Titans – Texans (42-36) : Derrick Henry à la rescousse de Tennessee

Portés par les 264 yards cumulés de son coureur, les Titans poursuivent leur parcours sans faute.

Tennessee Titans (5-0) – Houston Texans (1-5) : 42-36, a.p

5/5, les Titans restent invaincus cette saison mais ils ont dû s’employer pour décrocher cette victoire. En total maitrise dans un premier acte à sens unique (3 touchdowns en 4 possessions), ils ont fait face au réveil texan dans un 3e quart-temps en tout point parfait pour eux (2 touchdowns, 1 fumble récupéré, 1 field goal contré) pour se retrouver derrière au tableau d’affichage.

En 4 actions, le dernier acte a viré au surréaliste. Un touchdown longue distance de Derrick Henry (94 yards), un autre de Will Fuller (53 yards) pour finir par l’interception de Bradley Roby. Brandin Cooks pensait mettre un point final à la rencontre, mais c’était sans compter les 3 dernières minutes de folie. Dans le temps réglementaire, Ryan Tannehill (30/41, 364 yards, 4 touchdowns, 1 interception) a guidé les siens vers l’égalisation dans le temps réglementaire. Avant que le phénoménal Derrick Henry (22 portées, 212 yards, 2 touchdowns + 2 réceptions, 52 yards) ne fasse voler en éclat une défense épuisée en prolongation.

Tennessee déroule

À domicile, Tennessee ouvre les hostilités dans une première mi-temps idyllique pour les locaux. Surfant sur une victoire probante face à Buffalo lundi, les Titans ne laissent pas passer leur chance sur leur premier voyage dans la zone rouge. Au terme d’un drive maitrisé et équilibré au niveau des appels de jeux, Ryan Tannehill trouve Anthony Firkser (8 réceptions, 113 yards, 1 touchdown) plein centre pour les premiers points de la partie. Ni sur son second. Derrick Henry monte en température et perfore à plusieurs reprises le premier rideau défensif adverse. Focalisée sur le running back, la défense texane en oublie presque les cibles disponibles et permet à A.J Brown (5 réceptions, 56 yards, 2 touchdowns) de doubler la mise.

Les coéquipiers de Deshaun Watson (28/37, 335 yards, 4 touchdowns) patinent et n’arrivent pas à trouver de rythme face à une défense bien préparée. Comme lors de la dernière confrontation en décembre dernier, Mike Vrabel met énormément de pression sur le quarterback par l’intermédiaire de ses défensive backs, notamment Kenny Vaccarro positionné en espion. Watson ne peut prolonger les actions et le jeu au sol est annihilé par un front seven qui stoppe la moindre tentative. Un plan qui connait un léger accroc dans le second quart-temps. 82 yards en 13 actions que Darren Fells (6 réceptions, 85 yards, 1 touchdown) conclut victorieusement sur 4e tentative. Heureusement, car derrière Tennessee continue de réciter ses gammes et empile les yards. Sur terre, dans les airs, rien n’arrête cette mécanique bien huilée. Et pour la 3e fois, Tannehill trouve un receveur démarqué avec, cette fois, Adam Humphries (6 réceptions, 64 yards, 1 touchdown) à la conclusion (21-7). Glaçant de réalisme et d’efficacité. Les Texans parviennent tout de même à inscrire un field goal à l’ultime seconde pour rendre l’addition moins corsée. 16 premières tentatives obtenues, 4/5 sur 3e, 234 yards gagnés (7,1 yards par actions), les Titans jouent clairement leur meilleur football. Houston n’est pas en reste, mais ne parvient pas à stopper un adversaire qui est un cran au-dessus.

Houston renverse la vapeur

La mi-temps a semble-t-il porté ses fruits et les ajustements sont payants. Les visiteurs parviennent enfin à stopper l’hémorragie. Un field goal contré puis une course plein centre d’1 yard de David Johnson (19 portées, 57 yards, 1 touchdown + 1 réception, 12 yards) et revoilà les texans dans le match à seulement 4 points de leurs hôtes. Impeccable jusque-là, la ligne offensive montre des signes de fébrilité. Taylor Lewan touché au genou, c’est l’équilibre de cette escouade qui vacille. Tannehill ne voit pas J.J Watt débouler sur côté aveugle et perd le contrôle du ballon sur le sack. À 4 yards de l’end-but, Watson ne laisse pas passer sa chance. Et à l’issue d’une action dont lui seul a le secret, il finit par échapper à la pression et trouve Randall Cobb (3 réceptions, 17 yards, 1 touchdown) dans le chas d’une aiguille. 16 points consécutifs et les hommes de Romeo Crennel prennent les commandes de la rencontre pour la première fois de la soirée.

Mike Vrabel n’en croit pas ses yeux mais il n’est pas au bout de ses surprises. Stephen Gostkowski manque sa seconde tentative de la journée (37 yards), Tennessee est au bord de l’implosion. Comme bien souvent, ils font alors appel à leur infatigable cheval de trait pour faire la différence. Bien contenu depuis la reprise, il n’a fallu qu’une course à Derrick Henry pour faire sauter le verrou texan. Une longue chevauchée de 94 yards, puis une conversion à deux points de Nick Westbrook-Ikhine et les Titans repassent devant.

Ryan Tannehill et Derrick Henry en patron

Pour deux jeux seulement. Avec du temps, Deshaun Watson trouve Will Fuller (6 réceptions, 123 yards, 1 touchdown) tout seul le long de la ligne de touche pour un touchdown longue distance (53 yards). Surréaliste. Bradley Roby intercepte Tannehill dans la foulée et donne l’opportunité aux siens de clore les débats. Ce qu’ils pensent faire. En 15 actions, 69 yards, et 6 minutes 40, Brandin Cooks (9 réceptions, 68 yards, 1 touchdown) concrétise la domination texane (29-36). C’était sans compter l’abnégation de Ryan Tannehill. Peu en réussite depuis le retour des vestiaires, le quarterback guide son équipe vers un improbable retour. Une remontée éclair qui se termine dans les bras d’A.J Brown et les derniers centimètres d’end-zone libre à 4 secondes du terme. La transformation réussie, le match peut basculer en prolongation.

Démarrant avec la possession, Tennessee n’a pas donné l’occasion à son adversaire de tenter sa chance. Derrick Henry a pris à bras le corps la série face à une défense usée. Un gain confortable de 57 yards pour placer idéalement son équipe en territoire adverse, puis le running back s’est offert lui-même le touchdown de la victoire avec une course plein centre sur une wildcat.

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