Comment ça marche ? Du tissu au grip, anatomie d’un gant Kipsta

Tous les ingrédients pour fabriquer l'outil indispensables aux plus belles réceptions.

« Un gant près de la main, du grip, et de la solidité. »

C’est autour de ces trois axes que les équipes de Decathlon ont lancé le développement de leurs gants de football américain. Le résultat, c’est l’AF550GR, un gant léger et doté d’une excellente accroche.

La solidité ? C’était un secteur particulièrement surveillé compte-tenu des joueurs à équiper, mais aussi des conditions de jeu.

« On est sur des profils de joueurs qui ont des mains très musclées, parfois hors normes, avec des coutures qui sont donc très sollicitées », explique Cyril Kergadallan, ingénieur produit chez Decathlon. « On joue souvent sur terrain artificiel, donc les joueurs tombent, mettent la main par terre, et on sait qu’un terrain artificiel est plus abrasif et contraignant qu’un terrain en herbe. Et puis il y a aussi la respirabilité, parce que ce sont des efforts courts, mais intenses et répétés. Donc les joueurs sont vite trempés. Il faut que le gant soit respirant. »

De la théorie, il faut ensuite passer à la pratique.

« On va choisir des composants assez respirants sur le dessus. Agrippants sur la paume. On va choisir des constructions qui vont permettre une bonne résistance. Le choix des fils d’assemblage va être aussi particulier. Les coutures sont parfois doublées pour s’assurer qu’elles ne craquent pas. »

Le grip, c’est souvent une curiosité sur les gants de football américain, avec cette surface légèrement brillante, au rendu qui semble si collant. Ici, pas de latex comme chez les gardiens de but. Il faut que la surface soit au plus proche de la main du receveur.

« On a une base de composant tissu que l’ont enduit d’un liquide, qui est généralement à base de polyuréthane, du PVC ou du silicone. Après ça passe dans un four, ce qui va permettre de garantir l’adhérence du composant sur le tissu. Et c’est ce qui fait qu’on a cette matière qui est collante, agrippante. »

Un produit particulier

Comme pour un ballon, le processus de création et de fabrication prend jusqu’à 18 mois. Et comme pour les ballons, les équipes de Decathlon restent en permanence à l’écoute pour améliorer le produit. Le gant AF550GR a par exemple déjà connu six itérations.

Pour Kipsta, l’enjeu reste de fournir un produit de qualité à un prix compétitif.

«L’objectif, clairement, c’est de rendre accessible la pratique du football américain », rappelle Cyril. « On a la chance d’avoir une enseigne qui est très bien implantée en Europe et d’avoir un site internet qui marche bien. Du coup, on va rendre accessible le football américain de part la facilité d’obtention du produit. La deuxième chose, c’est forcément le prix. On sait qu’un équipement complet de football américain, c’est énorme. D’ailleurs on voit qu’il y a des clubs qui louent les équipements parce que tout le monde ne peut pas les acheter. Par contre, les gants, ça ne se loue pas. Il y a l’hygiène, un gant ça ne se prête pas vraiment. Et puis il y a un affect particulier. C’est un objet qui nous suit, ou en tout cas la marque peut nous suivre, et on a un rapport privilégié avec elle. Donc c’est un produit qui est particulier, et ça nous tenait à coeur de le rendre disponible et accessible à tout joueur qui est obligé d’acheter sa paire de gants. »

Ensuite, c’est au produit de faire ses preuves sur le terrain et de convaincre les joueurs.

« Si un joueur veut acheter nos gants pour l’entraînement et avoir une autre paire de gants pour les matchs, ça nous va très bien. On sera déjà très heureux d’avoir pu fournir ce gant-là. Et si derrière il se rend compte que ce gant fait le boulot, et qu’il est suffisamment performant pour passer en match, et bien c’est tout bénef’. Si on peut permettre au joueur de football américain amateur de pratiquer son sport avec un produit qui lui convient bien, qui est de qualité et qui est accessible d’un point de vue du prix, alors on aura tout gagné. C’est pour ça qu’on travaille. Nos valeurs à Decathlon c’est vraiment de rendre le sport accessible. Et c’est ce qu’on a essayé de faire avec un gant qu’on vend aujourd’hui à moins de 20 euros. »

Si le chef de produit ne veut pas dévoiler toutes ses cartes, l’AF550GR ne semble être qu’un premier pas pour Kipsta dans l’univers des gants de football américain.

« Tout ce que je peux dire c’est qu’on travaille actuellement sur un gant qui ne sera pas un gant de receveur. À terme, on a envie d’avoir une montée en gamme par position et plusieurs positions traitées. Et au travers de cette montée en gamme, j’ai deux, trois trucs qui me titillent. »

Cet article fait partie d’un partenariat rémunéré entre Touchdown Actu et Kipsta.

Tags →  
Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires