[Histoire] Green Bay Packers, seuls face aux géants

Plus petite ville de toutes les ligues majeures, Green Bay dénote également dans son statut de société à but non lucratif détenue par les fans.

Pour vous faire patienter jusq­u’à la prochaine saison, TDActu vous propose de (re)découvrir l’histoire de chaque franchise sous toutes les coutures. Du logo aux couleurs, en passant par les maillots et l’origine du surnom, tout a été décortiqué.

Restons dans la NFC Nord et cap sur le Wisconsin pour nous plonger dans l’histoire des Green Bay Packers.

Quelques chiffres

100 saisons entre 1921 et 2020.
Indépendant (1019-1920), NFL (1921-1932), NFL, division Ouest (1933-1949) – NFL, conférence National (1950-1952), NFL, conférence Ouest, division Central (1953-1969), NFL, conférence NFC, division Central (1970-2001), NFL, conférence NFC, division Nord (depuis 2002).
Record : 756 victoires – 574 défaites – 38 nuls.
Playoffs :  33 apparitions, 35 victoires – 23 défaites.
Super Bowl : 4 (1966, 1967, 1996, 2010) en 5 participations (1966, 1967, 1996, 1997, 2010) . Titre NFL (avant 1966) : 9 (1929, 1930, 1931, 1936, 1939, 1944, 1961, 1962, 1965).
Titres de division : 19 (1936, 1938, 1939, 1944, 1967, 1972, 1995, 1996, 1997, 2002, 2003, 2004, 2007, 2011, 2012, 2013, 2014, 2016, 2019).
Leader à la passe : Brett Favre (255 matchs, 5377/8754, 61 655 yards, 442 touchdowns, 286 interceptions).
Leader à la course : Ahman Green (104 matchs, 1851 courses, 8322 yards, 54 touchdowns).
Leader à la réception : Donald Driver (205 matchs, 743 réceptions, 10 137 yards, 61 touchdowns).

Un peu d’histoire

Les Packers sont uniques dans le paysage footballistique actuel, un dinosaure sportif au milieu des grandes villes. La franchise est en réalité une société à but non lucratif détenue par les citoyens de Green Bay, qui joue encore dans sa petite ville d’origine. Elle est d’ailleurs la plus petite ville à détenir une équipe professionnelle parmi toutes les ligues majeures américaine. En 2015, l’équipe comptait 360 584 actionnaires, mais des actions qui ne produisent aucun bénéfice financier pour les porteurs de part. Un arrangement qui empêche pratiquement les Packers de déménager, et aujourd’hui, ils se classent comme la troisième équipe la plus ancienne du football professionnel. Sa longue histoire est une lutte, jusqu’à une époque relativement récente, pour la survie financière en coulisse, et la stabilité au niveau sportif. Un palmarès riche ponctué de périodes de grands succès et de séries plus négatives.

Tout a commencé après la rencontre inattendue d’Earl « Curly » Lambeau et George Whitney Calhoun à un coin de rue. Les deux hommes, multipliant les rendez-vous, ont rapidement sympathisé, et pris la décision de monter leur propre équipe. Calhoun, arrière-petit-fils de Daniel Whitney (fondateur de la ville de Green Bay), était rédacteur en chef au Green Bay Press-Gazette. Lambeau est né à Green Bay en 1898 et y a grandi, jusqu’à devenir la star de l’équipe de football de son lycée. Il a fréquenté l’université de Notre Dame en 1918, où il a joué sous la direction du légendaire entraîneur Knute Rockne en première année. La suivante, une maladie l’empêchant de se rendre à l’université, il a commencé à travailler à l’Indian Packing Company, une usine de conditionnement de viande dans sa ville natale. Il ne jouait plus au football, mais le jeu lui manquait. À l’été 1919, il s’est alors mis en tête de monter une équipe dans sa ville de toujours. Le 11 aout, dans les salles de rédaction du deuxième étage de l’ancien bâtiment du journal local, les deux compères ont organisé une réunion avec des joueurs potentiels afin d’établir une première base de travail. Sans imaginer réellement qu’une équipe de football allait se former ce jour-là, personne n’a pris le soin de noter combien de personne était présente. Le rassemblement n’ayant pas été annoncé à l’avance, le journal n’a fourni aucun détail à ce sujet dans son édition du lendemain. Le 13 aout, le Press-Gazette a révélé que l’Indian Packing Co. allait sponsoriser la formation, l’appelant pour la première fois « Packers ». Le journal indiquait que les matchs à domicile se dérouleraient à Hagemeister Park, en énumérant les 38 joueurs potentiels (pour la plupart d’anciens élèves des lycées de Green Bay East et West). Il précisait aussi que des uniformes complets ne seraient fournis qu’à 20 joueurs maximum. Lambeau avait convaincu son employeur de financer les tenues et l’équipement. Il a reçu en échange 500 $ en espèces, à condition que l’entité soit baptisée en l’honneur de son sponsor. Connue brièvement sous le nom d’Indian, elle est rapidement devenue les Green Bay Packers. Trois jours après la première, une seconde réunion a eu lieu au sein du journal et près de 25 joueurs étaient présents. « Curly » Lambeau a été nommé capitaine, Calhoun manager ; les deux hommes étant considérés comme les co-fondateurs de la franchise. Jusqu’en 1922, elle était dirigée par ce duo complété par J.E Clair.

Les Packers ont gagné 10 matchs pour une seule défaite lors de sa saison inaugurale. Alors indépendants, leurs adversaires provenaient pour la plupart des villes voisines du nord-est du Wisconsin, Michigan ou Minnesota. La seule rémunération des joueurs était celle que l’on pouvait percevoir en faisant passer un chapeau aux spectateurs à la mi-temps. Les recettes pour toute la saison 1919 étaient de 16,75 dollars par joueur, qui avaient des emplois réguliers le jour. L’année suivante, ils ont de nouveau dominé la compétition et leurs perspectives financières se sont considérablement améliorées grâce à l’installation de gradins et de barrières autour de l’Hagemeister Park afin que l’équipe puisse faire payer l’entrée. Mais Lambeau était ambitieux. Il était lui-même un excellent joueur, pionnier d’un style aérien. Les premiers joueurs n’avaient pas besoin de lancer le ballon comme le faisait Lambeau, et ses adversaires étaient souvent furieux de sa technique gagnante. En 1921, il a de nouveau fait appel à son employeur, ACME Packing (nouvel acquéreur de l’Indian Packing Company), pour qu’il verse 50$ afin d’acheter une franchise dans la toute nouvelle American Professional Football Association (APFA), qui allait devenir la National Football League moins d’un an plus tard. Le 27 aout, la ligue a ainsi accordé une franchise (ACME Packers) à Green Bay lors de l’une de ces réunions à Chicago. La petite ville du Wisconsin entrait en quelque sorte dans la cour des grands. La plupart des membres de l’APFA se trouvaient aussi dans de petits foyers. Mais par rapport à Green Bay, il s’agissait de grandes villes. Elle était la plus petite de la ligue lorsqu’elle a rejoint le championnat en 1921, et à l’exception d’une brève période au milieu et à la fin des années 20, elle a toujours conservé ce statut. Beaucoup se demandent encore comment ils se sont débrouillés pour être encore présent dans le paysage 100 ans plus tard.

Earl Lambeau (Photo : Packers.com).

Le chemin n’a pas été de tout repos et jusqu’à la cinquantaine, ils étaient perpétuellement entre la vie et la mort. L’histoire a bien failli s’arrêter prématurément à cause d’un scandale. Pour leur première saison professionnelle, les Packers ont réussi un coup de maître en signant le joueur de ligne Howard « Cub » Buck, un vétéran des Bulldogs de Canton. Ils ont remporté leur premier match contre les Marines de Minneapolis le 23 octobre 1921 (7-6), et malgré des rencontres contre les redoutables équipes de Chicago (Staleys, futurs Bears, et Cardinals), ils ont terminé l’exercice avec un bilan positif (3 victoires, 2défaites, 1 nul). Le 4 décembre 1921, lors d’un match hors championnat contre Racine, les Packers ont utilisé trois joueurs de Notre Dame, encore éligibles pour leur université, sous des noms d’emprunt. Ils se sont fait prendre, et moins de deux mois plus tard, Green Bay a été expulsé de la ligue. Pas pour très longtemps. Grâce à la persévérance de Lambeau et la bonne impression sur les autres propriétaires, l’équipe a été réintégrée lors de la réunion suivante en juin. Financièrement, ils étaient à l’agonie. Avant la fin de cette première campagne, les Packers ont coupé les ponts avec ACME Packing, criblé de dettes. L’équipe était désormais dirigée par J.Emmett Clair et son frère John, anciens de la maison ACME. En proie à des ressources limitées et pas aidés par un manque d’affluence à cause de conditions climatiques terribles, les nouveaux propriétaires ont à peine survécu à leur première saison.

Andrew Turnbull, un des propriétaires du Green Bay Press-Gazette, s’est démené auprès de la communauté des affaires locales pour qu’elle se rallie à la cause de l’équipe. Il a ainsi créé la Green Bay Football Corporation, une association à but non lucratif, avant le début de la saison 1922. Outre Lambeau, le comité exécutif comprenait Gerald Clifford, Leland Joannes, Webber Kelly et Turnbull lui-même. La société avait également 15 directeurs élus. Les Packers étaient désormais une équipe appartenant à la communauté, dont les investisseurs étaient leurs supporters. Cette entité devait fournir un soutien financier en vendant des actions (5 $ chacune) auprès du grand public. Celles-ci ne donnaient droit à aucun dividende, et chaque acheteur était obligé d’acheter au moins six abonnements pour la saison. En tant qu’organisation à but non lucratif, la société était exonérée d’impôts et tous ses bénéfices devaient être versés à la Légion américaine. Ce statut a été conservé jusqu’en 1935. Ensuite, l’entreprise éponyme a obtenu tous les droits, la franchise devenant entièrement propriété publique.

Grâce à l’amélioration des perspectives économiques, Lambeau était en mesure d’améliorer son recrutement et son effectif. La plupart des talents locaux ont été remplacés par des joueurs issus de grandes universités ou d’autres équipes professionnelles. Des joueurs comme Verne Lewellen (QB/HB/FB/P), Lavvie Dilweg (TE) et Johnny « Blood » McNally (HB) ont été ainsi signés. En conséquence, ils ont été très compétitifs dès le début et ont pu s’établir solidement au sein de la ligue. En 1927, lorsque la NFL a décidé de réduire ses franchises de près de moitié et d’éliminer nombre de ses petites villes, Green Bay a survécu. Avant le début de la saison 1929, elle a touché le jackpot. McNally, Cal Hubbard et Mike Michalske (OL) ont débarqué dans le Wisconsin en provenance d’autres formations, et ont conduit l’équipe à trois titres consécutifs, tous déterminés par la position de numéro 1 au classement à l’issue de la saison (les playoffs n’ont fait leur apparition qu’en 1933). Le titre de 1929 était tout sauf une surprise tant ils ont dominé les débats. 198 points marqués, 22 encaissés (avec 8 blanchissages au passage) pour un bilan de 12 victoires – 1 nul, dont un succès retentissant 25-0 contre les Bears. En remportant les 8 premiers matchs la saison suivante, ils ont prolongé leur série à 23 matchs sans défaite. Une séquence qui s’est achevée contre les Cardinals de Chicago (13-6) sur la route. Bien qu’ils aient terminé par une défaite 21-0 contre les Bears et un match nul 6-6 contre les Portsmouth Spartans, les Packers ont conservé leur couronne (10 victoires, 3 défaites, 1 nul). Une saison qui a été la dernière de Lambeau en tant que joueur, qui a continué à entrainer l’équipe. Ce départ ne les a pas empêchés de réaliser la passe de trois en 1931. Portés par un départ en force (9 victoires pour débuter), ils ont été sacrés avec un bilan final de 12 victoires en 14 matchs. Mais par une bizarrerie du calendrier, ils n’ont pas affronté les Spartans (à 11 victoires cette année-là) qui ont terminé à la seconde place.

L’équipe de 1929 (Photo : JSOnline).

Alors que les Packers tentaient de remporter ce dernier championnat, ils ont été rattrapés par ce qui aurait pu être un événement catastrophique. Lors du deuxième match contre les Brooklyn Dodgers, un supporter local, Willard J. Bent, s’est blessé au dos lors de l’effondrement des gradins du City Stadium. Le malheureux est tombé de près de trois mètres avant de percuter le sol. Bent a poursuivi les Packers en justice et s’est vu accorder environ 5 000 dollars à l’issue d’un procès en février 1933. Le pays étant en pleine dépression, la compagnie d’assurance a fait faillite avant que la demande d’indemnisation ne puisse être ajustée, et la Green Bay Football Corp. a été mise sous séquestre pendant qu’elle faisait appel devant le tribunal. L’équipe a été sauvée par deux évènements marquants. Le premier était la création d’une nouvelle société, The Green Bay Packers, Inc. en janvier 1935, à la suite d’une seconde vente d’actions. Une société qui existe encore aujourd’hui, bien que le terme « The » ait été retiré de la dénomination en 1997. L’autre a été la signature de Don Hutson (TE) moins d’un mois plus tard. Hutson avait à la base signé deux contrats, l’un avec les Packers et l’autre avec les Dodgers. En se basant sur les heures indiquées sur les documents, le président de la ligue, Joe Carr, a réglé le litige en envoyant le joueur à Green Bay. Lors de son deuxième match en tant que professionnel, Hutson a capté une passe de touchdown de 83 yards d’Arnie Herber, synonyme de victoire (7-0) contre les Bears. À sa retraite 11 ans plus tard, le joueur détenait 19 records NFL et a révolutionné l’ancêtre de la position de tight end.

Avec sa nouvelle arme offensive qui déchiquetait les défenses, et de l’argent frais en banque grâce à la nouvelle vente d’actions, les Packers ont remporté trois nouveaux titres en 9 ans sous la direction de Lambeau. En 1936, après un succès pour débuter face aux Chicago Cardinals, Green Bay a chuté à domicile contre les Bears (30-3). Cela a été la seule défaite de la saison. La division Ouest en poche, ils ont affronté des Redskins de Boston (en plein déménagement à Washington), lors de la finale au Polo Grounds de New York. Don Hutson a marqué le premier touchdown sur une réception de 48 yards dans les trois premières minutes, le second était l’œuvre de Johnny McNally dans les airs (52 yards). Green Bay n’a jamais été inquiété, remportant tranquillement leur 4ème titre (21-6), le premier lors d’un match à élimination directe. Suite à un échec contre les Giants en 1938 (défaite 23-17), ils ont immédiatement pris leur revanche dès la saison suivante en blanchissant ces mêmes new-yorkais (27-0) à Milwaukee dans des conditions glaciales. 6 interceptions et seulement 164 yards gagnés au total, l’équipe de la grosse pomme ne pouvait espérer un autre sort. Les deux adversaires se sont une nouvelle fois retrouvés en 1944, cette fois à New York, du côté de Polo Grounds, site du premier succès en playoffs en 1936. Les Packers ont remporté une lutte défensive titanesque. Don Hutson a servi de leurre pendant toute la rencontre, ne captant que deux ballons pour 47 yards. Le fullback Ted Fritsch lui a volé la vedette en attaque, inscrivant les deux touchdowns de son équipe dans le second quart-temps, pendant que Joe Laws réalisait trois interceptions côté défensif.

Lorsque Hutson a pris sa retraite après la saison 1945, les temps difficiles ont suivi. Pour la première fois, les Packers sont devenus des éternels perdants, confrontés à plusieurs crises financières successives. Curly Lambeau entrainait toujours, mais à l’instar d’Hutson, de nombreuses figures ont raccroché les crampons peu à peu. Avec la All-American Football Conference créée en 1946, le nombre d’équipes professionnelles a considérablement augmenté. Les bons joueurs étaient très demandés et ils ont commencé à toucher des salaires élevés. Cette guère de surenchère a laissé Green Bay dans une situation économique délicate, où ils étaient incapables de signer leurs premiers choix de draft en 1946 et 1947. Lambeau a également aggravé la conjoncture en utilisant les actifs de la société pour acheter un luxueux hôtel au Nord de la ville afin d’y loger les joueurs, qui devaient regagner la ville en bus pour s’entrainer. Sur le terrain, l’équipe a progressivement glissé vers les bas-fonds du classement avec 3 victoires en 1948, puis seulement 2 l’année suivante. Afin d’apporter un peu d’argent frais dans les caisses, les Packers ont dû organiser un match entre ses propres joueurs lors du jour de Thanksgiving 1949, afin de récolter l’argent nécessaire pour finir la saison. 15 000 fans se sont déplacés malgré le froid, permettant de récolter 50 000$ ; suffisant pour payer le voyage des trois derniers déplacements. Pendant ce temps, la franchise perdait également de l’argent sur son hôtel à Rockwood Lodge, et Lambeau était plongé dans une lutte de pouvoir avec les autres membres du conseil d’administration. Le co-fondateur a mené une action en coulisses auprès de quatre bailleurs de fonds qui verseraient 200 000 $ si la société pouvait être transformée en société à but lucratif. Mis en minorité, cela ne s’est jamais produit et l’organe dirigeant a préféré vendre des actions individuelles. Une vente qui a rapporté 125 000$.

Don Hutson (Photo : Vintage Sports Pictures).

Le 24 janvier 1950, un incendie a ravagé la propriété de Rockwood et, une semaine plus tard, un autre problème est apparu avec la démission de Lambeau, parti entrainer les Cardinals à Chicago. L’équipe a bataillé tout au long de la décennie avec sept saisons négatives entre 1950 et 1958, où Gene Ronzani, Lisle Blackbourn et Ray McLean se sont succédés au poste d’entraineur sans grandes réussites. Dans ce marasme, les Packers ont tout de même apporté quelques changements positifs. Économiquement, les Packers ont tiré des profits croissants de la diffusion radiophonique et télévisée. Désavantagés dans un premier temps du fait de son marché restreint, ils ont été les principaux bénéficiaires de la réforme au début des années 1960. La NFL ayant négocié les droits dans son ensemble, les recettes ont été réparties équitablement entre toutes les franchises. Avec un stade en piteux état, l’équipe était dans l’obligation de se trouver une nouvelle demeure. Le 3 avril 1956, les électeurs ont approuvé un référendum pour financer la construction d’un nouveau stade dédié au football. Inauguré le 29 septembre 1957 en présence du vice-président américain Richard Nixon, il a officiellement été nommé Green Bay City Stadium, avant d’être rebaptisé Lambeau Field en 1965. Hors terrain, les Packers ont recruté Forrest Gregg (T), Bart Starr (QB), Paul Hornung (HB), Jim Taylor (FB) et Ray Nitschke (LB), tous futurs Hall of Famers, mais surtout noyau des prochains succès de Green Bay. Tous signés grâce à Blackbourn. Malgré ses lacunes d’entraineurs, il avait l’œil pour le talent. Il a ainsi été conservé dans l’organigramme en tant que recruteur, tout comme le jeune et compétent directeur du personnel Jack Vainisi.

Après une seule saison en 1958 (1 victoires, 10 défaites et 1 nul), McLean a remis sa démission. Les recherches pour trouver son remplaçant ont duré plus d’un mois. Forest Evashevski, entraîneur à succès de l’université de l’Iowa, a été convoqué à Green Bay pour un entretien, mais a refusé le poste. D’autres candidats ont également été pris en considération. Finalement, le 28 janvier 1959 à 15 heures, le président des Packers, Dominic Olejniczak, a annoncé que Vince Lombardi avait accepté un contrat de cinq ans pour devenir l’entraîneur et le manager général de l’équipe. Six jours plus tard, Lombardi a été officiellement présenté lors d’une conférence de presse à l’hôtel Northland de Green Bay où il a déclaré : « Je veux qu’il soit compris que je suis aux commandes ». Relativement inconnu pour être entraineur en chef, il n’avait occupé un poste équivalent qu’au niveau lycéen, avant de devenir avocat, puis assistant à West Point et aux Giants. Dans une ère très différente, où un assistant n’avait que très peu de chance de décrocher un poste de numéro 1, il n’a pas fallu longtemps pour le public le découvre. Il a immédiatement apporté sa touche, en échangeant des joueurs et en redéfinissant la stratégie. Jusqu’ici laborieux, les Packers ont été transformés. Lors de sa première saison, il a été nommé entraîneur de l’année avec une fiche de 7 victoires, 5 défaites. En 1960, ils se sont emparés de la Conférence Ouest, mais ont perdu face à Philadelphie dans le match pour le titre (17-13). Ce sera la dernière fois que les Packers de Lombardi ont perdu un match de championnat NFL, les années 60 ayant été des années de gloire. Ils seront reconnus comme l’équipe de cette décennie, l’une des grandes dynasties de l’histoire de la NFL avec des talents comme Starr, Taylor, Hornung, Gregg, Nitschke, Willie Davis (TE), Henry Jordan (T), Herb Adderley (CB) et Willie Wood (S). Lombardi sera glorifié comme l’un des plus grands entraîneurs, honoré à titre posthume en donnant son nom au trophée du Super Bowl. Sous sa direction, l’équipe n’a jamais terminé en-dessous de la seconde place, avec cinq titres à la clé (dont les deux premiers Super Bowls) et le bilan flatteur de 76,6% de victoires en 9 ans.

Emmenés par la saison de MVP de Paul Hornung en 1961 (10 touchdowns, plus 85 points inscrits au pied), les Packers ont remporté la division Ouest (11 victoires en 14 matchs). La finale s’est jouée pour la première fois à Green Bay devant la foule record de 39 029 personnes du City Stadium. Face aux Giants, les hommes de Lombardi se sont promenés assez tranquillement, inscrivant 24 points dans le second quart-temps, avant de l’emporter 37-0. En congés militaire, Hornung a marqué la rencontre de son empreinte avec 19 points à son actif (1 touchdown, 3 field goals et 4 extra-point). Le fullback Jim Taylor a pris les choses en main l’année suivante. MVP de la saison, il a porté les Packers vers 10 succès de rang pour débuter, avant de tomber à Detroit en semaine 11. Une troisième division Ouest dans la poche d’affilé (13 victoires, 1 défaite), ils se sont rendus au Yankee Stadium de New York pour la revanche. Dans des conditions polaires avec des vents glacials, Green Bay a utilisé Taylor pour matraquer les Giants au sol et donner l’opportunité à son équipe de marquer. Une bataille défensive remportée par Lombardi et les siens (16-7) où Ray Nitschke a glané le titre de MVP, grâce à sa passe déviée transformée en interception et ses deux fumbles récupérés (dont l’un a permis à Green Bay d’inscrire son seul touchdown). Les autres points ont été inscrits au pied par Jerry Kramer. Hornung suspendu toute la saison 1963 pour avoir parié sur un match, Green Bay a laissé la division à Chicago, avant de tomber dans l’année la plus frustrante de Lombardi en tant qu’entraineur (8 victoires seulement) la saison suivante. Ils ont rebondi la saison suivante. À égalité à la fin de la saison régulière, ils se sont débarrassés des Colts de Baltimore pour le titre de la division Ouest après deux prolongations (13-10), sur un field goal de 25 yards de Don Chandler. En finale, ils sont venus à bout des Browns (23-12), en les battant à leur propre jeu. Sur la pelouse du Lambeau Field rendue glissante par des chutes de neige, ils ont fait la différence en seconde mi-temps grâce à une défense intraitable. Elle a maintenu Jim Brown à 50 yards au sol, pendant qu’Hornung (105 yards) et Taylor (96 yards) prenaient le dessus sur leur vis-à-vis direct.

Bart Starr (15) et son entraineur Vince Lombardi (Photo : Packerville).

La saison 1966 a marqué un tournant dans le paysage footballistique avec le début de la collaboration entre la NFL et l’AFL. Désormais, un seul titre serait attribué, la finale opposant un représentant de chaque organisation. Au cours de sa meilleure saison, Bart Starr a remporté le titre de MVP, menant Green Bay à sa 5ème couronne de la division Ouest en 7 ans. En finale NFL, ils se sont difficilement imposés chez les surprenants Cowboys (34-27) derrière les quatre passes de touchdown de Starr, gagnant ainsi le droit d’affronter les Chiefs pour le Super Bowl I. Dans un Coliseum de Los Angeles à moitié rempli, les Packers ont dominé les débats en première mi-temps, bien que Kansas City leur ait donné du fil à retordre (14-10). Ils ont finalement déroulé après la pause pour s’imposer 35-10 et gagner le titre de « champions incontestés du nouveau monde du football professionnel ». La saison suivante a été perturbée par des rumeurs persistantes envoyant Vince Lombardi à la retraite. Avec le réalignement, Green Bay a facilement dominé la division Central (9 victoires, 4 défaites, 1 nul) malgré deux défaites pour terminer. Lors du Divisional Round, ils ont vaincu les Rams de Los Angeles sur la toundra gelée du Lambeau Field (28-7), alors que les californiens avaient pourtant obtenu un meilleur bilan cette année-là avec une seule défaite au compteur. En finale NFL, ils ont retrouvé les Cowboys le 31 décembre pour un remake de la précédente édition. Un temps remis en question à cause des conditions climatiques dangereuses et un terrain gelé, la rencontre s’est finalement disputée dans des conditions climatiques extrêmes. Surnommé « Ice Bowl », les locaux ont décroché leur qualification pour le Super Bowl II grâce à un touchdown au sol de Bart Starr à 13 secondes du terme. À l’Orange Bowl de Miami, ils ont défendu avec succès leur couronne en dominant sereinement les Raiders (33-14), permettant à Starr de décrocher les honneurs de MVP du match.

Après cette rencontre, il devenait évident que l’ère Lombardi dans me Wisconsin était révolue. Épuisé, il a laissé sa place d’entraineur en chef à son assistant, Phil Bengston, pour devenir manager général. Un poste occupé pendant seulement une année. Il est ensuite parti pour la capitale fédérale pour devenir entraineur-manager général des Redskins. Mais là encore, il n’a pu tenir que 12 mois. Rattrapé par la maladie, un cancer de l’intestin détecté tardivement, il est décédé le 3 septembre 1970. Avec la blessure de Bart Starr, le vieillissement de l’effectif et des tarifs pratiqués pour les meilleurs joueurs prohibitifs, Green Bay s’est effondré avec seulement deux participations en playoffs au cours des 25 saisons entre 1968 et 1992. L’un des rares faits saillants au cours de cette triste période était la présence du receveur James Lofton, futur Hall of Famer, qui a joué entre 1978 et 1986. Une série d’entraîneurs ont succédé à Bengston, entraîneur jusqu’en 1970. Dan Devine, un des meilleurs entraineurs universitaire du pays, a eu le poste pour les trois saisons suivantes. Avec 47,4 % de victoires, son heure de gloire a été un titre de division en 1972 et une élimination en Divisional Round face à Washington (16-3). Remplacé par un Bart Starr sans expérience pour le poste, l’équipe a encore fait moins bien avec 41% de victoire entre 1975 et 1983. Il n’a pas été aidé par un échange désastreux monté par son prédécesseur qui a pénalisé l’équipe dans la reconstruction. Un mouvement qui a envoyé cinq choix de draft contre le vieux quarterback John Hadl. Il n’a connu les joies d’une qualification en playoffs qu’une seule fois en 1982, lors de la saison raccourcie à cause de la grève des joueurs. Une victoire 41-16 face aux Cardinals de Saint Louis en Wild Card, avant de tomber au tour suivant à Dallas (37-26). Renvoyé après une saison 1983 équilibrée (8 victoires- 8 défaites), il a été remplacé par une autre gloire locale, Forrest Gregg, qui avait réussi l’exploit de qualifier Cincinnati au Super Bowl deux ans auparavant. Mieux, son bilan de 19 victoires – 6 défaites entre 1981 et 1982 était le meilleur de toute la ligue. Mais cette fois, la magie n’a pas opéré. Après deux saisons à 8 victoires, l’équipe n’a pu faire mieux que 4 et 5 succès les deux années suivantes. Gregg a démissionné le 15 janvier 1988, et Lindy Infante a occupé le poste entre 1988 et 1991. Sous sa gouverne, les Packers ont gagné seulement 24 matchs pour 40 défaites, avec une seule saison positive en 1989 (10-6), et l’équipe a eu beaucoup de mal d’un point de vue offensif. Les supporters étaient intensément fidèles et chaque match à domicile affichait complet depuis 1960. Néanmoins, il manquait clairement une direction et ils n’étaient pas agréable à regarder.

Cela a évolué à partir de 1991. Sur le plan financier, Green Bay Packer Inc. s’en sortait mieux que l’équipe. Un an auparavant, la valeur nette de la franchise était estimée à plus de 125 millions de dollars. Pour continuer à accroitre ses revenus, des sièges supplémentaires ont été ajoutés au Lambeau Field et les bénéfices réinvestis. Mais le conseil d’administration de la société n’était pas satisfait de la solvabilité financière lorsque l’équipe n’était pas bonne. Le remaniement du front office a été effectué par Bob Harlan, nommé président de la franchise avant la saison 1989 après avoir servi pendant 18 ans dans plusieurs fonctions administratives. Avec seulement 5 saisons positives depuis le départ de Lombardi, il était bien déterminé à changer la donne. Le vice-président exécutif des opérations football, Tom Braatz a été licencié, et remplacé par Ron Wolf le 27 novembre, qui a reçu le titre de manager général. Des fonctions étendues au contrôle total des opérations football, et il s’est très vite mis au travail. Il a décidé de se séparer d’Infante pour engager le très courtisé Mike Holmgrem, architecte offensif des 49ers. Ensuite, Wolf a monté un échange pour attirer le quarteback Brett Favre, qui avait peu joué lors de sa première saison à Atlanta. Un pari risqué au vue de la situation désastreuse à cette position depuis plus de 20 ans. Mais un pari payant. Au cours des quatre années suivantes, le duo Wolf-Holmgrem a réorganisé l’équipe de sorte qu’il ne restait plus que trois joueurs de l’ère Infante.

En 1992, Green Bay a surpris tout le monde avec un bilan positif (9-7). Holmgren est devenu le troisième entraîneur en chef de l’histoire de l’équipe à réaliser pareille performance dès sa première saison. Celle-ci a été ponctuée par une série de six victoires consécutives, la plus longue depuis 1965. L’année suivante, Reggie White, le meilleur defensive end de la ligue, a débarqué dans la petite ville. Un choc dans le monde du football qui ne pensait pas qu’un petit marché comme celui de Green Bay puisse attirer un joueur d’un tel calibre. Outre le salaire (17 millions de dollars sur quatre ans, 3ème plus élevé de la ligue), White voyait une opportunité de développer son programme de conseil et d’éducation pour les jeunes des quartiers défavorisés. Avec un bilan équivalent, Holmgrem a guidé ses joueurs en playoffs. La première de six qualifications successives. Ils ont également remporté leur premier succès à ce niveau en dominant Detroit à la dernière minute (28-24) sur une passe « Ave Maria » de Brett Favre vers Sterling Sharpe, avant de tomber à Dallas au tour suivant (27-17). Ce même adversaire qui a conduit à leurs éliminations du tableau final à deux reprises en 1994 et 1995. Mais l’équipe était en pleine ascension, avec un titre de division (le premier depuis 1972) et une finale de conférence cette dernière année, à la suite d’un succès face aux champions en titre 49ers (27-17) en Californie. C’est à ce même moment que l’organisation a décidé de ne plus délocaliser certaines rencontres à Milwaukee et Madison, deux villes voisines qui accueillaient une ou deux rencontres par an depuis plusieurs décennies.

Reggie White (92) et Brett Favre (4) (Photo : JSOnline).

Après une attente interminable, les fidèles ont enfin été récompensés en 1996. En écartant huit de leurs neuf premiers adversaires, ils ont terminé avec une fiche de 13-3 et remporté une deuxième fois consécutivement la division. Faisant preuve d’une constance impressionnante des deux côtés du ballon, ils ont démontré leur supériorité tout au long du mois de janvier. 49ers (35-14) et Panthers (30-13) balayés à domicile en NFC, ils faisaient face aux Patriots pour leur retour au Super Bowl. Au Superdome de la Nouvelle-Orleans, Favre a lancé deux passes de touchdown (dont une de 81 yards pour Antonio Freeman), pour guider Green Bay vers le sacre (victoire 35-21), mais c’est Desmond Howard qui a été élu MVP grâce à son retour de coup de pied victorieux de 99 yards. Côté défensif, White a justifié l’investissement en récoltant 3 sacks sur la rencontre. Avec trois bagues, la franchise rejoignait ainsi les Cowboys, 49ers, Steelers, Raiders et Redskins à cette marque. En 1997, les Packers avaient de nouveau la possibilité de remporter deux Super Bowls consécutifs. Et ils ont été à deux doigts d’atteindre leur objectif. Avec un troisième titre de MVP de rang pour son quarterback, ils ont encore atteint la barre des 13 victoires en saison régulière. Tampa Bay écarté au Lambeau Field (21-7), ils ont douché les espoirs des 49ers en finale de conférence lors d’un après-midi pluvieux et détrempé à San Francisco (23-10). À San Diego, Green Bay, invaincu en trois participations à ce niveau, affrontait des Broncos à la recherche d’une première bague après quatre échecs. Les deux équipes se sont rendues coup pour coup, les Packers égalisant à 24 partout en début de quatrième quart-temps grâce à un drive victorieux de 85 yards. Les Broncos ont pris l’avantage peu après le temps mort automatique des deux minutes, laissant sa défense sceller le sort de la rencontre à 28 secondes de la fin (31-34). La passe de Favre pour Mark Chmura n’ayant pas trouvé preneur sur la quatrième tentative.

Un 3ème Super Bowl consécutif, objectif réaliste au départ, a échappé à Green Bay la saison suivante. Dans le sillage d’une saison régulière aboutie (11 victoires, 5 défaites), les Packers ont connu une fin douloureuse en s’inclinant à trois secondes du terme à San Francisco en Wild Card (30-27). Cinq jours plus tard seulement, Mike Holmgrem a décidé de passer à autre chose. Il a démissionné pour devenir entraîneur en chef et directeur des opérations footballistiques des Seattle Seahawks. Le 11 janvier 1999, Wolf a nommé Ray Rhodes comme 12ème entraineur en chef de la franchise. Après un début réussi en remportant trois des quatre premiers matchs à la dernière minute, la chance a cessé de sourire et Green Bay a manqué les playoffs pour la première fois depuis 1992. N’étant satisfait de l’état d’esprit affiché, Rhodes a été congédié dès sa première année. Sur le plan financier, le président Harlan a annoncé que la société avait un flux de trésorerie négatif en 1998, et s’attendait à ce qu’il en soit de même en 1999. Notant que toutes les autres équipes de la ligue auraient des nouveaux stades ou des bâtiments rénovés d’ici 2003, qui permettrait de garantir des sources de revenus tout au long de l’année avec des restaurants ou des magasins, Harlan a demandé aux législateurs de l’état du Wisconsin de l’aider à « sauver la franchise ». Il affirmait que sans amélioration du stade, les Packers seraient « les derniers de la ligue en termes de revenus » d’ici quatre ans. Les législateurs ont alors élaboré plusieurs plans pour soutenir l’équipe. De toute évidence, malgré la nouvelle puissance de l’équipe dans les années 1990, elle était toujours aux prises à ces mêmes problèmes économiques. Les plans visant à aider l’équipe en 1999 étaient remarquables dans la mesure où plusieurs d’entre eux s’appliquaient à l’ensemble de l’état, étendant la franchise au-delà de la seule ville de Green Bay pour inclure l’ensemble du Wisconsin.

Wolf a surpris de nombreux observateurs en nommant Mike Sherman à la tête des Packers le 18 janvier 2000. Ancien entraineur des tight ends et de la ligne offensive, il a raté les playoffs pour son baptême du feu. Peu après, le 1er février 2001, la patron du sportif a pris sa retraite en tant que vice-président exécutif et manager général de l’équipe, et Harlan a rapidement nommé Sherman pour le remplacer. Il est ainsi devenu le premier entraîneur en chef à cumuler les fonctions depuis Bart Starr en 1980. Sherman a ramené les Packers en playoffs en 2001 et 2002, lorsqu’ils ont égalé le meilleur bilan de la ligue (12-4), mais ils ont perdu prématurément à chaque fois. Cette dernière défaite contre Atlanta (27-7 en 2002) étant la première en phases éliminatoires à domicile. En 2003, Green Bay semblait destiné à atteindre au moins la finale de conférence, porté par une fin d’exercice en boulet de canon et un titre de division glané à distance grâce au succès d’Arizona sur Minnesota. Mais Donovan McNabb a mené les Eagles à une victoire 20-17 en prolongation, mettant fin à l’espoir en Divisional Round. Suivi d’un autre camouflet en 2004. Malgré un troisième titre de division consécutif, l’équipe s’est inclinée à domicile dès les wild card face à Minnesota (31-17). Le 14 janvier 2005, Harlan a restructuré les opérations footballistiques. Désirant deux personnes distinctes pour occuper les fonctions d’entraineur et de manager général, il a nommé Ted Thomson dans ce rôle, qui aura toute autorité sur les décisions relatives au football. À la suite de ce changement, les Packers se sont effondrés (4 victoires seulement), et Sherman a pris la porte le 2 janvier 2006. Thomson déclarant qu’il était temps qu’un nouveau visage dirige l’équipe.

Charles Woodson (Photo : Yahoo!).

Après neuf jours de recherches intensives, son choix s’est porté sur Mike McCarthy le 12 janvier 2006. Surfant sur quatre succès consécutifs pour clôturer cette saison à l’équilibre, Green Bay a poursuivi l’année suivante pour égaler le meilleur bilan de la franchise jusqu’à présent (13-3). Avec l’arrivée de Joe Philbin au poste de coordinateur offensif, l’émergence de Ryan Grant (RB) en milieu de saison et la brillante dernière saison de Favre dans le Wisconsin, l’attaque a terminé à la deuxième place, son meilleur classement depuis 1983. En playoffs, le running back a détruit Seattle à lui tout seul (201 yards, 3 touchdowns) lors du Divisional Round sous la neige de Lambeau Field (42-20), mais il n’a rien pu faire contre les Giants en finale de conférence. Une nouvelle fois sur leurs terres, ils ont chuté après prolongations (23-20) dans ce qui reste le troisième match le plus froid de l’histoire. En 2008, l’histoire d’amour entre Brett Favre et les Packers s’est terminée avec quelques remous et le flambeau a été passé à Aaron Rodgers, qui patientait depuis 3 ans derrière le vétéran. Dès sa première saison en tant que titulaire, le numéro 12 a cumulé plus de 4000 yards dans les airs, deuxième quarterback de l’histoire de la ligue à réaliser la performance. De son côté, Favre n’a que très peu apprécié la décision et après une courte retraite de quelques mois, il a été échangé aux Jets lors de la première semaine du camp d’entrainement. Défensivement, l’escouade a établi un nouveau record de franchise avec 7 touchdowns, dont 6 sur des retours d’interceptions, permettant à Nick Collins, Charles Woodson et Al Harris d’obtenir des places au Pro Bowl. Malgré cela, l’équipe a perdu 7 matchs par 4 points d’écart ou moins, finissant avec seulement 6 victoires au compteur. Cela a entraîné une série de changements au sein du coaching staff, la plupart en défense, dont la nomination de Dom Capers comme nouveau coordinateur. Les joueurs ont réagi en 2009, se hissant au deuxième rang de la ligue aux yards autorisées, premier contre la course (première fois dans l’histoire de l’équipe), et établissant un record de franchise pour le plus petit nombre de yards autorisés par match (83,3). Une prouesse symbolisée par le rookie Clay Matthews, leader de l’équipe au niveau des sacks, mais surtout Charles Woodson qui a décroché le titre de défenseur de l’année. L’attaque était sur la même longueur d’onde avec un nouveau record de franchise en termes de points marqués (461). Les Packers ont remporté sept de leurs huit derniers matchs en saison régulière pour terminer à 11 victoires, et obtenir une place en playoffs. La première des huit qualifications consécutives. L’aventure s’est arrêtée dès les Wild Cards face aux Cardinals après un festival offensif et une défaite en prolongation 51-45. Et ce malgré les 423 yards et 4 touchdowns de Rodgers qui a réussi à combler un déficit de 21 points en seconde mi-temps.

La saison 2010 avait bien démarré (3 victoires en 4 matchs), mais les blessures de joueurs majeurs se sont empilées. À la fin de la campagne, 15 d’entre eux ont été placés sur la liste des blessés. Malgré cela, l’équipe n’a jamais cédé. Sur le plan défensif, les Packers se sont classés numéro 2 de la ligue en marquant en moyenne 15,0 points par match grâce à cette escouade emmenée par Matthews, Woodson et Tramon Williams. Les Packers sont devenus la première équipe depuis la fusion AFL-NFL en 1970 à ne jamais accuser un retard de plus de sept points sur un match pendant toute une saison. Ils ont terminé avec une fiche de 10-6, suffisant pour gratter la sixième et dernière place en NFC. Loin de leur base et sans pression, les Packers ont déroulé dans un mois de janvier parfait. Les Eagles écartés en wild card (21-16), ils ont largement pris le dessus sur la tête de série numéro 1 Atlanta (48-21), grâce à une démonstration quasi parfaite de Rodgers (31/36, 366 yards et 3 touchdowns). En finale de conférence, les trois pertes de balle provoquées par la défense ont permis de prendre le dessus sur les Bears (21-14) et valider le ticket pour le Super Bowl. Contre les Steelers à Dallas, Green Bay était devant à la pause (21-10) grâce à deux touchdowns lancés par Rodgers et une interception retournée par Collins. Dans des circonstances qui ont marqué toute la saison, ils ont dû surmonter les blessures, avec les sorties de Donald Driver et Charles Woodson en fin de première mi-temps. En bon capitaine, le cornerback a motivé ses troupes pour les maintenir dans le match. Il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour que Pittsburgh ne recolle au score (21-17). Mais la défense a tenu le coup. Clay Matthews, grâce à son fumble forcé en début de quatrième quart-temps, a laissé Rodgers en bonne position pour trouver Greg Jennings dans la end-zone (28-17). Les Steelers sont bien revenus à portée de tir (31-25) mais leur dernière série a été stoppée après quatre tentatives, offrant ainsi une quatrième bague aux « cheeseheads » et un titre de MVP à Aaron Rodgers (304 yards et 3 touchdowns).

Clay Matthews (à gauche) et Aaron Rodgers (Photo : Los Angeles Times).

Dans la foulée, les Packers ont enregistré le meilleur bilan de leur histoire avec 15 victoires, 1 défaite, devenant ainsi la 6ème équipe NFL à atteindre le plateau des 15 succès sur une année. En combinant le début 2011 avec les six victoires qui ont clôturé 2010, la série de 19 victoires est la plus longue de l’équipe et la deuxième dans les annales de la ligue. Grâce à une évaluation statistique de 122, Rodgers a été élu MVP, mais Green Bay a chuté dès le Divisional Round contre les Giants (37-20), futurs champions. En 2012, l’équipe s’est remise d’un départ chaotique (2 victoires en 5 matchs) pour enchainer 9 succès en 11 matchs et remporter la NFC Nord pour la seconde fois d’affilé. Mais en playoffs l’aventure a pris fin dès le deuxième tour contre San Francisco (45-31). Puis en Wild Card l’année suivante face à ces mêmes 49ers (20-23) sur un field goal à la dernière seconde. Une campagne marquée par les blessures, dont celle de Rodgers qui a manqué 7 matchs à cause d’une clavicule cassée. En 2014, la franchise est revenue en finale de conférence après un bon bilan en saison régulière (12-4, tout en restant invaincu à domicile), un titre de division à la clé et un titre de MVP pour son quarterback vedette. Dallas éliminé au Lambeau Field (26-21), ils se sont déplacés à Seattle pour obtenir une place pour le Super Bowl. Une fin de match mal maitrisée a permis aux Seahawks de combler un déficit de 12 points dans le temps réglementaire, avant de l’emporter en prolongation (28-22). Des prolongations qui ont de nouveau mis un terme à la saison 2015, avec une défaite 26-20 en Arizona au second tour. La saison régulière a été moins maitrisée en 2016 et il a fallu une bonne fin de campagne (6 victoires d’affilé) pour glaner une place en phases finales. Giants (38-13) et Cowboys (34-31) écartés, ils n’ont cependant rien pu faire à Atlanta (défaite 44-21) pour leur quatrième finale NFC depuis 2007.

Aaron Rodgers a loupé neuf match en 2017 à cause d’une clavicule cassée. Sans son maitre à jouer pendant la majeure partie de la saison, la série de participation en playoffs a pris fin. L’intersaison a apporté une série de changements. Thompson est devenu conseiller principal des opérations du football, tandis que Brian Gutekunst était nommé manager général. McCarthy a également réorganisé son staff avec de nombreux changements, notamment en accueillant de nouveau Philbin comme coordinateur offensif et en engageant Mike Pettine pour la défense. Des mouvements qui n’ont pas produit d’effet sur le terrain. L’entraineur en chef a été démis de ses fonctions à quatre matchs de la fin, remplacé par son coordinateur offensif, et Green Bay a connu son second exercice de rang sous la barre des 50 % de victoires (6 victoires, 9 défaites, 1 nul). La franchise a décidé de se tourner vers l’avenir en embauchant Matt LaFleur comme entraineur en chef, sa première expérience à ce niveau. Renforcés par une free agency agressive, l’apport d’Aaron Jones (RB) et Davante Adams (WR), les Packers étaient de retour en playoffs en 2019 avec le meilleur bilan à égalité de la NFC (13-3). L’équipe a remporté son Divisional Round à domicile (28-23, contre Seattle), avant de s’incliner lourdement face aux 49ers à San Francisco (37-20) la semaine suivante en finale de conférence. Désireux de préparer l’avenir, Gutekunst s’est tourné vers Jordan Love (QB) avec le choix de premier tour de Green Bay lors de la draft 2020. L’idée est simple, laisser le temps au rookie d’apprendre les rudiments du monde professionnel derrière un vétéran, comme l’avait fait auparavant Rodgers, doublure de Brett Favre.

Pourquoi les Packers ?

Ayant besoin d’équiper sa nouvelle équipe, le fondateur Curly Lambeau s’est tourné vers son employeur, l’Indian Packing Company, pour solliciter des fonds. Il a obtenu 500$ pour les uniformes et l’équipement en échange des droits de dénomination de l’équipe en tant que sponsor. Un des premiers articles de journaux faisait référence aux Indians, mais au moment de jouer leur premier match, « Packers » avaient pris le dessus. La société a été racheté par l’ACME Packing Company et a continué à sponsoriser l’équipe. Elle a débuté sa première saison NFL avec l’inscription « ACME PACKERS » sur ses maillots. Bien que la société ait ensuite fermé ses portes, le surnom est resté.

Identité visuelle

L’équipe a utilisé plusieurs logos différents avant 1961 et l’adoption du « G » emblématique. Celui-ci a d’ailleurs été le seul jamais utilisé sur le casque. Les Packers détiennent la marque déposée sur ce logo et ont accordé une autorisation limitée à d’autres organisations pour utiliser un emblème similaire, comme les universités de Géorgia et de Grambling State.

Le premier logo des Green Bay Packers n’était pas vraiment sophistiqué. Datant de 1921, il se composait de noms standard avec différentes polices de caractères sur un fond blanc. Il remontait à l’époque du changement de nom de la société en Acme Packing, une modification représentée sur le logo. Il ressemblait à un chevron, conçu comme un rectangle oblong à bords arrondis, bordé de deux bandes noires avec un espace blanc au milieu. Les lettres « A » et « P » se croisaient au milieu, avec leur signification. Tous ces éléments étaient de la même couleur : les majuscules en bleu foncé avec un contour doré, le mot-symbole « Acme Packing » également doré. Le nom de la ville, de l’État et de l’année 1921 figuraient en dessous. Le logo comportait un slogan « You want it, we’ll pack it » dans le coin supérieur droit. En 1951, le premier véritable emblème principal a fait son apparition, de même que le vert, couleur d’identité de la franchise. Il représentait un ballon de football orange à contour jaune entre deux poteaux de but orange, ce qui selon les concepteurs, mettait en valeur la force, l’excellence, la recherche de victoire et la persévérance. Il y avait également le mot-symbole « Packers » en gros caractères, avec un « P » majuscule au début. Il n’y avait pas d’autres frontières, pas d’autres contours, seulement la couleur blanche comme indice d’un champ libre.

En 1956, le logo reprenait la forme d’un ballon de football jaune orangé dans lequel était incrusté l’état du Wisconsin et un quarterback. Le joueur, en position de lancer, portait le numéro 41. Sa tenue était de la même couleur que le ballon, avec un casque blanc. Le Wisconsin en vert, pour contraster entre le personnage et l’objet, avait une étoile verte dans un cercle blanc positionné sur la ville de Green Bay. Tous ces éléments clés ont été placés pour souligner l’importance du football pour les habitants de l’état. Cinq ans plus tard, la conception du logo a été fondamentalement repensée. Il grimait un « G » ovale qui reprenait la silhouette d’un ballon de football. Cet élément a été ajouté lorsque Vince Lombardi a demandé à Gerald « Dad » Braisher, responsable de l’équipement chez Packers, de concevoir un logo. Il s’est alors tourné vers son assistant, John Gordon, étudiant en art au St. Norbert College, pour l’épauler dans sa tâche. Satisfait du blanc pour représenter la lettre « G » sur le fond vert en forme de ballon de football, le couple a présenté son travail à Lombardi, qui a ensuite validé l’idée. La version actuellement utilisée date de 1980. Elle reprend le modèle précédent en n’y ajoutant simplement qu’une bordure jaune. Cette ligne exerce une sorte d’effet encourageant et a un pouvoir motivant. Vert, blanc, jaune sont les trois couleurs officielles de l’équipe, censées représenter la lutte pour la victoire, la vigueur, la force, l’excellence et la persévérance sur un terrain de jeu.

Le logo Wordmark est classique, solide et surtout constant. Depuis 1959, Green Bay utilise toujours le même. Le mot « Packers » sur une seule ligne, écrit en jaune ou vert dans une typo GI Jerk qui donne l’illusion d’un pochoir. Celui-ci est employé depuis 1980 dans la version alternative, sous la représentation du « G » du logo principal. Il est soit positionné sur un fond vert ou jaune. Avant cela, il a connu plusieurs mises à jour. La première mouture dérivée a vu le jour en 1956 et reprennait les lettres jaunes « G » et « B » entrelacées sur un fond vert. Entre 1960 et 1961, il prenait la forme de l’état du Wisconsin dessiné en orange avec une étoile indiquant le port d’attache de la franchise. Un quarterback était positionné au premier plan. En 1962, l’esprit a été conservé. D’avant en arrière-plan, il affichait un coureur en situation de raffut, l’état du Wisconsin et un ballon de football, le tout avec du jaune et vert comme couleurs de base. Entre 1968 et 1979, la forme a été reprise de façon plus nette. Le joueur était dorénavant blanc, devant le Wisconsin vert et le ballon en jaune pour reprendre l’intégralité de la palette.

Logo : Green Bay Packers.

Les tenues et le casque

Les débuts des tenues ont été tumultueux, bien différents de la stabilité observée jusqu’à aujourd’hui, avec l’aspect familier vert et or. Initialement, Green Bay a évolué en bleu marine comme teinte principale avec des touches dorées sur les épaules. Curly Lambeau, ancien de Notre Dame, a emprunté les couleurs de son université, tout comme George Halas l’a fait à Chicago avec Illinois. Les premiers Packers étaient surnommés les « Bays », « Blues » ou « Big Bay Blues ». Le pantalon était porté haut pour protéger le bas du corps et les uniformes en feutre pour une meilleure adhérence. Entre 1922 et 1924, les Packers sont passés à un maillot or uni avec neuf rayures bleu marine sur chaque manche. En 1927, les maillots ont été redessinés pour adopter un look de type jockey avec 13 rayures verticales bleues et dorées qui était associé à un pantalon bleu délavé. Deux ans plus tard, retour à un design plus sobre. Un maillot marine foncé avec une petite numérotation entourée d’un cercle sur la face avant. Ces numéros avant ont ensuite été abandonnés entre 1931 et 1934.

En 1935, et pendant deux saisons, le vert a fait son apparition. Une teinte assez claire rappelant le « Kelly Green » de Philadelphie. Employé sur le maillot, celui-ci était uni ou proposait une version avec des manches dorées. Ils sont restés en circulation jusqu’en 1940, où le bleu marine a fait son retour comme teinte principale pendant 10 ans. Pendant cette période, Green Bay a employé un second maillot blanc avec des chiffres jaunes lors des saisons 1944 à 1946. Les deux designs étaient similaires, le jaune doré prenant place à chaque fois sur les épaules. Entre 1947 et 1949, l’alternative blanche a été remplacée par un modèle entièrement jaune avec des chiffres verts. En 1950, retour du « Kelly Green » avec deux bandes dorées sur les manches. Le bleu marine a été conservé comme couleur secondaire, principalement pour le merchandising, mais a été discrètement abandonné sur tous les documents officiels peu après. Quatre ans plus tard, les Packers ont réintroduit des maillots bleu marine avec un design à trois bandes moutarde sur les manches. En 1955, un vert plus foncé a pris place dans la palette officielle en même temps que l’or. Ces teintes n’ont pas évolué depuis. Entre 1957 et 1958, le deuxième uniforme était blanc des chaussettes au casque, avec des bandes vertes sur les différentes composantes de la tenue.

Le design utilisé actuellement a été adopté peu de temps après l’arrivée de Vince Lombardi en 1959, avec quelques différences subtiles. Les coques des casques, dorées et sans logo, avaient une bande verte-blanche-verte sur son extrémité, avec une grille verte ou dorée. Le maillot vert, aux numéros blancs sur la face avant et les manches, avaient des rayures « Northwestern » dorées et blanches, identiques à celles des Steelers. Un design également utilisés sur les chaussettes. Le bas était lui doré, avec une large bande latérale verte-blanche-verte. La tenue extérieure avait le même aspect, blanc et vert intervertissant leur place respective. Depuis, l’équipe a définitivement adopté ce look et l’uniforme n’a subi que quelques légers changements. En 1961, le logo en forme de « G » représentant la silhouette d’un ballon de football a été introduit. Elle a également modifié les rayures sur ses chaussettes. Pour commémorer le 50ème anniversaire de la ligue, Green Bay – comme l’ensemble des autres équipes – a ajouté un écusson sur l’épaule gauche pour rappeler l’occasion. Dans les années 1970, la seule modification est intervenue sur le pantalon (1975), avec la mise en place d’une bande latérale plus large. Les Packers ont progressivement adopté une grille de protection verte (1980) et des chaussettes unies de la même couleur (1981), avant que les rayures présentes sur les manches ne migrent vers la base (1983). Le plus gros changement depuis l’ère Lombardi a été apporté en 1984. Le logo a été incorporé aux bandes présentes sur les manches, où les numéros sont passés sur les épaules, et d’autres – entouré d’un cercle vert – ont été ajoutés sur le pantalon, au niveau de la hanche. Initialement positionné au milieu du casque, le logo a migré vers l’arrière en 1988, en même temps qu’une fine ligne jaune a été ajoutée aux chaussettes. Des changements rapidement abandonnés (1990 pour le casque, 1992 pour les chaussettes). Entre temps, le logo a été retiré des manches, ainsi que la numérotation sur le pantalon (1989).

Pour célébrer son 75e anniversaire, la franchise a porté un écusson commémoratif sur son maillot. Cette même marque a été franchie un an plus tard par la ligue l’année suivante. Pour marquer le coup, les Packers ont ressorti un uniforme rétro bleu marine et doré, similaire à ceux employés dans les années 1930. Cela a de nouveau été le cas en 2001 lors d’une rencontre de Thanksgiving face aux Lions. En 1997, les bandes présentes sur les manches ont été réduites de 5 à 3 (vert-or-vert sur le maillot extérieur blanc, or-blanc-or à domicile), puis l’emblème de la ligue a été ajouté à la base de l’encolure en 2002. L’année suivante, un nouvel uniforme rétro a été utilisé. Il reprenait les traits de celui utilisé en 1967 avec des changements subtils, notamment la bordure vert-or sur les manches, l’encolure et les chaussettes assorties. En 2007, un patch célébrant le 50ème anniversaire du Lambeau Field a été appliqué uniquement les tenues domicile. Trois ans plus tard, les Packers ont opté pour une troisième version rétro, celle-ci en clin d’œil aux années 1920, avec un maillot bleu marine et jaune, un pantalon ocre. Une tenue qui a également été portée en 2011, 2013 et 2014. Avec le passage chez Nike (2012) comme fournisseur officiel, les Packers ont refusé toutes les améliorations modernes. Le col classique et les bandes sur les manches ont été conservés au lieu des nouveaux designs proposés par la firme à la virgule. En 2016, l’uniforme Color Rush, entièrement blanc avec une garniture vert-or-vert, a fait son entrée en scène. Ces dernières années, la version rétro similaire à celle de 1994 (maillot bleu marine, épaules en jaune) est portée depuis 2015 à quelques occasions. Seul un casque entièrement jaune est utilisé pour se démarquer de son prédécesseur.

https://youtu.be/L7jLcwzUt0w

Les glorieux anciens

Hall of Famers : Curly Lambeau (HB, 1919-1929, entraineur/GM, 1919-1949), Cal Hubbard (OT/DT, 1929-1933, 1935), Don Hutson (TE, 1935-1945), Johnny “Blood” McNally (HB/DB, 1929-1933, 1935-1936), Clarke Hinkle (FB/LB, 1932-1941), Mike Michalske (G, 1929-1935, 1937), Arnie Herber (QB, 1930-1940), Walt Kiesling (G, 1935-1936), Emlen Tunnell (DB, 1959-1961), Vince Lombardi (entraineur/GM, 1959-1967), Tony Canadeo (HB/DB/P/K, 1941-1944, 1946-1952), Len Ford (DE, 1958), Jim Taylor (FB, 1958-1966), Forrest Gregg (G/OT, 1956, 1958-1970, entraineur, 1984-1987), Bart Starr (QB, 1956-1971, entraineur, 1975-1983, GM, 1975-1980), Ray Nitschke (LB, 1958-1972), Herb Adderley (CB, 1961-1969), Willie Davis (DE, 1960-1969), Jim Ringo (C, 1953-1963), Paul Hornung (HB, 1957-1962, 1964-1966, K, 1958-1961, 1964), Willie Wood (S, 1960-1971), Ted Hendricks (LB, 1974), Jan Stenerud (K, 1980-1983), Henry Jordan (DT, 1959-1969), James Lofton (WR, 1978-1986), Reggie White (DE/DT, 1993-1998), Dave Robinson (LB, 1963-1972), Ron Wolf (GM, 1991-2001), Brett Favre (QB, 1992-2007), Jerry Kramer (G, 1958-1968), Bobby Dillon (DB, 1952-1959).

Numéros retirés : 3– Tony Canadeo (HB/DB/P/K, 1941-1944, 1946-1952), 4– Brett Favre (QB, 1992-2007), 14– Don Hutson (WR/DB, 1935-1945), 15– Bart Starr (QB, 1956-1971), 66– Ray Nitschke (LB, 1958-1972), 92– Reggie White (DE/DT, 1993-1998).

Fondateur, entraineur et joueur, Curly Lambeau est le seul Packer’ crédité du numéro 1, bien qu’il n’ait jamais été officiellement retiré.

Le numéro 5 de Paul Hornung a été officieusement retiré lors de la fête annuelle des Packers le 10 juillet 1967. Il n’y a cependant pas eu de cérémonie officielle au stade. Vince Lombardi, qui a initié le retrait des numéros, a quitté l’organisation moins de sept mois après l’annonce, avant de décéder un an plus tard. Deuxièmement, cette pratique n’était pas aussi connue ou annoncée dans les années 60. Ce numéro 5 n’a été attribué qu’à quatre joueurs depuis, mais aucun depuis 1988. Ceux-ci n’ont joué que quelques matchs pour Green Bay avant de quitter l’équipe ou changer de numéro.

Récompenses individuelles : Coach de l’année : Vince Lombardi (1961), Lindy Infante (1989).
Rookie défensif de l’année : Willie Buchanon (CB, 1972).
Rookie offensif de l’année : John Brockington (RB, 1971), Eddie Lacy (RB, 2013).
Joueur défensif de l’année : Reggie White (DE/DT, 1998), Charles Woodson (CB, 2009).
Joueur offensif de l’année : Brett Favre (QB, 1995).
Comeback Player of the Year : Jordy Nelson (WR, 2016).
Bart Star Award : Aaron Rodgers (2014).
MVP du Pro Bowl : Henry Jordan (DT, 1962), Dave Robinson (LB, 1968), John Jefferson (WR, 1983).
MVP du Super Bowl : Bart Starr (QB, 1966, 1967), Desmond Howard (KR, 1996), Aaron Rodgers (2010).
MVP : Don Hutson (WR, 1941, 1942), Paul Hornung (RB, 1961), Jim Taylor (FB, 1962), Bart Starr (QB, 1966), Brett Favre (QB, 1995, 1996, 1997), Aaron Rodgers (QB, 2011, 2014).

All-star Team : retrouvez une sélection des 53 meilleurs joueurs de l’équipe en cliquant sur ce lien.

Stades : Hagemeister Park (1919-1922), Bellevue Park (1923-1924), City Stadium (1925-1956), Borchert Field (1933), Wisconsin State Fair Park (1934-1951), Marquette Stadium (1952), Milwaukee County Stadium (1953-1994), Lambeau Field (depuis 1957).

Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires