Patriots – Dolphins (21-11) : élémentaire mon cher Newton

L'ancien MVP a été le moteur de sa nouvelle équipe pour ses débuts dans le Massachusetts.

New England Patriots (1-0) – Miami Dolphins (0-1) : 21-11

Les Patriots ont eu beau changer de quarterback pendant l’intersaison, ils n’ont pas pour autant changé de mentalité. Sans forcer et à un train de sénateur, les hommes de Bill Belichick ont dominé la rencontre en s’appuyant sur une redoutable défense (3 interceptions, 1 sack, 269 yards concédés au total) et en adaptant le système offensif aux qualités de son nouveau maitre à jouer. Arrivé sur la pointe des pieds, Cam Newton (15/19, 155 yards) s’est contenté de prendre le pouls dans une première mi-temps assez cadenassée, inscrivant au passage son premier touchdown sous ses nouvelles couleurs. Plus en verve au retour des vestiaires, il a pris ses aises dans un système largement adapté à ses qualités. Jeu d’option, passes moyenne distance, le MVP 2015 était au cœur du plan mis en place par Josh McDaniels en terminant meilleur coureur du match (15 portées, 75 yards, 2 touchdowns).

Dominés de la tête et des épaules dans les tranchées (217 yards à 87 yards), peu efficace sur 3e tentative (4/11), Miami n’a rien pu faire pour stopper la belle mécanique adverse. Même si le touchdown tardif en fin de match a laissé penser à un hypothétique retour avec 3 points de retard (14-11), ils ne pouvaient rien faire face à la supériorité des Patriots dans cet affrontement. Leurs adversaires sont prévenus. Avec ou sans Tom Brady, ils ne laisseront pas si facilement leur trône dans la division.

Les Patriots au petit trot

Entre deux adversaires qui se connaissent par cœur, le début de match est placé sous le signe du jeu au sol et de la défense. Peu de risque mais aussi peu de terrain gagné de part et d’autre. Les punts s’enchainent et le temps défile. Il faut attendre le dernier tiers du premier quart-temps pour voir une équipe produire. Sur sa seconde série, New England parvient enfin à avancer. Un schéma à base de jeux d’option et passes courtes qui convient à merveille aux qualités du nouvel arrivant Cam Newton. Et finalement tout ce travail de sape a fini par payer. Newton s’offre un joli cadeau pour ses débuts en inscrivant le premier touchdown sous ses nouvelles couleurs. Une course tranquille de 4 yards sur sa droite. Le match est lancé après un drive chronophage de plus de 6 minutes et 80 yards.

Malgré l’absence de nombreux éléments clés pour cause de COVID-19, la défense de Bill Belichick reste sur les mêmes standards. Numéro un de la catégorie en 2019, Stephon Gilmore (5 plaquages, 1 passe déviée, 1 interception) n’a rien perdu de sa superbe pendant l’intersaison en interceptant Ryan Fitzpatrick (20/30, 191 yards, 3 interceptions) quatre actions plus tard. Même si la bonne position sur le terrain ne s’est pas concrétisée au tableau d’affichage, le ton est donné. New England s’appuiera sur ces certitudes cette année. La preuve par deux à quelques secondes de la mi-temps avec une nouvelle interception, celle-ci à mettre au crédit d’Adrian Phillips, dans tous les bons coups ce soir (0 plaquages, 1 plaquage pour perte, 1 passe déviée, 1 interception). Plus prolifiques en termes de yards gagnés, Miami s’est contenté d’un seul field goal pour ne pas rentrer bredouille aux vestiaires (7-3).

Cam Newton prend les commandes

La reprise s’ouvre sous de meilleurs auspices. Fini le jeu conservateur, Josh McDaniels a décidé de faire confiance au bras de son quarterback qui prend les choses en main. Au propre comme au figuré. La connexion avec Julian Edelman (5 réceptions, 57 yards) fonctionne à merveille en début de série (3/3, 35 yards), mais l’ancien MVP redevient plus terre à terre à l’approche de la zone rouge et privilégie le jeu au sol. Il conclut lui-même de la même manière qu’en première mi-temps sur un tracé extérieur de 11 yards, tout en puissance, comme il sait bien le faire (14-3). La machine est en marche, New England a trouvé la bonne carburation. Rien ne semble pouvoir entraver la bonne progression offensive, si ce n’est ce fumble malencontreux de N’Keal Harry à un yard de la ligne, qui laisse filer le cuir dans la end -zone, synonyme de touchback. Le bon plaquage de Jerome Baker est à souligner sur cette action. Il redonne le ballon aux floridiens sur les 20 yards, tout en les laissant en vie.

Un coup d’éclat défensif qui a le don de redonner un peu d’allant à Fitzpatrick et consort. 80 yards et 11 actions plus tard, les hommes de Brian Flores parviennent enfin à trouver le chemin de la end-zone sur une course courte distance de Jordan Howard. 14-9, puis 14-11 pour les locaux suite à la conversion à deux points du quarterback vétéran. À plus de 10 minute du terme, le match est relancé. Pas pour très longtemps. Juste 5 minutes, le temps pour les Patriots de traverser les 75 yards qui les séparent de la zone d’en-but. Et après quelques tergiversations au moment de conclure, Sony Michel (10 portées, 37 yards, 1 touchdown) se charge d’appliquer la sentence pour reprendre le large (21-11). Contraints de prendre plus de risque à l’approche de la fin, les visiteurs lâchent les chevaux. Mais encore une fois au moment de conclure, ils se heurtent à la défense anti-aérienne locale. La troisième interception du dernier rideau, cette fois signée J.C Jackson, scelle définitivement le sort de la rencontre dans les deux dernières minutes. New England n’a plus qu’à poser genou à terre pour valider un succès logique et sans discussion possible.

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