Clash of Camp – NFC Nord : incertitude en attaque

L'attaque sera le centre de l'attention dans le nord, et à chaque équipe son poste.

L’été rime avec chaleur mais aussi avec reprise du football. Les camps d’entraînements démarrent et, chaque année, le public est attentif aux moindres batailles de position pour établir une hiérarchie. Qu’il s’agisse d’un poste de titulaire, de remplaçant ou de joueurs qui se battent simplement pour une place dans l’effectif, il existe toujours une compétition entre les joueurs. 

 À deux semaines de la reprise annoncée de la préparation, Touchdown Actu vous présente celles qui ont attiré notre attention dans chaque équipe. Division par division.

Aujourd’hui, présentation des luttes en NFC Nord.

Chicago Bears : quarterback titulaire

C’est peut être l’image des batailles de l’été, une des plus attendue. Dès l’arrivée de Nick Foles en mars dernier dans le cadre d’un échange, le débat était lancé. Lequel des deux hommes conduira l’attaque des Bears en 2020 ? Le manager général Ryan Pace a annoncé la couleur en conférence de presse : « la compétition est ouverte ». Cette lutte qui commence le 28 juillet entre l’ancien MVP du Super Bowl et Mitch Trubisky promet de cristalliser les attentions.

Titulaire depuis son arrivée dans le ligue en 2017, Trubisky peine à convaincre. Après des débuts difficiles, on le pensait lancer après des progrès lors de sa seconde saison. Mais 2019 a clairement jeté le doute dans l’esprit des supporters et même du staff. Le lanceur semble plafonner, et les critiques fusent. Il faut dire que le pauvre garçon porte également sur ses épaules le fait d’avoir été sélectionné avant Patrick Mahomes. Seulement 3138 yards et 17 touchdowns, le bilan est assez mince. À tel point que Chicago a décidé de tenter le coup Foles, relégué sur le banc aux Jaguars par le phénomène Gardner Minshew.

La carrière de Foles est faite de hauts et de bas. Tantôt fantastique, tantôt quelconque, il va connaitre avec les Bears sa cinquième équipe depuis le début de sa carrière en 2012. Gêné l’an dernier par une clavicule cassée dès la première semaine, Foles n’a pas réellement pu jouer sa chance à fond à Jacksonville. Mais le joueur aura une nouvelle l’occasion de prouver sa valeur et d’enfin s’imposer sur le long terme cette fois ci dans l’Illinois. Le coach de Chicago, Matt Nagy, espère pouvoir en tirer le meilleur ou à défaut permettre à Trubisky de se dépasser et d’enfin assumer son statut.

Le duel s’annonce indécis. La pandémie de Covid-19 pourrait être une alliée de circonstances pour Trubisky. Foles disposant de moins de temps que lors d’une intersaison ordinaire pour travailler avec son coach et ses coéquipiers, le staff pourrait préféré le joueur qui a déjà l’expérience du système. Mais Trubiksy va devoir prouver non seulement ses qualités mais aussi convaincre qu’il pourra les exprimer en match de saison régulière. Ce qu’il a eu beaucoup de mal à faire l’an dernier.

Pronostic : Nick Foles

À suivre également : free safety, kicker

Detroit Lions : Running back n°1

S’il y a bien une chose qui ne change pas à Detroit ces dernières années, c’est la capacité à se trouver un vrai running back n°1. Il est loin le temps où Barry Sanders terrorisait les défenses. Lors de la saison 2018, Kerryion Johnson a été le premier coureur à franchir les 100 yards en un match depuis 2013. Cinq années de disette, une éternité. Et malheureusement pour la franchise du Michigan, cette barre n’a été passée que deux fois depuis.

Il faut dire que Kerryon Johnson, bien que doté de vraies qualités, peine à convaincre ou plutôt à confirmer. Incapable de rester sur le terrain avec seulement 18 matches en deux saisons et autant de passage sur la liste des blessés, sa production reste de fait modeste. En 2019, Johnson n’a réalisé que 3,6 yards par course en moyenne. Trop peu pour soulager son quarterback et offrir un alternative sérieuse au jeu de passes. Dans une NFL où les coureurs sont de plus en plus polyvalents, son apport à la réception reste également assez faible.

Fort de ce constat, le général manager Bob Quinn a décidé de sélectionner le phénomène de Georgia D’André Swift au début du second tour de la dernière draft. Véritable moteur de son équipe, le jeune coureur a produit plus de 2250 yards et 17 touchdowns en deux saisons comme titulaire. Difficile à plaquer et doté d’une très bonne lecture, Swift est un poison pour les défenses. Il semble évident que le rookie postule d’ores et déjà pour la place de numéro un dans l’effectif des Lions. Kerryon Johnson va devoir montrer tout l’étendu de ses qualités et de sa palette de jeux pour conserver son statut.

Derrière les deux hommes, l’outsider Bo Scarbrough ne semble pas pouvoir contester la hiérarchie. Même après avoir remplacé au pied levé un Johnson blessé en 2019, l’ancien étudiant d’Alabama semble destiné à jouer les jokers.

Pronostic : D’Andre Swift

À suivre également : gardes

Enfin un coureur capable d’animer l’attaque des Lions ?

Green Bay Packers : receveur n°2

Dans la Wisconsin, le constat est simple depuis deux saisons : Aaron Rodgers manque de cibles, et Davante Adams est trop esseulé. Oui mais voilà, malgré ces faits, les Packers ont fait le choix de passer outre les receveurs présent à la draft malgré une classe annoncée comme historique. Le coach Matt LaFleur et Brian Gutekunst, le manager général, semble avoir toute confiance en leur escouade qui a quand même été renforcé par Devin Funchess, ancien meilleur ami de Cam Newton aux Panthers, notamment l’année de leur parcours vers le Super Bowl.

Expérimenté mais encore jeune, Funchess et son passé universitaire de tight end a des atouts. L’ancien joueur de Carolina pourrait utiliser son gabarit pour apporter une solution à son quarterback dans la zone rouge. Mais ce gabarit peut aussi être son défaut. Pas vraiment rapide, il s’inscrit dans les mêmes mensurations que ses compères Allen Lazard et Equanimeous St Brown. L’attaque des Packers manque de vitesse, les cibles de Rodgers ont du mal à créer des séparations, et Funchess ne semble pas sortit du lot à ce niveau. Le jeune St Brown revient quant à lui d’une année blanche suite à une blessure à la cheville en 2019. Peut être le plus talentueux et le plus complet de l’escouade de receveur après Adams, il devra refaire ses preuves pour espérer mieux qu’un rôle de joker pour démarrer la saison. Seul un très gros camp pourrait le propulser numéro 2.

Trajectoires diamétralement opposée pour les deux derniers candidats. Marquez Valdes-Scantling a commencé la saison 2019 au poste de numéro 2 réalisant quelques belles performances lors des premiers matches, avant de disparaitre quasi totalement en seconde partie de saison. Il est le plus rapide des receveurs de l’effectif mais il est également celui dont les mains sont les plus hésitantes. Efficace sur les tracés profonds, son panel de tracés reste limité et il semble compliqué pour LaFleur de l’aligner sur tous les snaps.

Allen Lazard pour sa part a commencé la saison dernière sur le practice squad, avant d’être appelé suite à la blessure de Jace Sternberger. Attendant la semaine 6 pour enfin avoir sa chance, le jeune joueur a tout simplement offert la victoire à son équipe en réalisant une réception pour un touchdown assez incroyable dès son 1er match. C’en est suivi une saison où, petit à petit, Lazard s’est affirmé, démontrant une capacité à réaliser des gros jeux dans les moments importants. Selon PFF, Lazard a même la 4e meilleure évaluation de la ligue quand il est ciblé en simple couverture (derrière Tyreek Hill ou encore Chris Godwin). Il prétend légitiment au rôle de second pour enfin redonner le sourire à Aaron Rodgers.

Pronostic : Allen Lazard

À suivre également : garde droit, linebacker intérieur n°2, slot corner

Minnesota Vikings : tackle gauche

La ligne offensive reste depuis plusieurs saisons le point faible des Vikings. Un élément friable qui leur a fait trop souvent défaut dans les moments importants. En avril dernier lors de la draft, le manager général Rick Spielman, comme avec Brian O’Neill en 2018 et Garrett Bradburry en 2019, a une nouvelle fois mis la ligne en haut de son tableau des priorités en sélectionnant au second tour Ezra Cleveland. Sur le papier l’ancien joueur de Boise State a tout pour être le successeur de Riley Reiff. Ce dernier fêtera ses 32 ans cette saison et sera en fin de contrat en 2021.

Mais dans les faits, le rookie pourrait prétendre à défendre le côté aveugle de Kirk Cousins dès septembre. Les deux hommes sont sur des dynamiques plutôt opposés. Cleveland a vu sa côte monter tout au long de la saison 2019. Il a ébloui les observateurs lors du Combine, démontrant des qualités de mobilité très au dessus de la moyenne. Avec trois saisons complètes comme titulaire, le joueur a de l’expérience et des certitudes au poste. Seul bémol, la faiblesse relative de l’opposition rencontrée durant son cursus universitaire. Boise State n’étant pas dans l’une des cinq conférences majeures, il n’a pas affronté régulièrement les meilleurs pass rushers de NCAA.

À l’inverse, Reiff n’est pas irréprochable. Souvent dépassé, il peine à protéger efficacement et avec régularité son quarterback. Avec 8 sacks concédés en 2019, il est assez loin des standards des meilleurs tackles de la ligue. Loin de ce qu’est en droit d’attendre une équipe prétendante. L’ancien Lion’ va devoir cravacher pendant le camp pour garder sa place et montrer au staff qu’il en a encore sous le pied. Son contrat est un autre facteur qui pourrait avoir son importance. Avec un salaire de près de 14 millions de dollars en 2020, les Vikings pourraient réaliser une belle économie en le libérant. De quoi mettre encore un peu plus de pression sur le vétéran.

Pronostic : Riley Reiff en semaine 1, Ezra Cleveland après la semaine de repos (semaine 7)

À suivre également : cornerback, Edge 2

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