Les 10 leçons de la Semaine 1 : vous préférez DeAndre Hopkins ou un choix de Draft ?

Gardner Minshew, DeAndre Hopkins et Jamal Adams montrent l'exemple.

DeAndre Hopkins Cardinals

Les vétérans aident plus que les choix de Draft

Oui, un échange se juge après quelques années, quand on sait qui a été choisi avec les choix de Draft qui ont voyagé et quand on voit quelle trajectoire ont pris les équipes concernés.

Mais il ne faut pas se voiler la face. Qui a eu le plus gros apport cette semaine ? DeAndre Hopkins (14 rec, 151 yards) ou David Johnson et un choix du second tour ?

Qui était partout sur le terrain dimanche pour les Seahawks ? Jamal Adams (12 plaquages, 1 sack) ou choix du premier tour 2021 et choix du premier tour 2022 ?

Qui a gagné ? Les stars ou les futurs choix de Draft pour des équipes qui passent leur vie à en user ? Basique.

Le tanking n’existe pas en NFL

Première et dernière fois que ce mot sera utilisé dans cette rubrique. Merci aux Jaguars d’avoir rapidement mis fin à l’histoire. Non, on ne « tank » pas en NFL. Les joueurs n’ont pas de contrats garantis comme en NBA. Tout le monde joue sa place. Tout le temps. Doug Marrone est sur un siège éjectable. Ses joueurs veulent gagner parce qu’ils sont compétiteurs depuis leur adolescence.

Marrone, justement, est peut-être un cas d’école. Certains coachs sont fait pour des équipes jeunes. C’est peut-être le cas pour Marrone, qui n’était peut-être pas l’homme de la situation pour gérer des stars, mais qui pourrait avoir une seconde chance inattendue avec cette bande de jeunes surmotivés, à l’image d’un Gardner Minshew au langage fleuri après la rencontre.

« Cela montre juste ce qu’on peut faire. C’est juste un putain d’aperçu », s’est entousiasmé le quarterback devant la presse. « Nous n’avons même pas gratté la putain de surface. Ne nous satisfaisons pas d’une victoire. Nous avons un autre match de division qui arrive, donc il va falloir se donner à fond à l’entraînement. »

Russell Wilson et Aaron Rodgers façon MVP

Les deux meilleurs quarterbacks de dimanche se trouvaient en NFC. Russell Wilson (31/35, 322 yards, 4 TDs) et Aaron Rodgers (32/44, 364 yards, 4 TDs) ont régalé. Tout simplement.

Les deux anciens vainqueurs du Super Bowl ont déposé délicatement le cuir dans les mains de leurs receveurs. C’était beau. Tous les deux ne sont pas entourés par les équipes les plus complètes, ce qui explique aussi pourquoi ils doivent se sublimer.

Wilson était attendu à ce niveau et dans la course au MVP. Pour Rodgers, c’est une belle surprise alors qu’on attendait des Packers tournés vers le sol.

Les Saints restent les patrons de la NFC Sud

Comme évoqué lors du Footeuil, la continuité et l’intersaison tronquée semblaient donner l’avantage aux Saints dans une division très relevée. Cela s’est vérifié dimanche. Sans faire un grand match, Drew Brees et ses camarades ont montré aux Buccaneers qu’il leur reste pas mal de chemin avant de venir les inquiéter.

Tom Brady (23/36, 239 yards, 2 TDs, 2 int), qui a livré sa meilleure imitation de Jameis Winston sur une vilaine interception, a commencé fort avant de ramer un peu. Rien d’inquiétant, mais le projet Buccaneers a besoin d’un peu de temps pour trouver son rythme, ce qui est logique.

Cam Newton, c’est prometteur, mais attention

Les Patriots ont gagné leur premier match de la saison, et Cam Newton (15/19, 155 yards) a marqué deux fois au sol. Comme prévu, Bill Belichick s’est reposé sur la défense et le jeu au sol. Mais faire courir Newton 15 fois pour 75 yards, est-ce bien raisonnable ?

New England a décidé d’opérer en considérant que Newton est toujours le joueur de 2015. Le staff connaît sûrement bien mieux que le grand public l’état physique de son joueur. Mais attention à ne pas le laisser prendre trop de coups.

Aaron Donald, toujours un monstre

Les Rams étaient au Super Bowl il y a un an et demi. Ils ont gagné 9 matchs en 2019. Pourtant, ils semblaient arriver sur la pointe des pieds en 2020. Peut-être que c’est ce qui leur fallait.

Calmer des Cowboys plein d’ambitions, voir Aaron Donald écraser des piles de joueurs à lui tout seul, gagner des yards au sol (153) et ne même pas avoir besoin d’un bon Jared Goff. Los Angeles a gagné. Attention à ces Rams.

Mitchell Trubisky, la grande illusion

Pour ceux qui ne regarderont que le dernier quart-temps, Mitchell Trubisky (20/36, 242 yards, 3 TDs) a été superbe et a mené un comeback incroyable. Sauf que pendant trois quart-temps, c’était bien le mauvais côté de Trubisky qui était au programme. Hold-up ou déclic ? Toujours difficile à dire avec l’ancien numéro 2 de la Draft.

Les Chargers ont un vrai problème de quarterback

Leur défense est belle, ils ont des receveurs, mais les Chargers n’iront pas loin cette saison à cause de leur situation au poste de quarterback. Tyrod Taylor (16/30, 208 yards) est formidablement médiocre. Ce n’est pas pour rien que les Bills ont tenté de le remplacer par Nathan Peterman, et ce n’est pas pour rien que les Browns l’ont rapidement mis sur le banc pour lancer Baker Mayfield.

Seulement 16 points contre Cincinnati, cela n’annonce rien de bon pour la suite. Il vaudrait mieux que Justin Herbert soit prêt rapidement, et qu’il soit bon.

Laissons les Eagles tranquilles

Pas le temps ici de compter toutes les blessures qui frappent Philadelphie, elles sont trop nombreuses et risquent de faire surchauffer nos serveurs. S’il faut reconnaître à Washington une belle force de caractère, avec à la barre un coach traité pour un cancer et perfusé à la mi-temps, les Eagles ont explosé en vol.

Avec 17 points d’avance, ils n’avaient pas le droit de s’écrouler de la sorte. Déjà décimés, ils doivent affronter les Rams lors de la prochain match. Carson Wentz a été sacké 8 fois par une belle défense de Washington. La perspective d’affronter Aaron Donald a de quoi le terrifier. La saison a déjà l’air longue, après seulement une journée.

Adrian Peterson est immortel

Donnez lui un ballon, un maillot de n’importe quelle couleur, et Adrian Peterson (14 courses, 93 yards) gagne des yards. Encore et encore. Sa malédiction, c’est de toujours le faire dans des équipes de fond de tableau, à l’image de Lions qui se sont lamentablement auto-détruits dimanche.

C’est peut-être un peu de sa faute aussi, lui qui n’avait pas tenu longtemps à New Orleans. Mais quel joueur.

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