Field Advisor : le RCA Dome d’Indianapolis

Coup de projecteur sur la première demeure de Peyton Manning.

Nouvelle structure, rénovation, future implantation… qu’importe l’avancée du projet, le stade demeure l’élément de base pour chaque franchise. Il représente à la fois un véritable moyen de pression auprès des municipalités et une extraordinaire machine à cash pour les équipes. Au cours de ce tour d’horizon, TDActu vous propose de découvrir les spécificités de chaque enceinte. Cette nouvelle phase vous emmène découvrir les illustres anciens, pour la plupart, disparus à l’heure actuelle, mais qui ont abrité les plus belles heures de la discipline.  

Direction l’Indiana pour nous plonger dans l’histoire du RCA Dome d’Indianapolis.

Informations

Nom : RCA Dome (1994-2008). Connu à ses débuts comme le Hoosier Dome.
Adresse : 100 South Capitol Avenue, Indianapolis, IN 46225
Naming : Radio Corporation of America (RCA, 10 millions de dollars pour 10 ans)
Rénovations majeures :
1999-2001 (18 millions de dollars).
Équipes résidentes NFL :
Indianapolis Colts (1984-2007).

Propriétaire : Capital Improvement Board
Architecte : HNTB, Browning Day Pollack Mullins Inc.
Constructeur : Huber, Hunt & Nichols.

Surface : AstroTurf (1984-2004), FieldTurf (2005-2008)
Toit : total, stade fermé.
Capacité : 60 127 (1984-1991), 60 129 (1992-199), 60 272 (1996-1997), 60 567 (1998), 56 127 (1999-2002), 55 506 (2003-2005), 55 531 (2006-2007).
Suites :  104
Parking : 9600 places.
Technique : 2 écrans géants.

Début de la construction : 27 mai 1982
Inauguration : 11 août 1984
Coût : 77,5 millions de dollars

Premier match : 2 septembre 1984, Indianapolis Colts – New York Jets : 14-23
Dernier match : 13 janvier 2008, Indianapolis Colts – San Diego Chargers : 24-28
Démolition :
20 décembre 2008

Le stade

Le RCA Dome, anciennement connu sous le nom de Hoosier Dome, se trouvait près du cœur d’Indianapolis. L’établissement était adjacent au nouveau et passionnant Wholesale District de la ville, qui regorgeait de boutiques, restaurants, d’un centre commercial et d’autres attractions. Quelques rues plus à l’Est se trouvait le domicile des Pacers (NBA), le Conseco Fieldhouse ; à l’Ouest, le Victory Field, demeure des Indians (AAA,baseball), et un peu plus loin le NCAA Hall of Fame. Un quartier propre et dynamique.

L’intérieur, assez lumineux, était plus rudimentaire. Deux étages de sièges bleus encerclaient le terrain recouvert de gazon synthétique (AstroTurf, puis FieldTurf), le tout surmonté d’un toit en fibre de verre enduit de téflon. La montée vers les plus hauts sièges était assez longue. Il y avait quelques piliers de soutien, impliquant une vue obstruée à certains endroits. Les rénovations entre 1999 et 2001 ont permis de rajouter des suites et des places VIP supplémentaires. Niveau technologique, le bâtiment ne comprenait que deux petits écrans vidéo au-dessus de chaque end-zone.

Photo : Wikipédia.

Un peu d’histoire

Les origines du RCA Dome remonte au début des années 70, lorsque l’Indiana Convention Center a ouvert ses portes en 1972. Après plusieurs années de fonctionnement, le centre a commencé à perdre des réservations au profit de villes disposant d’installations plus récentes et plus grandes. Les dirigeants d’Indianapolis savaient qu’ils devaient l’agrandir pour rester compétitifs sur le marché du tourisme, l’une des nombreuses stratégies utilisées par les responsables municipaux pour revitaliser le centre-ville à la fin du XXe siècle. L’accroissement de la présence d’Indianapolis sur le marché du sport était également un facteur important pendant cette période. Les appels à la construction d’un stade qui pourrait attirer une ligue majeure ont été lancés dès 1969, mais les partisans ont lutté pendant plusieurs années avant d’obtenir un financement. Et la baisse des réservations a permis de trouver une solution : la construction du stade combinée à l’expansion du centre de convention.

L’exploitant de ces bâtiments serait le Capital Improvement Board. Le financement proviendrait d’une combinaison de subventions privées (25 millions de dollars de Lilly et 5 millions de dollars du Krannert Charitable Trust) et de fonds municipaux (47,2 millions de dollars) qui serait remboursés par une taxe controversée (augmentation de 1% du prix de vente sur les aliments et les boissons dans le comté de Marion). Du début à la fin, ce projet coûterait 82 millions de dollars dans son ensemble. Après l’agrandissement, 17 nouvelles salles de réunion, 2 nouveaux halls d’exposition et la nouvelle salle de bal White River ont été ajoutés à l’espace. Mais la plus grande caractéristique du centre de convention réhabilité restait son stade adjacent, connu sous le nom de Hoosier Dome. Ce nom avait été choisi à l’issue d’un concours et d’un examen minutieux par les dirigeants locaux. Sa construction a démarré le 27 mai 1982, le chantier suivant son cours normalement. La conception et l’apparence du stade couvert par un dôme étaient similaires à celles du Metrodome (Minneapolis) et du précédent toit du BC Place (Vancouver), grâce à l’implication des ingénieurs David Geiger et Walter Bird, pionniers des toits gonflables. Comme ses prédécesseurs, celui-ci était composé de panneaux en fibre de verre revêtu de téflon (81) et pesait 257 tonnes. Il tenait en place grâce à la pression atmosphérique exercée artificiellement à l’intérieur du bâtiment. Le plafond avait une hauteur de 58 mètres, bien que celle-ci variait de 1,50 mètre car les matériaux se contractaient en fonction du temps. Il a été gonflé pour la première fois le 19 août 1983, année où les visites publiques ont commencé pour faire découvrir les entrailles de l’enceinte. Une fois fermé, les ouvriers ont pu se focaliser sur l’agencement intérieur avec la pose des 60 127 sièges initiaux et du gazon synthétique AstroTurf. Comme le Hoosier Dome n’avait pas encore de locataire défini, la surface artificielle était enroulée autour de 28 rouleaux pesants chacun 2 tonnes. La conversion au football prenait en moyenne 8 heures.

Il s’agissait là du problème principal d’une construction considérée comme un pari énorme à l’époque. Sans résident à plein temps, il devait servir d’appât pour attirer une franchise (NFL, MLB ou bien les deux) en quête d’une enceinte neuve. C’est en tout cas ce qu’espéraient les dirigeants de la ville dont le maire William H.Hudnut. Et le plan a fonctionné. À Baltimore, les Colts et son propriétaire, Robert Irsay, n’étaient plus satisfaits des conditions du Memorial Stadium depuis plusieurs années déjà, et ils continuaient à demander la modernisation du bâtiment ou, mieux encore, la construction d’un nouveau stade. En raison des mauvaises performances sportives et de la vétusté des installations, la fréquentation et les revenus générés les jours de matchs continuaient à diminuer. Les responsables de Baltimore n’ont pas été autorisés à utiliser les fonds publics pour la construction d’une nouvelle enceinte, et les modestes propositions faites n’étaient acceptables ni pour les Colts, ni pour la franchise MLB de la ville, les Orioles.

Les relations entre Irsay et la municipalité se sont détériorées. Bien que le propriétaire ait assuré aux fans son désir ultime de rester sur place, il a néanmoins entamé des discussions avec plusieurs autres villes désireuses de construire un nouveau stade de football. Il a finalement réduit ses recherches à Phoenix et Indianapolis. Pendant ce temps, à Baltimore, la situation s’est aggravée. L’Assemblée générale de l’état du Maryland est intervenue lorsqu’un projet de loi a été présenté pour donner à la ville le droit de saisir la propriété de l’équipe par domaine éminent. En conséquence, Irsay a accéléré le mouvement afin d’effectuer le transfert rapidement, avant que le corps législatif n’adopte la loi. Indianapolis a offert des prêts, ainsi que le Hoosier Dome et un complexe d’entraînement. Une fois l’accord conclu, des fourgons de déménagement de Mayflower Transit, basé à Indianapolis, ont été envoyés de nuit au complexe d’entraînement de l’équipe dans le Maryland, où ils sont arrivés le matin du 29 mars 1984. Une fois sur place, les déménageurs ont chargé tous les biens de l’équipe, et à midi, les camions sont repartis pour Indianapolis, ne laissant rien de l’organisation qui puisse être saisi. Ce mouvement a déclenché une vague de procès qui n’a pris fin que lorsque les représentants de Baltimore et des Colts sont parvenus à un accord en mars 1986. Ainsi, toutes les poursuites concernant le déménagement ont été rejetées, en échange de quoi la franchise a accepté de soutenir une nouvelle équipe NFL pour Baltimore. Une décision qui a provoqué la colère du côté de Baltimore, notamment auprès d’anciennes gloires qui ont décidé de couper les ponts avec la franchise. Mais qui a ravi les habitants d’Indianapolis et des environs avec plus de 143 000 demandes d’abonnements formulées, malgré des résultats sportifs décevants.

Le 3 mai 1984, le dôme a ouvert ses portes au public, avant qu’une foule à guichets fermés n’assiste à l’inauguration officielle le 11 août avec une victoire des Colts sur les Giants en présaison (26-20). Les Bills et les Bears ont également joué un match préparatoire quelques jours plus tard (26 août), la rencontre ayant été programmée avant l’officialisation du déménagement des Colts sur place. Pour leurs débuts en compétition officielle, le résultat n’était pas le même, avec une défaite 14 à 23 face à l’autre équipe de New York le 2 septembre.

Photo : Wikipédia.

Améliorations

En août 1994, le Capital Improvement Board a annoncé la conclusion d’un accord avec Thomson Consumer Electronics, la société mère de RCA (Radio Corporation of America), pour changer le nom du Hoosier Dome en RCA Dome. L’accord prévoyait que Thomson Consumer Electronics devait verser 10 millions de dollars sur dix ans avec deux options de renouvellement de cinq ans. Un accord complet sur 20 années entrainerait alors un paiement de 23,5 millions de dollars. De nombreux Hoosiers n’étaient pas très enthousiastes à propos du changement de nom. Le maire Stephen Goldsmith a déclaré que l’accord de parrainage était une victoire pour la ville car il permettait de préserver l’argent des impôts, ajoutant que les options de la ville étaient limitées. À l’époque, le Capital Improvement Board a déclaré que cet argent aiderait à financer divers projets, notamment un nouveau stade de baseball en centre-ville et l’amélioration de la Market Square Arena, ancienne salle des Pacers.

Le 14 janvier 1998, les Colts et la ville se sont mis d’accord pour renégocier le bail. L’équipe a récupéré 8,9 millions de dollars provenant des revenus de la publicité, du stationnement et des suites lors des matchs à domicile. La municipalité s’est également engagée à dépenser jusqu’à 18 millions de dollars pour moderniser le bâtiment. La franchise était désormais liée à Indianapolis jusqu’en 2014, mais avec une clause de sortie à partir de 2007. Les Colts avaient alors l’opportunité de racheter les années restantes à hauteur de 11 millions de dollars l’annuité. Indianapolis pouvait empêcher cela en s’assurant que les revenus des Colts étaient égaux à ceux de la moyenne NFL. Le budget rénovation a rapidement été mis à contribution. Dès le mois d’avril, 500 000$ ont été dépensés pour réparer les trous dans la toiture. Le toit avait une durée de vie utile de 7 ans lorsqu’il a été mis en place en 1984. Avec les réparations, cela lui a permis de tenir en place jusqu’à ses dernières heures. Des modifications ont été apportées entre 1999 et 2001 pour agrandir les suites et ajouter des sièges VIP, réduisant ainsi la capacité d’accueil. Enfin, la surface d’origine en AstroTurf a été remplacée par un modèle FieldTurf, plus convenable pour la pratique du football.

Photo : Pinterest.

Fermeture

Avec une capacité de 57 980 places, le RCA Dome était le plus petit site de la ligue et manquait de suites de luxe ou d’espaces VIP pour accroitre ses revenus. La franchise voulait un nouveau stade moderne construit dans le centre-ville d’Indianapolis qui présentait les mêmes équipements que ceux trouvés dans les nouveaux stades. La ville a entamé les négociations avec les Colts dès 2002, alors que des rumeurs envoyant la franchise du côté de Los Angeles ont fait surface. Le propriétaire Jim Irsay a déclaré à plusieurs reprises qu’il était engagé à Indianapolis, mais a également averti que le RCA Dome était trop petit et que son équipe avait besoin d’une nouvelle enceinte pour rester économiquement compétitive par rapport aux autres franchises, qui se sont vues « offrir » un nouvel édifice ultra-moderne.

Les partisans du projet ont avancé le rôle crucial de l’arrivée des Colts dans la revitalisation du centre-ville depuis leurs débuts en 1984. D’autant plus que sans nouveau bail, l’équipe pourrait quitter Indianapolis après la saison 2013, et peut-être même plus tôt si une autre municipalité sortait de son chapeau la carte « nouveau stade » pour attirer l’écurie d’Irsay. Après deux années de négociations, les deux parties ont trouvé un compromis. Le 19 décembre 2004, au soir d’une rencontre opposant Colts et Ravens, le maire Bart Peterson et Jim Irsay ont annoncé à la foule présente, l’officialisation de l’accord. Celui-ci prévoyait la construction d’un nouveau stade de 63 000 places, qui pourrait s’étendre à 70 000 au Sud du centre-ville, et ouvert à temps pour le début de la saison 2008. Le RCA Dome serait par la suite détruit pour permettre l’agrandissement du Convention Center, qui attirait chaque année 800 000 visiteurs dans la ville, une manne essentielle à l’économie locale. En contrepartie, l’équipe a signé un nouveau bail de 30 ans avec la ville, garantissant sa présence au moins jusqu’en 2034.

Les questions du financement résolues, les travaux du nouveau bâtiment ont officiellement débuté le 20 octobre 2005 pour s’achever le 16 août 2008. Une semaine plus tard, les Colts ont pris possession de leur nouveau domicile lors d’une rencontre de présaison. Auparavant, ils avaient fait leurs adieux au RCA Dome le 13 janvier 2008, à la suite d’une défaite crève-cœur en Divisional Round face aux Chargers (24-28). Après l’ouverture du Lucas Oil Stadium au public, le toit de l’ancien stade a été dégonflé le 24 septembre suivant, ce qui a pris environ 45 minutes. Les travaux de démantèlement se sont poursuivis pendant 3 mois et ont nécessité la présence de plus de 100 ouvriers sur le chantier. Ils se sont conclus par l’implosion du bâtiment le 20 décembre. Dans les heures qui ont suivi, le personnel de sécurité n’a constaté aucun dommage significatif aux bâtiments de la zone. Seul un morceau d’acier avait pénétré dans le mur d’une salle de stockage de l’Indiana Convention Center, mais les dommages ont rapidement été réparés. La démolition a coûté environ 13 millions de dollars, a déclaré Lori Dunlap, directrice adjointe de l’Indiana Stadium and Convention Building Authority. Ce chiffre comprenait la préparation du site pour l’agrandissement du centre de convention, dont le coût total était estimé à 275 millions de dollars.

Évènements organisés

Football : domicile des Colts (NFL) entre 1984 et 2007. Scouting Combine NFL de 1987 à 2007.

Football Lycéen : finale de l’état d’Indiana de 1984 à 2007.

Basket : All-Star Game NBA 1985. Final Four NCAA masculin 1991, 1997, 2000, 2006. Final Four NCAA féminin 2005. Championnats du Monde FIFA masculin en 2002. Rencontre amicale entre une équipe All-Star NBA et l’équipe olympique américaine.

Fanfare : Bands of America Grand National Championship (1984 à 1986, puis de 1989 à 2007). Championnats de l’état d’Indiana de 1984 à 2007.

Autres : Concerts. WrestleMania VIII (catch, 1992). Compétitions de gymnastique et de handball des Jeux panaméricains de 1987. Championnats du Monde de gymnastique en 1991. Championnats NCAA d’athlétisme en salle de 1989 à 1999. PBR Built Ford Tough Series (bull riding, 2004). Une manche du championnat AMA SuperCross de 1992 à 2008. The Thunder in the Dome (course de voitures miniatures, de 1985 à 2001).

Rencontres notables

. Semaine 9, saison 1988 : Colts – Broncos : 55-23
Premier match du lundi soir à Indianapolis, et pour le jour d’Halloween, Eric Dickerson et les Colts ont eu l’air de prendre des bonbons à un bébé. Un an jour pour jour après son arrivée en provenance des Los Angeles Rams, le running back a marqué 4 touchdowns sur ses 15 premières portées, permettant à Indianapolis de dominer tranquillement Denver 55 à 23. Dickerson a finalement terminé avec 159 yards en 21 portées, dont seulement 3 en seconde période. Certains Broncos se sont déguisés en fantômes, permettant au coureur de s’amuser au milieu de la pire défense de la ligue en termes de yards concédés au sol. D’autres étaient en Père Noël, offrant à Indianapolis 3 fumbles que les Colts ont transformé en une avance de 24-0 au début du 2e quart-temps. Puis 31-0 suite au 4e touchdowns de Dickerson, avant que les visiteurs ne réagissent enfin. Les 60 544 spectateurs du Hoosier Dome ont établi un record de bruit, ne perdant pas une occasion de mettre la pression sur John Elway. Pour rappel, The Duke, drafté en 1ère position (1983) par des Colts alors à Baltimore , avait refusé de signer son contrat. Il avait par la suite été échangé à Denver. Le quarterback s’est plaint du bruit et les Colts se sont fait pénaliser, ce qui a rendu la foule de plus en plus bruyante. Les passes de touchdown de Gary Hogeboom à Billy Brooks (53 yards) et de Chris Chandler à Clarence Verdin (40 yards) ont donné aux locaux une avance de 45-10 à la mi-temps, battant ainsi le record de franchise pour le plus grand de points en 1ère mi-temps (42, établi contre les Rams en 1956). Ces 45 points n’étaient aussi que quatre de moins que le record NFL pour une première mi-temps. Avec une avance confortable au 3e quart-temps, Ron Meyer a laissé le cornerback Willie Tullis jouer une fois quarterback dans une formation Wishbone pour faire tourner l’horloge. Ce n’était pas nouveau pour Tullis qui était quarterback à l’université.

. Semaine 3, saison 2004 : Colts – Packers : 45-31
Feu d’artifices offensifs entre Peyton Manning et Brett Favre. À la fin du 1er quart-temps, 35 points ont été inscrits grâce à 5 passes de touchdowns. Et à la fin de la rencontre, les deux quarterbacks avaient cumulé 753 yards dans les airs et 9 touchdowns. Pour Manning, il s’agissait du premier des 4 matchs de la saison où il a lancé au moins 5 passes de touchdown.

. Semaine 16, saison 2004 : Colts – Chargers : 34-31, après prolongation
Indianapolis a enfin réussi à battre sa bête noire. Pourtant, rien ne prédisposait à un tel résultat. Les Chargers ont pris une avance 24 à 9 peu après la pause, lorsque Drew Brees a trouvé Antonio Gates dans la end-zone sur une passe de quatre yards. Les Colts ont réagi, mais San Diego a repris 15 points d’avance suite au touchdown au sol de LaDainian Tomlinson (16 yards). Dans la foulée, Dominic Rhodes a sonné la révolte. Son retour d’engagement victorieux de 88 yards a remis Indianapolis directement dans la partie. Toujours à 8 points, Manning a lancé l’une de ses passes de touchdown les plus mémorables, trouvant Brandon Stokley sur un tracé Post à 56 secondes du terme. Une action qui a offert au quarterback le record de passes de touchdown sur une saison. Le RCA dome n’a peut-être jamais été aussi bruyant qu’à ce moment. Au sol, Edgerrin James s’est chargé de transformer à 2 points pour envoyer les deux équipes en prolongation. Un retour qui a été couronné par le field goal de Mike Vanderjagt dès la première série.

. Wild Card, saison 2004 : Colts -Broncos : 49-24
Même endroit, même conséquence. Un an auparavant à ce stade similaire de la compétition, Indianapolis n’avait fait qu’une bouchée de bien tendre Broncos (victoire 41-10). Dans le but d’améliorer leur défense anti-aérienne, Denver a fait appel au cornerback Champ Bailey durant l’inter-saison, mais le résultat a été le même. Manning a disséqué le dernier rideau défensif avec 458 yards gagnés et 4 touchdowns lancés.

. Semaine 6, saison 2005 : Colts – Rams : 45-28
Le plus impressionnant dans ce résultat est le fait que les Colts étaient menés 17-0 à la fin du 1er quart-temps. Mais il était inscrit « Don’t Panic » en grosses lettres sur leur plan de match. Indianapolis a infligé un 45-3, avant de lâcher une dernière fois en toute fin de rencontre. La passe de touchdown de Peyton Manning vers Marvin Harrison leur a permis de devenir le duo le plus prolifique de l’histoire de la NFL.

. Finale AFC, saison 2006 : Colts – Patriots : 38-34
Cette rencontre avait tout. Un retour, une victoire contre un rival de longue date et un premier voyage au Super Bowl pour la franchise depuis son arrivée à Indianapolis. Pourtant, lorsqu’Asante Samuel a retourné une interception jusque dans la end-zone au milieu du 2e quart-temps, les choses étaient mal embarquées. Menés 21 à 3, les Colts allaient subir une nouvelle fois la loi des Patriots en playoffs. La première étape de ce retour en force a été le field goal d’Adam Vinatieri avant la mi-temps. Bien qu’il n’ait fait que réduire l’écart (21-6), il a montré que les locaux pouvaient faire avancer les chaines, et ils ont été portés par cet élan en deuxième mi-temps. Où ils ont peut-être joué leur meilleure mi-temps de football, avec 32 points inscrits. Ce qui est unique, c’est la façon dont les Colts ont marqué. Manning a marqué sur un quarterback sneak, le tacle défensif Dan Klecko a capté une passe de touchdown, et Jeff Saturday a récupéré un fumble dans la zone d’en-but. Les Patriots n’ont produit qu’un seul touchdown en seconde période, leur avance s’évaporant lentement. Suite au field goal de Stephen Gostkowski, New England a repris les commandes (34-31), mais ils ont laissé suffisamment de temps au locaux pour revenir. Manning a conduit les Colts sur la ligne des 3 yards adverses où, Saturday, a réalisé le meilleur bloc de sa carrière, en écartant Vince Wilfork afin d’ouvrir le passage pour Joseph Addai. À une minute de la fin, les Colts ont pris les devants au tableau d’affichage pour la première fois de la journée. Et la remontée de Tom Brady a échoué, intercepté par Marlin Jackson dans les derniers instants.

. Divisional Round, saison 2007 : Colts – Chargers : 24-28
Du début à la fin, ce match a été intense et difficile. Les Chargers, qui avaient battu les Colts à plat de couture plus tôt dans la saison, se sont montrés confiants et agressifs face aux champions en titre. Le match n’était pas le spectacle offensif que beaucoup attendait. Les Colts étaient devants à la pause (14-10). En seconde mi-temps, les deux équipes ont procédé à des ajustements. Le jeu s’est ouvert et l’avance a changé de mains à 5 reprises au cours des deux derniers quart-temps. Avec LaDainian Tomlinson sur la touche, blessé à un genou, son remplaçant Michael Turner a pris la relève. Son style a fini par user la défense locale, laissant le soin à Phillip Rivers de faire la différence dans les airs. Le quarterback californien s’est ensuite blessé au genou en fin de 3e quart-temps. San Diego était devant d’une courte tête (21-17) mais devait faire sans son maitre à jouer. Indianapolis a repris les commandes suite au touchdown d’Anthony Gonzalez sur la bombe de 55 yards de Peyton Manning. Mais Billy Volek a tué les derniers espoirs en inscrivant au sol le touchdown de la gagne sur un quarterback sneak. Une dernière amère pour les champions qui ont perdu par la même occasion leur chance de défendre leur couronne.

En chiffres

Matchs joués : 199, entre 1984 et 2007.

Bilan : Saison régulière : 192 matchs (107 victoires – 85 défaites). Playoffs : 7 matchs (4 victoires – 3 défaites).
Premier match : 2 septembre 1984, défaite contre les New York Jets : 14-23
Dernier match : 13 janvier 2008, défaite contre les San Diego Chargers : 24-28

Leader à la passe : Peyton Manning : 80 matchs, 1714/2637, 20 944 yards, 166 touchdowns, 70 interceptions.
Leader à la course :
Edgerrin James : 48 matchs, 1128 courses, 4741 yards, 32 touchdowns.
Leader à la réception : Marvin Harrison : 87 matchs, 515 réceptions, 7189 yards, 65 touchdowns.

Meilleur match à la passe : Vinny Testaverde (Buccaneers, 16 octobre 1988) : 25/42, 469 yards, 2 touchdowns, 2 interceptions.
Meilleur match à la course :
Eric Dickerson (Colts, 27 décembre 1987) : 33 courses, 196 yards, 2 touchdowns.
Meilleur match à la réception : Reggie Wayne (Colts, 9 janvier 2005) : 10 réceptions, 221 yards, 2 touchdowns.

Record d’affluence : 61 479, le 13 novembre 1983 : Colts­ – Steelers

Fun Facts

Comme d’autres dômes de ce style (Hubert H. Humphrey Metrodome, BC Place, Carrier Dome et Pontiac Silverdome), des panneaux d’avertissement placés aux portes prévenaient les spectateurs des vents en sortant de l’établissement.

L’implosion du stade a été présentée lors de l’émission Blowdown sur National Geographic Channel. Avant cela, une association à but non lucratif d’Indianapolis, People for Urban Progress, a sauvé 5,3 hectares de panneaux en fibre de verre du dôme. Elle travaillait avec des designers locaux pour recycler les matériaux afin de produire des structures d’ombrage ou des installations artistiques communautaires, ainsi que des portefeuilles, sacs et porte-monnaie.

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