Saints – Bears (21-9) : Drew Brees écarte des ours inoffensifs

Alors que la rumeur d’une retraite du quarterback à la fin de la saison enfle, les Saints ont fait le boulot pour écarter de faibles Bears.

New Orleans Saints (2) – Chicago Bears (7) : 21-9

Il aura fallu attendre la deuxième mi-temps pour que les Saints se mettent enfin en route. Dans un match où les défenses ont dominé leurs adversaires, New Orleans a inscrit 14 points sans réponse à cheval entre la fin du 3e quart-temps et le début du quatrième. Deux drives orchestrés par Drew Brees (28/39, 265 yards et 2 TDs) qui ont permis de faire un écart définitif avec des Bears inoffensifs.

Le lanceur, qui pencherait vers une retraite à la fin de la saison selon NFL Network, aura donc (au moins) un match de plus à jouer. Ce sera face à Tom Brady et les Buccaneers qui se présenteront en Louisiane pour une rencontre qui promet.

Le moment clé : une indiscipline qui coûte cher

Contenus à seulement un touchdown en première période, les Saints cherchent à accroître leur avance de 4 points (7-3) au milieu du troisième quart-temps. Le drive est bon mais New Orleans se retrouve avec une 4e et 3 à jouer dans les 15 yards adverses. L’équation est simple pour les Bears : soit elle passe et c’est le touchdown quasiment assuré, soit Chicago résiste et reste en embuscade.

Malheureusement, l’action n’est même pas jouée puisqu’Eddie Jackson, pourtant auteur d’un bon match, anticipe le snap et oblige les arbitres à lancer un mouchoir de pénalité. Le first down est donné aux Saints qui marquent comme prévu et prennent un avantage définitif.

Cette pénalité au pire des moments symbolise à elle seule une indiscipline qui a coûté cher à cette défense. 9 fautes pour 50 yards perdus, à chaque fois dans des moments cruciaux.

Le film du match

La parole est à la défense en première période. En 12 drives, les deux équipes ne cumulent même pas 300 yards à elles deux. Comme on pouvait s’y attendre, les escouades défensives sont solides. Drew Brees et Mitch Trubisky (19/29, 199 yards et 1 TD) sont mis sous pression et les attaques sont perturbées. Résultat : 7 punts durant les trente premières minutes (4 pour les Bears et 3 pour les Saints). Les coups d’éclat sont rares et le match se joue dans les tranchées.

Les Saints trouvent pourtant la faille dès leur deuxième drive. Un touchdown de 11 yards pour Michael Thomas (5 réceptions, 73 yards et 1 TD) qui retrouve enfin la end-zone. Les locaux prennent le score (7-0), mais n’inscrivent plus aucun point en première période. La faute a un field goal manqué de Wil Lutz, mais aussi à un fumble de Taysom Hill alors qu’il avait un touchdown tout fait.

Chicago fait le travail en défense mais n’arrive pas à capitaliser. Atteindre l’en-but semble être une mission insurmontable pour Mitch Trubisky et cette attaque. Le quarterback n’est pas non plus aidé par des appels de jeux parfois suspicieux qui favorisent surtout la course. Et même quand le lanceur trouve parfaitement un receveur dans la end-zone, celui-ci n’attrape pas le ballon (voir ci-dessus). Seul un maigre field goal de 36 yards de Cairo Santos garde leurs espoirs en vie avec un faible écart à la mi-temps (7-3).

Malheureusement, ce sera de courte durée. En seconde période, l’attaque est toujours apathique. Mais la défense commence à fatiguer et New Orleans parvient à en profiter. Deux touchdowns coup sur coup pour se mettre définitivement à l’abri. Dans les airs d’abord avec une passe de 6 yards de Drew Brees vers Latavius Murray (14-3). Au sol ensuite avec Alvin Kamara pour finir le travail sur 3 yards (21-3). L’écart est fait et les Bears ne reviendront jamais. Jimmy Graham sauve l’honneur, mais il est trop tard (21-9)

Le MVP : Deonte Harris

Ce n’est pas le nom le plus ronflant de cette attaque, mais c’est pourtant lui qui a mis les Saints sur le chemin de la victoire dans ce match. Le receveur de poche a profité de prise à deux régulières sur Michael Thomas pour se montrer (7 réceptions et 83 yards) et faire avancer son équipe. Que ce soit pour récupérer un first down ou pour gagner des yards après la réception, Drew Brees a toujours pu compter sur Deonte Harris. Surtout en début de match, quand aucune des deux attaques n’arrivait à avancer de manière constante.

S’il a baissé le pied au fur et à mesure du match, laissant à Alvin Kamara (23 courses, 99 yards, 1 TD + 2 réceptions et 17 yards) le soin de terminer le travail, il a joué un rôle primordial en tant que troisième option. Pour la suite de ces playoffs, les Saints auront besoin d’un joueur comme lui pour soulager le duo Michael Thomas-Alvin Kamara.

Le flop : l’attaque de Chicago

Certes, les Bears affrontaient l’une des meilleures défenses du pays. Mais quand on n’inscrit que neuf points dans un match de playoffs, cela fait forcément tache. Mis à part un énorme manqué de Javom Wims qui avait un touchdown tout fait, les Bears n’ont jamais semblé en mesure de rejoindre l’en-but. Et ce n’est pas ce touchdown anecdotique en fin de match qui changera l’impression laissée par cette escouade.

Le jeu au sol a été inexistant, malgré l’insistance presque désespérée de Matt Nagy sur la course. Mitch Trubisky de son côté n’a pas fait de grosses erreurs, mais n’a pas porté son équipe comme on pourrait l’attendre d’un quarterback en playoffs. Et comme cela ne suffisait pas, Anthony Miller a même était exclu après un accrochage avec C.J. Gardner-Johnson.

La stat : 385

C’est le nombre de jours qui séparent le dernier touchdown de Michael Thomas et celui inscrit ce dimanche. Le receveur n’avait plus trouvé la end zone depuis le 22 décembre 2019 face aux Titans, soit plus d’un an. Une éternité pour un joueur d’ordinaire si productif. Il faut dire que le numéro 13 a vécu une saison très compliquée, gâchée par les blessures.

Car si ses statistiques en 2020 sont bien maigres avec seulement 40 réceptions pour 438 yards, c’est parce qu’il n’a joué que 7 rencontres. New Orleans l’avait même placé sur la liste des blessés pour les trois derniers matchs de saison régulière. Drew Brees retrouve donc sa cible préférentielle au meilleur des moments. Il apporte une nouvelle dimension à cette attaque qui va en avoir besoin pour la suite de ces playoffs.

La suite

Qualifiés en playoffs à la faveur d’un calendrier plus que favorable et un bilan équilibré, les Bears ont montré leurs lacunes. La défense est toujours de très haut niveau, mais l’attaque doit faire mieux. Le dossier le plus urgent dans l’Illinois sera de savoir si la franchise veut garder Mitch Trubisky.

Pour New Orleans, le premier adversaire sur le chemin du Super Bowl est écarté. La semaine prochaine, les Saints auront un tout autre challenge à relever avec la venue de Tampa Bay pour un Divisional Round qui aura des allures de duel de division

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