Patriots – 49ers (6-33) : San Francisco humilie New England

San Francisco inflige à Bill Belichick sa pire défaite à domicile avec les Patriots. Cam Newton a fini sur le banc.

New England Patriots (2-4) – San Francisco 49ers (4-3) : 6-33

Entre une équipe de San Francisco diminuée par les blessures et une équipe des Patriots en début d’ère Cam Newton, on s’attendait à un match physique à suspense.

Loin de là, Jimmy Garoppolo  (20/25, 277 yards, 2 interceptions) a connu pour son retour à Foxboro une soirée extrêmement tranquille, au détriment du spectacle. La faute à une domination totale des 49ers au sol à l’image d’un Jeff Wilson inarrêtable (17 courses, 112 yards, 3 touchdowns) et à une attaque des Patriots impotente, menée par un Cam Newton (9/15, 98 yards, 3 interceptions) perdu. Malheureusement pour San Francisco, les blessures de Wilson et de Deebo Samuel viennent entâcher ce résultat historique qui enfonce New England dans la crise.

Une défense aux airs de piste d’athlétisme

23 – 3, 301 yards à 59 et deux joueurs (Jeff Wilson et Deebo Samuel) avec plus de yards que l’équipe adverse : il est peu de dire que les 49ers ont dominé la première mi-temps.

Supérieurs sur toutes les phases de jeu, les 49ers se sont appuyés sur leur jeu d’écrans et leur domination sur la ligne pour rouler sur la défense des Patriots avec plus de 170 yards au sol. Cela a commencé dès le premier drive, conclu sur un touchdown de Jeff Wilson après notamment une belle action individuelle de Garoppolo pour arracher un first down.

En dehors de ce coup d’éclat, Jimmy G n’a pas eu besoin de forcer son talent. Passes courtes ou courses, et du yard après contact à foison face à une défense anesthésiée. La recette est la même à chaque drive et les points s’accumulent : les 49ers ne puntent pas de la mi-temps.

San Francisco est aussi intraitable en défense. Plutôt que de mettre une grosse pression sur Cam Newton, les 49ers se contentent de le laisser dans la poche et de l’empêcher de courir. Et comme Cam n’est pas dans un bon jour, n’a aucun receveur de libre à trouver et que le jeu de course est inexistant, les Patriots ne font rien, à part envoyer deux interceptions dans la mi-temps. Résultat, même quand Jimmy G fait un cadeau à son ancienne équipe en lançant une interception sur ses 37 yards, les Patriots n’avancent pas et n’obtiennent qu’un field goal.

Un résultat pour l’histoire

La deuxième mi-temps aggrave les choses. Après un drive correct pour un field goal, les Patriots baissent une nouvelle fois le pavillon en défense et concèdent un long drive pour un touchdown de Wilson (3 – 30). Derrière, Newton lance une troisième interception. Belichick en a vu assez et met son quarterback sur le banc.

Nous sommes à la moitié du troisième quart-temps et le match est déjà fini. Jarrett Stidham finit le match, non sans lancer lui aussi une interception. Les Niners, polis, ne marqueront plus que 3 points.

Sans envie, sans impact, sans intensité, les Patriots ont été extrêmement inquiétants. C’est la plus grosse défaite à domicile sous Belichick, et la première fois depuis 286 matchs (record NFL) que les Patriots perdent trois matchs d’affilée : la crise s’annonce à New England.

Du côté des Niners, la victoire rappelle la stature de cette équipe. San Francisco serait sans doute dans les tops de la ligue si les blessures n’avaient pas miné leur début de saison. Les hommes changent mais l’identité reste. Il faudra garder cette flexibilité, alors que l’infirmerie prend maintenant des allures d’hôpital.

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