[Portrait] Quenton Nelson, la force pas si tranquille

Avec son jeu et son attitude, Quenton Nelson est la définition même du joueur de football.

Quenton Nelson

Né le 19 mars 1996 à Holmdel, New Jersey
1m96 pour 150 kilos
Guard, Indianapolis Colts, 3e saison

« Il est dur, il est agressif, il est tout ce que nous voulons être en tant qu’équipe. », Chris Ballard, GM des Colts, pour Asbury Park Press

Du lycée à la NFL, en passant par l’université, Quenton Nelson a toujours dominé. Focus sur le parcours sans tache d’un joueur de premier plan.

Tout donner

Quenton Nelson grandit dans le New Jersey, dans une bourgade de 16000 habitants aux trois quart blanche, au sud de la ville de New York. Il est le dernier des quatre enfants de la famille. Enfant, il est le plus souvent ciblé, comme il est de coutume dans une fratrie, par son frère ainé Connor. Ce dernier avait pour habitude de faire valoir sa supériorité physique sur le jeune Quenton. Jusqu’à ce que ce dernier ait 14 ans. Alors, bien que plus âgé de six années et jouant linebacker avec l’université de Villanova, Connor n’avait plus le dessus sur son cadet.

« Si tu te mesures à lui alors bon courage ! Il est tellement difficile de le bouger. », Connor Nelson pour le Indy Star

Craig Nelson, le père, était entraineur d’une équipe de jeunes et Quenton Nelson a joué au football depuis l’âge de six ans. Dans toutes ces équipes pour enfants et pré-ados, Quenton Nelson était doublement surclassé, jouant toujours avec et contre des joueurs plus vieux de deux ans. Craig Nelson était le genre d’entraineur à demander à ses joueurs de s’engager jusqu’au coup de sifflet, de tout donner à chaque jeu. Alors fils de l’entraineur, Quenton Nelson ne pouvait agir autrement.

« Je vois certains linemen jouer pendant 3 secondes au lieu de « finir » leur gars ! Je pense qu’il faut jouer chaque jeu comme ça, il faut finir le gars, à force ça va le démoraliser. », Quenton Nelson pour le Indy Star en 2018

All Star

C’est de cette façon qu’il est sélectionné pour le match All-Star des lycéens en 2014. Il joue ce US Army All American en compagnie de Mark Andrews (Ravens), Budda Baker (Cardinals), Nick Chubb (Browns), Marshon Lattimore (Saints) et Christian McCaffrey (Panthers). Puis ce sera la prestigieuse université de Notre Dame. Après une première saison sans jouer, il y est un titulaire indiscutable en 2015, 2016 et 2017. À ce niveau-là aussi, il devient un All American (2017).

« Notre Dame a été un défi pour moi. Sportivement mais aussi au niveau scolaire, cela a été un challenge y compris d’un point de vue personnel. Je pensais que ce serait un bon choix pour moi et cela a même dépassé mes attentes. », Quenton Nelson pour Asbury Park Press

Sélectionné avec le 6e choix de la draft 2018, Quenton Nelson est nommé dans la 1e équipe NFL de la saison 2018 ! Il réalise un exploit rare pour un rookie. La saison suivante, il remet ça : All Pro et sélection pour le Pro Bowl ! À chaque étape, chaque niveau, il domine. Il doit sa réussite à son gabarit, à son travail et à son attitude. À une botte secrète aussi.

Les mains violentes

Un joueur de ligne offensive se doit d’être mobile afin de se déplacer, pour contrer un assaillant ou pour ouvrir une brèche pour son coureur. Pour cela, sa pratique du basketball pendant bien des années (Ailier Fort ou Centre) l’aide à être agile malgré son poids. Un lineman doit aussi faire preuve d’équilibre dans son placement, avec un bon alignement épaules/hanches/pieds afin de repousser les attaques et non se retrouver les fesses au sol.

Il doit aussi avoir des mains actives ou « violentes ». Et pour ce dernier attribut, Quenton Nelson a un atout : depuis le début de son adolescence, il pratique le Taekwondo. Un sport lui permettant de solidifier son mental ainsi que son usage des mains. Depuis qu’il a 20 ans, il possède une ceinture noire dans ce sport.

Pas étonnant alors de le voir finir ses blocs en distribuant des pancakes ! Et en parlant de « pancakes », Quenton Nelson n’aime pas que l’on vienne aider à se relever un joueur qu’il a éclaté au sol.

« Je ne donnerai pas de nom, mais quand j’ai vu un de mes coéquipiers vouloir le faire, cela m’a mis hors de moi : tu peux l’aider si c’est toi qui l’a battu, mais ne vient aider un joueur que moi j’ai mis au sol ! », Quenton Nelson pour le podcast Pardon My Take

Quenton Nelson se définit lui-même comme une personne calme. En dehors d’un terrain de football. Sur celui-ci, il est « nasty ». Son surnom ? Earl Grey. Non n’imaginez pas qu’il soit un consommateur de thé. Non. Le surnom est tiré de l’expression « teabagged » qui a pour sens d’humilier son adversaire dans la version correcte (vulgairement, cela signifie de poser ses attributs sur le visage de la personne mise au sol). On en revient donc avec la citation de Chris Ballard qui a introduit ce portrait.

« Il est dur, il est agressif, il est tout ce que nous voulons être en tant qu’équipe. », Chris Ballard, GM des Colts, pour Asbury Park Press

 

 

 

 

 

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