique lors d’un voyage à Hawaii. La nuance a alors été baptisée Honolulu Blue. En 1999, Glenn Presnell, le seul membre survivant de la première équipe des Lions, a décrit son rôle dans le choix du premier uniforme.

« Lorsque nous avons rencontré M. Richards, ma femme et moi avons également aidé à choisir les couleurs des Lions », a déclaré Presnell. « Il nous avait demandé de regarder les différents maillots dans la pièce d’à côté. Il y avait différentes couleurs, orange et noir, rouge et blanc, etc. Nous avons vu le bleu et l’argent et nous avons dit que c’était celui que nous préférions. Richards les a donc choisi ».

À la nomination d’Alvin « Bo » McMillin en 1948, les maillots ont radicalement changé pendant une courte période. Bien que le bleu et l’argent sont restés comme couleurs officielles, McMillin a fait adopter des tenues dont les teintes ressemblaient à celles de l’université d’Indiana, ancien employeur de l’entraineur. Le nouveau maillot était écarlate, avec des numéros blancs assortis au pantalon, qui possédait une bande tricolore (écarlate-noir-écarlate) sur le côté. Cette année-là, l’équipe a utilisé des casques en cuir noir car les coques en plastique étaient interdites, la restriction ayant été été levée la saison suivante. Le deuxième uniforme, entièrement noir, permettait quatre combinaisons différentes : écarlate/blanc, noir/noir, écarlate/noir et noir/noir. Pendant son séjour universitaire, McMillin utilisait une tenue entièrement noire pour les matchs qu’il souhaitait absolument gagner. Son bilan était alors de 6 victoires en autant de matchs. Très superstitieux, il espérait que son porte-bonheur fonctionnerait pour ses Lions à 1 victoire, 5 défaites. Ce ne fut pas le cas. Lorsque Detroit a porté la version « All- Black » pour la première fois, ils ont été anéantis 56 à 20 par les Chicago Cardinals. L’année suivante, la tenue bleu et argent a fait son retour à la demande générale, mais seulement pour les matchs à domicile. En 1950, la dernière année de McMillin avec les Lions, elles ont été utilisées pour tous les matchs. Durant cette période, ils portaient souvent un casque bleu, avant de revenir à l’argent en 1951. Trois ans plus tard, ils ont utilisé des maillots blancs pour la première fois lors d’un déplacement à San Francisco. Celui-ci avait des bandes bleues dites « Northwestern » sur la manche, et a ensuite été officialisé pour toutes les rencontres sur la route à partir de 1957, une tradition toujours en vigueur à l’heure actuelle.

Tout au long de la saison 1955, la ligue a interdit à Detroit de porter des casques argentés lorsqu’il devait jouer de nuit car le ballon pour ces rencontres était blanc. Le responsable de l’équipement, Roy « Friday » Macklem, les a alors peint en bleu pour ces matchs. L’année suivante, les numéros ont fait leur apparition sur les manches, une décision qui n’a pas été bien accueillie par le left tackle Loo Creekmur. Des années plus tard, le Hall of Famer a déclaré que cela rendait plus difficile la tenue de l’adversaire. Le premier changement important a eu lieu en 1961, l’année même où William Clay Ford a été nommé président de l’équipe et CBS avait signé son premier contrat d’exclusivité avec la ligue pour téléviser les matchs de saison régulière. Afin d’améliorer son image auprès du public, la NFL a demandé aux équipes d’embellir leurs uniformes, notamment en plaçant leurs logos sur les casques. Les Browns ont été la seule équipe à bénéficier d’une dérogation. Les Lions ont alors ajouté l’emblème avec le lion bondissant sur ses pattes arrière, ainsi que deux bandes bleues sur le dessus de la protection. Des rayures « Nortwestern » argentées ont été ajoutées au maillot bleu, tandis que le bas a reçu deux bandes latérales de la même teinte. Cette même saison, pour rompre avec la tradition, les Lions ont porté pour la première (et unique fois) leur maillot blanc lors du match de Thanksgiving au Tiger Stadium afin de leur porter chance. Les Lions n’avaient jamais connu la défaite à l’extérieur avec ce maillot en un an. Mais ce jour-là, ils ont perdu la bataille contre les Packers 17 à 9. En 1968, une bande blanche a été placée au milieu des deux bleues sur le casque. Deux ans plus tard, les noms de famille des joueurs ont été placés au dos des maillots. En 1976, les numéros ont été ajoutés à l’arrière du casque, dont la grille est passée du gris eu bleu en 1983. Pour les saisons 1980 et 1981, l’équipe avait appliqué des paillettes sur ses numéros.

« C’était comme les paillettes que les enfants utilisent dans leurs travaux scolaires », a déclaré Dan Jaroshewich, ancien responsable de l’équipement des Lions. « Le problème était que lorsque nos adversaires regardaient les vidéos de nos matchs, ils avaient du mal à lire nos numéros avec l’éblouissement du soleil et de la lumière. Ils se sont plaints, alors nous avons dû nous en débarrasser ».

En hommage à leur passé, la franchise a parfois ressorti des uniformes rétro, grimant le look utilisé dans les années 30 et 50. Les « throwbacks », composés de casques argentés sans logos, de maillots bleus avec des numéros argentés, de pantalons argentés, de chaussettes bleues unies, ont été portés pour la première fois en 1994, à l’occasion du 75e anniversaire de la NFL. Ils ont également été utilisés récemment pour des matchs à Thanksgiving, la NFL encourageant cela. En 1998, Detroit a expérimenté un pantalon bleu à rayures latérales argent-blanc-argent. La seule saison où il a été employé jusqu’en 2017, lorsque la combinaison bas bleu – chaussettes argent a fait son retour. L’année suivante, les numéros sur les manches ont migré vers les épaules, permettant aux rayures « Northwestern » d’apparaitre à nouveau en entier. En 2001, les uniformes rétro sont devenus les troisièmes combinaisons officielles de l’équipe. Deux ans plus tard, avec l’introduction d’une garniture noire à son logo, les Lions ont incorporé cette couleur à différents endroits. Un contour autour des numéros sur leurs deux jeux de maillots, le logo du casque, le pantalon, les rayures sur les manches et la grille de protection, adoptant cette teinte à la place du bleu. Les Lions ont décidé d’utiliser un nouveau maillot comme solution alternative. Celui-ci était noir avec des numéros et des rayures bleus sur les manches. Tous ces éléments possédaient des contours blancs pour apporter un contraste. Cette version n’a été utilisée que pendant trois saisons, abandonnée au profit de l’uniforme rétro pour commémorer le 75ème anniversaire de la franchise. En 2009, pour coller à la nouvelle identité visuelle, une nouvelle typo a été appliquée. La large bande présente sur le casque a été mise à jour pour une combinaison noir-blanc-bleu-blanc-noir, identique au pantalon. L’encolure a elle aussi introduit du noir de part et d’autre de sa bande blanche. Avec la dernière mise à jour en 2017, l’équipe a laissé de côté le noir pour de bon. Les maillots bleus arborent désormais une numérotation argentée avec des contours gris. Les rayures « Northwestern » argentées disposent de l’inscription « WCF » pour honorer William Clay Ford d’un côté, et du mot-symbole « Lions » de l’autre. Le pantalon propose la même rayure que celle du casque, dont la grille devient grise. Le maillot extérieur reprend le même design, le blanc remplaçant le bleu en teinte dominante, et le bleu l’argenté. Depuis, l’équipe emploie un troisième maillot gris avec une numérotation blanche et des contours bleus. Il est accompagné d’un pantalon et de chaussettes à la teinte similaire. Un pantalon bleu avec des rayures latérales argentées a de nouveau fait son apparition à quelques reprises.

Les glorieux anciens

Hall of Famers : Lem Barney (DB, 1967-1977), Jack Christiansen (DB, 1951-1958), Dutch Clark (QB, 1934-1938; entraineur, 1937-1938), Lou Creekmur (G/T, 1950-1959), Curley Culp (DT, 1980-1981), Bill Dudley (RB, 1947-1949), Frank Gatski (C, 1957), John Henry Johnson (FB, 1957-1959), Alex Karras (DT, 1958-1970), Dick Lane (CB, 1960-1965), Yale Lary (DB/P, 1952-1953, 1956-1964), Bobby Lane (QB, 1950-1958), Dick Lebeau (DB, 1959-1972), Ollie Matson (RB, 1963), Hugh McElhenny (RB, 1964), Barry Sanders (RB, 1989-1998), Charlie Sanders (TE, 1968-1977), Joe Schmidt (LB, 1953-1955; entraineur, 1967-1972), Dick Stanfel (OG, 1952-1955), Doak Walker (RB, 1950-1955), Alex Wojciechowicz (C/LB, 1938-1946).

Numéros retirés : 7– Dutch Clark (QB, 1934-1938), 20– Lem Barney (CB, 1967-1977), Billy Sims (RB, 1980-1984), Barry Sanders (RB, 1989-1998), 22– Bobby Layne (QB/K, 1950-1958), 37– Doak Walker (RB/K/P, 1950-1955), 56– Joe Schmidt (LB, 1953-1965), 85– Chuck Hughes (WR, 1970-1971).

Récompenses individuelles : Coach de l’année : Wayne Fontes (1991).
Rookie défensif de l’année : Lem Barney (CB, 1967), Al Baker (DE, 1978), Ndamukong Suh (DT, 2010).
Rookie offensif de l’année : Nick Pietrosante (RB, 1959), Gail Cogdill (WR, 1960), Mel Farr (RB, 1967), Earl McCullouch (WR, 1968), Billy Sims (RB, 1980), Barry Sanders (RB, 1989).
Joueur offensif de l’année : Barry Sanders (RB, 1994, 1997).
Comeback Player of the Year : Matthew Stafford (QB, 2011
MVP du Pro Bowl : Don Doll (DB, 1953), Tery Barr (DB, 1965), Eddie Murray (K, 1981), Matthew Stafford (QB, 2015).
MVP : Frank Sinkwich (HB, 1944), Joe Schmidt (LB, 1960), Barry Sanders (RB, 1997).

All-star Team : retrouvez une sélection des 53 meilleurs joueurs de l’équipe en cliquant sur ce lien.

Stades : Universal Stadium (1930-1933), University of Detroit Stadium (1934-1937, 1940), Tiger Stadium (1938-1939, 1941-1974), Pontiac Silverdome (1975-2001), Ford Field (depuis 2002).

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