Field Advisor : le Silverdome de Pontiac

Gros plan sur l'ancien terrain de jeu de Barry Sanders.

Nouvelle structure, rénovation, future implantation… qu’importe l’avancée du projet, le stade demeure l’élément de base pour chaque franchise. Il représente à la fois un véritable moyen de pression auprès des municipalités et une extraordinaire machine à cash pour les équipes. Au cours de ce tour d’horizon, TDActu vous propose de découvrir les spécificités de chaque enceinte. Cette nouvelle phase vous emmène découvrir les illustres anciens, pour la plupart, disparus à l’heure actuelle, mais qui ont abrité les plus belles heures de la discipline.  

Direction le Michigan pour nous plonger dans l’histoire du Silverdome de Pontiac.

Informations

Nom : Pontiac Silverdome (depuis 1976). Pontiac Metropolitan Stadium (1975-1976).
Adresse : 1200 Featherstone Road, Pontiac, MI 48342
Naming :
Rénovations majeures :
1985 (8,5 millions de dollars), 2010 (6 millions de dollars).
Équipes résidentes NFL :
Detroit Lions (1975-2001).

Propriétaire : Andreas Apostolopoulos (Triple Investment Group)
Architecte : O’Dell, Hewlett & Luckenbach
Constructeur : Barton Malow.

Surface : AstroTurf (1975-2005), FieldTurf (2005-2006)
Toit : total, stade fermé.
Capacité : 80 311
Suites :  102
Parking : 12 464 places.
Technique : 1 écran géant.

Début de la construction : 19 septembre 1973
Inauguration : 6 octobre 1975
Coût : 55,7 millions de dollars

Premier match : 6 octobre 1975, Detroit Lions – Dallas Cowboys : 36-10
Dernier match : 6 janvier 2002, Detroit Lions – Dallas Cowboys : 15-10
Démolition :
4 décembre 2017 – avril 2018

Le stade

Siège des Lions de Detroit pendant plus de 25 ans, le Silverdome était l’un des plus grands stades de toute la ligue et contrairement à son nom, son enveloppe extérieure n’a jamais été argentée. Il a ouvert ses portes en 1975 sur un terrain de 51 hectares. Trois niveaux de sièges bleus encerclaient l’aire de jeu en AstroTurf et son toit était composé de panneaux de fibre de verre revêtus de téflon. Il a rapidement acquis la réputation d’être l’une des plus belles installations sportives au monde. Même une tempête de neige en mars 1985, qui a causé d’importants dommages structurels sur le toit, n’a pu empêcher l’enceinte de conserver sa stature enviable dans le monde du sport. Une nouvelle version renforcée, comprenant des poutres d’acier, a été posée quelques mois plus tard pour réparer les dégâts.

Photo : ESPN.

Un peu d’histoire

La naissance du Silverdome de Pontiac est une histoire inhabituelle, marquée par des présages et des hypothèses. Une histoire de manigances civiques et d’intrigues politiques, mais surtout de deux équipes sportives de Detroit qui allaient dans des directions différentes. Le stade a officiellement ouvert ses portes le 6 octobre 1975, lors d’un Monday Night Football entre Lions et Cowboys. Detroit a perdu ce soir-là (36-10), mais la couverture télévisuelle de la rencontre a offert la plus belle des publicités pour l’équipe, les sports de Detroit et la ville de Pontiac. Mais comment la franchise s’est retrouvée à plus de 48 kilomètres au Nord-Ouest du centre-ville de sa ville hôte ? Suite au rachat des Portsmouth Spartans en 1934, l’équipe a été rebaptisée Lions et délocalisée à Detroit. Pendant 30 ans, elle a successivement joué sur le stade d’athlétisme de l’université de Detroit (1934-1941), avant de partager les installations des Tigers (baseball) jusqu’en 1974.

Les discussions pour un nouveau stade de football ont commencé 10 ans auparavant avec des emplacements proposés en centre-ville ou au State Fairground. Au même moment, Don Davidson, un architecte à l’ambition tenace originaire de Pontiac, est retourné dans sa ville natale après son service militaire chez les Marines. Il a vu les emplois et la population fuir la ville et s’est mis en tête de voir sa cité bien-aimée réussir. Embauché comme professeur d’architecture et d’urbanisme par l’Université de Detroit, il a élaboré un plan pour un nouveau stade à Pontiac dans le cadre d’une étude approfondie sur la rénovation urbaine de la ville. Sûr de son projet, il a commencé à frapper aux portes de personnes influentes comme des conseillers municipaux mais surtout de William Clay Ford, patron de l’équipe de football. La famille Ford s’est intéressée à une nouvelle enceinte pour leurs protégés presque depuis le premier jour où ils ont acheté l’équipe (1963), n’aimant pas être des locataires de seconde zone au Tiger Stadium. En 1968, la ville de Pontiac a proposé de construire un nouveau bâtiment pour attirer Lions et Tigers. L’idée a été rejetée en bloc par la municipalité en place. Un an plus tard, cependant, des études de faisabilité ont montré que les terrains proposés initialement n’étaient pas des endroits appropriés. Surfant sur la nouvelle, les promoteurs ont fait valoir que dans les cinq prochaines années, l’emplacement choisi – à la jonction de l’Interstate 75 et de la Michigan Route 59 – serait le centre exact de la population de l’état, avec 6,7 millions de résidents vivant dans un rayon de 145 kilomètres. D’autres villes de banlieue, dont Walled Lake et Taylor, ont fait des propositions, mais en 1971, la famille Ford a décidé de choisir Pontiac comme emplacement.

Ayant déjà un concept de stade dans le cadre de son plan directeur pour la ville, Davidson a été engagé comme concepteur en chef par le cabinet d’architectes O’Dell, Hewlett & Luckenbach. Les premiers plans comprenaient un complexe à deux stades, un pour chaque discipline ; projet qui a ensuite été abandonné en raison de son coût élevé. En raison du climat du Michigan, il a été décidé très tôt que l’enceinte serait fermée par un dôme, de sorte que des événements puissent avoir lieu tout au long de l’année. Davidson était heureux de voir une partie de sa vision pour la ville de Pontiac se réaliser, même s’il y avait beaucoup de choses qui auraient pu faire capoter l’affaire. Quelques années auparavant, un plan avait été élaboré pour construire un complexe sportif et commercial près de la rivière Detroit, qui aurait inclus un toit rétractable. Ce plan a échoué lorsque les responsables de la ville, du comté et de l’état ont commencé à marchander son financement. Les mêmes problèmes ont menacé le projet de Pontiac. Le maire de Detroit à l’époque, Roman Gribbs, ne voulait pas que les Lions quittent la ville. Son bureau a exercé une pression énorme sur la famille Ford, tout en essayant de museler le groupe de Davidson et les fonctionnaires de Pontiac. Pendant des semaines, les deux parties se sont livrées à une guerre de mots. Gribbs s’est battu pour garder le football au sein de la ville et n’aurait cédé que lorsqu’on lui a promis une faveur, bien que personne n’a jamais su de quel genre de faveur il s’agissait.

Photo : Patch.

Finalement, la construction a débuté le 19 septembre 1973 et s’est achevée deux ans plus tard, pour un coût total de 55,7 millions de dollars. Avec 80 311 places disponibles (dont 102 suites de luxe et 7384 places VIP), il était le plus grand stade de la NFL jusqu’à l’ouverture du FedEx Field de Washington en 1997. Le dôme était innovant pour l’époque. Utilisant un tissu en fibre de verre recouvert de téflon, il était maintenu en l’air par des câbles en acier, mais surtout grâce à la pression atmosphérique positive générée par la foule présente, et les portes d’entrée scellées sous pression. Connu initialement comme le Pontiac Metropolitan Stadium, ou PonMet en abrégé, il a rapidement été rebaptisé Pontiac Silverdome du fait de sa couleur. Ou plutôt de son apparence. Le dôme a toujours été blanc, mais il pouvait sembler être argenté à cause des interférences atmosphériques et des reflets causés par le soleil. Une caractéristique principalement remarquée du ciel.

Les Lions ont fait leurs débuts le 23 août 1975 face aux Chiefs. À la clé, une victoire 27-24 en présaison devant 62 094 personnes. Tout ne s’est pas déroulé sans heurts : le stade n’était achevé qu’à 95 %, avec des parkings non terminés, des toilettes hors service et d’énormes embouteillages. Pour ne rien arranger, de fortes pluies ont trempé le gazon synthétique AstroTurf la veille de la rencontre car le toit n’était pas encore achevé. Deux hélicoptères ont été utilisés pour assécher le terrain, sans grand résultat, entrainant un retard dans l’inauguration officielle, le temps d’achever le couvre-chef. Les premières années des Lions sur place ont été mitigées sportivement, avec seulement trois saisons victorieuses entre 1975 et 1982, mais le stade a été très populaire. Il a connu son heure de gloire en 1982, lorsqu’il a accueilli le Super Bowl XVI entre les 49ers et les Bengals. C’était la première fois que le grand match se déroulait dans une ville du Nord des États-Unis.

L’enceinte n’a pas réussi à accueillir Tigers , mais d’autres locataires ont fait leur apparition par la suite. Outre les Express, franchise d’expansion de la NASL (soccer), les Pistons (NBA) ont quitté leur Cobo Arena, dans le centre-ville de Detroit, pour s’y installer à partir de la saison 1978. Pour les matchs de basket, de grandes parties du stade étaient recouvertes d’une bâche ou d’un rideau, car un match à domicile moyen ne nécessitait qu’un quart des sièges environ. Le parquet et des tribunes étaient alors installés directement sur le terrain, avec un tableau d’affichage suspendu au plafond.

Améliorations

La conception du dôme s’est avérée problématique au cours des premières années. Le premier effondrement (mineur) du toit s’est produit en août 1976 lors d’un orage, et a été rapidement réparé. Dans la nuit du 3 mars 1985, la région de Detroit a été frappée par une tempête de neige, qui a laissé tomber plusieurs centimètres de neige et de pluie sur et autour du Silverdome. Le jour suivant, James Jones (RB), Eric Hipple et Gary Danielson (QB) s’entraînaient sur place lorsque le toit a cédé sous le poids de la neige mouillée, endommageant le terrain de basket. Sept panneaux de tissu se sont déchirés et le béton tombant de l’étage supérieur a écrasé plusieurs sièges. Les efforts déployés pour réparer le toit ont échoué. 20 autres panneaux sont tombés le lendemain à cause de vents violents et tout le reste a été endommagé de manière irréparable lors d’une seconde tempête une semaine plus tard. Les dommages causés au plancher en bois, associés à ces retards, ont forcé les Pistons à disputer leurs 15 derniers matchs de la saison à la Joe Louis Arena. Une situation qui a contrarié le front office de la franchise, bien décidé à quitter les lieux de façon définitive. Chose faite trois ans plus tard, avec l’emménagement des « Bad Boys » au Palace d’Auburn Hills, situé plus au Nord. Un toit de remplacement amélioré a été installé au cours du printemps, pour un coût de 8,5 millions de dollars. Pour éviter que pareille situation ne se reproduise, des poutres d’acier et une nouvelle toile renforcée ont été installées pour solidifier l’ensemble.

Les dernières modifications ont été apportées en vue de la Coupe du Monde de soccer 1994. Une équipe de l’Université de Michigan State a mis au point et installé une surface en gazon naturel capable de pousser à l’intérieur du dôme. Celle-ci a été posée sur des palettes et un plancher en bois au-dessus du gazon artificiel habituellement utilisé. L’États-Unis-Suisse du 18 juin 1994 est ainsi devenue la toute première rencontre de Coupe du Monde disputée en intérieur. Mais Les conditions étaient à la fois insupportables pour les joueurs et les fans. En cause, la combinaison chaleur et taux d’humidité important (90 %, résultant de l’arrosage de la pelouse) dans une arène non ventilée.

Photo : Stadiums of Pro Football.

Fermeture

À bien des égards, cette compétition a marqué le début de la fin pour le bâtiment. Dans la foulée, Les Lions ont commencé à étudier les possibilités pour déménager afin de rester compétitifs économiquement. Durant cette période, les revenus du stationnement, des concessions et des suites de luxe revenaient directement dans la poche de la ville pour rembourser la dette du stade et non à la franchise. Le centre-ville de Detroit était en pleine mutation, les facteurs qui avaient poussé la famille Ford à construire un nouveau stade en dehors de la ville – à savoir le manque d’espace approprié- avaient changé. Le Silverdome avait maintenant plus de 20 ans et une mise à jour importante était devenue urgente. Problème, face à la baisse de fréquentation et les mauvais résultats de l’équipe, difficile pour les officiels de Pontiac d’acquiescer à ces demandes. Et lorsque les Tigers ont annoncé qu’ils allaient construire un nouveau stade au centre-ville, les Lions ont également pris la décision de les suivre.

La séparation des Lions avec le Silverdome a été litigieuse. Les Lions ont tenté de résilier leur bail de manière anticipée, mais la municipalité de Pontiac ne l’entendait pas de cette oreille. Elle a poursuivi l’équipe en justice pour obtenir une compensation supplémentaire en raison de la perte économique à laquelle la ville serait confrontée. Le 28 novembre 2001, la franchise a été interdite d’entraînement dans l’enceinte jusqu’à ce que le procès soit réglé. Ce jour-là, les responsables du bâtiment ont diffusé de la musique forte et utilisé les pompes de circulation d’air pour créer de fortes rafales de vent, entrainant l’annulation de la séance. Les Lions ont finalement cédé, acceptant de verser 27 millions de dollars pour mettre fin à leur bail quatre ans plus tôt. Le dernier match a eu lieu le 6 janvier 2002, une victoire 15 à 10 contre les Cowboys, avant de regagner le centre-ville de Detroit et le nouveau Ford Field. Contrairement à la rencontre inaugurale, les commentateurs étaient surtout heureux de quitter le lieu.

Ce départ a été dévastateur pour Pontiac, qui était déjà sous le choc de la perte de General Motors. Les concerts ne suffiraient pas à couvrir les frais d’exploitation, et les nouvelles salles construites en ville attireraient sans doute les plus grands artistes. Les propositions de réutilisation ont tardé à venir, car la plupart des experts immobiliers estimaient que le terrain sur lequel le stade était construit valait plus que le bâtiment en lui-même. En mai 2002, il a donc été mis en vente, les acheteurs potentiels étant dirigés vers un site web pour obtenir des informations – un concept encore nouveau à l’époque. De 2003 à 2009, plusieurs offres ont eu lieu, mais aucune n’a abouti. Les projets comprenaient des casinos, des parcs pour chevaux de course ou un centre d’affaires. L’un des plans les plus ambitieux consistait à convertir le stade en un centre de convention de 400 millions de dollars, un hôtel, un grand magasin, un complexe de bureaux, un cinéma de 14 salles et un aquarium. En 2006, les installations ont servi de lieux de préparation aux Steelers pour le Super Bowl XL organisé à Detroit. La NFL a payé pour l’installation d’un gazon synthétique FieldTurf, qui a ensuite été donné à un lycée local. En 2009, la ville de Pontiac ne pouvait plus se permettre les 1,5 million de dollars par an que coûtait l’entretien du stade. Lourdement endettée et en situation d’urgence financière, la ville a mis le Silverdome aux enchères sans prix minimum. Il a finalement trouvé preneur pour 583 000 dollars. Les habitants étaient scandalisés de recevoir si peu en retour des 55 millions de dollars initiaux. L’un des premiers prétendants a poursuivi la décision en justice pour empêcher la vente, mais a été débouté.

Photo : Detroiturbex.com.

Le nouveau propriétaire était le magnat de l’immobilier Andreas Apostolopoulos, de Triple Investment Group basé à Toronto. Apostolopoulos envisageait de faire venir une équipe de soccer de ligue majeure. En mars 2010, il a investi 6 millions de dollars en améliorations et rénovations. Les concessions et les zones VIP ont été réaménagées, l’accès Internet sans fil a été amélioré et le restaurant Main Event a été équipé de téléviseurs à écran plat. Le Silverdome a organisé son premier grand événement avec une course de Monster Trucks le 17 avril, ainsi qu’un match de boxe, des concerts et le championnat de l’American Ultimate Disc League (frisbee). En août, un match de soccer entre l’AC Milan et le Panathinaïkos a attiré 30 000 fans. En juin 2011, Triple Sports & Entertainment a officiellement demandé une franchise d’extension à la Major League Soccer. Apostolopoulos a proposé de diviser l’enceinte en deux niveaux, avec un stade de football de 30 000 places dans la partie supérieure, et éventuellement deux arènes plus petites en dessous. Le toit serait enlevé, ce qui rendrait inutile le coûteux système de circulation d’air et permettrait de laisser entrer la lumière du soleil.

Ces plans ont connu un revers en décembre 2012, lorsque deux des quatre fourneaux, qui chauffaient le dôme et empêchaient la neige de stagner, ont cessé de fonctionner. De la glace s’est accumulée provoquant une brèche dans le toit. Le trou est rapidement passé d’1m50 à 20 mètres et, malgré un travail de réparation temporaire, a continué à s’agrandir. Le dôme a finalement été dégonflé le 3 janvier pour éviter d’autres dégâts. Deux semaines plus tard, une autre tempête a déchiqueté l’ossature pendante, laissant s’éparpiller les morceaux sur le terrain et les sièges. Plusieurs fenêtres du restaurant Main Event et de la tribune de presse ont été brisées, laissant entrer l’eau. Tout autre plan de développement a été mis en suspens. Le contenu du stade a été vendu aux enchères en 2014. Bien que plusieurs plans de réaménagement aient été proposés, Apostolopoulos a annoncé en 2017 que le stade serait démoli le 3 décembre pour faire place à un développement à usage mixte du comté d’Oakland. Juste avant cela, un incendie criminel a détruit l’ancienne salle de presse et le parking a été utilisé comme zone de stockage pour 9000 véhicules diesel Volkswagen suite au rappel du constructeur.

La démolition intérieure a commencé à l’été 2017, mais la première tentative d’implosion de l’étage supérieur a échoué le 3 décembre. En raison d’un câblage défectueux, 8 charges n’ont pas explosé, empêchant les opérations de se poursuivre comme prévues. La seconde tentative a fonctionné le lendemain et le reste du stade a été démoli au début de l’année 2018. Au mois de mars, le dernier mur autoportant a été abattu, laissant un trou de 15 mètres de profondeur sur l’emplacement du stade. 42 050 m3 de béton concassé sont restés sur le site pour servir de matériau d’enfouissement, et les dernières opérations de nivellement se sont achevées fin novembre. En septembre 2019, la ville de Pontiac a annoncé qu’Amazon allait développer le site pour en faire à la fois un centre de distribution et de livraison. Le centre de livraison a ouvert ses portes en septembre dernier alors que le centre de distribution ne sera opérationnel qu’en 2021. Le coût du projet a été estimé à 250 millions de dollars et permettrait de créer 1 500 emplois dans la région.

Photo : ABC7 New York.

Évènements organisés

Football : domicile des Lions (NFL) entre 1975 et 2001, des Michigan Panthers (USFL) en 1983 et 1984. Super Bowl XVI en 1982

Football universitaire : Cherry Bowl en 1984 et 1985, Motor City Bowl entre 1997 et 2001.

Football Lycéen : finale de l’état du Michigan (MHSAA) entre 1976 et 2004.

Basket : domicile des Pistons (NBA) entre 1978 et 19. Finale NBA 1988. All-Star Game NBA 1979. Finale régionale Midwest NCAA (1988 et 1991)

Ultimate Freesbie : domicile des Detroit Mechanix (AUDL) en 2012. Finale AUDL 2012

Soccer : domicile des Detroit Express (NASL) entre 1978 et 1980. 4 matchs de la Coupe du Monde masculine 1994. Milan AC – Panathinaikos (match amical, 2010)

Fanfare : championnat de l’état du Michigan (Michigan Competing Band Association) jusqu’en 2005, championnats régionaux Bands of America (2003 à 2005, 2010 à 2012), grands championnats nationaux Bands of America (1987, 1988).

Auto-moto : une manche de l’AMA Supercross Championship entre 1975 et 2005. Monster Jam (2006). Monster Trucks (2010). Stock Car (1983)

Autres : Championnat NCAA d’athlétisme en salle en 1982 et 1983, catch (WrestleMania III, 1987), concerts, messe du Pape Jean-Paul II (1987), combat de boxe entre Timothy Bradley et Devon Alexander (2011),

Rencontres notables

. Semaine 12, saison 1976 : Lions – Bills : 27-14
« Juice » s’est échappé, mais les Lions ont eu le dernier mot. O.J. Simpson s’était mis en tête de marquer des touchdowns, enregistrant un record de 273 yards au sol, accompagnés des 2 touchdowns de son équipe. Comeback Player de l’année, Greg Landry s’est connecté avec David Hill pour deux touchdowns, et Benny Ricardo a inscrit deux field goals, permettant à Detroit de l’emporter.

. Semaine 13, saison 1980 : Lions – Bears : 17-23, après prolongation
Menant 17-3 à l’approche du quatrième quart-temps, Detroit avait le contrôle des opérations avant de s’effondrer. Le quarterback des Bears Vince Evans a marqué sur une course de 4 yards lors du dernier jeu dans le temps réglementaire pour envoyer les deux équipes en prolongation. Dès l’engagement, David Williams a retourné le coup de pied sur 95 yards pour le touchdown de la victoire. À l’époque, il s’agissait de la prolongation la plus courte de l’histoire avec 21 secondes de jeu.

. Semaine 13, saison 1983 : Lions – Steelers : 45-3
Les Steelers étaient les grands favoris dans ce match, mais les Lions ont réalisé cinq interceptions pour s’offrir leur première victoire sur Pittsburgh depuis 1962. Billy Sims a couru pour 106 yards et deux touchdowns. De son côté, Eric Hipple a réalisé un 10/18 pour 153 yards et 2 touchdowns. Cette saison-là, les Lions ont surmonté un départ poussif (1-4) pour afficher un bilan de 9 victoires – 7 défaites et remporter le NFC Central, leur premier titre de division depuis 1957.

. Semaine 13, saison 1986 : Lions – Packers : 40-44
Walter Stanley des Packers a été le héros de la soirée. En plus de ses 4 réceptions pour 124 yards et 2 touchdowns, il a remonté victorieusement un punt de 85 yards à 41 secondes de la fin. Les locaux ont mené de 10 points (40-30) à l’entame du dernier quart-temps mais ils se sont totalement écroulés. Malgré 3 pertes de balle et 14 pénalités pour 105 yards côté Green Bay. Les 40 points de Detroit ont été le plus haut total inscrit lors d’une défaite.

. Divisional Round, saison 1991 : Lions – Cowboys : 38-6
Dans une saison entachée par la blessure du garde droit Mike Utley, qui a mis fin à sa carrière, les Lions auraient pu laisser filer le reste de la saison.  Au lieu de cela, ils se sont ralliés derrière le pouce levé d’Utley et ont battu les Los Angeles Rams le 17 novembre (21-10).  Cette victoire a marqué le début d’une série de six victoires consécutives pour clôturer l’exercice, permettant aux Lions d’obtenir leur meilleur bilan de tous les temps (12 victoires -4 défaites). Avec l’avantage du terrain, les Lions ont fait face aux redoutables Dallas Cowboys, qui avaient battu les Chicago Bears la semaine précédente. Désireux de venger la défaite en playoffs de 1970 et inspiré par l’apparition d’Utley au match, Detroit a eu le contrôle total des opérations. Les visiteurs avaient basé leur plan de jeu sur le contrôle de Barry Sanders sans prévoir l’énorme match d’Erick Kramer avec 341 yards et 3 touchdowns. Deux pour Willie Green et un à Herman Moore. Sanders est quand même parvenu à s’extirper pour un touchdown de 47 yards qui a fait exploser le public présent. Malheureusement, les Lions n’ont pas pu conserver leur élan en finale de conférence et se sont inclinés contre les Redskins à Washington (41-10).

. Semaine 13, saison 1993 : Lions – Bears : 6-10
Celui-ci doit être en lice comme le pire match des Lions à Thanksgiving. Barry Sanders s’est blessé au genou, entrainant la fin de sa saison. Chicago a marqué tous ses points dans le 2e quart-temps, dont une passe de touchdown de Jim Harbaugh à Terry Obee. Malgré le temps restant, les locaux n’ont pu faire mieux qu’un petit field goal pour recoller un peu.

. Semaine 13, saison 1994 : Lions – Bills : 35-21
Le quarterback remplaçant Dave Krieg a donné le ton dès la seconde action du match. Un flea-flicker de 51 yards pour un touchdown d’Herman Moore. Les Bills étaient peut-être l’équipe référence de l’AFC à cette époque mais les Lions ont fait ce qu’ils voulaient ce jour-là. Le tacle défensif Kelvin Pritchett a sacké Jim Kelly à trois reprises. Le safety Willie Clay a réalisé 2 interceptions, dont une qu’il a retournée sur 28 yards pour un touchdown.

. Semaine 13, saison 1995 : Lions – Vikings : 44-38
C’était une journée placée sous le signe de l’offensive. Les Lions ont accumulé 534 yards au total, avec un Scott Mitchell en état de Grace. Le quarterback a terminé avec un 30/45, 410 yards et 4 touchdowns, des records pour l’époque. Pour la première fois dans l’histoire de l’équipe, trois joueurs comptaient plus de 100 yards à la réception dans un match : Brett Perriman (12 réceptions, 153 yards, 2 touchdowns), Herman Moore (8 réceptions, 127 yards, 1 touchdown), et Johnnie Morton (7 réceptions, 102 yards, 1 touchdown).

. Semaine 14, saison 1997 : Lions – Bears : 55-20
Barry Sanders a couru pour 167 yards et 3 touchdowns, dépassant Eric Dickerson à la 2e place des running backs les plus prolifiques de l’histoire. Les 55 points de Detroit était un record de franchise à l’époque, à la fois pour les Lions et les Bears. Chicago a mené de deux touchdowns en première mi-temps, conservant un court avantage à la pause (20-17), avant que Detroit n’enclenche la seconde. Une seconde période à sens unique avec 38 points inscrits pour les locaux.

. Semaine 17, saison 1997 : Lions – Jets : 13-10
Outre la qualification des Lions en playoffs, ce match est celui où Barry Sanders a franchi la barre des 2000 yards au sol sur la saison. Au total, 184 yards en 23 portées, dont un touchdown de 53 yards pour le célèbre numéro 20. Les locaux ont connu des hauts et des bas émotionnels durant cette rencontre. Le haut avec la performance de Sanders et le bas lorsque le linebacker Reggie Brown a été blessé lors d’un plaquage.  Brown est resté allongé immobile sur le terrain pendant 17 minutes devant une foule silencieuse, rappelant les souvenirs de la blessure de Mike Utley en 1991. Les équipes d’urgence ont pratiqué les gestes de premiers secours sur le linebacker, ce qui lui a sauvé la vie. Opéré en urgence, il a pu se rétablir complètement mais n’a plus jamais joué en NFL.

. Semaine 13, saison 1998 : Lions – Steelers : 19-16, après prolongation
Ce n’était peut-être pas l’un des « meilleurs » matchs de Thanksgiving en soi, mais il est certainement l’un des plus mémorables. Il s’agit du tristement célèbre imbroglio du pile ou face de Jerome Bettis, où le natif de Detroit aurait apparemment dit « pile » lors du tirage au sort des prolongations mais l’arbitre a juré l’avoir entendu dire « face ». Les Lions ont choisi de recevoir l’engagement et quelques actions plus tard Jason Hanson a marqué le field goal gagnant de 42 yards devant un Pontiac Silverdome plein. Barry Sanders n’a réussi que 20 yards au sol ce jour-là, mais il est devenu le deuxième joueur de l’histoire de la NFL à atteindre la barre des 15 000 yards en carrière.

. Semaine 11, Saison 2001 : Lions – Packers : 27-29
Ce match a connu une fin passionnante, mais la défaite a été difficile à digérer pour les fans des Lions. Detroit est parvenu à inscrire 2 touchdowns dans les 77 dernières secondes pour le rendre très intéressant. Mike McMahon a trouvé Scotty Anderson sur une passe de touchdown de 29 yards à 10 secondes de la fin, mais la tentative de conversion à deux points a échoué, offrant la victoire aux visiteurs.

En chiffres

Matchs joués : 211, entre 1975 et 2001.

Bilan : Saison régulière : 209 matchs (116 victoires – 92 défaites – 1 nul). Playoffs : 2 matchs (1 victoire – 1 défaite).
Premier match : 6 octobre 1975, défaite contre Dallas Cowboys : 36-10
Dernier match : 6 janvier 2002, victoire contre les Dallas Cowboys : 15-10

Leader à la passe : Scott Mitchell : 28 matchs, 527/881, 6491 yards, 43 touchdowns, 19 interceptions.
Leader à la course :
Barry Sanders : 77 matchs, 1593 courses, 7933 yards, 54 touchdowns.
Leader à la réception : Herman Moore : 71 matchs, 311 réceptions, 4443 yards, 29 touchdowns.

Meilleur match à la passe : Scott Mitchell (Lions, 23 novembre 1995) : 30/45, 410 yards, 4 touchdowns, 1 interception.
Meilleur match à la course :
O.J. Simpson (Bills, 25 novembre 1976) : 29 courses, 273 yards, 2 touchdowns.
Meilleur match à la réception : Steve Largent (Seahawks, 18 octobre 1987) : 15 réceptions, 261 yards, 3 touchdowns.

Record d’affluence : 93 682, le 29 mars 1987 : messe du pape Jean-Paul II
78 139, le 26 novembre 1998 : Lions – Steelers

Fun Facts

Dans les jours qui ont suivi l’effondrement du toit en 1985, la billetterie du stade a été submergée d’appels de clients. Pas pour des remboursements, au contraire. Les fans demandaient plutôt des morceaux du toit comme souvenirs.

Une reconfiguration du Silverdome en 1999 a permis aux Lions de créer un espace familial pour les rencontres à domicile. La zone comprenait des places à 25$ l’unité où alcool et injures étaient formellement interdits.

En 2015, après le retrait du toit et l’abandon du stade, Red Bull a produit une vidéo du pilote de BMX Tyler Fernengel à l’intérieur du bâtiment.

 

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