[Histoire] Houston Texans, prendre le taureau par les cornes

À l’entame de sa troisième décennie d’existence, Houston doit franchir un nouveau palier. Celui des victoires en playoffs.

Pour vous faire patienter jusq­u’à la prochaine saison, TDActu vous propose de (re)découvrir l’histoire de chaque franchise sous toutes les coutures. Du logo aux couleurs, en passant par les maillots et l’origine du surnom, tout a été décortiqué.

Direction le Texas pour nous plonger dans l’histoire des Houston Texans, derniers nés de la ligue.

Quelques chiffres

19 saisons entre 2002 et 2020.
NFL, conférence AFC, division Sud (depuis 2002).
Record : 131 victoires – 157 défaites.
Playoffs : 6 apparitions, 4 victoires – 6 défaites.
Super Bowl : –
Titres de division : 6 (2011, 2012, 2015, 2016, 2018, 2019).
Leader à la passe : Matt Schaub (90 matchs, 1951/3020, 23 221 yards, 124 touchdowns, 78 interceptions).
Leader à la course : Arian Foster (76 matchs, 1454 courses, 6472 yards, 54 touchdowns).
Leader à la réception : Andre Johnson (169 matchs, 1012 réceptions, 13 597 yards, 64 touchdowns).

Un peu d’histoire

Les Oilers ont été la première franchise de football professionnel de la ville de Houston. Créés en 1959 par Bud Adams, également co-fondateur de l’American Football League, ils ont battu les Chargers de Los Angeles (24-16), puis de San Diego (10-3) lors des deux premières finales organisées en 1960 et 1961. D’abord dans l’AFL, puis dans la conférence AFC de la nouvelle NFL réunifiée (1970), les Oilers ont connu une longue et fructueuse histoire dans le Texas. L’équipe a gagné l’affection du public, devenant une partie importante de l’identité de la ville. Une histoire qui s’est achevée en 1996, lorsque le propriétaire a décidé de transférer, sans cérémonie, l’équipe dans le Tennessee, attiré par les sirènes d’un nouveau stade moderne. Malgré l’énorme protestation, la délocalisation a eu lieu et Adams dédommagea financièrement Houston pour la perte de l’équipe. En 1997, Houston s’est retrouvé sans football professionnel pour la première fois depuis la fin des années 50. La discipline étant une partie si importante du Texas qu’il ne faudrait pas longtemps pour qu’elle revienne en ville. Cependant, il n’a pas été facile d’obtenir une nouvelle équipe et de nombreux obstacles ont dû être surmontés avant que l’affaire soit conclue.

Au même moment, un homme d’affaires local, Bob McNair, a tenté de convaincre la ligue majeure de hockey (NHL) d’octroyer une équipe à la ville. Refoulé à cause du manque de patinoire sur place, il a pris la décision de viser plus haut, orientant ses efforts vers le football. Dans le cadre de l’accord entre la NFL, la ville de Cleveland et la nouvelle équipe détenue par Art Modell (Ravens), la ligue a autorisé les Browns à reprendre ses activités en 1999, après trois années de sommeil. Avec 31 équipes composant son championnat, l’organisation gardait dans un coin de sa tête l’option quasi-certaine d’ajouter une autre franchise d’expansion afin d’obtenir un nombre pair d’équipes. Si Los Angeles faisait figure de grandissime favori avec la perte des Rams et Raiders en 1995, Houston complétait le podium des destinations préférentielles en compagnie de Toronto, 5ème plus grand marché en Amérique du Nord. McNair a pris la tête du projet football en fondant « Houston NFL Holdings » avec son partenaire Steve Patterson. Désormais engagé dans ce combat, Houston a retrouvé le moral lorsqu’un comité de la ligue a rendu un rapport favorable au commissionnaire de l’époque, Paul Tagliabue, sur l’attrait de la ville pour la discipline. Le patron de la ligue saluant les efforts initiaux de McNair. Quelques jours plus tard, pour aider la cause, les responsables du Houston Livestock Show and Rodeo s’est joint au projet afin de pousser pour la construction d’un stade couvert qui pourrait servir pour les deux activités. En 1998, ils ont donc travaillé tous ensemble avec la ville de Houston pour élaborer les plans d’un stade à toit rétractable pour l’équipe potentielle. En juin, McNair a ensuite fait la présentation du produit auprès de la NFL. Fin octobre, la nouvelle était enfin devenue officielle : la ligue allait bien étendre à 32 équipes son championnat et déciderait d’ici les mois suivants quelle ville se verrait attribuer le marché.

Les responsables de Houston craignaient que Los Angeles obtienne le feu vert en raison de la taille de son marché. Surtout, Michael Ovitz (avec son projet de stade à 750 millions de dollars à Carson) et Ed Roski (avec sa rénovation souhaitée du Coliseum de Los Angeles) se livraient une bataille acharnée pour avoir les faveurs de la ligue. Les craintes étaient fondées. Le 16 mars 1999, les autres propriétaires (par un vote de 29 contre 2) ont approuvé la candidature californienne. Cependant, celle-ci ne serait officiellement validée que par la mise en place d’une équipe de propriété acceptable et d’un accord sur le stade. La date butoir étant fixée au 15 septembre. Si les parties ne pouvaient parvenir à un accord ou s’en approcher, le comité transmettrait alors sa recommandation à Houston. Les deux groupes de L.A. se trouvaient dans une impasse, et l’argent des contribuables n’a pas pu être utilisé pour un nouveau stade. Un mois plus tard, les dirigeants de la NFL se sont rendus sur place et ont été choqués par le manque d’avancée et les divergences entre les deux potentiels acquéreurs. Même constat lors de la deuxième visite dans ce qui était désormais une bataille à 3 avec le nouveau venu Marvin Davis. C’est à ce moment qu’ils ont réalisé que la cité des anges n’était pas aussi prête que Houston, qui avait déjà des plans pour un stade ultramoderne et les personnes appropriées pour diriger l’équipe. Les responsables texans ont été invités à assister à une réunion à Atlanta avec les autres propriétaires. Au cours de celle-ci, les différents camps ont pu exposer leurs arguments. Côté Los Angeles, le groupe dirigé par Ovitz a fait une offre de 540 millions de dollars pour la nouvelle franchise. Avec de meilleures ressources financières et un plan bien ficelé, McNair a lui offert 700 millions. Au matin du 6 octobre, la NFL a préféré entendre la voix de la raison. Elle a accordé la nouvelle franchise à Houston, ainsi que l’organisation du Super Bowl 2004, par 29 votes à 0.

Bob McNair (à gauche) et Paul Tagliabue lors de l’annonce offrant la franchise à Houston (Photo : The Business Journal).

Après cela, les choses se sont rapidement mises en place, l’équipe devait faire ses débuts en 2002. Le 19 janvier 2000, le front office s’est mis en place avec l’embauche de Charles Casserly en tant que vice-président exécutif/manager général. Casserly a passé 10 de ses 23 années avec les Redkins en tant que manager général de la franchise, supervisant une équipe qui a remporté trois trophées Lombardi. En mars, les travaux du nouveau stade ont débuté et l’équipe s’est penchée sur la création de son identité visuelle. Après plusieurs mois de travail (voir ci-dessous), le surnom de Texans, ainsi que son logo et couleurs, ont été dévoilés lors d’une cérémonie organisée en centre-ville le 6 septembre en présence de Paul Tagliabu. Une autre pièce du puzzle a été mise en place le 21 janvier 2001 avec la nomination de Dom Capers comme premier entraineur en chef. Construire une équipe d’expansion n’était pas nouveau pour lui. Il avait également occupé le même rôle lors des quatre premières saisons des Panthers en NFL. Ils ont ensuite rempli leur effectif. En tant que nouvelle équipe, les Texans ont reçu le premier choix lors de la draft 2002, avec lequel ils ont sélectionné David Carr, un quarterback de l’université de Fresno State. Houston était prêt pour l’action, et serait placé dans l’AFC Sud, division nouvellement créée suite au réalignement des divisions provoqué par leur arrivée dans la ligue.

La campagne inaugurale a démarré le 5 aout 2002 contre les Giants au Fawcett Stadium de Canton, dans le cadre du match entourant la cérémonie d’intronisation au Hall of Fame. Jouant au Reliant Stadium (maintenant baptisé NRG Stadium), ils ont terminé avec 4 petites victoires au compteur. La toute première est intervenue le 8 septembre, lors de la semaine d’ouverture dans le derby du Texas face à Dallas (19-10). Cette victoire a fait des Texans la seconde franchise d’expansion à remporter son premier match derrière les Vikings en 1961. Pour l’histoire, le premier touchdown a été inscrit par le tight end Billy Miller sur une passe de David Carr. Avec les sélections de Gary Walker et Aaron Glenn au Pro Bowl, la saison a été considérée comme un succès. Et ce malgré les 76 sacks concédés par Carr (record NFL) et le fait que Tony Boselli, l’homme qui devait protéger le jeune quarterback, n’a pas joué le moindre snap avec l’équipe.

Au cours des années suivantes, l’effectif et le bilan se sont peu à peu améliorés à l’exception de 2005, plus mauvaise année de son histoire (2 victoires, 14 défaites). Mais au classement, l’équipe s’est classée dernière de sa division 5 fois sur ses 6 premières saisons. Et elle était surtout connue pour posséder une ligne offensive poreuse, avec un groupe qui a laissé David Carr être à nouveau le quarterback le plus sacké en 2004 et 2005. En 2003, le secteur offensif s’est renforcé avec l’arrivée d’Andre Johnson en provenance de l’université de Miami, qui allait devenir l’un des meilleurs éléments à son poste de toute la ligue, recordman pour les réceptions et les yards à la réception de la franchise. Une saison à l’issue de laquelle le running back Domanick Davis a obtenu le titre de rookie offensif de l’année. Deux ans plus tard, l’optimisme des débuts s’estompait petit à petit. En cause les mauvaises performances de l’équipe (6 défaites pour débuter 2005), les choix discutables de Charles Casserly et l’incapacité de Dom Capers a dirigé ses troupes. Le duo a fait les frais de cette saison désastreuse au cours de laquelle ils ont obtenu le pire bilan, synonyme de choix numéro 1 lors de la draft 2006. Capers est parti le premier, dès la fin de l’exercice. Épargné dans un premier temps, Casserly a lui plié bagages après cette fameuse draft controversée. Alors que la plupart des médias nationaux pensaient que le choix de Reggie Bush (RB) était une évidence, beaucoup à Houston ont commencé à exprimer leur désir de voir l’équipe recruter le héros local Vince Young (QB), après sa performance dans la victoire de l’Université du Texas contre l’équipe de Bush au Rose Bowl. Alors que le soutien envers le quarterback s’intensifiait, la plupart pensait encore que Bush serait finalement recruté. Les Texans ont surpris tout le monde en choisissant Mario Williams, defensive end de North Carolina State. En recrutant Williams, les Texans ont comblé leur plus grand besoin mais ce choix a été un cauchemar à assumer pour les relations publiques. Furieux, les fans ont hué cette sélection lors d’une soirée publique au Reliant Stadium et les Texans ont été ridiculisés par les médias nationaux pour avoir commis ce que beaucoup croyaient être la pire erreur de l’histoire de la draft.

Gary Kubiak, coordinateur offensif des Broncos, a été choisi pour prendre la relève de Capers et Rick Smith a pris les fonctions de manager général. Sur le terrain, Houston a grimpé à 6 victoires en 2006. Bien que produisant dès sa saison rookie, Williams (4,5 sacks et 47 plaquages) s’est vu voler la vedette par le second tour DeMeco Ryans (LB) élu rookie défensif de l’année. Avant le début de la saison 2007, les principales interrogations concernaient l’avenir de David Carr et le 21 mars la nouvelle est tombée : le quarterback remplaçant d’Atlanta Matt Schaub a été envoyé à Houston. La transaction comprenait un échange de premiers tours respectifs, les Falcons recevant en plus un deuxième tour en 2007 et 2008. Lors de sa présentation, Schaub a été annoncé comme titulaire du poste. Après 5 ans et 249 sacks concédés, Carr a lui été libéré afin qu’il puisse choisir sa destination. Pour l’anecdote, le choix du premier tour des Texans cette année-là s’est porté sur Amobi Okoye (DT), plus jeune joueur jamais drafté dans l’histoire. Il n’a pas eu 20 ans avant le 10 juin suivant. Menée par le duo Schaub-Johnson, la franchise a alors connu son meilleur bilan (8-8), une marque égalée la saison suivante, avant de passer pour la première fois la barre des 50% de victoires en 2009 (9-7), échouant au tiebreaker face aux Jets pour une qualification en playoffs.

J.J Watt (99) et Brian Cushing (Photo : USA Today).

Malgré la présence du running back Arian Foster, qui a dominé la ligue avec 1616 yards au sol (plus haut total jamais atteint par un joueur non drafté), Houston a connu un coup de moins bien en 2010, avec 6 succès au total. Pointé du doigt, le secteur défensif a connu une intersaison agitée avec les départs du coordinateur Frank Bush et de trois assistants. Désormais dirigé par Wade Phillips, maitre en la matière, l’escouade est passée du 30ème au 2ème rang, portée par de bons choix lors de la draft (dont un certain J.J Watt), et la présence de Brian Cushing au second rideau. Et malgré des blessés importants (Schaub, remplacé par T.J Yates, Williams et Johnson), Houston a remporté pour la première fois sa division, s’offrant l’avantage du terrain face à Cincinnati. Le premier match de playoffs organisé à Houston depuis 1994. Les Bengals vaincus 31-10, ils sont tombés contre plus forts dès le tour suivant, une défaite 20-13 contre les Ravens. Mario Williams parti à Buffalo durant l’intersaison, les Texans étaient menés par Watt en 2012. Élu meilleur défenseur de l’année, il a permis à la franchise d’établir son record de victoires avec 12 unités et de remporter une nouvelle fois la division. Les Bengals écarté en Wild Card (19-13), il n’a rien pu faire pour stopper les Patriots (défaite 41-28).

En 2013, une équipe en proie à des blessures s’est retrouvée dans les bas-fonds de la conférence. Égalant son pire total sur un exercice, Houston s’est séparé de Gary Kubiak, remplacé par Bill O’Brien. Ils ont également obtenu le premier choix de la draft, la troisième fois qu’ils avaient cette possibilité, et ont opté pour l’edge rusher de South Carolina Jadeveon Clowney. Les Texans se sont ensuite repris en affichant trois fois consécutivement le même bilan (9-7), suffisant en 2015 et 2016 pour s’emparer de la division. Une année 2015 où la franchise a eu les faveurs du documentaire d’avant-saison Hard Knocks et J.J Watt son troisième titre de défenseur de l’année (2012, 2014, 2015). En playoffs, l’aventure s’est achevée rapidement à chaque fois. Blanchis par Kansas City la première année (30-0), ils sont tombés encore une fois à New England la saison suivante (défaite 34-16 en Divisional Round). Depuis la prise de fonction d’O’Brien, la franchise a pu compter sur la présence de l’un des meilleurs receveurs de la ligue, DeAndre Hopkins. Arrivé dans le Texas dès 2013 pour anticiper la succession d’Andre Johnson, il s’est rapidement imposé comme le leader offensif de la formation compte tenu du changement incessant au poste de quarterback (Ryan Fitzpatrick, Brian Hoyer, Brock Osweiler pour ne citer qu’eux). Lassé de la situation et du manque de productivité d’un Osweiler arrivé à prix d’or (72 millions de dollars sur 4 ans), le front office a monté un échange durant la draft pour grimper en 12ème position et sélectionner Deshaun Watson (QB) de Clemson. Les Texans ont commencé 2017 avec une attaque explosive inattendue derrière le jeu de son quarterback rookie. À 3 victoires, 3 défaites, la machine s’est enraillée avec la blessure au genou de sa nouvelle star et celle du visage de la franchise, J.J Watt. Tous deux ont mis un terme à leurs saisons et Houston n’a plus remporté qu’un seul match, tombant à la dernière place de la division.

Watson et Watt sont restés en bonne santé en 2018 et les Texans ont refait surface après un début de campagne compliqué (3 défaites en 3 matchs). 11 victoires au compteur et un titre d’AFC Sud retrouvé. Mais une fois que la route s’est élevée, ils ont de nouveau trébuché en Wild Card, vaincus par leurs rivaux Colts (21-7) à domicile. Un crève-cœur ajouté à la disparition du propriétaire, Bob McNair, emporté par un cancer de la peau. Avant la saison 2019, Houston a brusquement congédié son manager général Brian Gaine après seulement une année en poste. La place libre, les fonctions sont occupées depuis par Bill O’Brien qui cumule les deux casquettes. Avec plus ou moins de réussite. Sur le terrain, l’équipe s’est encore adjugée la division (10 victoires – 6 défaites). En playoffs, ils ont été, tour à tour, les héros heureux contre les Bills (avec une victoire 22-19 en prolongation, après avoir comblé un retard de 16 points au troisième quart-temps), puis malheureux contre les Chiefs (défaite 51-31, malgré une avance de 24 points en début de deuxième quart-temps) de cette campagne. En coulisses, il s’est principalement distingué par des échanges dans le sens des arrivées (Kenny Stills et Laremy Tunsil en provenance des Dolphins, ou récemment Brandin Cooks des Rams), comme des départs avec un Jadeveon Clowney envoyé du côté de Seattle, mais surtout DeAndre Hopkins. Durant la dernière intersaison, et à la surprise générale, son receveur vedette est parti du côté d’Arizona en compagnie d’un 4ème tour de la draft 2020 en échange du running back David Johnson, un choix du second tour 2020 et d’un quatrième tour 2021. Un choix incompréhensible aux yeux du public. L’équipe dispose-t-elle enfin des armes nécessaires pour briller ? Seul le temps nous le dira, mais si cela fonctionne, les Texans pourraient être l’une des belles surprises à court terme. Sinon, vous pouvez compter sur les fans pour rappeler aux instances dirigeantes leurs erreurs.

DeAndre Hopkins et Deshaun Watson (Photo : USA Today).

Pourquoi les Texans ?

Après l’attribution à Houston de la 32ème franchise le 6 octobre 1999, des groupes de discussions menés conjointement par « NFL Houston 2002 » et NFL Properties ont été formés pour aider à trouver un surnom. Un sondage en ligne a généré plus de 65 000 réponses en seulement une semaine et, le 2 mars 2000, l’organisation a établi une présélection de cinq choix parmi les propositions récoltées : les Apollos, Bobcats, Stallions, Texans et Wildcatters. Une liste réduite à Apollos, Stallions et Texans un mois plus tard. Le 6 septembre suivant, l’équipe a été officiellement baptisée Texans lors d’un rassemblement qui s’est tenu au centre-ville de Houston devant des milliers de personnes. Bob McNair a expliqué que ce nom incarnait « la fierté, la force, l’indépendance, et la réussite qui rendent les habitants de Houston et de sa région, spéciaux. »

Elle est ainsi devenue la 6ème équipe de football professionnel à avoir ce surnom. Il a été utilisé par une défunte franchise de Canadian Football League basée à San Antonio, une ancienne équipe de World Football League de Houston (qui a ensuite déménagé en Louisiane pour devenir le Shreveport Steamer), ou bien encore par la formation d’Arena Football League de Dallas entre 1990 et 1993. En NFL, les Texans de Dallas n’ont joué qu’une saison en 1952. Enfin, l’appellation a été utilisée au début par la franchise des Chiefs, lorsqu’ils étaient installés à Dallas à l’époque de l’AFL. Mcnair a alors reçu l’autorisation du propriétaire des Chiefs, Lamar Hunt, d’utiliser le terme « Texans » pour sa nouvelle équipe.

Identité visuelle

Le logo des Texans a été conçu par Verlander Design de Californie. Les concepteurs ont utilisé les couleurs connues au moment de la formation de l’équipe, à savoir le rouge, blanc et bleu, qui sont également utilisées sur le drapeau de l’État. La palette diffère tout de même un peu, l’équipe de football utilisant un bleu plus foncé et un rouge plus clair. Il s’agit d’une représentation abstraite de la tête d’un taureau de combat espagnol. Ce n’est pas un Longhorn, pas un bœuf, ni une vache. Selon ses créateurs, il est noble et représente parfaitement l’esprit de combat, mais aussi le courage, la fierté, la force, la ténacité, et la vigueur. Une étoile à 5 branches est utilisée à la place de l’œil et possède une signification symbolique. Chaque branche correspond à l’une des valeurs fondamentales de l’équipe décrite plus haut. La tête est divisée en deux parties et reprend à la fois les traits le drapeau du Texas, mais aussi un bouclier semi-circulaire. La partie gauche (en bleue) est un peu plus grande que la droite (rouge) et comprend l’œil en forme d’étoile. Cette version principale est la seule connue depuis les premiers jours de la franchise.

Tout en partageant la même palette de couleurs que l’emblème principal, un logo secondaire et alternatif ont été introduits en 2006. Le secondaire représente les lettres majuscules « H » en rouge, et « T » en bleu, positionnées au-dessus d’une reproduction stylisée de l’état du Texas. Une étoile blanche, similaire à celle présente sur le taureau, correspond à l’emplacement de la ville de Houston. L’alternatif est juste la fusion entre les logos principal et Wordmark. Celui-ci prend place sous la tête de l’animal et reprend le nom de l’équipe sur deux lignes. « Houston » en premier, écrit en lettres doublées fines. « Texans » en dessous en lettres doublées plus larges. La police utilisée a été spécifiquement créée pour l’équipe, avec des arêtes vives sur certaines lettres comme le « E », « A » ou « N ». Elles évoquent le côté tranchant des cornes d’un taureau, contribuant ainsi à créer une impression agressive, voire menaçante.

Les tenues et le casque

Le premier uniforme des Texans a été dévoilé dès 1999, en même temps que la fondation de l’équipe, mais quelques changements ont été apportés lors de leur première saison en 2002. Celui-ci est identique depuis, mais l’équipe a connu de nombreuses combinaisons. Les deux principaux changements étant l’adoption d’une version Color Rush et une petite modification de leur maillot en 2019.

Les maillots originaux étaient bleus, avec une numérotation blanche cerclée de rouge. Cette dernière couleur était présente sur le col et le dessus des épaules sous forme de rayures. Le reste de l’ensemble était composé d’un pantalon blanc avec une bande latérale rouge-bleu-rouge, et de chaussettes bleues. Sur la route, le même design était respecté. Une base blanche accueillait des numéros rouges, des bandes d’épaules et une encolure bleue. Le bas était lui aussi bleu. Chaque uniforme était floqué d’un patch commémorant la saison inaugurale. L’ensemble étant compété par un casque entièrement bleu grimé du logo de la franchise sur chaque côté. L’année suivante, le maillot alternatif rouge a été introduit dans la rotation en mixant les deux versions. Le blanc était utilisé pour les numéros et le pantalon. Le bleu pour l’encolure et les rayures d’épaule. En 2006, la franchise a, pour la première fois, changé la combinaison. Le maillot domicile était couplé à un bas bleu, l’extérieur au blanc. Un pantalon rouge a fait son apparition dès la saison suivante pour la mouture alternative lors du Battle Red Day. Ce jour-là tous les éléments décoratifs autour du logo de la franchise avait adopté un contour de cette teinte. Cet évènement a ensuite été supprimé en 2011, tout comme le pantalon qui n’a plus été utilisé.

En 2012, avec le passage chez Nike comme équipementier officiel, l’encolure s’est considérablement épaissie. Pour célébrer les 10 ans de l’équipe, un patch distinctif a été apposé sur la poitrine. Quatre ans plus tard, les Texans ont testé une nouvelle combinaison avec l’emploi d’un pantalon bleu avec le maillot rouge. Pour la version Color Rush, c’est le blanc qui a été choisi en 2016. Les joueurs en étaient vêtus de la tête au pied. Avant d’adopter un look entièrement bleu l’année suivante. Ces deux dernières années ce ne sont que quelques signes distinctifs qui ont été ajoutés. En 2018, il s’agissait d’un patch commémoratif en l’honneur du propriétaire Bob McNair récemment disparu. L’année dernière, la franchise a incorporé son logo au-dessus des plaques dorsales nominatives.

Les glorieux anciens

Hall of Famers : Ed Reed (S, 2013).

Numéros retirés :

Récompenses individuelles : Rookie défensif de l’année : DeMeco Ryans (LB, 2006), Brian Cushing (LB, 2009).
Joueur défensif de l’année : J.J Watt (DE, 2012, 2014, 2015).
Deacon Jones Award : J.J Watt (DE, 2012, 2015).
Walter Payton Man of the Year : J.J Watt (DE, 2017).
MVP du Pro Bowl : Matt Schaub (QB, 2010), J.J Watt (DE, 2015).

All-star Team : retrouvez une sélection des 53 meilleurs joueurs de l’équipe en cliquant sur ce lien.

Stades : NRG Stadium (depuis 2002).

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