[critique] Last Chance U saison 5 : le chant de l’aigle

Un coach de légende, des joueurs qui en veulent, une ville qui évolue et un titre de champion à défendre : saison 5 validée pour Last Chance U.

Pour leur dernière saison en football universitaire, les caméras de Last Chance U ont suivi les Eagles de Laney College, une université située à Oakland en Californie. Un adieu réussi grâce à des protagonistes charismatiques et un angle légèrement différent par rapport aux saisons précédentes.

Coach Beam, la légende locale

Pour ceux qui avaient du mal avec coach Brown pendant les saisons 3 et 4, préparez-vous à du changement ! John Beam, 62 ans, n’a rien à voir avec le coach des Pirates d’Independance. Avec sa moustache façon Fu Manchu, son expérience (40 ans de coaching !) et son approche plus pédagogique en dehors des matches, on retrouve un coach qu’on aurait envie de suivre sur un terrain de football. D’autant qu’il remporte en 2018 le titre de champion national (ndlr : la Californie ne joue qu’avec des universités au sein de l’Etat, ils sont donc plutôt champions de l’Etat) et celui de coach de l’année.

Pur produit d’Oakland, l’entraîneur n’a jamais voulu quitter sa ville pour aller coacher dans des meilleures universités. D’abord entraîneur au lycée de Skyline puis pour la fac de Laney, il est connu et reconnu comme un membre à part entière de la communauté. A tel point qu’il est surnommé par le Times-Herald « le Parrain du football à Oakland ».

La communauté est d’ailleurs bien plus présente que dans les saisons précédentes. Plus facile, évidemment, de raconter l’histoire d’une ville comme Oakland, qui a connu de nombreux changements, que des petites villes comme Scuba ou Independance (saisons précédentes). L’angle de cette saison 5 de présenter l’évolution d’une petite ville, grandissant dans l’ombre de San Francisco, devenant soudain un endroit huppé, où les loyers explosent et les rues s’assagissent, apporte un élément nouveau et bienvenu à la série.

First Chance U

Après quatre saisons ayant pour mot d’ordre « donner une deuxième chance à ceux qui ont gâché la première », cette saison 5 n’a plus forcément cette approche « université de la dernière chance ». Bien sûr, on reste dans un Community College, les étudiants sont rarement aisés, ont des parcours de vie difficiles et certains doivent faire de longs trajets chaque jour pour venir en cours et à l’entraînement. Contrairement aux précédentes universités, les joueurs ne sont ni logés, ni nourris. Mais les quatre joueurs choisis par la production comme têtes d’affiche n’ont plus les mêmes problèmes que leurs homologues des saisons précédentes. Cette saison 5 fait plutôt la part belle à de jeunes garçons qui se battent pour tenter d’obtenir leur rêve : une bourse dans une université renommée. Bourse que Laney ne propose pas d’ailleurs à ses athlètes.

Là où les saisons précédentes mettaient en avant des athlètes un peu perdus dans leurs vies, ayant des problèmes avec l’autorité ou le respect des règles, Netflix a choisi de mettre en lumière des joueurs qui se battent. Par choix ou par défaut parmi les joueurs présents dans l’effectif, impossible de savoir. Mais le résultat est là : on se prend assez facilement d’affection pour un Nu’u Taugavau qui jongle entre sa vie de famille, ses études et le football. Ou pour un Dior Walker-Scott qui doit dormir dans sa voiture, faute de moyens.

Comme pour les saisons précédentes, les recommandations de la rédaction restent les mêmes : regardez la saison en anglais sous-titré et sur Netflix où sont disponibles les 8 épisodes d’environ une heure ou moins. Cette dernière saison avec une équipe de football reste dans la lignée des quatre précédentes. A tel point qu’on espérait presque une saison 6 à Laney. Idée qui paraît encore moins réalisable maintenant que le coronavirus a repoussé la reprise de la saison de CCCAA de plusieurs mois.

Tags →  
Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires